Bénin : Plus de 18 millions de Fcfa détournés par un gendarme

L’Adjudant A. Aïwanou vient de salir la corporation militaire administrative. Précédemment trésorier général à la Direction de la gendarmerie nationale, ce dernier a perçu irrégulièrement au profit des élèves gendarmes de la 37ème promotion, une somme de dix-huit millions cinq cent quatre-vingt-mille (18 584 000) Francs Cfa.

Destinée à nourrir cent-un (101) gendarmes, cette somme a été retirée par ce sous-officier de l’armée au motif

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Crise au Psd : Le congrès de l’aile Amoussou se tient les 10 et 11 août en dépit des mises en garde de Golou

La crise au Psd semble avoir de beaux jours devant elle. Alors que les protagonistes croyaient vite en finir en portant leur malentendu devant les tribunaux, ils n’ont surement pas vu venir un si long procès. Tout porte à croire qu’on est toujours dans les prémices d’une longue guerre d’usure dans laquelle chaque camp sort presque chaque jour un nouveau numéro.

Dernier en date, un communiqué d’Emmanuel Golou dans lequel -lui qui se réclame légitime-, interdit le congrès de l’aile Amoussou. Mais il ne sera écouté ni par ses adversaires, ni pas la justice. Les premiers ont maintenu leur congrès qui se tient à St Charbel à Akpakpa les 10 et 11 août, avec 540 délégués venus de tout le pays. Le juge quant à lui continue d’entretenir la confusion.

Il ne tranche pas et sa décision rendue en référé ne semble guère faire avancer les choses. Selon des sources judiciaires, il ne livrera son vrai verdict qu’après un débat sur le fond. Tout ceci laisse entrevoir une crise de très longue haleine.

Le Communiqué d’Emmanuel Golou qui met en garde les frondeurs

Selon le communiqué signé de Cyprien Koboudé, il ne s’agit «nullement » d’une activité du Parti social démocrate. « Les faussaires seront poursuivis et les actes posés annulés en son temps », souligne le document. Lire le communiqué.

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Faibles performances dans l’enseignement primaire : la nouvelle politique du ministre Karimou

(Il met le Fcb-Pme à contribution pour impacter les communes défavorisées) Selon plusieurs évaluations, l’une des causes des échecs scolaires est le faible niveau de formation des enseignants. Pour inverser la tendance et cibler davantage les besoins réels des enseignants en matière de formation, le ministre de l’enseignement maternel et primaire (Memp) Salimane Karimou, a décidé d’adopter une nouvelle politique de formation continue des enseignants.

Grâce au Programme ‘’Fonds Commun Budgétaire – Partenariat Mondial pour l’Education’’ (Fcb-Pme) de M. Jean Euloge Gabriel Adétona, il a initié dix différentes formations pour les 25 communes défavorisées.

La récente évaluation du Programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC 2014) dont le rapport vient d’être publié, révèle que la quasi-totalité des systèmes éducatifs primaires évalués, dont celui du Bénin, présente des lacunes majeures, annonciatrices de difficultés d’apprentissage pour les élèves à l’avenir. Selon l’étude, le Bénin fait partie des pays dans lesquels plus de 80% des élèves n’atteignent pas le seuil « suffisant » en langue, et où 60% à 70% d’entre eux ont des difficultés en mathématiques en début de cycle. Il en est de même en fin de cycle, où si au moins 1 élève sur 2 atteint le seuil « suffisant » en lecture, plus de 50% par contre n’atteignent pas ce seuil en mathématique. C’est donc la fragilité des acquis du début de cycle qui influe négativement sur les performances des élèves en fin de scolarité.

Ce résultat vient renforcer ‘’Osep’’ et « diagnostique ce que je sais de ce que j’enseigne », réalisés en avril 2015, et qui démontrent qu’un nombre important d’enseignants ne maîtrise ni les démarches disciplinaires, ni les contenus notionnels. Et lorsque l’enseignant lui-même ne maîtrise pas ce qu’il enseigne, il est évident que les apprenants en sont les victimes. Pour faire face à cette situation, le ministre Salimane Karimou a pris des mesures révolutionnaires. Dans sa quête d’offrir aux écoliers une éducation de qualité, il met un point d’honneur à assurer des formations en cours d’emploi aux enseignants en situation de classe, en vue de l’amélioration de leurs capacités d’intervention.

C’est dans ce cadre qu’il a négocié et obtenu auprès des Partenaires Techniques et Financiers, les formations groupées dans les 25 communes défavorisées ciblées par le programme FCB-PME, dont l’Unité d’appui technique et de suivi dirigé par M. Jean Euloge Adétona, travaille inlassablement auprès du ministre pour changer la donne. Ces formations dont l’objectif principal est de renforcer les capacités pédagogiques desdits enseignants dans les différents domaines identifiés, seront organisées par les structures pédagogiques du MEMP que sont l’INFRE, la DIIP, la DEP et la DEM. Elles se dérouleront au cours des mois d’août et de septembre 2017.

Les 10 projets du ministre Karimou

  1. La formation des enseignants des 25 communes PME sur les outils linguistiques (grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire) et à la didactique des mathématiques
  2. La formation des nouveaux directeurs des écoles expérimentales à l’approche ELAN
  3. La formation des RUP, CORUP et les directeurs d’écoles primaires des 25 communes à l’évaluation des apprentissages
  4. La formation de tous les RUP, CORUP et les directeurs d’écoles primaires des 25 communes PME à la gestion du temps d’apprentissage

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Scandale financier à Bengaz : Comment Me Yves Edgar Monnou a floué ses associés

Me Yves Edgar Monnou est au cœur d’un scandale financier. Depuis août 2016,  il est poursuivi par les administrateurs de Bengaz, une société de droit béninois créée pour le transport du gaz. Il lui est reproché d’avoir détourné pour une cause non encore élucidée, 690 millions FCfa appartenant à cette société dont il est lui-même un associé.

C’est un acte d’une rare gravité. Depuis août 2016, l’avocat béninois Me Yves Edgar Monnou fait l’objet d’une poursuite judiciaire dans le cadre d’une scabreuse affaire d’exfiltration de fonds appartenant à la société Bengaz. Il y a quelques années, les sociétés Coryves, Sci la Mouette, Kark Dork International et la Ceb, ont décidé de s’unir pour créer Bengaz, une société  spécialisée dans le transport gazier. Mais les actionnaires originels ont convenu entre eux de choisir Me Monnou, promoteur de Coryves investment, pour  faire le portage afin de prospecter le terrain pour la recherche d’autres actionnaires. En effet, sur les 300 millions à mobiliser pour constituer le capital social, ils n’avaient pu en trouver que 139. Grâce à leurs relations, ils ont aussi réussi à négocier avec une banque néerlandaise pour obtenir un prêt, afin de mener leurs activités. Cette banque a décidé de les accompagner par un prêt de plusieurs milliards qu’ils devaient rembourser progressivement, une fois que la société commencerait à fonctionner.

Mais depuis août 2016, le sort de Bengaz a basculé dans la gadoue. Et ceci à cause de la seule volonté de Me Yves Edgar Monnou. Le 09 août 2016, dans le cadre de ses activités régulières, le Projet gazoduc de l’Afrique de l’ouest (Wapco) a versé 698.783.599F cfa dans les caisses de Bengaz. Curieusement, l’argent qui devrait servir à rembourser en partie le créancier néerlandais n’est jamais arrivé dans les caisses de Bengaz. Quelques jours avant ce versement, Me Yves Edgar Monnou a fait transférer les fonds dans le compte clandestin d’une

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Bénin: Les premiers fruits des réformes du ministre Karimou Salimane

L’enseignement maternel et primaire renaît progressivement de ses cendres. Depuis le 06 avril 2016 qu’il est à la tête de ce département ministériel, Salimane Karimou y apporte un nouveau souffle à travers des réformes pertinentes. A l’instar du président de la république, le ministre de l’enseignement allie efficacité et discrétion avec des résultats qui forcent déjà l’admiration.

Un succès n’arrive jamais seul. Et les bons résultats sont souvent le fruit d’inlassables efforts, de travail acharné et de réformes bien pensées. C’est le cas du ministre Salimane Karimou qui a réussi à faire passer le taux de succès au Certificat d’études primaires (Cep), de 39,26% à 65,15% en un an, soit un progrès de plus de 25%. C’est un exploit, et le ministre Karimou qui a toujours le triomphe modeste, et ne semble pas trop s’en enorgueillir a dû mettre de l’énergie pour atteindre ce résultat. Bien que le poste ministériel soit d’essence politique, Salimane Karimou y a accédé plus par méritocratie qu’autre chose.

Ancien Secrétaire général de ce ministère pendant des années, cet inspecteur de l’enseignement primaire avait une parfaite connaissance des problèmes du sous secteur de l’enseignement maternel et primaire avant d’être nommé ministre. Ceci lui a permis de faire un diagnostic précis des maux qui minent cet ordre de l’enseignement et d’y trouver les solutions idoines. La première difficulté surmontée est le retard des subventions des écoles.

Directeurs d’écoles, enseignants et même organisations professionnelles, se sont plaint de l’insuffisance de la subvention de l’Etat à couvrir les dépenses courantes et élémentaires de matériels à usage collectif, dans les classes. Il a fait également du renforcement permanent des capacités pédagogiques un point nodal de ses réformes. Cette volonté a été concrétisée par la décision de confier la coordination de la formation continue des enseignants et du personnel d’encadrement à l’Institut national pour la formation et la recherche en éducation (Infre) ; l’opérationnalisation plus accrue des Unités pédagogiques qui jouent désormais un rôle prépondérant dans la formation présentielle et rapprochée des enseignants ; le respect strict du calendrier scolaires par tous, avec l’obligation faite aux directeurs d’école et aux enseignants de poursuivre les activités pédagogiques jusqu’au dernier jour ouvrable des écoles ; l’élaboration et la mise à exécution d’un nouvel atlas scolaire ; l’assainissement des relations avec les partenaires sociaux et les Associations des parents d’élèves ; le relèvement de leurs fonctions de tous les directeurs ayant obtenu 00% de taux de réussite au Cep de 2016 ; le respect de la législation scolaire en matière de mutations et d’affectations des personnels des enseignements maternel et primaire.

Le Fcb-Pme, un partenaire stratégique

Faut-il le souligner, depuis son avènement à la tête du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire, Monsieur Salimane Karimou travaille à accompagner la mise en œuvre du Programme Fonds Commun Budgétaire – Partenariat Mondial pour l’Education Fcb-Pme. Prévu pour démarrer en 2013, ce n’est qu’en mars 2014 que le Fcb-Pme  est finalement entré dans sa phase active avec l’installation de son Unité d’appui technique et de suivi (Uats), le vendredi 28 mars 2014 précisément. Ce retard observé dans la mise en place de cette unité de gestion a affecté négativement le processus de mise en œuvre, depuis l’entrée en vigueur du don, le lundi 30 juin 2014, jusqu’au lancement du Programme à Klouékanmey le samedi 09 août 2014.

Depuis cette date,

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Bénin : Le sort de Léhady Soglo définitivement scellé ?

Très peu d’analystes politiques ont prévu ce scénario et la rapide procédure qui ont conduit à l’éviction définitive du maire Léhady Soglo de la mairie de Cotonou. Après sa suspension vendredi par le ministre Barnabé Dassigli, le gouvernement a pris le décret le révoquant définitivement d’après certaines sources proches du gouvernement. Une procédure qui, bien que prévue par la loi, amène à penser à la mise en œuvre d’un agenda politique précis.

Appliquer les textes de la république à la lettre et dans leurs plénitude, sans aucune réserve ni retenue, c’est ce qu’a fait le gouvernement dans le dossier de mauvaise gestion à la mairie de Cotonou. Encore maire ce vendredi matin jusqu’au début de l’après midi, Léhady Soglo a été déchargé sans aucune autre forme de procédure. C’est l’une des décisions prises par le Conseil des ministres d’hier. Léhady Soglo est révoqué de son poste de maire de Cotonou pour fautes lourdes. Un acte légal au regard de la loi N 97-029 du 15 janvier 1999, portant organisation des communes en république du Bénin.

En effet, son article 54 dispose « le maire ou l’adjoint qui commet une faute lourde peut être révoqué de ses fonctions. La faute lourde est constatée par l’autorité de tutelle qui, après avis du conseil départemental de concertation et de coordination créé par l’article 16 de la loi 97-028 portant organisation de l’administration territoriale en République du Bénin, en dresse rapport au ministre chargé de l’administration territoriale.

