J’ai lu sans grande surprise la note de présentation du Forum national de vérité et de sursaut patriotique projeté pour les tous premiers jours de Mai 2011 dans notre pays. Dans le fond, l’idée d’organiser une rencontre entre les filles et fils d’un même pays pour discuter des sujets qui constituent des motifs de préoccupation et s’entendre sur des solutions consensuelles ne devrait à priori gêner personne. La conférence des forces vives de la nation de février 1990 en est une parfaite illustration en ceci qu’elle a d’ailleurs servi de modèle à de nombreux pays sur le continent, chaque pays avec son lot de fortune ou d’aventures.
Opinion
De l’opposition par procuration
Bénin – Que le président Boni Yayi –deux mandatures, en dix ans- en vienne à nous désigner, à nouveau, un président de l’assemblée nationale, la chose ne devrait guère surprendre. La mouvance au pouvoir au Bénin, regroupée qu’elle est au sein des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE), et son chef de file continueront de garder une haute main sur le paysage politique nationale. Leur mouvement vient encore de ratisser large en obtenant 41 des 83 sièges du parlement.
Que ton règne vienne!
Les médias du monde entier, en particulier les médias occidentaux en ont fait leurs choux gras. On ne parle que de l’exécution du terroriste le plus célèbre de l’Histoire : Oussama Ben LADEN, le planificateur des événements tragiques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. On peut être surpris qu’il ait pu échapper aux services secrets occidentaux pendant près de dix ans. Incontestablement, l’homme est doué d’une intelligence au-dessus de la moyenne, une intelligence mise en même temps que la fortune au service d’une cause diabolique : détruire les pays du Nord, Russie comprise, en réalité chrétiens, mais que le fanatique croisé de l’islam a condamnés pour infidélité à ALLAH, le Dieu unique.
Un Parlement aux couleurs de nos rêves
Quel avantage à être élu député de la nation? C’est d’abord que, d’une manière générale, celui ou celle qui détient un mandat électif est aux sources du suffrage du peuple. En régime démocratique, c’est le peuple qui est le seul et le vrai détenteur de la souveraineté. C’est toute la différence, pour prendre cet exemple, entre le député de la nation et le ministre de la République. Le premier est élu. Il est l’élu du peuple. Le second est désigné, nommé à cette fonction par le Chef de l’Etat à qui il reste redevable.
Droits de l'homme et libertés publiques dans un Etat de droit
Nous sommes dans une république. Nous sommes dans une démocratie. Par conséquent, tout acte officiel individuel ou collectif, ne doit pas transgresser l’esprit et la lettre de la constitution. Dans les discours et les relations interpersonnelles on se plaît à évoquer l’état de droit pour une raison ou une autre. Certaines circonstances nous commandent d’aborder ce concept ainsi que ceux de droits de l’homme et de libertés publiques. Comment ces deux derniers sont-ils perçus par rapport au premier ?
SCRUTIN DU 30 AVRIL 2011: entre forfaiture et mépris du droit de vote des citoyens
(Une poursuite judiciaire des organes en charge de l’élection)
L’article 6 de la Constitution du 11 décembre 1990 dispose que «Le suffrage est universel, égal et secret. Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux béninois des deux sexes, âgés de dix huit ans révolus, et jouissant de leurs droits civils et politiques». Participer au processus électoral au Bénin, autant de façon active (l’exercice du droit de vote) que de façon passive (la possibilité de se faire élire) est un droit constitutionnel. Tout citoyen a ce droit et c’est ce que conforte la pensée de Jean-Jacques Rousseau, à travers sa théorie de «l’électorat-droit», c’est-à-dire que le vote est un droit dont dispose tout citoyen.
L’action politique : amateur, s’abstenir !
Impitoyable champ d’expérience que la politique. Au fur et à mesure que se délimite clairement l’espace de la chose publique, que se précisent les tâches dévolues aux différents acteurs et que s’imposent à tous les qualités et les capacités requises pour espérer y faire de vieux os, on en vient à reconnaître que la politique n’est pas un dîner de gala.
