Congrès des FCBE au Bénin : Yayi entre intrigues et devoir de vengeance

Le 2e congrès des Fcbe tenu les 10 et 11 février 2018 à Parakou, a permis à Boni Yayi de sauver un peu la face, de se mettre en vedette et de donner quelques coups à ses détracteurs. L’homme qui affirme être un simple « invité » aux assises, a été pourtant en coulisses le principal acteur et en a profité pour régler quelques comptes. Houngbédji, Talon, Gbadamassi… chacun a reçu sa petite dose de fiel.

Il n’a certainement pas fini de livrer à la face du monde tous les tours de son sac. Alors qu’on le croyait définitivement mort politiquement, Yayi renaît de ses cendres avec un Fcbe sur lequel il semble avoir une grande emprise. A voir la proximité des personnalités politiques avec lui, on a bien des raisons de croire et de dire que le vrai acteur de l’ombre est Boni Yayi. Fait président d’honneur, il utilisera ce nouveau titre à fond pour se remettre de son « chômage », et surtout régler des comptes avec quelques vieux adversaires politiques qui ont commencé à le narguer depuis l’avènement de Patrice Talon au pouvoir. Et contrairement à ce qu’on puisse penser, sa participation à ce congrès a été totale.

Si lors de la cérémonie d’ouverture du congrès, il a eu l’occasion de s’adresser aux populations du septentrion, il a aussi saisi l’occasion des travaux techniques pour parler aux cadres du parti. Pendant plus d’une heure d’horloge, Boni Yayi a exposé la vision qu’il a du nouveau parti. Un parti fort, aussi influent à N’dali qu’à Dangbo, enraciné à Boukoumbé et à Agbangnizoun. Lorsque ce parti deviendra un grand parti, Yayi rêve qu’en son sein puisse venir le président de l’Assemblée. Au cours de son adresse aux congressistes, il a donné l’exemple de plusieurs pays européens dont les parlements sont dirigés par des hommes politiques d’une autre obédience que le parti au pouvoir. Avec ce grand parti, il réglera des comptes.

La première personne qui en fera les frais sera probablement Rachidi Gbadamassi. En effet, le retour de Yayi devant la scène politique va engendrer une grosse

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Bénin : L’alliance FCBE renaît de ses cendres

Après près de deux ans d’hibernation, l’alliance Fcbe renaît de ses cendres. Son 2e congrès qui a pris fin hier à Parakou, a consacré la transformation de cette coalition en parti politique, avec comme secrétaire exécutif le truculent député Valentin Agossou Djènontin. Mais la vraie attraction de ce congrès, c’est Boni Yayi, leader charismatique du parti naissant qui réussit son come back, deux ans après son départ du pouvoir en Avril 2016.

Samedi 10 février 2018. Il y a vingt huit ans, s’ouvrait à Cotonou la conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990. Les souvenirs de cet évènement majeur de notre histoire politique sont peu vivaces dans les mémoires. Le temps a fait son œuvre et a réussi à nettoyer de la mémoire de beaucoup de Béninois cette date historique. Ici à la place Bio Guéra de Parakou, aucun message officiel n’a rappelé à la mémoire collective cette date. Tout le monde est préoccupé par les problèmes du moment. Les esprits étaient concentrés sur la réussite de ce congrès de refondation des Fcbe, par ailleurs la première sortie politique du président Boni Yayi, deux ans presque après son départ du pouvoir. A 10h, heure prévue pour le démarrage de ce congrès, ce n’était pas encore la grande mobilisation. Selon plusieurs témoignages, le pouvoir a mis en œuvre une batterie d’actions pour empêcher les populations d’assister à ce congrès : distribution de micro crédits aux femmes… Pourtant, les choses sont allées très vite. Les populations par vagues successives ont grossi la foule des militants, et sympathisants à ce congrès. Peu après 11h, le maître de cérémonie commence à annoncer l’arrivée du président Boni Yayi. Peu avant midi, un cortège s’immobilise à quelques mètres du podium central. Un homme descend d’un véhicule 4×4 Ford. Un parasol couvre sa tête contre de brulants rayons de soleil.

Le maître de cérémonie annonce le président Yayi. Lorsque le parasol s’approche on découvre que ce n’est pas Boni Yayi. Fausse alerte, c’est Alassane Djemba alias Gatéri qui faisait un petit numéro en attendant l’arrivée de son ancien mentor. A midi dix, la clameur des populations et les klaxons des zémidjans annoncent son arrivée. Il était exactement 12h17. Boni Yayi était effectivement là. Le véhicule, un Dodge flambant neuf de couleur noire envahi de poussière, s’immobilise à une bonne vingtaine de mètres de la tribune officielle. Impossible d’avancer.  Quelques policiers et gendarme s’agitent autour du véhicule. Les mouvements de la foule, les agitations des uns et des autres pour voir Boni Yayi, soulèvent un amas de poussière qui suffoque les badauds. A 12h30, face à l’incapacité d’ouvrir les portières du véhicule et de faire descendre son occupant, les rares forces de l’ordre sur les lieux dépassées par les évènements, donnent injonction au chauffeur de conduire le véhicule jusqu’à quelques mètres de la tribune. Ce mouvement entraine une grande bousculade et des heurts humains pas très gais. Une période vague de quelques minutes s’installe, le temps pour la sécurité de faire sortir Boni Yayi de son véhicule et de le faire installer sur la tribune officielle. Lorsqu’ils arrivent à trouver la bonne formule, c’est-à-dire faire une haie autour de sa personne et de son épouse pour les amener vers la tribune, c’est sans compter avec la détermination des populations presque déchaînées, décidées à toucher leur « papa » comme on entend les femmes le scander. La foule tangue, la poussière et la canicule montent et quelques faibles s’évanouissent devant des sapeurs pompiers un peu largués.

Regrets, pardon et carton rouge

Une fois que les forces de l’ordre et gardes du corps arrivent à l’amener à la tribune, Boni Yayi salue les populations des deux mains, vêtu d’un boubou de basin blanc. Les salutations finies, les bonnes choses débutent enfin. C’est l’honorable Amadou Issifou qui lance les hostilités, dans un discours qui vitriole presque le gouvernement. Après avoir critiqué les actions du gouvernement et lancé quelques pics à Rachidi Gbadamassi qu’il ne cite pas, l’honorable demande pardon à Boni Yayi pour n’avoir pas respecté sa consigne de vote lors de la dernière élection présidentielle. Il brandit à la fin un carton rouge à la gouvernance de Patrice Talon. A sa suite, l’honorable Réné Bagoudou aussi dénonce « l’horreur » du régime Talon, et brandit également un carton rouge à Talon. La vague des déclarations de partis amis commence par l’Upr de l’honorable Issa Salifou. Ce dernier bien que présent à Parakou, refuse de porter le message de son parti et responsabilise Jamila Sabi Mohamed de le faire, la foule insiste à voir Saley parler, ce dernier persiste et ne se ravise que sur instruction de

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Bénin - Canada : Une honteuse affaire qui pollue l’axe Cotonou - Ottawa

La diplomatie béninoise est encore dans de beaux draps. Alors qu’elle semblait se remettre de son dernier fiasco diplomatique de Paris l’année dernière, une sale affaire de harcèlement sexuel l’éclabousse. En cause, l’ambassadeur du Bénin au Canada Clément Noukpo Kiki, qui lui a préféré faire parler sa libido, plutôt que de s’occuper de diplomatie.