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Webb Fontaine Group, associé de Bénin Control chassé de Centrafrique pour prélèvements illégaux

Retour sur le sous-traitant de Benin Control. Dans notre parution du lundi 31 juillet 2017, nous dénoncions les faramineuses sommes perçues par Webb Fontaine group dans le cadre du contrat Pvi. Mais il y a mieux. La société basée à Dubaï vient d’être chassée de Centrafrique pour avoir effectué des prélèvements illégaux.

On ne peut longtemps se cacher derrière son petit doigt. Webb Fontaine Group FZ-LLC l’apprendra à ses dépends. L’associé de Bénin Control, sous-traitant dans le cadre de la mise en œuvre du PVI au Bénin, va payer cher ses pratiques frauduleuses en Centrafrique. Pour la petite histoire, Webb Fontaine Group FZ-LLC a signé le 2 février 2017 avec la Centrafique un contrat relatif à la mise en place d’un système dématérialisé des procédures douanières et d’un système de Guichet Unique de Commerce Extérieur.

Mais selon nos investigations, Webb Fontaine Group FZ-LLC a vu son contrat de concession « suspendu avec effets immédiats » avec la République centrafricaine. Cette décision a été prise par le gouvernement centrafricain en en mai 2017, soit 3 mois à peine après avoir signé.

Selon nos recoupements, la décision de ladite « suspension avec effets immédiats » a été prise par les autorités centrafricaines à la demande du Fonds Monétaire International (FMI). En effet, Webb Fontaine Group FZ-LLC et ses agents sont accusés en Centrafrique pour avoir « illégalement prélevé sur les opérateurs économiques des taxes, des frais

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Retrait de l'agrément d’usine d'égrenage de Coton à AAIB : Les populations condamnent le régime Talon

Dans une déclaration vendredi dernier à la maison des artisans de Djougou, les populations de la Donga et notamment celles de Djougou, ont exprimé leur mécontentement face aux actes du gouvernement du président Talon.

Pour elles, après les avoir privé du Centre universitaire d’agronomie, le gouvernement a récemment annulé l’autorisation d’agrément pour l’installation de l’usine d’égrenage de coton dans leur cité. Elles exigent une réparation imminente.

Les populations du département de la Donga, en particulier celle de la commune de Djougou, ne sont pas contentes du régime Talon.

« Quel tort avons-nous causé à la rupture pour qu’en moins d’un an et demi de gouvernance nous perdions deux grandes opportunités notamment le centre universitaire et l’usine dont il est question actuellement ? Quel crime la commune de Djougou a commis pour mériter le retrait de cette immense infrastructure industrielle qui réglerait une partie du problème de chômage des jeunes ?» se demandent-elles, dans une déclaration officielle qu’elles ont faite le vendredi 28 juillet 2017 à la maison des artisans de Djougou.

A l’occasion, elles ont exprimé de vive voix leur mécontentement suite notamment à l’annulation de l’autorisation de l’installation industrielle N°0510/Mica/Dc/ Sgm/Dgdi/Dfsi/ Sa, en date du 13 Avril 2017, précédée d’un récépissé de conformité N°398/Mica/Dgdi /Dpi/A-Zfi/Sca du 19 Décembre 2016, signés respectivement par le Ministre de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat Lazare Maurice Sèhoueto, et du Directeur Général du Développement Industriel M. Elie Santos. Cette autorisation donnait quitus à la société Africa Agro Industrie Bénin (AAIB) pour implantation dans l’arrondissement de Sérou à Djougou d’une usine d’égrenage de coton.

Ces populations mentionnent qu’elles étaient encore dans le deuil du retrait du Centre universitaire d’agronomie, quand la nouvelle du retrait de l’agrément leur est parvenue alors que les travaux étaient déjà à 38% d e taux d’exécution. Cette nouvelle est venue mettre un terme à la joie de toute une population qui voyait en la réalisation de cette usine la résolution d’une grande partie de ses problèmes. «Une usine d’une telle envergure pourra générer au moins 500 emplois pour la jeunesse qui n’attendait que cette opportunité pour cesser de mourir dans le désert et dans la méditerranée, à la recherche d’un mieux-être au Maghreb et en Europe. », ont-elles précisé dans leur déclaration.

La raison qui sous-tend une telle décision n’est pas valable selon ces populations. Elles rappellent que

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Bénin / PVI-NG: Les rémunérations exorbitantes de Bénin Control et de Webb Fontaine Group

(Ce que Bénin Control gagne: à lire [extrait du contrat pour les abonnés uniquement]) Le Programme de Vérification des Importations de Nouvelle Génération (PVI-NG) apparaît de plus en plus comme un projet pour spolier l’Etat. Bénin Control Sa et Webb Fontaine Group FZ-LLC– son partenaire opérationnel- se sont taillé la part du lion des rémunérations en laissant la portion congrue à l’Etat.

Une opacité totale entoure le contrat qui lie l’Etat béninois à Bénin Control. Cette opacité entretenue consciemment autour de la relance de ce programme facilite la «bouffe» sur le dos des contribuables. Bénin Control Sa de Patrice Talon-Olivier Boko et Webb Fontaine Group FZ-LLC de Samy Zayani (voir contrat de prestations de services du 8 février 2017, page 12) ont utilisé toutes les astuces possibles pour toucher gros. Sur la base du contrat de marché du 9 février 2011, on peut facilement faire l’inventaire des avantages accordés aux uns et aux autres. Cela permet de savoir à qui profite réellement le PVI-NG. Les deux sociétés, la première basée à Cotonou avec des numéros téléphoniques ivoiriens et l’autre à Dubaï, ont obtenu du Gouvernement béninois, des exonérations fiscales et douanières. Même leurs sociétés sous-traitantes ont été exonérées. C’est dire qu’elles ne versent concrètement rien à l’Etat en termes de taxes, impôts et droits de douane, et ceci pendant toute la durée du contrat Bénin Control-Etat et Bénin Control-Webb Fontaine.

Ce que gagne Webb Fontaine Group FZ-LLC au détriment de l’Etat

Le 5 août 2016,  Bénin Control signe un contrat avec Webb Fontaine Group FZ-LLC : « La rémunération pour les services fournis, payable par BC, est fixé à 0.38% hors taxes de la valeur FOB totale des importations des biens entrant dans le territoire du Bénin » hors l’exception prévue au paragraphe 2.1 ci-dessus, avec un montant minimum perçu par transaction de 85.000 fcfa (quatre-vingt-cinq mille fcfa) hors taxes (la « rémunération »). Ces rémunérations sont fermes et non révisables au cours de la durée du contrat. » Cette valeur FOB est à déterminer pour les transactions 2015 et 2016, afin d’avoir une idée sur ce que Webb Fontaine gagne en 2017 sur le dos du contribuable.

Le 8 février 2017, Bénin Control Sa revoit les termes «contrat de prestations de services» avec Webb Fontaine Group FZ-LLC. L’article 5.1 de ce nouveau contrat entre Bénin control et Webb Fontaine group Fz-Llc stipule La rémunération, payable à WFG par BC, sera de 30.000 fcfa hors taxes (équivalent à 45.75 EUR) par transaction (ci-après la « Rémunération »).

Faut-il le rappeler, Webb Fontaine Group FZ-LLC a remplacé la Société Générale de Surveillance (SGS). Le marché avait d’ailleurs été attribué au Groupement SGS-Bénin Control en exécution des décisions du conseil des ministres en sa séance du mercredi 5 janvier 2011. Une autre incohérence, Bénin Control Sa n’est en vérité qu’un simple intermédiaire. Puisque presque toutes les prestations essentielles du PVI sont confiées à Webb Fontaine alors que le contrat de marché a été signé avec Bénin Control Sa :

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Bénin : Une sibylline procédure disciplinaire enclenchée contre Léhady Soglo à la préfecture

Léhady Soglo le maire de la ville de Cotonou sera auditionné ce jour à la préfecture de Cotonou, sur la situation de la ville qu’il dirige.

Dans un courrier adressé mercredi 26 juillet dernier, le préfet Modeste Toboula invite le maire Léhady Soglo à prendre part à une session extraordinaire du Conseil départemental de concertation et de coordination (Cdcc), pour y être auditionné. Tout ceci a l’air d’une procédure disciplinaire qui pourrait aboutir soit à la suspension ou la révocation du maire Soglo.

Drôle d’inquisition. Alors qu’on croyait que le préfet du Littoral avait décidé d’observer plus de retenue dans sa volonté de persécuter le maire de Cotonou Léhady Soglo, il sort brutalement un dernier tour. Par un courrier lapidaire dont il a le secret, Modeste Toboula convoque le maire de Cotonou à une audition devant le Cdcc, dont ce dernier est aussi membre. Le sujet de l’audition est vague.

On parle de la « situation de la mairie de Cotonou » sans trop de détails. On peut comprendre que le Cdcc entend écouter la mairie de Cotonou sur son incapacité dans la gestion des activités de voirie dans la ville. Seulement, l’audition du maire d’une ville fait partie d’une procédure disciplinaire qui selon les spécialistes peut aboutir soit à la suspension, soit à la destitution du maire.

Selon l’article 54 de la loi N° 97-029 du 15 janvier 1991, « le maire ou l’adjoint qui commet une faute lourde peut être révoqué de ses fonctions.

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Bénin : Le gouvernement sacrifie le Cncb au profit d’une structure privée

C’est un coup dur pour le Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb). Dans une note circulaire en date du 21 juillet 2017, la Directrice générale du Port autonome de Cotonou, Mme Amélie Huguette Amoussou Kpéto, informe tous les acteurs de la plate forme portuaire du démarrage du Bordereau électronique de suivi des cargaisons (Besc), en lieu et place du Bordereau de suivi de cargaison (Bsc) géré jusque là par le Cncb.

Voici une décision qui fera jaser les agents de la plate forme portuaire. Alors qu’ils croyaient avoir réussi le plus dur en faisant reculer le gouvernement sur la fameuse réforme de « gestion déléguée » au Port, ce dernier saute sur une autre structure qu’il réussit à dépouiller de son activité principale, la gestion du Bsc, à la surprise générale.

Prétexte savamment servi : le suivi sera désormais électronique avec l’instauration du Besc. L’activité ainsi arrachée au Cncb est confiée au Bureau international maritime, une structure privée. Les coûts des prestations sont fixés dans la note circulaire -N° 1721 / 17/ Pac/ Dg / Dga/ Sg/ Dsi/ Dep / Dcm/ Dcf/ Sprmp, de même que les frais de pénalité de non couverture du Besc par une cargaison. La procédure a été conduite dans la discrétion pour ne pas alerter les travailleurs pris cette fois-ci de court par cette décision.

On ne sait pas non plus encore grand chose de la procédure qui a conduit au choix du Bim, une structure privée mandatée par

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Procès de la renaissance du Bénin: Le dossier renvoyé au lundi pour étude du fond

Les différentes parties impliquées dans la crise à la Renaissance du Bénin étaient encore devant le juge hier 26 juillet 2017 comme annoncé.cf LNT no 3557 du mardi 25 juillet 2017 Mais une fois encore, le dossier a été renvoyé au lundi 31 juillet 2017, cette fois-ci pour étude du fond.

Les protagonistes de la crise à la renaissance du Bénin devront encore attendre la semaine prochaine pour connaître le sort qui leur sera réservé après la sentence du juge. Appelés hier devant le juge pour la suite des débats, le dossier a une fois encore été renvoyé. Le 19 juillet dernier, l’audience avait été reportée pour défaut d’autorisation écrite du bâtonnier pour comparution de Abraham Zinzindohoué qui fait partie des personnes assignées par la partie civile.

A l’ouverture de l’audience d’hier, le président de séance Eudoxie Acakpo a précisé que le président de l’ordre national des avocats a donné son autorisation pour que comparaisse l’ancien président de la Cour Suprême.  Mais cela n’a pas empêché la défense de soulever d’autres exceptions. Les avocats de la Rb aile Zinzindohoué notamment Me Filbert Béhanzin, tout en faisant recours au code de procédure pénale, ont estimé que pour que  le ministre de l’intérieur nommément cité et qui fait partie également des personnes assignées, comparaisse, il faut une autorisation spéciale du président de la République. La réplique a été automatique du côté des demandeurs. Pour Me Robert Dossou, ses confrères font une confusion, parce que dans cette affaire, il s’agit d’une procédure civile et non pénale.