De l’habit du moine à la toge du sage
L’habit, dit-on, ne fait pas le moine. Mais empressons-nous de reconnaître que le moine a besoin de son habit pour s’identifier à sa communauté, pour se faire reconnaître par les membres de son abbaye. On aurait ainsi tort de reléguer l’habit au rang d’une donnée accessoire, secondaire. Les habits que nous portons, nous portent dans notre personnalité. Parce qu’ils nous identifient et nous signifient.
Législatives : les leçons d’une campagne
Rideau sur la campagne des législatives. Une campagne plutôt terne. Peut être comparée à celle de l’élection présidentielle qui, il faut le reconnaître, répond à une tout autre logique. Le 30 avril, plus de 3 millions d’électeurs auront à se pencher, dans le calme de l’isoloir, sur la candidature de plus de 3 000 de leurs compatriotes. Seulement 83 gagneront le droit de siéger à l’Assemblée nationale, honorés du titre de députés de la nation. Avec les prérogatives de représentants du peuple de la 6ème législature sous le régime du renouveau démocratique.
Plaidoyer contre un parlement godillot
Disons-le d’emblée: les législatives de samedi prochain seront décisives pour l’avenir du processus démocratique en cours dans notre pays, depuis l’historique conférence Nationale de février 1990. Elles surviennent en effet au lendemain d’une élection présidentielle historique, la plus controversée du Renouveau démocratique et, qui s’est terminée comme chacun le sait, par un résultat inédit dans les annales électorales de ce pays: le fameux K.O au premier tour.
Le Bénin au secours du Japon
L’initiative aurait pu passer inaperçue. Mais la force sous-jacente du symbole l’a rendue belle et grande. Le Bénin qui se débat dans les mailles du sous-développement va apporter son aide, aussi modeste soit-elle, au Japon, troisième puissance économique de la planète. Pourquoi et comment un pays pauvre peut-il voler au secours d’un pays nanti ?
Au rendez-vous du panafricanisme
L’Afrique se donne pour siège Ouidah. C’est, en effet, l’Institut de Développement et d’Echanges Endogènes (IDEE) du professeur Honorat Aguessy qui abrite du 26 au 30 avril 2011, le colloque international du Conseil mondial du Panafricanisme. D’éminentes personnalités, d’ici et d’ailleurs, y prendront part. Elles auront à se pencher sur le destin de l’Afrique. Comment le berceau de l’humanité peut-il se réduire à n’être plus, aujourd’hui, que l’appendice, la face grimaçante de l’humanité ?
Législatives : une campagne piégée
Bénin – Une campagne de cimetière. C’est le constat qu’on peut dresser avec la campagne en cours des prochaines législatives. Les portraits géants de candidats ? Cela peut se compter sur les doigts d’une main. Des caravanes, allant et venant dans la cité, dans un déferlement assourdissant de décibels ? C’est plutôt rare. Tout se passe comme si les candidats s’étaient passé le mot pour passer inaperçus. Il leur est ainsi loisible de traverser la foule de leurs électeurs potentiels comme des fantômes qui s’évanouissent dans les ténèbres de la nuit.
Quinquennat 2006-2011: La descente aux enfers et la trame du K.O. de Yayi
L’élection présidentielle du 13 mars 2011 a été préparée minutieusement pendant cinq ans. Le jour même où commençait son premier mandat, Boni Yayi s’est lancé en campagne électorale pour en assurer le renouvellement cinq ans plus tard. Son succès en 2006 était un pur effet du hasard. Il avait gagné par défaut. Il ne voulait pas qu’il en soit encore ainsi en 2011 et il s’est mis immédiatement à la tâche sans jamais s’accorder une minute de répit. Tout y est passé: un populisme plat pour endormir le peuple et une dictature implacable pour prévenir toute opposition réelle.
Quid de la communauté internationale ?
Que faut- il entendre par communauté internationale ? L’expression est à la mode et fait des vagues. Notamment en Côte d’Ivoire et en Libye où elle semble avoir trouvé, ces jours derniers, son meilleur terrain d’illustration. D’importantes décisions sont endossées par cette communauté internationale en lieu et place de nos pays.
