On le pensait cabossé, anéanti, éteint. On le redécouvre grincheux, teigneux, rocailleux. Rashidi Gbadamassi, le pitbull de la Mouvance Présidentielle, renaît à la vie médiatique. Lui dont la proximité était redoutée de toute personne en quête d’honorabilité, se jette à nouveau dans les travers du jeu politique. A l’occasion d’un point de presse, l’honorable s’est attaqué à l’opposition, coupable, à ses yeux, d’un coup d’Etat politique qui viserait à dessoucher le Chef de l’Etat, à lui arracher le pouvoir. Ses arguments, l’ex-boxeur de la ville de Parakou les a puisés dans les attaques en règle adressées contre le PVI (Programme de Vérification des Importations) par le camp des adversaires supposés de son chef. Il décoche des flèches enflammées à tous ceux qui critiquent les conditions dans lesquelles le marché aurait été attribué à Bénin Contrôle, menace les opposants contre tout acte qui viserait à déstabiliser le pays, se lance dans une rhétorique filamenteuse où lui-même se perd en conjonctions de coordination, en propositions subordonnées et même en syntaxe.
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