Une affaire de mœurs s’invite dans la diplomatie béninoise, et pollue l’axe Cotonou-Ottawa. Selon des sources concordantes, l’ambassadeur du Bénin à Ottawa, actuellement ex-ambassadeur Clément Noukpo Kiki, est persona non grata au Canada. Les autorités de ce pays auraient contraint les autorités béninoises à le rappeler au pays. Et pour cause, elles ont eu connaissance de la plainte d’une employée de cette ambassade, pour harcèlement sexuel.

Le Canada qui est réputé dans le monde pour apporter les meilleures protections aux femmes, a donc décidé de prendre cette affaire au sérieux. Non seulement il a classé Clément Noukpo Kiki « persona non grata », mais également exigé que l’indélicat ambassadeur soit poursuivi. Cette question de mœurs a dû se glisser dans les échanges entre la ministre canadienne du développement international et de la francophonie, Mme Marie Claude Bibeau (en visite cette semaine au Bénin), et

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Bénin : Le vrai faux dialogue de Patrice Talon avec les syndicalistes

Annoncée pour durer au plus 2h de temps, la rencontre entre le chef de l’Etat et les secrétaires généraux des centrales syndicales a avalé cinq longues heures. A la place du dialogue sincère qui devrait aboutir à des prises de décisions importantes pour la sortie de crise, on a eu droit à un cours magistral du président Talon, qui a cherché plus à convaincre qu’à régler et apaiser. La rupture n’a guère innové sur le plan du dialogue entre le président de la république et les acteurs sociaux. De Yayi à Talon, le format n’a pas trop changé même si le contenu parfois diffère.

Si Yayi promet plus et donne moins, Talon semble quant à lui être dans la posture de celui qui ne promet rien du tout. Il passe son temps à expliquer ses actions et à convaincre ses interlocuteurs qu’il a les meilleures idées. On annonce deux heures, mais on s’emballe pour cinq heures sans que les syndicalistes aient eu, comme on pouvait le penser, la chance d’avoir eu le temps de mieux s’exprimer, de dire avec force détails les choses qui les préoccupaient.

Cette rencontre annoncée et maintes fois reportée, devrait selon beaucoup d’observateurs aider les syndicalistes à trouver solutions aux problèmes actuels. Mais mardi dernier, les syndicalistes n’ont pas eu la chance d’avoir une oreille attentive qui les écoute et qui les aide concrètement. Le président Talon s’est montré

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Bénin : Nécessité de publier les salaires des ministres et du Président

La polémique sur les salaires exorbitants des ministres s’est invitée dans les échanges entre le président de la république et les responsables de centrales syndicales, mardi 06 février à la Marina. Bien qu’il ait nié l’existence d’un salaire de 16 millions pour ses ministres, Talon n’a hélas pas réussi à mettre fin à la polémique. Au contraire…

Une réponse frugale, expéditive, vague. C’est ainsi qu’on peut qualifier celle servie mardi dernier à la présidence de la république par le président Patrice Talon aux secrétaires généraux des centrales syndicales, qu’il a invités pour obtenir un dégel de la tension sociale. Répondant à la question d’un syndicaliste, Patrice Talon a affirmé qu’ « aucun ministre ne gagne 16 millions ». Cette réponse qui devrait mettre fin à la polémique sur les salaires exorbitants des ministres n’a semblé convaincre personne.

En tout cas, pas les interlocuteurs du Chef de l’Etat de cette soirée du mardi, au point où l’un d’eux -Noél Chadaré de la Cosi- invité hier soir sur Canal3, a relancé la même polémique en demandant au chef de l’Etat de publier les salaires des ministres. Selon lui, seule la publication pourrait rassurer les uns et les autres et donner raison au président. Elle donnera force à l’argument qui consiste à dire que l’augmentation des salaires des Dc et Sg des ministères, vise à rationnaliser les dépenses du gouvernement en ceci qu’elle a regroupé en une seule paye (primes et indemnités diverses incluses) les émoluments de ces cadres, et éviter les multiples emplois qui reviennent souvent plus chers au gouvernement.

Lorsqu’on publiera les salaires des ministres, on saura par exemple s’ils sont en dessous des cinq millions perçus par les préfets, et là on pourra bien chercher à comprendre comment on passe d’un salaire de 1,7 million des ministres de Yayi, au 5 millions avec les seules primes et indemnités diverses perçues par les ministres. Si le salaire actuel d’un ministre dépasse celui d’un préfet, ce qui paraît logique, comment expliquer là aussi une si grande différence avec uniquement l’ajout des primes et indemnités ? La publication des salaires des ministres devient dans ce cas un élément déterminant de l’analyse, et ne pas le faire expose le gouvernement aux mêmes critiques. Sauf si le gouvernement est dans une logique autre que de convaincre et de dire la vérité aux populations.

Quid de la liste civile du Président ?

Partout ailleurs dans le monde et surtout dans les pays sérieux, le salaire du président ou liste civile n’est nullement un secret d’Etat ou un « secret-défense ». Il est rendu public et tout citoyen lambda peut chercher à le connaître en s’adressant aux services compétents. Il suffit d’un petit clic sur le net pour voir les salaires des

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Désaccord entre deux anciens alliés politiques Talon - Azannaï : l’impossible réconciliation

En quête de reconquête de sa popularité en baisse, Patrice Talon a effectué ces jours ci deux descentes successives dans le plateau d’Abomey. Accueilli à chaque fois par les sages, dignitaires et têtes couronnées de la ville, ces derniers lui ont fait plusieurs propositions pour un quinquennat apaisé. Le chef de l’Etat les a toutes acceptées, sauf une : réconciliation avec son ancien ministre délégué à la défense Candide Azannaï.

Patrice Talon et Candide Azannaï, c’est désormais chien et chat. Si des voix s’élèvent pour demander la réconciliation de ces deux anciens amis et alliés politiques, la probabilité pour que ce vœu soit réalisé est faible. Selon des sources concordantes, le chef de l’Etat aurait réfuté toutes propositions allant dans ce sens. On se rappelle qu’il y a de cela quelques semaines, Patrice Talon s’était rendu en week-end à Abomey où il a rencontré le roi Agoli Agbo, les dignitaires du plateau d’Abomey, et a participé à la célébration de quelques rituels pour la paix et pour un quinquennat apaisé.