L’actionnariat populaire, une opportunité pour l’Afrique de l’Ouest
Le rôle du marché financier et particulièrement de la BRVM est de mobiliser l’épargne sous – régionale dans le souci prioritaire de financer à coût réduit, le développement des entreprises et des Etats, donc, des économies des pays membres. Comment faire de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) une source supplémentaire de financement qui participe de façon efficace au développement des économies dans l’espace UEMOA ? Une solution possible pourrait être l’actionnaire populaire.
L’Afrique noire mal partie solidement entrée dans l’histoire en côte d’ivoire
Lecteur assidu de la presse anglo-saxonne, j’accumule les informations de plusieurs sources, y ajoute celles des journaux et blogs africains et français, les compare, en fais la synthèse, m’exprime, prends position et ne fais jamais machine-arrière tant que les faits ne m’y obligent pas. Le diktat de Monsieur Sarkozy dès le début du cas de la Côte d’Ivoire m’avait ramené à son discours de Bamako et à son infâme allocution de Dakar.
Images d’Afrique et d’Africains
Images plutôt pénibles que celles de l’arrestation de Laurent Gbagbo. Des images choc qui ont fait le tour de la terre. Des images qui renforcent certains dans leurs préjugés sur les Africains. Des images qui confortent d’autres dans la conviction que l’Afrique n’est peuplée que de macaques en voie d’hominisation. Et tous les fauves racistes par l’odeur alléchés, se pourlèchent les babines avant la grande curée.
Football : arrêtons le gâchis !
La famille du football, dans notre pays, se déchire et s’entredéchire. Spectacle plutôt triste pour un pays qui a amorcé la réforme heureuse de son football. Un football auréolé depuis de quelques réussites. Tunis, Accra, Luanda… sont autant de bornes repères sur le chemin de l’affirmation de notre pays en Coupe d’Afrique des Nations.
Lourdeur administrative ou désinvolture?
A la lecture de la décision de la Cour constitutionnelle sur l’affaire d’escroquerie impliquant le désormais ex-honorable député de l’opposition, Désiré Vodonou, on ne manque pas de s’exclamer: quel gâchis!
Des Béninois entièrement à part
Petite bande de terre en forme de poing levé et au pied enfoui dans l’eau salée de l’océan Atlantique, le Bénin est incontestablement un pays pluriethnique. Les statistiques annoncent plus d’une soixantaine de parlers jalonnant son univers sociolinguistique. De par son statut de république indépendante revêtue de l’acte de reconnaissance de la communauté des nations au plan international et ce, depuis le 1er août 1960, elle est certainement devenue «une et indivisible».
La Refondation à la Yayi, parlons-en
Du haut de la majestueuse estrade érigée au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, à l’occasion de son investiture, Yayi Boni est revenu sur son projet de refondation. Cette insistance renouvelée en une occasion si solennelle marque tout l’intérêt que cela revêt pour le premier des Béninois dans l’avenir du pays dont il reprend les rennes.
Bénin : 150 ans de présence chrétienne
150 ans d’évangélisation au Bénin. L’Eglise catholique entend donner un cachet particulier à l’événement. Les pères de la Société des missions africaines foulèrent le sol de notre pays le 18 avril 1861. C’était au lieu dit « Glé Houé », plus connu sous le nom de Ouidah. Deux religieux furent au centre de l’événement : les pères Borghero et Fernandez.
La marche des journalistes : oui, mais…
Une marche suffirait-elle à faire marcher les choses ? Les journalistes prennent la rue, ce mardi 12 avril 2011. Ils entendent ainsi attirer l’attention, aussi bien des autorités que du public, sur les menaces qui planent sur leur profession. Ils craignent, en effet, que nous ne participions à l’établissement du régime d’une presse aux ordres, au règne de la pensée unique, à l’ère du tabassage des journalistes.
Le vœu d’une démocratie non dévoyée
L’opposition politique organisée, s’il en existe au Bénin, a plus que jamais besoin de travailler dur. Impérativement, pour conquérir le dernier bastion de l’animation de la vie sociopolitique nationale qui lui reste. Les législatives prochaines lui en donnent l’occasion. En fin de course, elle devrait avoir pris d’assaut l’Assemblée nationale en s’arrogeant l’essentiel des sièges qui lui confèrerait la majorité absolue, histoire de nous préserver des risques d’une caporalisation des libertés fondamentales.