La défense revient à la charge pour plaider afin que le juge se dessaisisse du dossier. Comme argument, les avocats Brice Houssou, Prosper Hounnou et Filbert Béhanzin ont soulevé deux assignations qui ont été déjà soumises au tribunal de première instance de Cotonou et qui ont un lien de connectivité étroit avec le sujet de l’audience du jour. Puisque les autres procédures sur ces demandes ne sont pas éteintes et sont toujours en instance, si le juge enclenche une troisième procédure sur la même affaire, il y aura contrariété de décisions. Ce qui pourrait même mettre le tribunal de Cotonou en difficulté.

Me Alfred Bocovo, l’un des avocats de Léhady Soglo est revenu préciser que les deux faits que soulèvent ses confrères sont totalement différents et étrangers au procès du jour.

Toujours au sujet  des exceptions, Me Brice Houssou faisant recours à l’article de la loi n°2001-01 portant charte des partis politiques au Bénin, trouve

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Bénin - Crise au Psd: Vers une si longue et inutile crise

Jamais de mémoire de Béninois, le Parti social démocratique (Psd) n’a connu une si longue crise. Souvent, elle ne dure guère que le temps de la contestation d’un militant. Cette fois-ci, on est face à un combat de gladiateurs. Et même si la justice s’en occupe, on a bien l’impression qu’on est dans une guerre fratricide, entre deux hommes que tout devrait unir… Sauf les intérêts égoïstes du moment.

L’onde de choc des tergiversations politiques lors de la présidentielle de 2016 semble être à l’origine de la crise qui secoue le Psd actuellement. Bien que le parti ait été victime de l’effet de contagion de la crise à la Rb, il faut noter que la crise actuelle tire ses racines des options faites par le parti, lors de la dernière élection présidentielle. A la manœuvre, Bruno Amoussou, président de l’Union fait la nation (Un) -la galaxie politique dont fait partie le Psd aile Golou vient de l’y soustraire-.

C’est lui qui a conçu et mis en œuvre toute la stratégie brumeuse qui n’a pas permis à la coalition de choisir un candidat à l’interne parmi les deux prétendants et qui a, en plus, empêché la même coalition de soutenir un candidat au premier tour. Pourtant lancée, la procédure de désignation du candidat unique de l’Un comme en 2011 a été un fiasco. Pourtant, deux valeureux militants de l’alliance que sont Eric Houndété et Emmanuel Golou avaient déposé leur candidature et attendaient que le processus soit conduit jusqu’à son terme. Erreur ! A un moment donné, la procédure s’est engluée dans les considérations politiques.

Il fallait chercher mieux à l’extérieur de l’union ou trouver un candidat qui fera le point, et qui dispose d’une assise financière confortable. Et petit à petit, on a vu le président de l’Un, Bruno Amoussou, conduire la procédure à l’abattoir sans trop de bruit. Eric Houndeté, bien que l’alliance Force Clé l’ait investi candidat, ne sera jamais désigné. Idem pour son challenger Emmanuel Golou, président du Psd et de l’International socialiste, section Afrique. L’union a été aussi incapable de désigner l’un des candidats influents à l’externe.

Pour clore le débat, Amoussou fait une apparition à la télévision, quelques jours après celle de son « frère ennemi » Adrien Houngbédji, où il demande aux militants de l’Un de faire le choix d’un des nombreux candidats de la rupture au premier tour. En clair, ils devraient choisir entre Patrice Talon, Sébastien Ajavon, Pascal Irénée Koupaki, Abdoulaye Bio Tchané… Déçu par les options de celui qu’il considère comme son mentor, Golou se recroqueville sur son Psd dont il est devenu le président depuis plusieurs mois après le retrait de Bruno Amoussou. Il fait le choix de Sébastien Ajavon comme candidat du parti.

C’est alors que quelques fédérations et leaders politiques décident d’aller contre le choix de Golou.  Plusieurs maires leur ont emboité le pas. Depuis, les relations entre Bruno Amoussou et Emmanuel Golou se sont bien refroidies. Le premier reproche au second de mal diriger le parti ; le second de l’avoir écarté de la course à la présidentielle.

Une longue guerre fratricide

C’est cette volonté de vengeance au niveau des deux hommes qui entretient réellement cette crise. Bien que Bruno Amoussou et Emmanuel Golou soient parents par alliance, il n’en demeure pas moins qu’ils s’en veulent l’un à l’autre. C’est ce qui explique la

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Congrès extraordinaire du Psd: Golou reconduit à la présidence du parti

Le Parti social-démocrate (Psd), a tenu son congrès extraordinaire le samedi 22 juillet 2017 à Cotonou. Les militants venus de toutes les régions du Bénin ont pris part aux travaux qui ont duré toute la journée. A l’issue des assises, d’importantes résolutions ont été prises, notamment le retrait du parti de l’Union fait nation, pour beaucoup de raisons, et la reconduction d’Emmanuel Golou comme seul et unique président des sociaux-démocrates  au Bénin.

Le congrès extraordinaire tant attendu du parti social-démocrate s’est tenu ce samedi 22 juillet 2017 à Cotonou. Venus de tous les départements du Bénin, les militants, amis et sympathisants du Psd ont assisté aux travaux qui ont duré toute la journée. Dans une ambiance festive, les socialistes visiblement engagés et déterminés à redorer le blason du  parti après les échéances électorales de 2015 et de 2016, ont participé et contribué à la réussite de ce congrès extraordinaire. Cette grande rencontre intervient juste au lendemain du verdict rendu par la justice, et qui a rétracté son ordonnance d’interdiction dudit congrès. Le président du comité d’organisation dans son message a remercié tous ceux qui ont œuvré pour que le congrès se tienne.

A l’ouverture des travaux, le président sortant qui sera réélu quelques heures plus tard, s’est réjoui de l’effectivité des assises qui vont leur permettre non seulement de renouveler les différentes structures du parti, mais aussi de mettre sur pied le nouveau bureau exécutif national. Emmanuel Golou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a tenu à rappeler que la crise que vit sa formation politique  est la première de son histoire. A la recherche des causes profondes de celle-ci, le président note qu’il n’y a ni bataille idéologique, ni tiraillements sur son orientation politique.

« De toute évidence, il n’y a pas de grandes réformes sans conséquences, et c’est ce que nous vivons en ce moment à travers cette crise », a-t-il fait savoir.

Aussi, a-t-il souligné que cette rencontre extraordinaire est un luxe, mais un luxe indispensable. Le remettre à plus tard serait préjudiciable et mettrait à mal la cohésion au sein du parti. Le président du comité Afrique de l’international socialiste, avoue que leur expérience récente avec l’union fait la nation, n’a pas du tout été heureuse. Il faut donc rechercher les meilleures issues pour la suite du combat. Emmanuel Golou a invité ses militants à s’engager pour assurer la cohésion au sein de leur parti, pour son rayonnement.

Le Psd quitte officiellement l’Union fait la Nation

Le départ du parti social-démocrate de l’Union fait la nation, a été l’une des grandes résolutions issues du congrès du samedi dernier. En effet, ce départ de ce regroupement politique est dû selon les congressistes à plusieurs raisons, notamment le

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Bénin - Crise au PSD: Le coup de pouce de Sacca Lafia aux frondeurs

(Courrier du ministre Sacca Lafia réservé aux abonnés) Deux acteurs se sont illustrés hier dans la crise qui secoue depuis quelques semaines, le Parti social démocrate (Psd). Le premier est le juge Jacques Hounsou.

Célèbre depuis l’affaire Ajavon, il a rendu hier une décision assez bien subtile. Si elle semble couper la poire en deux -comme le Roi Salomon- en renvoyant dos à dos le camp Golou et celui de Amoussou-Ebo en ce qui concerne la paternité du parti, il faut reconnaître que sa décision est à lire au second degré pour y déceler une reconnaissance de droit accordée à Emmanuel Golou.

Car, l’autoriser à organiser un congrès c’est lui accorder une prérogative qui incombe au président du parti, et par conséquent admettre implicitement qu’il est le président du parti.

Le second c’est le ministre de l’intérieur Sacca Lafia. En réponse à des courriers d’ Emmanuel Golou, il affirme

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Procès de la Renaissance du Bénin : à peine ouverte, l’audience reportée au 26 juillet

(L’autorisation écrite du bâtonnier pour comparution de Zinzindohoué exigée) L’audience sur la crise qui secoue le parti la Renaissance du Bénin (Rb) prévue pour hier 19 juillet 2017 et qui devrait juger du fond de l’affaire, a été renvoyée au mercredi 26 juillet 2017.

Raison évoquée par le collège des juges commis pour la circonstance : l’autorisation écrite du président de l’ordre des avocats pour comparution de leur collègue Abraham Zinzindohoué, ancien médiateur et président élu par le camp des réformistes de la RB.

Parce qu’il a estimé qu’il y a violation des articles 26 et 51 des statuts de la Renaissance du Bénin (Rb), Me Alfred Bocovo, avocat de l’aile du maire de la ville de Cotonou, a demandé et obtenu du juge Jacques Hounsou du tribunal de Cotonou, une ordonnance. Cette dernière a permis d’assigner collectivement les 38 frondeurs du parti qui ont organisé la réunion du bureau politique national du 17 mai 2017, et le congrès extraordinaire du 26 juin 2017, afin qu’ils comparaissent.

C’est ainsi qu’une audience a été convoquée pour hier 19 juillet 2017, afin de juger du fonds du dossier. Les deux parties en conflit (l’aile Zinzindohoué et l’aile Soglo) étaient toutes représentées à cette audience par leurs avocats. Malheureusement, elle n’a pas été à son terme, parce que très tôt les avocats de la défense ont demandé à la formation collégiale présidée par la magistrate Eudoxie Acakpo assistée des juges Aubert Kodjoh et Abdoubaki Adam-Bonglé, de renvoyer l’audience pour leur permettre de bien se préparer parce qu’ils n’ont pas eu le temps nécessaire pour le faire. Cet argument a été battu en brèche par la partie civile avec à sa tête Me Alfred Bocovo. La cour a apparemment suivi la même logique que cette dernière et a demandé que l’audience se poursuive.

Mais rapidement, les avocats des frondeurs ont soulevé une exception. Ils estiment que le titre d’avocat de l’un de leurs clients en la personne de Me Abraham Zinzindohoué, devenu président de la Rb après le congrès du 26 juin 2017, requiert l’autorisation écrite du président de l’ordre des avocats du Bénin. Les avocats de la partie civile déclarent avoir reçu le quitus du bâtonnier. Pour leur part, Abraham Zinzindohoué n’a plus le titre d’avocat, parce qu’il n’est plus inscrit au tableau. Ils ont d’ailleurs brandi le tableau de 2014-2015 sur lequel ne figure effectivement pas le nom de l’ancien président de la Cour suprême.

Une suspension de 15 minutes

L’insistance de la défense a obligé la partie civile à exiger de leurs confrères, la preuve que leur client est toujours avocat inscrit au tableau, cette fois-ci avec l’appui de Me Robert Dossou et Me Nadine Dossou, tous conseils du camp Léhady Soglo. Me Filbert T. Béhanzin, Brice Houssou et Prosper Ahounou de la partie des frondeurs, ont alors demandé à la cour de leur accorder un peu de temps pour prouver le titre d’avocat de Abraham Zinzindohoué. Dans ce méli-mélo, la présidente de la cour Eudoxie Acakpo a suspendu l’audience pour 15 minutes. A son retour, le collège de juges a renvoyé l’audience au mercredi 26 juillet 2017 à 15h, le temps pour les avocats dela partie civile d’apporter l’autorisation écrite du bâtonnier. L’annonce de ce report en a surpris plus d’un, notamment les militants et militantes de la Renaissance du Bénin acquis à la cause du maire de Cotonou, Léhady Soglo, et qui ont effectué massivement le déplacement. Parmi ceux-ci on pouvait compter un nombre important de conducteurs de taxi-motos. Très confiants de ce que la justice tranchera tôt ou tard et que la vérité triomphera, ils ont entonné des slogans propres aux Houézèhouè une fois au dehors. Comme pour dire que le combat se poursuit et qu’ils ne vont pas démordre.