C’est au cours de l’une de ces cérémonies qu’on lui a proposé la réconciliation avec son ancien ministre de la défense. Sans barguigner, Patrice Talon a dit niet. Pour lui, pas question de se réconcilier avec Azannaï. Au contraire, ses propos ont laissé transparaître une volonté vindicative contre celui qui fut l’un de ses soutiens de taille à la dernière élection présidentielle. Les mêmes sources précisent qu’il se dit prêt à le combattre par tous les moyens, car il aurait également des dossiers contre Azannaï. Le 27 mars 2017, Candide Azannaï avait démissionné du gouvernement contre toute attente. Quelques jours après

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Perte de financement de la Bid au Bénin : Le gouvernement sanctionne les lampistes

La semaine dernière, La Nouvelle Tribune annonçait la perte d’un financement de la Banque islamique du développement (Bid) par le Bénin (lire ici). Hier, le gouvernement a décidé de limoger le Dg de la Caisse autonome d’amortissement, et quelques uns de ses collaborateurs.

La perte d’un financement de 30 millions de dollars de la Bid par le Bénin, emporte le Directeur de la Caisse autonome d’amortissement (Caa).

Selon des sources officieuses mais proches du gouvernement, on leur reproche d’avoir substitué une lettre cosignée par le ministre des finances et celui de la micro finance, pour la remplacer par une autre, en y introduisant des frais administratifs que la Banque avait refusés dans un courrier précédent.

Cette situation a amené la Bid à annuler ce financement accordé. Seulement, on se demande comment on a pu en arriver là, sans que les ministres concernés n’en soient au courant. Tout se passe comme si ces agents incriminés ont la possibilité et le pouvoir à eux seuls d’envoyer

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Affaire Ajavon au Bénin : Les arguments de la Dgi qui confirment le harcèlement fiscal

L’affaire de redressement fiscal aux sociétés de Sébastien Ajavon prend la forme d’une arme de déstabilisation économique et politique. Le 26 janvier 2018, l’administration fiscale a confirmé son dressement de 155,797 milliards de Fcfa, infligé à trois sociétés du magnat des produits agro alimentaires.

Pour en arriver là, l’administration fiscale a dû rejeter de manière sibylline les pièces justificatives envoyées par ces sociétés.

La presse locale a relayé la semaine dernière une information concernant la confirmation du redressement de 155,79 milliards contre les sociétés Comon Sa, Jlr et Sci l’Elite. L’information est partie d’un

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Bénin : Les conditions pour que Talon soit porté en triomphe à la fin de son mandat

L’aspiration du président Talon à être porté en triomphe à la fin de son mandat obéit  à des exigences sans lesquelles son souhait  risquerait de devenir un simple vœu pieux.

Y a-t-il vraiment quelqu’un qui souhaite l’échec du président Patrice Talon ? Sans recourir à un quelconque sondage,on répondra avec certitude par la négative. Puisque tout citoyen béninois consciencieux ne peut souhaiter l’échec du président en fonction. Parce que cet échec ne sera pas seulement l’échec de l’équipe gouvernementale actuelle, mais celui de tout le peuple béninois qui attend depuis le retour de la démocratie en 1990, une transformation qualitative de l’économie. Ce qui aura pour conséquence l’amélioration des conditions de vie des populations tant espérée et appelée de tous les vœux.

Patrice Talon ne peut pas oublier la ferveur avec laquelle le peuple lors du second tour de la présidentielle de 2016, a infligé un vote sanction au candidat de la continuité pour installer celui de la rupture. C’était sans conteste dans l’espoir que l’avènement d’un nouveau dirigeant apportera le bonheur, la liberté, la prospérité que tout le monde espère. La présidentielle de 2016, était l’une des rares échéances de conquête de pouvoir au cours de laquelle, acteurs politiques en grande majorité, y compris ceux du parti communiste, mouvements syndicaux se sont accordés à l’avènement au pouvoir d’un candidat dit de la rupture quel qu’il soit sauf celui présenté par le parti au pouvoir.

Faire le bon diagnostic

Tout cela prouve bien que le peuple qui a souhaité et œuvré pour l’avènement au pouvoir de Patrice Talon, ne peut pas en même temps se retourner contre lui. Il s’agit plutôt de comprendre que c’est le contrat politique tacitement établi entre le candidat élu et les populations qui l’ont porté aux affaires, qui n’a pas été respecté. Au lieu donc que d’ériger toutes les voix discordantes, tous ceux qui émettent des sons qui proclament la déception entre ce qui avait été promis et ce qui se fait, entre l’espoir suscité et le désenchantement constaté, en ennemi du pouvoir, il faut plutôt prêter une oreille attentive à leurs discours, à leurs cris, à toutes leurs formes d’expression de la mauvaise humeur, les mouvements de grève en faisant partie. Le chef de l’Etatdoit se rappeler qu’il a bénéficié d’une période d’état de grâce. Et que pendant cette période, ceux qui sont devenus aujourd’hui des critiques acerbes du régime, en étaient hier ses fervents défenseurs. Pour mémoire, à la sortie de la rencontre du chef de l’Etat avec les secrétaires généraux de 6 centrales syndicales en 2016, ces derniers avaient fait un point de presse au cours duquel, ils avaient tenu des propos aimables à l’endroit de Patrice Talon.Ils disaient à l’époque que le Bénin venait de trouver l’homme qu’il fallait pour le conduire à la prospérité. Mais si ces derniers ont changé de fusil d’épaule pour dire qu’ils se sont trompés, cela devrait interpeler le chef de l’Etat.

Le possible rattrapage

Patrice Talon peut encore se réconcilier avec le peuple et pour y arriver, la première chose consiste à abandonner la démarche actuelle qui consiste à faire de l’acharnement médiatique sur tous ceux qui trouvent à dire sur le régime. La seconde chose consistera à capitaliser toutes les critiques qui sont faites sur la gouvernance Talon. Au lieu de considérer ces critiques comme des « propos de méchanceté », il faut plutôt y rechercher la pertinence. Le chef de l’Etat ne doit pas négliger la

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Bénin : Une opposition muette, affaiblie, désorganisée et sans stratégie

Elle manque de visage, de cohésion et de stratégie. Depuis avril 2016 où Patrice Talon a pris le pouvoir, l’opposition est quasi absente, laissant le nouveau Chef réussir presque tous ses projets. En dehors de son projet de révision de la constitution et quelques autres désirs autocratiques stoppés par la Cour constitutionnelle, il a tout réussit, aux nez et à la barbe d’une hypothétique opposition qui refuse de lever la tête et de s’organiser, afin d’être l’alternative au régime de la rupture.

Durant tout le mois de Décembre 2017, il n’y a pas eu un seul week-end où l’on n’a pas annoncé de congrès des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Plus on s’approchait de la date fatidique, et plus elle était repoussée. De report en report, ce congrès n’a jamais eu lieu. Les Fcbe résiduelles s’organisent-elles en catimini pour tenir cette promesse ? Difficile de le confirmer. Ce visage d’une formation politique amorphe, désorganisée et sans stratégie présenté par les Fcbe, est celui de l’opposition béninoise toute entière.