La présidentielle 2011 est une régression préjudiciable
J’avais voulu faire paraître cet article dans l’organe public lundi 4 ou mardi 5 avril, mais ne l’ayant pas vu paraître, je l’envoie aux organes de presse privés.
Faut-il parler ? Faut-il se taire ? Ma conscience me l’ordonne : il faut oser parler pour ne pas être complice de ce qui m’apparaît comme une trahison de l’histoire brillante quoi que par moments incertaine de la terre de nos pères, le Dahomey devenu le Bénin. Il faut parler parce que les dernières élections laissent perplexe, honteux. Elles maculent la figure enviée de notre démocratie et nous ramènent à 30 ans en arrière. C’est peu dire. Les actes sont grotesques et maladroitement inachevés en leur déploiement. Cela ne fait pas honneur à l’intelligence pratique du peuple béninois et à son patriotisme modéré.
Editorial: l’équation à résoudre
«Investiture du président de la République: Porto-Novo dans l’attente du 6 avril», avait titré, il y a 72 heures, le quotidien du service public, La Nation. Et point n’est besoin de se rendre sur les lieux de l’événement, ce mercredi, pour comprendre le sens de l’attente dont il s’agit: le boycott systématique des populations de la capitale politique.
Le discours d’investiture au scanner
Boni Yayi rempile. C’est le verdict de l’élection présidentielle du 13 mars 2011. La cérémonie d’investiture du Président de la République, le 6 avril 2011, ouvre pour le pays un nouveau quinquennat. Le locataire du Palais de la Marina, dans son discours à cette occasion, a esquissé les grandes lignes de ce qui tiendra lieu de sa politique au profit de son pays, le Bénin au bénéfice de ses compatriotes, les Béninois.
Discours d’investiture : Yayi a fait économie de vérité
Lors de la cérémonie de son investiture, le mercredi 06 avril 2011, l’ancien et nouveau Président de la République, le Docteur Thomas Boni Yayi, a délivré au peuple béninois et à la communauté internationale, une allocution qui résume les grands défis de son deuxième quinquennat. Autant cette allocution séduit par son relent fédérateur autant elle laisse un arrière goût d’inachevé quant à l’expression de certains engagements.
Proclamé élu sur le «nombre d’électeurs… relevés par la Cour»
Selon l’article 124 alinéa 2 &3 de la Constitution du 11 décembre 1990 «Les décisions de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités civiles, militaires et juridictionnelles».
De ce fait et quelque soit les positions des uns et des autres, les frustrations voire les injustices qu’auraient crée cette décision de proclamation des résultats du scrutin du 13 mars 2011 par la Cour constitutionnelle, le bon démocratique devrait l’accepter et s’incliner devant cette décision de la Cour Constitutionnelle qui selon notre loi fondamentale est la plus haute juridiction de l’Etat en matière constitutionnelle.
Les Béninois et leurs institutions
Quinze députés sur quatre-vingt-trois : participation plutôt maigre de nos parlementaires à ce qui devait tenir lieu de leur session d’adieu, la toute dernière de la cinquième législature. C’était le 4 avril 2011 à Porto-Novo. Nos députés qui, manifestement, ont d’autres chats à fouetter, ont laissé le soin à Mathurin Nago, le patron de l’institution, de tirer les leçons de cette désertion et défection.
Bénin : ce que nous croyons
Comment définir le Bénin ? A l’heure où nous écrivons ces lignes, c’est le pays de 8 millions de Béninois. C’est cette portion de terre d’environ 112 000 Km2 située sur la côte du Golf de Guinée. C’est le pays des Amazones du Danhomê, le pays du guèlèdê dans l’aire culturelle nagot. C’est encore le pays du blolo ba dans l’aire culturelle mina, des tata somba de l’Attacora ou des cases sur pilotis des Aguégués.
Les élections en Afrique : une Démocratie de spectacle
Le texte ci-dessous, Les élections en Afrique : une démocratie de spectacle ? est un article extrait des Mélanges intitulé Vers un Monde nouveau ,un volumineux ouvrage publié en deux tomes en hommage au professeur Edmond Jouve.