Très confiant, Léhady Soglo est venu assister au procès

Depuis que cette crise a commencé à la Renaissance du Bénin, le président destitué Léhady Soglo s’est toujours montré confiant et déterminé à mener le combat jusqu’au bout. Il a d’ailleurs assisté à l’audience d’hier au tribunal de première instance de première classe de Cotonou, même s’il est venu vers la fin. Mais ce qui a retenu l’attention des uns et des autres, c’est qu’une fois dans la salle d’audience, Lehady Soglo a

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Affaire 54 kg de cocaïne au Bénin : Comment les deux indiens ont été libérés

Après un long week-end de privation de liberté, les deux indiens Manoj Issac et Neeraj Kabdal ont retrouvé hier leur liberté. Selon des sources proches du dossier, c’est vers 2h du matin qu’ils ont été libérés.

Ils ont eu leur salut grâce au trio de juges composé de Freddy Yèhouénou, Bayo Dassoundo et Hervé Alavo. C’est ce collège de juges qui a écouté les deux prévenus et a enfin retenu que le blanchiment de capitaux comme chef d’accusation ne saurait faire objet d’une poursuite particulière, puisqu’étant consubstantiel au trafic de drogue pour lequel la Cour d’appel a relaxé les deux prévenus.

Il a simplement ordonné la relaxe des deux individus et la rétrocession de leurs biens numéraires saisis depuis vendredi passé, où ils ont été cueillis après la décision de la Cour d’appel qui les libérait. Cette décision, faut-il le préciser, a été rendue contre la volonté du parquet qui a requis

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Affaire 54kg de cocaïne : L’acharnement politique sous le couvert d’une volonté de justice

Il se joue depuis hier au tribunal de Cotonou un épisode lugubre de la justice béninoise. Libérés par une décision de la Cour d’appel dans une affaire de drogue, deux indo-pakistanais font l’objet d’une persécution depuis le vendredi 14 juillet dernier.

Raison : une nouvelle affaire de blanchiment de devises qui les accable et qui a tout l’air d’un prétexte pour s’opposer à la décision de la Cour d’appel.

Libérés le vendredi soir en fin de semaine, Manoj Issac et Neeraj Kabdal qui croyaient jouir enfin de leurs libertés ne seront jamais libres. Sans aucune raison, ils seront gardés pendant des heures encore avant d’être conduits à l’office central de répression du trafic illicite des drogues (Ocertid), où on brandit contre eux une nouvelle accusation : blanchiment de devises. Depuis, ils ont entamé un nouveau calvaire. Toute la journée d’hier, ils ont été gardés au bureau du procureur de la république qui prétend les auditionner… jusqu’à zéro heure. Le récit de ces mésaventures dignes d’un procès martial montre bien les excès qui entourent cette nouvelle procédure.

Autant on s’interroge sur la brutalité et la spontanéité de la procédure, autant on a du mal à comprendre comment l’Ocertid puisse devenir subitement compétent pour traiter des affaires de blanchiment d’argent. Les incongruités du nouveau dossier montrent bien qu’il s’agit plus d’un déni de justice habillement couvert en volonté de lutter contre des narco trafiquants, qui certes foisonnent ici, chez nous, et contre lesquels les Etats-Unis ont averti le Bénin.

Tout se passe comme si l’on veut

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Affaire 54 kg de cocaïne au Bénin: Les deux indiens repris par l’Ocertid et gardés à vue

La cour d’appel de Cotonou a rendu une décision le vendredi 14 juillet 2017 dans laquelle elle a blanchi les indo-pakistanais Manoj Issac et Neeraj Kabdal. Ces deux grands exportateurs de noix d’anacarde au Bénin avaient été arrêtés et enfermés depuis 6 mois parce que 54kg  de cocaïne auraient été  découverts dans leurs marchandises. Mais aux dernières nouvelles, les deux prévenus ont été repris et gardés à vue à l’office central de répression du trafic illicite des drogues et des précurseurs (Ocertid). Manoj Issac et Neeraj Kabdal ne sont pas encore au bout de leurs peines. Et pour cause, emprisonnés il y a environ 6 mois parce que54kg de cocaïne auraient été découverts dans leurs marchandises au port autonome de Cotonou, pratiquement dans la même période que l’affaire des 18 kg de cocaïne retrouvés dans un des containers de la société Cajaf Common de Sébastien Ajavon.

Le dossier a été porté devant la justice et le vendredi 14 juillet dernier, ces Indo-pakistanais ont été purement et simplement relaxés grâce une décision rendue par la cour d’appel de Cotonou. Celle-ci vient casser la décision rendue par le  juge Azo du 2e cabinet d’instruction du tribunal de première instance de Cotonou dans ce dossier. Il est demandé à l’Etat béninois de rétrocéder aux deux accusés leurs marchandises sans délai et sans condition.

Un soulagement et une  joie qui n’ont été que  de courte durée. Parce que les éléments de l’office central de répression du trafic illicite des drogues et des précurseurs (Ocertid), une unité spécialisée de la police nationale,  n’ont pas attendu que la décision de mise en liberté soit notifiée au régisseur de la prison civile de Cotonou, avant de s’autosaisir du dossier.

De sources judiciaires, Manoj Issac et Neeraj Kabdal ont été repris et conduits dans les locaux de l’Ocertid à Akpakpa où ils ont été soumis aux mêmes  interrogatoires, mais cette fois-ci pour

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Palmes académiques: Le Cames désigne Alain Capo Chichi, le gouvernement le bloque

Alain Capo Chichi devra attendre encore avant d’être reçu dans l’Ordre international des palmes académiques du Cames (Oipa). Informé à l’instar de dix autres collègues universitaires de sa réception dans l’Oipa, Alain Capo Chichi sera subrepticement bloqué par le ministre de l’enseignement supérieur, pour une raison bien insolite.

Alain Capo Chichi paie-t-il déjà le prix de son obstination à ne pas laisser passer une réforme du gouvernement ? Désigné par le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) pour être reçu dans l’Ordre international des palmes académiques (Oipa) du Cames, Alain Capo Chichi ne sera pas décoré le 19 juillet prochain. Il a vu sa distinction empêchée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En effet, dans  le courrier N° 104/Mesrs/Dc/Csa du 12 juillet 2017, le Directeur de cabinet dudit ministère Bienvenu Koudjo, agissant au nom et pour le ministre Marie Odile Attanasso, informe le patron du groupe Cerco qu’il ne pourra plus recevoir cette distinction.

Raison avancée, tenez vous tranquille, cette réception en rajoute à la confusion actuelle observée. Allusion faite à la crise qui secoue l’enseignement supérieur au sujet de la décision du gouvernement d’organiser des concours nationaux de licence et de master, pour les étudiants du privé.

« Cependant, pour ne pas ajouter à la confusion actuellement observée, l’absence de dialogue nous oblige à donner du temps à l’organisation de la remise de votre décoration au Bénin », précise la lettre.

Celle-ci vient contredire une première

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Bénin - Réaménagement technique du gouvernement: Le régime de la rupture entretient l’incertitude

Annoncé par le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la république, Pascal Irénée Koupaki au mois d’avril 2017, voici que plus de 3 mois après, le pouvoir en place semble avoir rangé ce dossier de réaménagement du gouvernement aux tiroirs.

Après la démission du ministre délégué à la Présidence chargé de la défense, Candide Azannaï le 27 mars 2017, le Secrétaire général de la présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki, avait au cours de son point de presse d’après Conseil des ministres du 10 avril 2017, confié à la presse ceci : «le gouvernement a pris acte de la démission du ministre de la défense. Le Chef de l’Etat fera un réaménagement technique du gouvernement et engagera des dans les prochains jours des consultations avec l’Assemblée nationale».

Trois mois plus tard, cette déclaration du ministre d’Etat, Secrétaire général à la Présidence de la république, plus un seul mot n’a été entendu à ce propos. Ni de la part du ministre, encore moins du Chef de l’Etat qui avait pourtant fait plusieurs sorties médiatiques, tant sur les médias nationaux qu’internationaux. Le Chef de l’Etat au cours ses sorties médiatiques s’est prononcé brièvement sur la démission de son ministre de la défense, sans jamais dire mot sur un éventuel réaménagement ministériel.

Et depuis des mois c’est le silence. Mais cette question de la formation du nouveau gouvernement à la suite de la démission du ministre préoccupe plus d’un. A en croire l’honorable Zéphirin Kindjanhoundé qui s’exprimait à ce propos au cours d’une conférence de presse qu’il avait organisée à son domicile à Ménontin, au mois de mai 2017 en ces termes :

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Logements sociaux au Bénin : Plus de 33 milliards de Fcfa partis en fumée

Dans le cadre du projet « Pour des médias plus professionnels au Bénin » de la Maison des médias (Mdm) financé par Open society initiative for west Africa (Osiwa), des journalistes ont été commis pour mener des enquêtes journalistiques sur divers sujets.

Celui qui retient notre attention et dont la présentation a été faite hier mercredi 12 juillet 2017, est relatif au thème : « Programme de logements sociaux au Bénin : Un véritable serpent de mer ». Il est ressorti de cette présentation que plus de 33 milliards de Fcfa du contribuable béninois ont été gaspillés dans ces logements sociaux, et que lesdits logements sont convertis en éléphants blancs. C’était à la faveur d’une conférence de presse, à la Mdm à Cotonou.

893 logements sociaux construits au lieu de 10 000. Ce fossé témoigne combien de fois la mal gouvernance est entretenue au Bénin. Lancée en 2009 par le régime défunt, la construction de 10 000 logements sociaux s’est avérée un éléphant blanc et un gouffre financier légués au gouvernement du président Talon. Ces chiffres ont été rendus publics hier mercredi 12 juillet 2017, à la faveur d’une conférence de presse tenue à la Maison des médias à Cotonou.

Dans sa présentation, Affisou Anonrin a fait remarquer que c’est un montage financier qui endette l’Etat pour près de 19 milliards de nos francs auprès des banques. Des 19 milliards, 09 sont des frais financiers et ont été souscrits par le gouvernement du régime défunt, au profit de ce projet. « Sur instruction du chef de l’Etat d’alors, les travaux avaient démarré sans un contrat formel » déplore le chargé des affaires juridiques de l’Agence de gestion des travaux d’intérêt public du Bénin (Agetip-Bénin), a rapporté le rédacteur en chef du quotidien béninois ‘’La presse du Jour’’.

Selon ses explications, le président d’alors a dépêché une mission d’audit à l’Agence foncière de l’habitat, aux fins de situer les responsabilités. Mais jusqu’à nos jours s’offusque-t-il, aucune suite sur cette affaire. Sur les 893 logements sociaux achevés soutient-t-il, seulement ¼ sont occupés. Plusieurs raisons expliquent la réticence des potentiels acquéreurs à l’en croire. Entre autres : les coûts élevés des logements, la qualité douteuse des matériaux de constructions, et des raisons socioéconomiques. « De 1960 à nos jours, aucun des projets immobiliers qui ont été initiés n’a connu le succès escompté » s’est-t-il désolé. Selon ses investigations, la corruption, la cupidité de certains promoteurs immobiliers et l’inertie de l’Etat, sont autant de raisons à la base des échecs enregistrés.

Défis à relever

Au vu de ce qui précède, des défis restent à relever. Primo, les députés doivent continuellement interpeller le gouvernement sur la question et mettre en place une commission d’enquête pour situer les responsabilités.

Deusio, prendre des dispositions pour réhabiliter les logements achevés et abandonnés aux intempéries, achever les logements en chantier et initier une

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Supposées malversations dans la Filière coton : instrument de chantage ou véritable lutte contre la corruption

Quelques jours après la publication par le Conseil des ministres d’un extrait du rapport du cabinet Mazars sur trois campagnes cotonnières, rien n’a bougé au niveau de ce dossier.

En dehors du tapage médiatique entretenu exprès, on a pas l’impression que le gouvernement est préoccupé par une poursuite réelle des mis en cause, jusqu’à les amener à rendre gorge.

Pour avoir proclamé dans son discours d’investiture « faire de la lutte contre la corruption un combat de tous les temps », Patrice Talon apparaissait aux yeux de maints béninois comme le « justicier » de la corruption. On attendait de lui le dépoussiérage des vieux dossiers de prévarication et la poursuite implacable des mis en cause. Icc-services, Machines agricoles, Maria Gléta, Cen Sad, Ppea 2… revenaient sur les lèvres comme un chorus. On était donc à mille lieues de penser que les choses allaient se passer autrement.