Depuis le 06 avril 2018, on ne voit rien faire réellement face à Patrice Talon. Rien en dehors du groupe des députés de la minorité parlementaire contraints à l’opposition par Patrice Talon lui-même, après l’échec du projet de révision de la constitution, et du Front pour le sursaut patriotique (Fsp) qui s’agite et organise quelques actions pour dénoncer les dérives de la gouvernance Talon. Or, le Fsp est loin d’un parti politique. C’est un ensemble d’acteurs de la société civile, de syndicats et de petits partis de gauche. En dehors donc de ces entités, on ne voit réellement rien s’organiser pour contrer la grande machine de la majorité présidentielle composée de tous les grands partis membres du Bloc de la majorité présidentielle (Bmp). La première faiblesse de cette opposition, c’est qu’elle manque de visage. Il est aujourd’hui difficile de désigner le leader politique qui agit ou s’organise pour être une alternative crédible au pouvoir de la rupture. Sébastien Ajavon vit presque en casanier depuis sa relaxe en octobre 2016 dans l’affaire des 18Kg de cocaïne pure.

De temps en temps, le pouvoir ne manque pas de sortir de nouvelles affaires pour mieux l’affaiblir et l’amener à négocier sa reddition politique. Candide Azannai est a été contraint à l’obligation de réserve pendant près de six mois après sa démission du gouvernement. Bien qu’un peu détesté et critiqué pour avoir démissionné, il reste un redoutable fighter politique qui manque de cadre pour vraiment éclore. Parti en études au pays de l’oncle Sam depuis qu’il a quitté le poste de ministre des finances, Komi Koutché se cache. On l’a vu une seule fois sous les feux de la rampe, donner une interview à la chaîne de télévision privée canal3. Quid de Boni Yayi ? De Léhady Soglo et autres. Boni Yayi travaille en sous marin et bien que ses actions ne soient pas visibles sur le terrain, il influence beaucoup de décisions et actions de la minorité, alors que Léhady Soglo, exilé de force, est toujours oisif sur le plan politique. Aucune entente n’est pour le moment envisagée entre eux, ces hommes étant distants les uns des autres à cause des histoires du passé.

Moyens, stratégies…

En dehors de ses difficultés d’organisation, l’opposition doit surmonter deux handicaps. Le premier est le manque de moyens. Actuellement, personne ne se dégage pour financer les actions de l’opposition. Cette situation limite beaucoup la détermination des rares hommes politiques qui ont décidé courageusement de faire face à Talon. Au temps de Yayi, c’est Patrice Talon et dans une moindre mesure Sébastien Ajavon qui

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Recrutements au Mef au Bénin : Des irrégularités qui accablent la rupture

Afin de doter l’administration publique béninoise de personnel qualifié, le Ministère du travail et de la fonction publique a organisé du 16 au 17 décembre dernier, un concours de recrutement au profit du Ministère de l’économie et des finances. Mais les irrégularités et fraudes constatées ont amenés les candidats à signer une pétition pour demander purement et simplement l’annulation dudit concours.

Les résultats du concours organisé au profit du Ministère de l’économie et des finances sont tombés. Au total, dix (10) candidats ont été retenus dans la catégorie des inspecteurs des finances agents non permanents de l’Etat, et quinze (15) autres dans la même catégorie mais avec le statut d’agents permanents de l’Etat, comme le stipule l’arrêté interministériel pris à cet effet. Publiés par la direction des examens et concours le 19 janvier 2018, ces résultats font déjà l’objet de contestations parce que des fraudes et irrégularités auraient été observées.

Selon l’arrêté interministériel signé des

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Annulation d'accords de prêts : Le Bénin perd 30 millions de dollars de la Bid

(Le gouvernement paie le prix de sa mal gouvernance) C’est une contre-performance rare dans l’histoire de la coopération internationale au Bénin. Le 08 janvier dernier, la Banque islamique de développement (Bid) basée à Djeddah, a écrit au Ministre du plan Abdoulaye Bio Tchané pour annuler deux prêts accordés au gouvernement. Dans cette lettre – dont la Nouvelle Tribune a obtenu copie –, rédigée dans un langage diplomatique, on perçoit en filigrane la déception de cette banque.

Depuis Avril 2016, le gouvernement Talon affiche quelques faiblesses dans la mobilisation des ressources extérieures. Sur plusieurs dossiers déjà, les choses ont traîné et ont parfois conduit les bailleurs à se montrer réticents, voire à se rétracter au dernier moment. C’est le cas par exemple de deux financements de la Banque. En effet, dans une correspondante du 08 janvier 2018 adressée au Ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané et signée du Vice président chargé des programmes pays Dr. Mansur Muhtar, la Bid décide d’annuler les financements Ben-0084 du Projet au développement de l’enseignement supérieur au Bénin, et Ben-0081/0084 du Programme intégré d’appui à la microfinance, phase II, tous deux estimés à environ 30 millions de dollars.

La banque avance comme arguments pour justifier son acte « la situation générale du portefeuille » du Bénin. En un mot, le client « Bénin » ne

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Bénin : Rébellion annoncée contre les décisions de la Cour

Après une semaine de dénigrement et de sabotage de la Cour constitutionnelle dans la presse et les réseaux sociaux, des avocats du gouvernement prennent le relai. Ce week-end, ils ont occupé les plateaux de télévision. Leur nouveau refrain est d’annoncer la volonté du gouvernement de ne pas respecter les dernières décisions prises par la Cour.

Les dernières sorties médiatiques d’avocats proches du pouvoir, ont fini par nous dévoiler les auteurs de la campagne de sabotage contre la Cour constitutionnelle. Jusque là, les choses étaient restées sous anonymat. Les avocats Migan et Salami ne seraient pas venus défendre des thèses de désobéissance à la Cour, qu’on continuerait toujours à pérorer et à ignorer les vrais instigateurs. L’auteur de la campagne, c’est donc le gouvernement. Sur les plateaux de Golf Tv et canal3, Jacques Migan et Bastien Salami ont défendu les mêmes thèses. Après avoir relevé les incohérences des dernières décisions rendues au sujet du rétablissement du droit de grève à certaines corporations, ils affirment sans aucune gêne que le gouvernement ne respectera pas ces décisions. Diantre. Que des juristes soient amenés à prononcer publiquement des phrases sur la désobéissance à la plus grande institution juridique de leur Nation, apparaît presque comme une haute trahison. Et que disent-ils ? Leurs arguments ne tiennent qu’à un fil. Après avoir fini de démontrer qu’il y a des incohérences dans les décisions rendues par la Cour sur la même matière, après avoir attaqué ce « revirement jurisprudentiel », ils concluent que la démission du conseiller Simplice Dato en est la conséquence… Un argument qu’ils ont abondamment utilisé pour étayer leur thèse. Sans aucune précaution, ils affirment que l’intéressé était bien déçu par la prise de ces décisions et que c’est sa manière à lui de contester, de montrer qu’il s’est désolidarisé. Les deux avocats jouant le rôle de griot ont aussi

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Bénin : Après la réhabilitation du droit de grève, la bataille du Csm

Les magistrats n’en démordent pas visiblement, malgré la réhabilitation du droit de grève. Après les deux décisions rendues par la Cour constitutionnelle dont l’une interdit le retrait du droit de grève aux travailleurs et l’autre rétablit la grève aux magistrats, on pouvait s’attendre à une accalmie dans le secteur de la justice. Mais la motion de grève est toujours maintenue.