Journalistes et conseillers torturés…
Tout le monde a vu, en direct à la télévision nationale, ce qui s’est passé à la Cour constitutionnelle, la nuit du mardi 29 à mercredi 30 mars 2011, lors de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle organisée au Bénin, deux semaines plus tôt. Ce que les téléspectateurs ont surtout vu, c’est la torture physique à laquelle le président de la Cour, Me Robert Dossou, a lui-même choisi de se soumettre. Car, avait-il besoin de débiter, entièrement, un si long texte -46 pages dactylographiés-, lequel est écrit dans un style peu ordinaire, celui des hommes de droit? Pendant des heures. Environ quatre tours d’horloge! Simplement extraordinaire.
La relève politique : quoi de neuf ?
Arrive, avec perte et fracas, une nouvelle génération de politiciens. Ils sont jeunes. Ils ont les dents longues. Ils sont impatients de tout bousculer, de tout déménager sur la scène politique. Ils se font souvent critiques, sinon sévères, dans leurs jugements, à l’adresse de leurs aînés.
Et si les protagonistes déposaient les armes
« L’union fait la force » dit la sagesse populaire. La défaite des Ecureuils devant les Eléphants dimanche dernier en dit plus. Certes l’adversaire était un gros morceau, difficile à croquer. Mais une union sacrée autour aurait pu faire basculer le score en faveur de la bande à Stéphane Sésségnon. Le match ne se jouant pas aussi à Abidjan mais à Accra était un des nombreux avantages que les Béninois devaient saisir.
Libres propos sur nos élections
Bénin – La fête des élections se poursuit. A peine avons-nous négocié le virage de la présidentielle, que nous voici de plain-pied avec les élections législatives. C’est une page de notre histoire qui s’écrit ainsi à l’encre de nos motivations présentes, mais tout en projection vers l’avenir. Si le présent peut se plier à nos caprices, demain n’est point totalement en notre pouvoir. C’est en cela que l’histoire n’a pas de gomme. Elle fonctionne comme un enregistreur de haute fidélité. Elle n’oublie rien. Elle retient tout.
Gouvernance politique: le gâchis de la démocratie au Bénin
La crise électorale qui sévit au Bénin suscite bien des débats et je ne crois que cette crise soit liée à des convictions régionalistes de certains de nos compatriotes. D’autres personnes ont largement démontré, dans bien de démocratie, les candidats ont toujours une base électorale indéfectible qui, contre vents et marrées leur accorde un soutien aveugle. La crise actuelle ne trouve pas sa source dans un clivage nord-sud mais liée à la personnalité de Boni Yayi, à son action à la tête de l’état et aux institutions. Même si on peut toujours se demander pourquoi le candidat du nord a toujours eu plus de 90% des voix à toutes les élections présidentielles et les voix partagées au Sud.
Lettre ouverte à Robert Dossou
Il y a trois ans, plus précisément le 13 juin 2008, à travers notre chronique, nous adressions une lettre ouverte à Robert Dossou. C’est l’homme vers qui converge le regard de tous les Béninois. Comme Président de la Cour constitutionnelle, sa voix scelle le sort de la présidentielle du 13 mars 2011. Qu’il nous plaise de convoquer la mémoire, à travers des extraits de cette lettre ouverte. Nous prenions alors date avec Robert Dossou, mais surtout la mesure de la responsabilité qui est la sienne, face à lui-même, face à son pays, face à l’histoire.
Comment mettre un terme à la tension post électorale ?
La tension post électorale, bien réelle depuis quelque temps, est devenue une source d’inquiétude quasi généralisée, si bien que beaucoup inclinent à penser qu’une situation à l’ivoirienne n’est pas impossible. Ceux-là n’ont pas tort, puisque l’on n’est pas en mesure de prévoir la provenance du détonateur. D’autres au contraire, certes, une infime minorité, en se référant aux propos du roi Béhanzin, tenus peu avant son départ en exil, affirment candidement que le pire n’aura pas lieu. De toute façon, il convient de se garder de tout optimisme béat pour adopter une posture préventive à tous les niveaux ,car, comme le dit l’adage populaire, « cela n’arrive pas qu’aux autres ».