Hélas, c’est pourtant ce qu’on observe aujourd’hui avec l’inhumation des affaires Icc-services et Ppea2. Lorsque l’affaire des scandales de la filière coton, les chantres de la lutte contre la corruption qui déchantaient de Talon ont retrouvé un peu d’espoir avant de retomber une fois encore dans leur désespoir. En effet, quelques semaines après avoir révélé cette affaire en conseil des ministres, le gouvernement n’a plus posé d’actes pour afficher sa bonne foi en la matière. Selon des indiscrétions, le gouvernement n’a pas encore confié ce dossier à la justice.

Et d’ailleurs, il ne peut en être autrement. Selon toujours les mêmes sources, le fameux rapport du cabinet Mazars n’a pas l’air « d’un truc sérieux ».

Plusieurs des mis en cause cités par le rapport affirment n’avoir jamais été approchés et écoutés par ledit cabinet. Cela laisse planer quelques doutes sur le sérieux du travail et sur l’existence même d’un tel rapport, le gouvernement n’ayant lui-même, publier que quelques extraits. Comment peut-on faire un audit sérieux sans écouter des acteurs majeurs ?

Comment donc sans les avoir écoutés, on a pu établir leurs responsabilités ? Autant de questions auxquelles il faut trouver des réponses. Ceci pourrait expliquer la nonchalance ou la réticence du gouvernement à vite transmettre le dossier au tribunal pour enclencher la procédure. En vérité, l’on se demande si ce dossier n’a pas été agité juste pour « négocier le silence » de certains qui prenaient trop de libertés à critiquer le gouvernement.

La presse comme instrument de diversion

Alors qu’on attendait le dossier au tribunal où la justice pourrait s’en servir et poursuivre les enquêtes, c’est une certaine presse qui est mise à contribution pour entretenir un tohu-bohu médiatique autour du sujet. Plusieurs tabloïds ont accusé les mis en cause comme s’il s’agissait d’une décision du tribunal. Dans un premier temps, ils ont chanté en cœur que le détournement portait sur

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Interdiction d’installation d’une usine d’égrenage: Confusion et contradictions au gouvernement

(Lire le document d’autorisation réservé aux abonnés) L’affaire Africa Agro Industries du nom de cette société autorisée dans un premier temps à construire une usine d’égrenage à Djougou puis interdit ensuite par le ministre du commerce Lazare Sèhouéto a livré à la face du monde une grosse faiblesse du gouvernement.

Sur le même sujet, un ministre prend deux décisions contradictoires, un autre ministre est désavoué par celui-ci avant qu’un Dg de société ne le désavoue lui-même à son tour. Une véritable confusion digne de la tour de Babel.
Au gouvernement du président Patrice Talon, tout se fait et se défait. Tout se dit et se dédit.

La cohésion souhaitée pour une équipe gouvernementale et le respect de sa propre signature par un ministre ont déserté le forum pour laisser place à un gouvernement de toutes les aberrations. L’exemple le plus illustratif est celui de l’affaire Africa Agro Industries.

La Nouvelle Tribune publie ici en fac simile les deux décisions prises par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat au sujet de cette affaire à ce sujet. En effet, le 13 avril, il autorise la société Africa Agro Industries à installer une usine d’égrenage de coton dans la commune de Djougou en régime de « Zone franche industrielle ».

Mais le 11 mai, soit moins d’un mois après, il se dédit et prend une autre décision pour interdire l’autorisation. Mais entre les deux décisions du ministre, il y a cette lettre qu’il a reçue du président de l’Association interprofessionnelle du coton(Aic) Mathieu Adjovi qui demande au ministre du commerce, son ministre sectoriel, de « retirer purement et simplement l’autorisation » et de le tenir informé.

Le ton péremptoire de cette injonction interpelle. Les arguments avancés par le tout puissant Dg pour demander cette annulation est la violation de l’article 19 de l’accord-cadre du 07 janvier 2009 qui lie le gouvernement et l’Aic et qui stipule que « l’autorisation de l’augmentation de la capacité nationale d’égrenage du coton graine par l’installation de nouvelles usines d’égrenage ou par l’extension de la capacité des usines existantes, est de la responsabilité conjointe de l’Etat et de l’interprofession du coton … ».

On se demande si c’est lui qui est sous ordre du ministre ou le contraire. Dans cette affaire, un autre ministre du gouvernement a été désavoué.

Il s’agit du ministre

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Hélicoptère Ty-Abc de la Sobeh : Une enquête qui piétine toujours (partie 3)

Après 293 heures de vol dont la majorité consacrée aux déplacements du président Yayi à l’intérieur du pays, l’hélicoptère TY-ABC finit dans un crash le 26 décembre 2015 avec à bord l’ex-premier ministre Lionel Zinsou. Dix sept mois après, l’enquête piétine.

Le samedi 26 décembre 2015, l’hélicoptère TY-ABC transportait le premier ministre d’alors Lionel Zinsou et trois autres personnes de sa délégation à Djougou où ils devraient participer aux festivités de la fête de la Gaani.

Tout s’est bien passé jusqu’à hauteur du stade Atchoukouma, lieu supposé de l’atterrissage. Embarrassé par le choix d’un lieu précis où poser alors que des travaux de réfection se faisaient sur le stade, le pilote a décidé alors de poser sur un espace situé entre la clôture du stade et l’aire de jeu.

« A quelques mètres du sol, le soulèvement d’un amas de poussière envahit l’hélicoptère et rend la visibilité difficile pour le pilote. C’est en ce moment que, voulant faire des manipulations nécessaires pour un atterrissage sécurisé, la pale de l’hélicoptère cogne le mur et se brise. L’engin devient incontrôlé dans les airs et vient s’affaisser au sol », confie un membre de la délégation du premier ministre qui a requis l’anonymat.

Le mur dans sa chute blesse  quelques riverains. Tous blessés par l’affaissement du mur. Dans le procès verbal de l’audition de la procédure d’enquête préliminaire par le maréchal des logis Charles S. Dansou, procès verbal N° 003/2015 de la compagnie de gendarmerie de Djougou, le pilote Eric Duprez confirme les faits et explique comment l’accident est survenu.

« Avant l’atterrissage, j’ai demandé au premier ministre là où je vais atterrir; il a répondu que l’atterrissage est prévu sur le stade de Djougou. J’ai préparé mon approche pour me poser face au vent, et comme le stade était en réfection, j’ai décidé de poser l’appareil entre l’aire de jeu et le portail. Au moment du posé, j’ai été surpris par la quantité de poussière qui s’est soulevée. Je tiens à noter que cette quantité est nettement supérieure à ce que j’observe d’habitude. Ensuite, il semble que les pales ont touché un obstacle et l’appareil est devenu incontrôlable au sol », a dit le pilote.

Comme on peut le comprendre à travers ces explications, le soulèvement de la poussière a réduit la visibilité du pilote. C’est ainsi que les pales ont cogné la clôture et l’appareil a perdu son équilibre. Le pilote l’a d’ailleurs dit en affirmant que « c’est le nuage de poussière intense qui l’a surpris et le mur de la clôture a amplifié le phénomène ». Si l’appareil est totalement irrécupérable, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée.

En dehors de quelques écorchures, les six passagers à bord sont sortis indemnes de cet accident. Un cas de perte tout de moins, le pilote se plaint de n’avoir pas retrouvé son téléphone portable Samsung S5. Le 27 décembre une délégation du gouvernement conduite par le ministre des transports Gustave Depo Sonon se rend sur place pour visiter l’épave et veiller à sa sécurisation. Le 29 décembre, une commission d’enquête est mise sur pied et est dirigée par Abdoulaye Assoudo, alors Directeur de cabinet du Ministre des transports.

Manque de moyen

Si les causes de l’accident sont plus ou moins connues, il reste à l’enquête officielle de les confirmer et aussi de situer si possible les responsabilités. C’est cela qui fait défaut depuis que l’accident s’est produit. Car, l’enquête a peu évolué et il n’existe pas de rapport officiel pouvant permettre de savoir réellement ce qu’il s’est passé. Si la majorité des membres reconnaissent que l’enquête n’a pas trop évolué et qu’il n’existe pas encore de rapport officiel, le colonel Soulé Abou, directeur du cabinet militaire du Chef de l’Etat Boni Yayi affirme quant à lui qu’il existe un hypothétique rapport dans lequel il aurait répondu à toutes les accusations qui pèsent sur sa personne et nous invite à y recourir pour avoir les réponses à nos préoccupations.

Sinon, plusieurs sources se rejoignent sur la non existence d’un rapport officiel de l’enquête est répandue. Le président de la commission M. Assoudo nous a confié que « tant qu’on n’a pas procédé à la lecture de la boîte noire, l’enquête ne saurait être bouclé ». Le Dg de l’ANAC Prudencio Behanzin aussi membre de cette commission jusqu’à sa nomination en Juin 2016 confirme cela.

« L’enquête n’a pas été bouclée pour défaut d’autorisation de l’Etat pour financer la mission de lecture et d’analyse des données de la boîte noire jusqu’au changement de régime », a-t-il précisé.

Le Bénin ne disposant pas d’équipements et d’experts pour ce genre de travail, il envoie souvent la boîte noire à l’extérieur pour être décryptée. Le Dg ajoute que c’est maintenant qu’il a relancé le gouvernement pour une levée de fonds. Visiblement, personne ne se presse pour cette enquête. Pourtant, le Règlement 13 de l’aviation béninoise Règlement de l’aviation béninoise (RAB13) en son point 6. 3. 3 (b) affirme, «lorsqu’elle a mené l’enquête, la commission d’enquête doit rendre public le rapport final dans les plus brefs délais et si, possible, dans les 12 mois qui suivent la date d’occurrence. Si le rapport ne peut être rendu public dans les 12 mois, la commission d’enquête doit rendre public un rapport intermédiaire à chaque date anniversaire de l’occurrence, détaillant les progrès de l’enquête et toutes les questions de sécurité qui pourraient avoir été soulevées ».

Pourtant rien n’a bougé et le pilote ne cesse de pointer du doigt les responsables de la SOBEH, de l’ANAC et le ministre Kassa. Pour lui, c’est parce que les gens ont des choses à cacher que l’enquête piétine.

Il a longtemps accusé le manque de professionnalisme qui a entouré la gestion de cet appareil. Dans un rapport adressé au président Boni Yayi le 06 août 2015, il avait parlé de « gestion inadaptée » et dénoncé une batterie d’irrégularités qui entachent le bon fonctionnement de l’appareil. Ce rapport est-il parvenu au Chef de l’Etat d’alors ? Difficile de le savoir puisque le pilote s’est plaint tout le temps des stratagèmes de Barthélemy Kassa et des responsables de la SOBEH pour l’empêcher de rencontrer Boni Yayi.

L’ancien ministre Barthélemy Kassa relancé à maintes reprises pour donner sa version des faits sur ces accusations n’a jamais répondu à nos questions. Pourtant, il est celui sur qui pèsent la majorité des accusations. Tout récemment encore, lorsque l’affaire Petrobas éclate au Brésil, c’est encore le nom de Barthélémy Kassa qui est cité par la justice brésilienne comme l’homme ayant participé du côté béninois à l’évasion des capitaux de la firme pétrolière en lui attribuant sur les côtes béninoises des puits secs après avoir reçu des bonus.

Selon des confidences, il aurait aussi reçu des retro commissions de plusieurs centaines de millions sur l’achat des deux hélicoptères. Eric Duprez l’a souvent cité comme celui qui lui a rendu la tâche difficile. A plusieurs reprises, à travers des courriers adressés à l’ex-DG de la SOBEH ou dans un mémoire adressé au président Boni Yayi, il a dénoncé le manque de congés pour l’équipe de pilotage, l’absence du contrat de maintenance, l’achat de pièces de rechange non certifiées, la négligence des procédures pour l’obtention d’un PEA.

Bref, une gestion non professionnelle de l’appareil. Dans son audition pour le rapport d’enquête préliminaire, il a parlé de manque de « repos hebdomadaires et des congés qui ne sont pas accordés malgré de nombreuses demandes auprès de la SOBEH ». Est-ce pour cacher tout ceci que l’enquête piétine ?