La grève se poursuit dans le secteur de la justice, les magistrats gardent toujours dent contre le gouvernement. Réunis au sein de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), Michel Adjaka et ses collègues continuent de manifester pour l’indépendance du secteur de la justice. Dans la motion de grève adressée au ministre de la justice garde des sceaux le 4 janvier 2018, pour annoncer une grève de cinq jours tacitement reconductible démarrée depuis le lundi 8 janvier, les magistrats ont exprimé un certain nombre de préoccupations. Entre autres, le retrait du droit de grève à certaines catégories de travailleurs par une disposition introduite dans la loi sur le statut des agents de l’Etat. Sur la même préoccupation, l’Unamab fustige toute manœuvre consistant à troquer le droit de grève, une liberté fondamentale, contre les avantages en nature ou en espèce à eux accordés, et s’oppose à la vassalisation du pouvoir judiciaire et de ses acteurs. La riposte venait ainsi d’être déclenchée avec vigueur, à la liquidation amorcée de la démocratie béninoise acquise de hautes luttes.

Dans cette atmosphère très tendue, faite de grève généralisée dans l’administration publique, la Cour constitutionnelle a tranché. Une première décision, la DCC 18-001 du 18 janvier et une seconde, la DCC 18-003 du 22 janvier 2018 qui se rapporte plus aux magistrats. La haute juridiction a également, comme dans sa première décision de l’année, signifié dans l’article 3 de sa décision que : « L’article 20 dernier alinéa in fine de la loi sous examen en ce qu’il dispose que « La grève est interdite aux magistrats », est contraire à la Constitution et séparable de l’ensemble de la loi ». Ces deux décisions ont apaisé la tension sociale pour la simple raison que le droit de grève est à nouveau conquis suite à la pression syndicale. Dès lors, on pouvait espérer la reprise des activités dans le secteur de la justice. Mais les magistrats maintiennent leur motion de grève.

L’invasion du politique au Csm, l’autre bataille

Selon les termes de Michel Adjaka et Freddy Yèhouénou, respectivement président et trésorier général de l’Unamab, l’invasion des politiques dans le Conseil supérieur de la magistrature (Csm) ne favorise pas

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Privatisation déguisée du port au Bénin : Comment Talon a réussi son « coup»

(Les travailleurs trompés, les emplois menacés) Longtemps cachée sous les vocables « mandataire » ou « délégataire », l’arrivée du Port of Antwerp international (Pai), a tout l’air d’une privatisation déguisée. La société belge devrait prendre en main la gestion du Port Autonome de Cotonou d’ici mai. Les travailleurs de la société ont découvert le pot aux roses au cours d’un Comité de direction (Codir), tenu le 22 janvier en présence des représentants du Pai.

La consternation est à son comble au Port de Cotonou, depuis le lundi 22 janvier 2018 où les travailleurs ont compris le sort qui leur sera réservé dans les jours à venir avec l’arrivée du Pai. Au cours d’un Codir tenu ce jour, quelques aspects du fameux contrat liant le gouvernement à la société de gestion du port d’Anvers en Belgique, et qui leur a été soigneusement caché jusqu’à ce jour, ont été dévoilés.

En somme, il leur a été révélé suite à la question d’un syndicaliste, qu’un contrat de trois ans renouvelables assorti d’une période d’observation de trois mois a été signé entre le gouvernement et Pai, pour l’audit et la gestion du port de Cotonou. Et qu’à l’issue de cette période d’observation, les deux parties peuvent décider de le rompre. Pai a été chargé de revoir l’organigramme et d’auditer ensuite la société. La société devrait en plus, imposer ses propres équipes et cadres détachés.

Selon ce contrat signé le 8 janvier, la société belge peut à tout moment

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Bénin : La Cour constitutionnelle réhabilite le droit de grève des magistrats

La décision a été rendue public le lundi 22 janvier 2018, sous le numéro DCC 18-003, du 22 janvier 2018. Par cette décision, la Cour s’est prononcée sur la saisine du Président de la République en date du 8 janvier 2018, portant sur le contrôle de constitutionnalité de la loi n°2018-01, portant statut de la magistrature en République du Bénin, et votée au parlement le 4 janvier 2018.

Les deux autres saisines de Akouègnon Dossou-Koko et D. Paul Assogba, ayant été déclarées irrecevables pour défaut de qualité, seul le recours du président de la République a été examiné. Après analyse, la Cour a décidé que l’article 20 de ladite loi qui interdit le droit de grève aux magistrats, est contraire à la constitution. Une décision qui rejoint

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Présidentielles 2021 au Bénin : Bio Tchané met la pression sur Talon

En hibernation politique au gouvernement depuis Avril 2016, Abdoulaye Bio Tchané, le ministre d’Etat chargé du plan n’a pas pour autant renoncé à son « rêve », de devenir président du Bénin. Au cours d’une cérémonie de présentation de vœux aux militants de l’alliance Abt ce week-end, son parti il l’a encore affirmé, relançant du coup le débat précoce sur la succession de Talon.

Une petite phrase qui a tout l’air banale mais riche en enseignements. Au cours de la cérémonie de présentation de vœux avec les militants de l’Alliance pour un Bénin triomphant (Abt), Abdoulaye Bio Tchané dévoile son ambition politique. « Toutes les ambitions sont légitimes (…) moi-même, mon rêve est de diriger le Bénin un jour ».

C’est ce rêve qui l’a amené à être candidat aux élections présidentielles de 2011 et 2016, où il a été respectivement 3e et 4e, avec des scores qui avoisinent les 6%. Si cette déclaration paraît prématurée au regard de la période qui nous sépare de la présidentielle (plus de 3 ans), il est important de retenir qu’elle n’est pas anodine. Et pour cause, l’aventure présidentielle de Bio Tchané prendra fin en 2021. Cette année-là, il aura 69 ans et ne pourra donc plus, selon la constitution béninoise, aller à une autre élection.

Pour Bio Tchané, dire donc qu’on rêve d’être président un jour c’est en termes claires dire qu’on veut être président en 2021. Et ce message, bien qu’il soit dit devant les militants et cadres de son parti, semble bien être destiné à une seule personne. Il s’agit du président de la république Patrice Talon. Pendant la campagne et même le 06 avril 2016, jour de sa prise de pouvoir, il avait juré urbi et orbi de

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Parti Restaurer l’Espoir au Bénin: Les mises en garde de Candide Azannaï

Comme pour sacrifier à la tradition, les militants du parti Restaurer l’espoir et leur président Candide Azannaï, ont échangé leurs vœux ce dimanche 21 janvier 2018 au Majectic de Cadjèhoun. Occasion pour le président de se prononcer sur la situation du pays, de justifier les positions du parti face aux questions de la nation durant l’année 2017, et de faire des mises en garde.

Hymne national, animation des femmes militantes du parti vêtues de tenue traditionnelle de couleurs jaune et blanc. C’est bien dans une ambiance de fête que les militants du parti Restaurer l’Espoir (Re), ont présenté leurs vœux de nouvel an à leur président Candide Armand Azannaï. Que se soit les jeunes, les femmes, les cadres et même les sages du parti, tous ont multiplié des vœux de bonne santé et de protection au président Candide Azannaï  et sa famille. A l’unanimité, ils ont précisé que ces vœux interviennent à un moment où le Bénin traverse une crise sociopolitique sans pareil.

Paupérisation accrue

Calixte Garba venu de Kouandé et représentant des jeunes Re, a souligné que depuis le 6 avril 2016, les jeunes cherchent leurs repères en vain. Car, le régime dit du nouveau départ a anéanti l’espoir qui l’a accompagné au pouvoir. En lieu et place des emplois, la jeunesse assiste en silence aux licenciements massifs, à la liquidation des offices et sociétés d’Etat. Pour sa part, Caroline Azon a précisé que le régime de la rupture a ruiné les femmes avec des casses sauvages. De même, les mesures sociales sont en pannes. Selon le secrétaire général du parti et député à l’Assemblée nationale, Guy Mitokpè, cette cérémonie est une occasion de faire le bilan des actions menées et de repréciser les défis qui attendent le parti dans un contexte où le pays est gouverné avec beaucoup de doute et d’incertitudes. Et 2017 a été une année difficile et éprouvante pour les populations, car « au nom des réformes sans résultats, elles ont subi les assauts de destruction de la part de nos gouvernants, dans la pratique quotidienne de leurs activités ». Le député Guy Mitokpè a relevé que le parti est fier d’avoir été en 2017 à l’avant-garde de la dénonciation des actes anti développement, de corruption et du mépris du respect des principes de bonne gouvernance et de démocratie.

Défis à relever

Alors, pour Justin Ekpéli Kpézé le représentant des élus du parti, 2018 est pour les membres du parti un virage décisif. C’est déjà l’antichambre de tous les combats  futurs. Il ne reste qu’à travailler pour être résolument présent à tous les rendez-vous électoraux. Ensemble, les membres du parti vont peaufiner et définir les mécanismes de suivi et d’évaluation de toutes les actions du parti. Il a indiqué que les militants doivent travailler davantage pour immerger leurs tares et intrigues, afin de faire émerger éloquemment leurs actions pour un rayonnement véritable du parti sur l’échiquier national. L’ambition du parti restaurer l’espoir, c’est d’éveiller les consciences, c’est de rappeler aux hommes politiques de ce pays leur rôle dans la cité.

Combattre la gouvernance par la ruse, la hargne et la rage

« Notre pays est dans une mauvaise passe préjudiciable à la paix, à la cohésion nationale et au pacte républicain. », a laissé entendre le président du parti Candide Azannaï. Pour lui, en 2017 trois événements ont retenu l’attention à l’échelle du parti. Il y a sa démission du gouvernement intervenue le 27 mars, le 03 juin 2017 la tenue du 3e Congrès ordinaire, et le 07 octobre 2017, la tenue du Conseil national ordinaire annuel 2017. Revenant sur sa démission, il a estimé qu’elle exprime son profond désaccord avec le président de la République, désaccord né de son «refus de servir de caution à l’assassinat programmé de la démocratie, ô combien chèrement acquise, au pillage des secteurs prometteurs, au bâillonnement des libertés, à la ruine de l’Etat de droit, et à la désintégration de la cohésion nationale, à l’érosion des acquis du Renouveau démocratique ».

Alors, il a choisi de se mettre « à l’écart de l’arrogance de l’ingratitude, à l’écart des parades de l’orgueil pillard et glouton, qui chaque jour cible comme victime tout ce qui lui paraît rentable dans notre Pays, dans un déchaînement aveugle de brutalité contre les pauvres populations…». Pour lui, «le temps des détails viendra». Candide Azannaï estime qu’on ne peut pas combattre l’actuel régime comme celui défunt. Il faut donc changer de stratégie. Il a aussi informé qu’en sourdine, des réunions se tiennent pour

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L’agriculture béninoise amorce un nouvel essor

Deux nouveaux projets donneront les années à venir un coup d’accélérateur au processus de rayonnement de notre agriculture. Il s’agit du Projet d’appui à la diversification agricole (Pada), et du Projet de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Ppaao).

Vendredi 19 janvier 2018 à l’hôtel Azalai, le ministre de l’agriculture Gaston Dossouhoui a procédé au lancement de la deuxième phase desdits projets, qui sera exécutée par le Programme cadre d’appui à la diversification agricole (Procad).

Un pas de géant vient d’être posé dans la marche du Bénin pour devenir une puissance agricole. Au cours d’une cérémonie riche en couleurs et en sons (grâce à la troupe Supers Anges Houindonaboua), le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche Gaston Dossouhoui, a procédé au lancement des deuxièmes phases de ces deux projets dont l’impact sur notre agriculture ces dernières années à été important.

Il s’agit du Pada et du Ppaao, deux projets quinquennaux qui ont tous pris fin en 2017. En léthargie depuis Juin 2017, le Pada a bénéficié d’un financement de la Banque mondiale pour quatre ans, alors que le Ppaao terminé depuis mars 2017, a bénéficié d’un financement de l’Association internationale de développement (Ida), de 13,5 milliards pendant trois ans. Ayant pour objectif de contribuer à la restauration et à l’amélioration de la productivité aux champs, et à la valeur ajoutée post-récolte des chaînes de valeur riz, mais, ananas, anacarde et poisson, le Pada est un projet national. A son opposé, le Ppaao est un projet régional mis en œuvre dans le cadre de la politique de la Cedeao visant à atteindre à l’horizon 2030, le 2e objectif au titre des Objectifs de développement durable (Odd), à travers l’élimination de la faim, l’assurance de la sécurité alimentaire et l’amélioration de la nutrition. Il s’agit du développement, de la production, et de l’utilisation des technologies en vue d’améliorer la productivité agricole et la croissance économique, en réduisant la pauvreté chez les bénéficiaires ».

Présentant ce projet, le ministre Dossouhoui a mis l’accent sur cet

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Renvoi des abonnés de Glo à Moov Bénin : L’ARCEP favorise la concurrence déloyale

Dans un communiqué du mercredi 17 janvier 2018, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), réattribue unilatéralement à l’opérateur Moov les abonnés de Glo-Bénin (lire ici) qui n’a pu renouveler sa licence arrivée à expiration le 19 août dernier.

Avec une telle décision, l’ARCEP Autorité de régulation, foule volontairement au pied les principes de l’économie libérale, et contraint les abonnés à faire un choix forcé.