L’assurance payée et pourtant …

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Usine d’égrenage : Comment le gouvernement a floué Africa Agro Industrie Sa

Dans une décision prise le 11 mai 2017, le ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat Lazare Sèhouéto, a décidé d’annuler l’autorisation d’installation industrielle accordée moins d’un mois plus tôt-soit le 13avril 2017, à Africa Agro Industrie Sa pour la construction d’une usine d’égrenage à Djougou.

Il a suffi d’un recours gracieux formulé contre cette autorisation par le président de l’Association interprofessionnelle de coton (Aic) Mathieu Adjovi, pour que le ministre Sèhouéto fasse volte face. Les responsables d’Africa Agro Industrie n’ont d’autres choix que d’arrêter les constructions entamées, de rentrer à la maison pleurer sur leur investissement parti en fumée, et peut être de porter l’affaire devant la justice pour demander réparation.

C’est un précédent grave qui risque de compromettre la promotion de l’investissement privé au Bénin. Un privé autorisé dans un premier temps à  construire une usine d’égrenage de coton se voit retirer cette autorisation moins d’un mois après son émission, ans aucune forme de procédure. Les faits remontent à la fin de l’année de 2016. Introduits auprès d’un ministre du gouvernement, les responsables d’Africa Agro Industrie Sa lui font part de leur projet de construction d’une usine d’égrenage de coton de dernière génération en régime de « Zone franche industrielle » à Sérou, dans la commune de Djougou. Le 12 octobre 2016, le Directeur d’Africa Agro Industrie Sa écrit à l’Agence béninoise pour l’environnement  (Abe) pour demander un certificat de conformité environnementale dans le cadre dudit projet. Il a entamé de même les démarches administratives pour bénéficier des exonérations accordées aux entreprises en régime de zone franche industrielle. Le 13 avril 2017 le ministre Sèhouéto a fini par accorder une autorisation d’installation à Africa AGRO Industrie pour la construction de l’usine d’égrenage.

Mais le 04 mai 2017, le président de l’Aic Mathieu Adjovi formule un « recours gracieux » contre l’autorisation d’installation industrielle accordée à la société Africa Agro Industries Sa. Le même jour, ce recours est transmis par voie d’huissier au

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Galvaudage de la démocratie: Bénin, le pays où tout le monde veut être politicien

Au Bénin, s’il y a une activité qui fait florès et attire tout le monde c’est bien la politique. Depuis 1990, la classe politique a reçu par vagues successives des acteurs d’autres corporations qui, attirés par les nombreux avantages qu’elle offre, ont décidé d’en faire carrière.

De Kérékou à Talon, on a vu les opérateurs économiques, les religieux, les communicants, les journalistes, des icônes de la société civile, et tout récemment des syndicalistes, entrer en politique sans forcément en avoir l’étoffe et la conviction. L’un des griots les plus zélés du régime actuel est Aubin Adoukonou. Très enthousiasmé lorsqu’il s’agit de défendre les actions du gouvernement, il est capable de cavaler sur plusieurs émissions dans la journée.

Nommé au début du régime Talon comme Directeur général du Centre national de sécurité routière (Cnsr), il n’y consacre pas grand-temps, visiblement plus occupé à vulgariser le Programme d’action du gouvernement (Pag) et à défendre le gouvernement sur les plateaux de télévision. Aubin Adoukonou est le prototype même de la nouvelle classe d’hommes politiques qui passe brutalement du « tout mauvais » au « tout bon », par une alchimie dont ils sont les seuls à avoir le secret. Son passé professionnel l’aidant -il fut l’un des syndicalistes les plus acerbes contre le régime Yayi-, il a réussi sa mue. Depuis l’arrivée de Patrice Talon au pouvoir, il fait partie des syndicalistes promus à la politique par le régime. C’est d’ailleurs l’une des spécificités de ce régime. Si les acteurs des autres corporations professionnelles ont tous mordu à l’appât de la chose politique, les acteurs du monde syndicaliste se sont gardés jusque là d’y tomber. Certes, certains parmi eux s’adonnent-ils à l’activité politique une fois à la retraite, mais jamais de mémoire de béninois on n’en a vu, qui en pleine carrière professionnelle et syndicale ont viré en politique. Avec l’arrivée de Patrice Talon au pouvoir, plusieurs ont été nommés. Il s’agit de

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Bénin - Lutte contre la corruption: Aller au-delà des poursuites judiciaires sélectives

En rendant public le rapport d’audit sur la gestion de la filière coton des campagnes de 2013 à 2016, contenu dans le compte rendu du Conseil des ministres de mercredi 28 juin 2017 dernier, il appert que le gouvernement s’est finalement  décidé à regarder dans le rétroviseur.

Seulement, son rétroviseur ne semble pas présenter tous les dossiers brûlants du passé. La décision du Conseil des ministres de la semaine dernière (à lire ici) de poursuivre toutes les personnes incriminées par le rapport d’audit de la gestion de la filière coton des campagnes 2013-2014, 2014-2015 et 2015-2016, a remis au jour la question de l’engagement ou de la détermination du gouvernement à lutter contre la corruption. Le gouvernement entend non seulement infliger des sanctions administratives aux mis en cause, mais aussi les poursuivre en justice pour faire rendre gorge tous les coupables de ce dossier de détournement de fonds publics ; et de décourager par l’occasion des actes d’abus de biens publics.

Pour autant que l’opinion veut prendre au sérieux cet engagement du gouvernement, certains observateurs ne perdent pas de vue le fait que cette initiative du gouvernement du nouveau départ recèle quelques aspects critiques. Ce sont les intentions réelles et la sincérité du gouvernement qui sont épluchées. La délimitation de la période de l’audit à ces trois campagnes seulement suscite des interrogations. Parce que le déroulement de la campagne 2013-2014 par exemple, est tributaire des bouleversements qui se sont produits au cours de la campagne 2012-2013. C’est alors qu’il a semblé intéressant pour certains de partir de cette campagne de 2012-2013 pour mieux comprendre la suite.

Au-delà, l’intérêt porté à la gestion de la filière coton de façon tonitruante, alors que d’autres dossiers qui ont connu des cas ostensibles de dilapidation de fonds publics sont depuis longtemps sans procès. C’est le cas du dossier

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Bénin : Les difficultés économiques du gouvernement au grand jour

Lors du dernier débat d’orientation budgétaire, le gouvernement a fini par sortir les chiffres qui révèlent la mauvaise santé financière du pays. Les prévisions budgétaires pour 2018 affichent un budget en régression et un Pip abattu de 50%.

Ce qui signifie que de nombreuses actions annoncées dans le Pag pourraient être hypothéquées. La réalisation du Programme d’action du gouvernement (Pag) à l’horizon 2021, risque d’être fortement perturbée, en dépit de la volonté affichée et de la propagande réalisée.

En effet, lors du dernier débat d’orientation budgétaire le vendredi 30 juin dernier à l’Assemblée nationale, le Ministre du plan Abdoulaye Bio Tchané a levé un coin de voile sur les prévisions budgétaires peu rassurantes pour 2018. On retient que le budget 2018 sera en régression par rapport à celui de l’année 2017, où le gouvernement a lancé une opération de charme budgétaire en annonçant un budget de 2010 milliards.

On devrait s’attendre à l’augmentation du budget 2018, vue la tendance à la hausse de plus de 25% du budget 2017 par rapport à celui de 2016. Cette année contrairement à ce qui est annoncé, le budget est en recul de près de 400 milliards. Le Pip qui permet au gouvernement d’investir est abattu de 50%. Tout ceci montre bien une difficulté à mobiliser les ressources financières et de surcroît des difficultés dans la gestion

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Bénin : Le vrai faux combat de Talon contre la corruption

Depuis le 06 avril 2016, Patrice Talon était attendu sur le chantier de la lutte contre la corruption. Se basant sur un rapport d’audit, le gouvernement a décidé que des poursuites judiciaires soient lancées contre certaines personnes.

Seulement, à y voir de près, cette décision s’apparente plus à une intimidation qu’une volonté sincère de lutte contre la prévarication. Tant le caractère sélectif des dossiers, la période et la nature des mis en cause laissent à désirer.

Les chantres de la lutte implacable contre la corruption avaient commencé à désespérer du Chef de l’Etat lorsque celui-ci envoie un premier signal. Lors du conseil des ministres du mercredi 28 juin, d’importantes décisions ont été prises à l’encontre de certaines personnalités impliquées dans la gestion des campagnes 2013-2014, 2014-2015 et 2015-2016.

En somme, après avoir énuméré de nombreux griefs, le Conseil des ministres a instruit le garde des sceaux à l’effet « d’engager les poursuites judiciaires appropriées et de faire prendre des mesures de saisies conservatoires pour assurer le remboursement » par ces différents mis en cause, dès que leur « responsabilité serait établie ».

Bravo dirait-on en lisant ces extraits du Conseil des ministres. Mais lorsqu’on analyse les choses en profondeur, on se rend compte très vite que l’action du mercredi apparaît plus comme  une opération de charme qu’une lutte réelle contre l’impunité. En effet, on se demande pourquoi c’est uniquement ces trois campagnes qui intéressent le gouvernement ?

Pour rappel, ce sont les seules campagnes cotonnières depuis près de deux décennies auxquelles n’ont pas pris part l’Association interprofessionnelle du coton (Aic), la Sdi, la Sodeco et toutes les autres entreprises de l’empire économique de Patrice Talon. En 2012, le gouvernement du président Yayi avait pris la décision de rompre l’accord cadre qui le lie à l’Aic et a écarté Patrice Talon de la gestion de la filière. La circonscription de l’audit à ces trois campagnes ravive la thèse de ceux qui pensent que le gouvernement a choisi subtilement de se venger contre ceux qui ont pris les choses en main une fois que les entreprises de l’homme d’affaires Patrice Talon ont été évincées par le président Yayi, après la mésentente survenue entre eux. D’autres bizarreries interpellent plus d’un Béninois. Beaucoup n’arrivent pas à comprendre comment et pourquoi on choisit de publier le rapport  d’un audit fait sur des structures qu’on a liquidées à l’avance et qui n’existent plus juridiquement donc. Tout porte à croire que le rapport du cabinet Mazars dont seulement un extrait a été publié en Conseil des ministres, vise d’autres intérêts que la lutte réelle contre la corruption. En effet, on se rend compte que les députés Valentin Djènontin, Idrissou Bako, etc. cités dans le dossier sont tous des députés de l’opposition qui, en plus d’avoir voté contre le projet de révision de la constitution, critiquent fréquemment les actions du gouvernement. Idem pour le ministre Komi Koutché, l’ancien ministre des finances qui n’a pas manqué par le passé de critiquer quelques actions du gouvernement. On se demande alors si la publication n’a pas été faite contre des gens qui prennent trop de liberté à critiquer le pouvoir.

Deux poids, deux mesures

En publiant cette décision dans le communiqué du Conseil des ministres, le gouvernement affiche une véritable volonté de lutter contre la corruption. Or, dans plusieurs dossiers de prévarication précédents, le gouvernement ne s’est pas tant empressé. Au contraire, il a trainé les pas et donné l’impression d’un désintéressement total pour la lutte contre la corruption. L’exemple le plus éloquent est celui du Ppea2. Ce scandale avait failli

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Bénin : Eric Houndété annonce une législation spécifique pour la paix

L’enceinte de l’hémicycle a servi de cadre hier au lancement officiel du Réseau international des parlementaires pour la paix, section béninoise. Plusieurs personnalités nationales et internationales y ont pris part.

Créé le 19 juin dernier, le Réseau béninois des parlementaires pour la paix s’assigne plusieurs missions, indique l’honorable Eric Houndété, président du Réseau des parlementaires Aipp-Bénin et représentant du président de l’Assemblée nationale, lors du discours d’installation de l’Aipp-Bénin.

Ce Réseau s’efforcera entre autres de promouvoir la mise en place d’une législation spécifique qui intègre dans les programmes scolaires l’éducation à la paix, à la tolérance et au dialogue. Il accompagnera aussi la mise en place des politiques publiques, l’appui aux initiatives en faveur de la promotion et de la consolidation de la paix.

L’Aipp-Bénin s’engage également à promouvoir le dialogue entre acteurs culturels autour des défis auxquels notre pays et le continent africain sont confrontés, à mobiliser et sensibiliser les décideurs politiques et leaders d’opinion pour la promotion et la préservation de la paix dans notre pays et sur notre continent, à éduquer les populations à la paix, etc.

« L’objectif est de favoriser le dialogue entre parlementaires, au delà des clivages politiques, culturels et religieux, et de relever les défis complexes qui affectent notre monde » rappelle le président Houndété, avant de préciser qu’en  adhérant à l’Aipp, les parlementaires béninois veulent apporter leur contribution à la recherche de solutions aux défis communs qui sont les leurs.

A la suite du discours de lancement de l’Aipp par Dr Thomas Walsh, président international de la Fédération pour la paix universelle et représentant la fondatrice, le vice-président du Réseau parlementaire Aipp-Bénin, l’honorable Gilbert Bangana, n’a pas manqué de marquer sa reconnaissance au fondateur Rév Dr Sun Myung Moon, et à son épouse  Dr Hak Ja Han Moon, pour toutes les œuvres qu’ils ont entreprises depuis longtemps sur toute l’humanité.

Il a profité de l’opportunité pour présenter le bureau du Réseau (07 membres) présidé par l’honorable Eric Houndété, et faire la lecture de la Déclaration de lancement de l’Aipp-Bénin. Tout ceci sera suivi de

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Affaire Icc-services au Bénin : Les accusés nient les chefs d’accusation

L’audience relative à l’affaire Icc-services a repris ce jeudi 29 juin, après la suspension mardi dernier par la présidente de la cour, Célestine Bakpé. Les débats à proprement dire ont démarré avec le défilé des accusés à la barre. Aucun des accusés n’a reconnu les faits mis à sa charge.

A l’ouverture des débats, Célestine Bakpé le président de la cour a rappelé les faits. Après avoir été interdit d’activités en Côte d’Ivoire pour exercice illégal de sa structure ICI Com, Guy Athanase Sètondji Akplogan avait créé courant 2006, au Bénin,  avec Ludovic Pamphile Dohou et autres, la structure E-Business qui est devenu une Ong dénommée Investment Consultancy and Computering Services (Icc-services). C’est une structure de placement  illégal d’argent ayant pour activités l’épargne, la tontine et les placements de fonds générant des taux d’intérêts variés et attractifs de 160% l’an, soit 40% par trimestre ou plus pour les déposants.

Elle a créé sans autorisation préalable jusqu’en 2007, des agences dirigées par les employés qui s’étaient montrés actifs lors de la mobilisation de la clientèle tels que : Kouton Murielle, Kouton Brice alias « Louba », Singbo Mèhouènou Simon, Akplogan Jean-Marc, Bodjrènou Ezéchiel, Hounye Eric, Kouakanou Carlos Jean-Baptiste, Lachimi Florence, Saïzonou Fifamè Carine, Boko Bonaventure, Hougbèmè Nicolas et Togbé Pascal.

D’autres agents d’Icc-services comme Agbonon Michel et Sohounou Clément ont pour leur part créé des structures de placement parallèle, fonctionnant en réseau avec Icc-services et d’autres structures illégales. Les responsables de l’Ong Icc-services faisaient croire aux déposants que les fonds collectés étaient placés en ligne sur le net, alors qu’ils s’en servaient plutôt pour acquérir des biens au nom de la structure ou en leurs noms propres. Emile Comlan Tégbénou en aurait profité pour créer la société Nouvelle Alliance du Bénin (Snab). Une partie des fonds collectés aurait été versée dans diverses banques à savoir : Bank of Africa (Boa) Bénin, Diamond Bank, Continental Bank et à la Sgbbe de Porto-Novo. Les fonds collectés auprès des derniers déposants auraient servi à payer les intérêts des premiers sur instruction du Président Directeur Général. Le caractère illégal des activités de Icc-services a été révélé par Ahizimè Kokou Grégoire, alors coordonnateur de la cellule de surveillance des services financiers décentralisés au Ministère de l’économie et des finances, qui aurait fini par recevoir, contre la promesse de l’obtention de l’agrément pour Icc-services, la somme de deux cent vingt trois millions Francs Cfa, des mains d’Emile Tégbénou, outre les trois millions remis par l’entremise de Houngbémè Nicolas en décembre 2009. N’ayant pas obtenu l’agrément, Emile Tégbénou et ses associés en vue de couvrir leurs activités illégales, se seraient mis à la recherche de personnes censées leur octroyer privilèges et protections. A cet effet, Emile Tégbénou aurait remis trois cent millions francs Cfa à Abou Yayi, Salomon Abel, quinze millions et une voiture au pasteur Justin Dimon, trente huit millions et deux voitures au pasteur André Tinkpon, cinq millions à Albéric Léandre Agoli-Agbo, courant février 2010, cinq millions à Irène Houansou épouse Dossou pour sponsoriser la fête des femmes du palais de la République. Mais à un moment, Icc-services s’est retrouvé dans l’impossibilité de restituer aux épargnants les fonds placés.

Emile Tégbénou à la barre !

Appelé à la barre, Emile Comlan Tégbénou n’a pas reconnu les faits. Comme tous les autres accusés, il a nié les chefs d’accusation : association de malfaiteurs, escroquerie avec appel au public, et exercice illégal des activités bancaires et de microfinance. Il va alors faire un récit des faits depuis la création de Icc-services jusqu’à sa banqueroute en 2010. Le 15 décembre 2006, il dit s’être entendu avec

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Crise à la Renaissance du Bénin: Me Alfred Bocovo parle de déni de justice

La crise à la Renaissance du Bénin est loin de connaître son épilogue. Les protagonistes seront encore face au juge ce jour 29 juin 2017 pour trouver une solution à leur différend. Mais dans la soirée d’hier jeudi, LNT a eu un entretien avec l’avocat de Léhady Soglo, président « déchu » et exclu » du parti  par les « réformistes ».

Me Alfred Bocovo s’explique sur les termes « déni de justice » qu’il a utilisés pour qualifier le report de la décision du juge des référés , avant de conclure sur ce qu’il attend des deux  procédures engagées.

Avant-hier à la sortie de l’audience, vous aviez qualifié le report du procès de « déni de justice ». Que peut-on comprendre par ces  termes  ?

Dans le droit constitutionnel, le déni de justice est considéré comme une atteinte aux droits d’un justiciable ou de tout citoyen à obtenir des juridictions, une décision de justice face à un problème  qu’il a posé et qui doit nécessairement recevoir une solution. Le déni de justice est prévu par l’article 7 de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 qui renvoie à l’article 7 de la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples ratifiée par le Bénin le 20 janvier 1986 et qui fait partie intégrante de la Constitution du Bénin. Dans le cas d’espèce, nous avions demandé au juge des référés d’interdire un congrès et d’interdire aux dissidents de faire un certain nombre de choses. Le juge sait que notre demande doit recevoir solution au plus tard le 23 juin 2017. Malheureusement, on n’a pas rendu la décision, on l’a renvoyée au 27.

Dites-nous brièvement comment se sont déroulées les audiences devant le juge des référés ?

Me Alfred Bocovo :  D’abord un mot sur la genèse de la crise à la Rb ? Ce qui est appelé la crise de la Rb a commencé lorsqu’un certain nombre de membres du bureau politique ont demandé au président LéhadySoglo de convoquer une réunion du bureau politique national (Bpn). Dans les statuts du parti, le tiers des membres du bureau politique peut demander la convocation d’une réunion du Bpn, mais la convocation revient au président. Et sans sa convocation, des membres du bureau politique national ont convoqué et tenu une réunion en violation des textes du parti. A cette occasion, le président a demandé et obtenu du président du tribunal d’Abomey, une ordonnance pour signifier aux dissidents que la réunion qu’ils tiennent est illégale. Mais le ministre de la Justice est intervenu pour demander au procureur de la République d’Abomey de ne pas apporter l’assistance à l’huissier dûment commis. Deuxième chose, comme nous avons compris que le règlement de la crise n’a pas pu aboutir, puisqu’un médiateur  avait été désigné qui était parfaitement conscient du jeu auquel il se livrait.

Vous avez alors décidé de saisir le juge des référés

Oui ! Nous avons saisi le tribunal pour lui demander premièrement d’annuler tous les actes posés par les dissidents et qui  violent les textes du parti la Renaissance du Bénin. Et deuxièmement, nous avons demandé cette fois-ci au juge des référés (un juge spécial qui juge les affaires en urgence. Il peut juger même un jour férié, même dans sa maison, dans sa chambre. Et,  lorsqu’il signe un document de sa main, n’importe quel huissier peut exécuter), de se pencher sur l’urgence de la situation. Le jour du procès, le juge a préféré renvoyer le dossier dans lequel nous demandons l’annulation du congrès projeté pour les samedi 24 et dimanche 25 juin. C’est la preuve que le juge n’a pas voulu régler la question d’urgence qui doit recevoir une solution au plus tard le 23 juin 2017. Effectivement le 22 juin 2017, les débats ont eu lieu et nous nous attendions à une décision. Malheureusement le 23 juin 2017, le procureur de la République aurait demandé la communication du dossier. Dans de pareilles circonstances, lorsqu’il y a urgence, on peut même

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Procès de la Renaissance du Bénin: Comment le juge a subtilement dévoyé la procédure

Depuis la semaine dernière, la crise au sein de la Renaissance du Bénin est devant les tribunaux. Irrité par la détermination de l’aile Zinzindohoué-Bada d’en finir avec lui, Léhady Soglo, par le truchement d’un collège d’avocats dirigé Me Alfred Bocovo, a porté l’affaire devant la justice.

Deux plaintes ont été formulées par ce collège. La première en référé demandait au juge de rendre une décision avant dire le droit pour arrêter la tenue du congrès des 24 et 25 juin à Abomey. La deuxième qui devrait statuer sur le fond demande l’annulation pure et simple de la décision prise par le bureau politique le 19 mai 2017, de décharger Léhady Soglo de son poste de président.

Pour le procès en référé qui se tient actuellement, le vendredi dernier était le dernier jour pour le juge de rendre sa décision, avant de dire le droit afin de surseoir à la tenue du congrès extraordinaire organisé par l’aile Zinzindohoué.

Mais à la place de celle-ci, le juge a plutôt décidé du report du dossier pour ce jour, afin de communiquer avec le Ministère public, qui s’est entre temps joint au dossier. Cette décision prise par le juge tue l’importance de

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Bonne gouvernance à la Sonapra au Bénin : Clément Kodokpo pris la main dans le sac

Le secrétaire général du Syntra-Sonapra, Clément Kodokpo, a été dimanche 25 juin dernier l’invité de l’émission « Ma part de vérité » de Golfe Télévision. Il a entre autres fustigé la gestion des différents directeurs généraux qui se sont succédé à la tête de la Société nationale des produits agricoles (Sonapra).

Il a ouvertement dénoncé la mauvaise gestion qui y a prévalu durant plusieurs années. Le secrétaire général du Syntra-Sonapra a même souhaité le passage de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Alnc).

Seulement, il a oublié qu’il figure au rang des agents qui ont indûment perçu des primes et avantages. En effet, le ministre de l’agriculture Delphin Koudandé, par correspondance N°521/Maep/ Sgm/Sp-C adressée au directeur général de la Sonapra d’alors, Jacob Ichola, a enjoint certains agents qui ont perçu abusivement des primes et avantages de les restituer.

La somme des primes et autres avantages abusivement perçus était évaluée à près de 37 millions de Francs Cfa, et le secrétaire général a été aussi épinglé avec

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Renaissance du Bénin : liste des membres du bureau national élu (Lehady exclu)

Pendant deux jours, La Renaissance du Bénin (RB) a tenu son congrès extraordinaire considéré pour beaucoup comme historique. Ce congrès extraordinaire de la RB a pris fin le dimanche 25 juin 2017, à l’hôtel Sun City à Abomey.

Au terme des deux jours de travaux en commission et en plénière, les participants ont passé en revue les différentes préoccupations du parti, avec comme épilogue l’élection de sa nouvelle équipe dirigeante.

Les favoris au poste de président qu’étaient le maire Luc ATROKPO de Bohicon et le maire George BADA de Calavi, ont l’un et autre décliné la proposition du poste de président national du parti.  Ils se sont contentés d’autres postes de responsabilité au sein du bureau exécutif national : 2è conseiller spécial du président pour Luc ATROKPO, et premier vice président du parti pour Georges BADA.

Laissant ainsi le boulevard à Me Abraham ZINZINDOHOUE, qui succède ainsi à l’ancien président national, LEHADY VINAGNON SOGLO.  Plusieurs recommandations ont été faites, et des résolutions prises durant ces deux jours de travaux. Il s’agit notamment de la confirmation de l’exclusion définitive de LEHADY VINAGNON SOGLO de la Renaissance du Bénin, et du transfèrement du siège du parti du quartier Kouhounou, à Gbégamey dans le douzième arrondissement de Cotonou : un nouveau tournant décisif pour la Renaissance du Benin.

Ce congrès a connu la présence de nombreux délégués ainsi que d’anciens cadres du parti, des conseillers municipaux, maires et députés du parti, ainsi que des responsables de partis invités. Ce congrès qui est censé mettre fin aux secousses internes que le parti a connues depuis les assises d’Abomey du 19 mai 2017.

Discours du président élu à la tête de la renaissance du Bénin au congrès extraordinaire du parti

(Abomey, hôtel Sun City le 25 juin 2017)

Militantes, militants et sympathisants de la Renaissance du Bénin,

Distingués notables et sages,

Chers invités,

Nous voici arrivés au terme des deux jours de travaux marathon dans le cadre de cet historique congrès extraordinaire de notre Parti la Renaissance du Bénin ; historique en ce sens qu’il est l’aboutissement heureux d’une longue marche résolue vers la relance du Parti.

Depuis le 19 mai 2017 où la majorité des membres du Bureau Politique National s’est réunie en ces mêmes lieux pour décider statutairement de réformer le Parti, se sont ouvertes, la bataille communicationnelle, la bataille pour l’occupation du terrain, la bataille juridique, toutes faites de rebondissements, de prolongations et de divers remous.

Chers Militantes, chers militants

Tout cela n’a en rien émoussé notre ardeur et notre détermination.

A toutes et à tous, je dis félicitations et merci.

Mes remerciements, je les adresse également à nos divers invités (Chefs et délégations de Partis, Ministres, députés …..) qui ont marqué de leur présence, la cérémonie d’ouverture et de clôture de notre congrès.

Ayons aussi une pensée pour tous les militants qui ont perdu la vie et dont nous ne regretterons jamais assez la disparition : Richard ADJAHO, René Valery MONGBE, Adamou ISSIAKOU, Robert CAKPO, Paulin TOMADAGA, Raîmi LASSISSI, Salomon GNANDJANON, Désiré VIEYRA Eléazar NAHUM, Raoul ASSOGBA, Emmanuel AGBOZOGNIGBE, Euphrasie TANIFIANI, Hilaire ATINKPANHOUN, Marius FRANCISCO, Prospère VIGBE etc.

Nous ne devons pas non plus oublier toutes ces personnes qui ont connu la souffrance morale ou physique pour le triomphe de la cause du Parti, l’honorable Valentin SOMASSE en particulier et bien d’autres qui sont restés dans l’anonymat ou qui l’ont requis.

Quant à la Présidente fondatrice Madame Rosine VIEYRA SOGLO et au Président d’honneur Nicéphore Dieudonné SOGLO, nous ne les remercierons jamais assez d’avoir si bien géré et entretenu, avec l’accompagnement de tous et chacun, la maison RB. Leur action politique est et demeurera pour nous, une source intarissable de connaissance et une grande école d’apprentissage et de gestion de la chose politique et publique.

Cher papa et chère maman, vous êtes de hautes autorités morales avec lesquelles nous devons principalement compter pour bénéficier de vos sages conseils et de votre savoir-faire reconnu et salué tant ici au Bénin qu’au-delà des frontières du pays.

En ce qui concerne les membres du Comité préparatoire  du Congrès, vous avez mis le meilleur de vous. Vous avez essuyé mille fatigues et mille sueurs pour tenir et gagner le pari de cette organisation. Nous vous en savons gré.

Les délégués à ces mémorables assises de Sun City qui touchent à leur fin, ont décidé de me confier les rênes de la RB. J’accepte cet honneur que vous me faites et je vous en remercie chaudement du  fond du cœur. Je vous en remercie encore et encore.

Je compte sur l’accompagnement soutenu de toutes les militantes et de tous les militants, de tous les sympathisants, des membres du nouveau Bureau Politique National que je félicite et sur les  ressources de qualité dont regorge le Parti. Je compte également sur tous ceux qui vont nous rejoindre pour qu’ensemble, nous fassions entrer véritablement le Parti dans la nouvelle ère qui s’ouvre aujourd’hui.

Pour y arriver, avec vous, je fonde notre mandat sur l’unité, la dynamisation et la remobilisation du Parti. A cet effet, l’apaisement, le dialogue, l’union doivent devenir les maîtres mots de tous nos discours et de notre pratique.

C’est ainsi qu’ensemble, nous allons œuvrer  pour bâtir une RB soudée, une RB qui retrouve sa gloire d’antan.

C’est fort de cet espoir que je déclare clos les travaux du Congrès extraordinaire, en souhaitant à tous un bon retour avec la paix et la grâce de Dieu.

Je vous remercie encore et encore.

LES MEMBRES DU BUREAU POLITIQUE NATIONAL DE LA RENAISSANCE DU BENIN

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PAC - Bénin : Hêhomey accusé de faire du dilatoire, les grévistes durcissent le ton

Le ministre des Infrastructures et des Transports (Mit) Hervé Hêhomey a rencontré les responsables syndicaux de son département et du port autonome de Cotonou le mardi dernier pour tenter de désamorcer la crise qui secoue l’administration portuaire du fait de la volonté de l’Etat de recruter un mandataire pour le port.

Malheureusement les échanges se sont terminés en queue de poisson et les grévistes sont restés campés sur leur position.

Décidément les autorités n’arrivent pas à trouver une solution à la crise qui secoue le port autonome de Cotonou et le ministère des transports depuis des jours. Cette crise est née de la volonté de l’Etat de confier la gestion de ce maillon important de l’économie béninoise à un mandataire et les démarches dans ce sens ont déjà été enclenchées. La semaine dernière, on a assisté à une grève de 48h des agents de la plateforme portuaire et ceux du ministère des infrastructures et des transports pour protester contre la  décision. Cette semaine, ils sont revenus à la charge.

En effet, le lundi 19 juin 2017, les responsables syndicaux ont déposé sur la table du ministre Hervé Hêhomey leur motion de grève de 48h à compter du 22 juin 2017. Parce que depuis l’autre semaine, rien n’a bougé. Le mardi 20 juin dernier, le ministre a tenu une rencontre avec les syndicalistes pour certainement les convaincre de retirer leur motion de grève.

Au cours de cette séance, les travailleurs ont soulevé des inquiétudes par rapport à certaines dispositions qui figurent dans l’avis d’appel d’offres pour le recrutement d’un mandataire pour le port. Dans ses explications, Hêhomey a tenté de faire comprendre aux grévistes que le gouvernement n’a nullement l’intention de privatiser le port. Il a rassuré ses interlocuteurs qu’il n’a pas réussi à convaincre. Les travailleurs ont donc souhaité que la procédure de recrutement soit suspendue avant la suite des négociations. Mais le ministre fait comprendre qu’à l’étape actuelle, on ne saurait arrêter le processus. En le faisant, ceux qui ont déjà acheté les cahiers de charge et ont soumissionné vont intenter un procès contre l’Etat. Le ministre promet qu’une solution sera vite trouvée et envisage organiser un séminaire afin de vider le dossier.

Hêhomey accusé de faire un jeu flou

Dans les discussions, il a été décidé en commun accord avec le ministre qu’un huissier sera commis pour la signature d’un accord sur les conclusions issues de la rencontre du mardi pour ne pas qu’il y ait encore des points d’achoppement plus tard. Il était convenu que les deux parties se retrouvent le lendemain, c’est-à-dire avant-hier mercredi 21 juin 2017 pour signer cet accord.

A la grande surprise des syndicats, le ministre n’était pas à cette rencontre. Il a plutôt envoyé son directeur de cabinet. Pis, tout ce qui a été rédigé dans le protocole d’accord est totalement aux antipodes des

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Bénin Marina Hôtel: Les raisons du rejet de la demande de Martin Rodriguez

Le tribunal de Cotonou a rejeté mercredi 21 juin dernier, la demande de Martin Rodriguez d’être rétabli dans ses droits suite à la décision du gouvernement de faire revenir Bénin Marina Hôtel dans le patrimoine de l’Etat.

La décision avait été prise lors du conseil des ministres du 15 février 2017 de reprendre Bénin Marina Hôtel, au motif que les travaux d’extension et d’amélioration prévus au cahier de charges n’ont pas été exécutés.

C’est alors que la Société de gestion du Bénin Marina Hôtel de Martin Rodriguez a demandé devant le juge des référés à être rétablie dans ses droits. Selon l’avocat de Martin Rodriguez, Me Alain Orounla, son client considère qu’une telle clause résolutoire n’avait pas été prévue au contrat. De même les travaux prévus par le cahier des charges qui n’a été signé qu’en 2011, soit 7 ans après l’acquisition du fonds de commerce n’imposerait pas certaines obligations, d’après Me Orounla.

« Il s’agit de voir, constater le trouble manifeste et manifestement illicite qui résulte de cette expropriation et à le faire cesser en rétablissant la société de gestion de Bénin Marina Hôtel dans ses droits d’exploitation et d’occupation du complexe hôtelier », explique Alain Orounla.

Aussi, dit-il, il était demandé au juge des référés de nommer un administrateur ad hoc pour l’exploitation provisoire du fonds, en attendant que les parties trouvent un terrain d’entente ou aillent devant le juge arbitral dont la juridiction est prévue au contrat.  Mais le juge s’est déclaré incompétent en raison de la clause arbitrale. Le juge a rejeté la demande de rétablissement dans ses droits, au motif que l’examen de cette demande risque de

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Renaissance du Bénin : Léhady Soglo assigne Georges Bada et consorts

La crise qui secoue le parti (Rb) va se régler devant les tribunaux comme on pouvait s’y attendre. Alors que les réformistes maintiennent le cap et organisent leur congrès ce week-end à Abomey, le camp Léhady Soglo a déjà porté le différend devant la justice.

Sous les soins de l’huissier de justice Constant Honvo, le président déchu Léhady Soglo a assigné en référé et à heure indiquée Georges Bada et sa suite. Donc, l’affaire va être étudiée en urgence, normalement ce jeudi 22 juin 2017, et la justice va trancher.

Dans la lettre d’assignation (à lire ci-dessous), il est reproché aux réformistes de violer les textes et statuts du parti la Renaissance du Bénin, et d’utiliser illégalement les dénomination, sigle, emblème, attribut, et tous autres signes distinctifs de la Rb, publiquement ou en privé.

Alors, le camp Léhady Soglo réclame cent millions de francs cfa par jour de résistance ou par infraction. Il demande également l’interdiction, la suspension ou le sursis à l’organisation du

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Faux médicaments au Bénin: le gouvernement pourra ratifier la Convention MEDICRIME

Au nombre des deux dossiers examinés hier en plénière par les honorables députés, figure l’examen  du projet de loi portant autorisation de ratification de la Convention MEDICRIME.

En effet, selon le rapport présenté en plénière par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, la Convention MEDICRIME soumise à l’autorisation de ratification de la représentation nationale vise les objectifs suivants :

  • l’assainissement du sous-secteur pharmaceutique
  • la qualité des produits pharmaceutique mis à la consommation au Bénin
  • l’amélioration des soins de santé
  • la disponibilité et l’accessibilité financière des médicaments
  • la réduction des cas de maladies et décès liés à la consommation des médicaments du circuit illicite.

Cette ratification, dira l’honorable Claudine Prudencio, présidente de la commission des affaires sociales, permettra au Bénin de renforcer la santé publique et d’endiguer les conséquences du trafic des faux médicaments et de la vente illicite des produits pharmaceutiques.

Au cours des discussions, les députés ont déploré le trafic illicite des médicaments dans notre pays. Les députés n’ont pas manqué de dénoncer les pharmaciens d’Etat qui s’adonnent à ces pratiques illégales dans des officines pharmaceutiques.

Il s’agit des députés Valère Tchobo, Gérard Gbénonchi, Raphael Akotègnon, Mathurin Nago et d’autres. Des recommandations et contributions ont été faites à l’endroit du gouvernement représenté par le ministre de la santé Alassane Séidou

Extrait des préoccupations de quelques députés

Honorable Aké Natondé : « …Malheureusement les entreprises pharmaceutiques officielles trempent dans cette affaire de faux médicaments. Que fait le gouvernement pour lutter contre ce phénomène ?

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