A la sortie de la conférence nationale, le Bénin a opté pour le libéralisme comme modèle économique. Ce dernier donne la possibilité à chaque client, à chaque usager, de faire librement le choix d’un produit, d’une entreprise et d’un service. Dans le domaine des Gsm, les abonnés sont libres de s’adresser à l’entreprise de leur choix pour bénéficier d’un service. Malheureusement, l’Arcep a fait fi de ce principe. En effet, lors de sa dernière décision l’Arcep a décidé de renvoyer tous les abonnés de Glo à Moov Bénin. En procédant ainsi, l’Arcep ne permet pas aux nombreux abonnés de Glo de choisir. Elle a

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Brouillage de Soleil FM au Bénin : Le pirate change de méthode

Les fréquences de la radio privée Soleil Fm ne sont pas totalement libérées. Après quelques jours de reprise de ses activités qui faisaient croire à la fin des anomalies, la radio Soleil FM subit de nouvelles perturbations. L’auteur du brouillage, un acte de restriction de la liberté d’expression, revient avec une nouvelle méthode. Pour combien de temps encore ?

Les auditeurs de la 106 fm, sont toujours sevrés de leur radio du fait d’un acte de piratage, persistant et inquiétant. Depuis trois semaines environs, le brouillage a pris une nouvelle allure. Alors qu’on pensait que l’indésirable de pirate avait abandonné sa forfaiture pour laisser libre cours à la liberté d’expression en effet, c’est actuellement un silence

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Présentation de vœux : Houngbédji, un talentueux griot au service du « roi Talon »

Fortement critiqué depuis quelques jours pour avoir interdit une déclaration de la minorité parlementaire, Adrien Houngbédji n’en finit plus d’étonner pour ses frasques et ses excès de louange à l’endroit du président Patrice Talon.

A 76 ans, l’homme qui avait toujours affiché, en bon avocat, circonspection et minimum d’objectivité, fait étalage d’un autre talent, celui de griot.

En baisse de popularité depuis le 22 décembre 2017 où il a interdit une déclaration de la minorité parlementaire, Adrien Houngbédji semble frappé d’une malédiction. A chaque sortie, à chaque déclaration, le président de l’Assemblée ne manque pas de confirmer les soupçons d’un président de l’Assemblée totalement au service du président Talon, qui plane sur lui. Ainsi, également hier dans son discours de présentation de vœux au président de la république, Adrien Houngbédji a exposé à la face du monde le visage du plus « docile » président de l’Assemblée nationale, qu’on n’ait jamais eu depuis 1990. La droiture de sa posture devant le chef de l’Etat fait penser à l’esclave devant son maître.

Il avait du mal à se détendre et être à l’aise. Et c’est dans le discours qu’il se livre davantage. On y méconnaît le président de l’Assemblée nationale, une institution dite de « contre pouvoir ». On voit plus un petit chantre, un griot talentueux en quête de séduction du souverain. Pour montrer que Talon est le meilleur, il s’en est violemment pris à la gouvernance Yayi, qu’il a accusé de tous

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Bénin : Le nouveau départ a-t-il rompu avec ces vices ou les a-t-il renforcés ?

L’avènement au pouvoir du régime de la rupture fondé sur le nouveau départ a suscité grand enthousiasme auprès des citoyens. Ils étaient nombreux les Béninois qui pensaient que les maux qui gangrènent l’administration tels : la corruption, le détournement des fonds publics, le favoritisme  et l’affairisme devraient être considérablement atténués.

Au constat, plutôt que de régresser, ces vices semblent au contraire se répandre davantage dans l’administration à travers des méthodes plus subtiles.

Le concept de rupture était entendu comme la mise sur pied d’un mode de gouvernement axésur l’éradication  des vices par le fait de rompre avec les mauvaises pratiques de la société en général et de l’administration en particulier. Après plus de 20 mois d’exercice du pouvoir, la déception des populations est à son comble et non sans justifications. Les citoyens approchés pour témoigner des cas de rupture observée dans la gouvernance du nouveau départ manquent d’inspiration. Ilsaffirment plutôt que  le gouvernement de la rupture n’a rompu avec aucune pratique décriée. Ils trouvent que ce régime  a plutôt accentué les vices préexistants. De nombreux exemples sont cités dans ce sens. Pour ce qui est de la corruption et de détournement de fonds publics par exemple, des observateurs font observer que le gouvernement actuel a hérité d’un pouvoir qui avait comme premiers dossiers brûlants, les cas de corruption et de détournement publics.

Dès la tenue de son premier Conseil des ministres, le gouvernement du nouveau départ a donné le ton en supprimant puis en annulant les concours à polémique. Des décisions qui ont été applaudies et qui ont suscité l’espoir auprès des populations. Mais ce satisfécit n’était de courte durée. Puisqu’en formant son gouvernement, les observateurs ont noté que certaines personnalités appelées dans ce gouvernement traînaient des casseroles. Les attentes sur l’ouverture des dossiers Ppea2, l’affaire Maria Gléta, l’affaire des villas Censad, Icc services et bien d’autres encore se sont estompées. Le gouvernement ayant opté de boucher les oreilles sur ces interpellations. A contrario, est né un juteux mécanisme de détournement des fonds publics à travers des

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Bénin : Talon en campagne à Porto-Novo

Le dimanche 07 janvier 2018, c’était l’épiphanie. Une fête chrétienne très prisée à Porto Novo. Le chef de l’Etat y était pour glaner quelques sympathies, et en dehors de sa présence très remarquée à l’église St François Xavier, il s’est discrètement entretenu avec quelques voisins de sa résidence du quartier Djrado, en banlieue nord de la ville. Au programme, sensibilisation et distribution de numéraire.

Mal en point dans l’opinion, Patrice Talon a voulu surfer sur la célébration de l’Epiphanie devenue une fête populaire de Porto-Novo depuis des années, pour séduire les populations de la capitale. A la grande surprise de tous, il fit irruption à l’église catholique St François Xavier de Porto-Novo, pour la messe du dimanche. Le petit écran a pu montrer cette eucharistie où l’on voit le chef de l’Etat écoutant tout ouï le père célébrant. Mais après l’office religieux, Patrice Talon était dans sa résidence de Djrado où il a pu faire sa ripaille.

Quelques invités triés sur le volet, du bon vin et de la bonne bouffe. Mais alors qu’il festoyait, Patrice Talon avait d’autres « invités » indésirables qui l’attendaient dehors. Et c’est au moment où il a voulu repartir sur Cotonou qu’il a constaté leur présence. Il s’agit d’une foule de badauds et de voisins ameutés par les bruits des voitures de luxe qui sont rentrés à l’intérieur de cette villa. Ayant constaté leur présence, il demande à ses valets de l’occasion de les faire entrer. La porte s’ouvre et laisse s’engloutir dans cette villa cette meute de petits gens. Dans la cour, ils voient le chef de l’Etat qui les prend pour quelques minutes d’échanges. « Les amis, comment va le pays ? », demande-t-il en goun. Tous répondent en chœur « ça ne va Monsieur le président, la misère est trop ». Le chef de l’Etat surpris par cette franchise leur explique qu’il en est

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Police républicaine au Bénin : Valentin Djènontin relève des insuffisances dans le texte de loi

54 voix pour, 22 contre et 0 abstention, c’est le résultat qui a entériné hier à l’Assemblée nationale,  le vote du projet de loi portant création de la police républicaine au Bénin. Au cours de l’examen de cette loi en présence du garde des sceaux, des insuffisances ont été relevées dans le texte de loi par certains députés de la minorité parlementaire, dont l’honorable Valentin Djènontin.

Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour de la séance plénière d’hier au parlement. Il s’agit d’une part de l’examen du projet de loi portant création de la Police Républicaine, et d’autre part l’examen du projet de loi portant statut spécial des personnels de la police républicaine. Le premier texte de loi a été examiné et adopté, tandis que l’examen du second n’a pu venir à terme. Le premier projet de loi sur la police républicaine, dispose au total de neuf (09) articles. Au cours de son examen hier à l’hémicycle, au moment où des députés de la majorité acclamait l’étude cette loi, certains de la minorité parlementaire ont décrié ce texte de loi en relevant plusieurs insuffisances.

C’est le cas du député Valentin Djènontin, qui a fait remarquer que le 21 décembre dernier, l’Assemblée nationale en complicité avec le Gouvernement a voté un budget illégal qui a consacré le détournement de plusieurs milliards au profit du Ministère de l’intérieur. Aussi, indique t-il que malgré que la Police Républicaine n’existe dans aucun texte législatif de la République du Bénin, il a été inscrit dans le projet de budget exercice 2018 dudit ministère, des crédits pour cette institution inexistante à ce jour, en lieu et place de la Police et de la Gendarmerie dont l’existence juridique et légale à ce jour sont encore de mise.

« La Cour constitutionnelle devrait déclarer contraire à la constitution, la loi de finance 2018 votée le 21 décembre 2017 par le Parlement », suggère t-il.

Deusio, le député Valentin Djènontin déclare que courant Novembre 2017, l’appel à candidature lancé pour le Certificat de perfectionnement inter forces (Cpif), a exclu les gendarmes. Le député Djènontin précise qu’il s’agit d’un test interne auquel les gendarmes et les autres militaires des forces armées prenaient part ensemble. Mais pour le compte de 2018, les gendarmes ont été purement et simplement exclus sous prétexte qu’il y aura la fusion des forces en 2018. Pour lui, c’est une violation claire du droit des gendarmes, pendant que les textes en vigueur leur en donnent le privilège, sous prétexte de fusion. Selon ses propos, le parlement est devenu une caisse de résonance du gouvernement Talon. Il sera appuyé dans sa logique par ses collègues Nouréni et Dossou Simplice. D’avis contraire, les députés Augustin Ahouanvoébla, André Okounlola, Abdoulaye Gounou, Edmond Zinsou et autres, ont soutenu le projet. L’étude du deuxième texte de loi, relatif au projet de loi portant statut spécial du personnel de la police républicaine, constitué de 179 articles, sera poursuivi le jeudi 28 décembre 2017, c’est-à-dire demain, au palais des gouverneurs.

Avis de l’honorable DJENONTIN AGOSSOU Valentin

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale et chers collègues, Avant mon intervention, j’ai une question préjudicielle.

Nous avons à examiner deux textes qui sont des projets de loi.

Conformément aux dispositions de l’article 105 alinéa 2 de la Constitution, l’avis motivé de la Cour Suprême est obligatoire.

Je voudrais m’assurer que le Gouvernement a obtenu l’avis motivé de la Cour Suprême et si oui, copie en soit donnée à la Représentation Nationale.

Monsieur le Président, Honorables Députés

Le Parlement béninois a choisi le lendemain de la célébration de la nativité pour examiner des projets de loi majeurs et déterminants pour le système sécuritaire de notre pays.

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Révocation de Lehady Soglo au Bénin : La Cour suprême saisie

Voici plus de six mois que l’ancien maire de Cotonou a été d’abord suspendu de ses fonctions par arrêté ministériel, puis révoqué par décret en Conseil des ministres.

Le mis en cause à travers son conseil, avait déposé deux recours en annulation des deux décisions ; l’un devant le ministre de la décentralisation  et de la gouvernance locale, et le second auprès du président de la république.

Ces deux recours ont connu des issues défavorables, raison pour laquelle le conseil de l’ancien maire de Cotonou, a saisi la cour suprême. C’est donc à cette institution qu’il revient de dire le droit sur ce différend, qui oppose le gouvernement à l’ancien magistrat municipal de la commune de Cotonou.

Selon des informations reçues de bonne source, le contentieux sur la révocation de l’ancien maire de Cotonou n’a pas été oublié par le gouvernement de la rupture. A ceux qui parlent d’affaire classée, des informateurs crédibles indiquent qu’il n’en n’est rien. Et ils tiennent également à démentir les informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux, annonçant l’élection d’un nouveau maire à la tête de la commune de Cotonou, pour le 5 décembre 2017.

Selon des sources concordantes, le conseil de l’ancien maire de Cotonou a saisi la Cour suprême sur deux motifs. Premièrement, sur la révocation du maire Léhady Soglo par le gouvernement  pour abus d’autorité, et puis sur l’opposition à l’élection d’un nouveau maire à la mairie de Cotonou. Le conseil de Léhady Soglo a été mis en demeure par la Cour suprême de

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Bénin : Tout ce qu'il faut savoir sur le report du dossier Mètongnon

L’audience des mis en cause dans l’affaire de placement hasardeux à la Banque internationale du Bénin (Bibe) qui défraye la chronique, est loin de connaître son épilogue. A l’audience d’hier mardi 19 décembre 2017, les accusés ont tous unanimement récusé le juge en charge du dossier. Au terme d’un débat houleux entre la défense et la partie civile, l’audience a été renvoyée au 30 janvier 2017.

Comme prévue, l’audience des mis en cause dans l’affaire Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), s’est ouverte hier mardi 19 décembre 2017. Mais contre toute attente, l’audience de flagrant délit selon les propos du procureur de la République Gilbert Ulrich Togbonon, au cours d’une conférence de presse pour présenter les dossiers dont sa juridiction a été saisie, a été renvoyée au 30 janvier 2018. En effet, à l’ouverture de l’audience, le juge Rodolphe Azo a procédé à l’appel des inculpés dans l’affaire de placement hasardeux d’argent de la Cnss à la Bibe. L’appel suivi de la présentation des chefs d’accusation devrait lancer l’audition de Laurent Mètongnon et ses co-accusés. Mais la surprise a été générale lorsque ces derniers ont unanimement récusé le juge. Respectivement, Moussa  Mora, Laurent Mètongnon, Célestin Ahonon, Saliou Youssao Aboudou, Edouard Adégoké et Allassane Kémoko Moussa, ont rappelé au juge qu’il devra se déporter du dossier conformément à la requête à lui adressée le 27 novembre 2017. Visiblement, aucun détenu ne s‘est prêté à l’interrogatoire du juge. « Voulez-vous répondre à nos questions ? », a lancé le juge Rodolphe Azo, très serein dans une salle d’audience de trois rangées dont celle de l’aile gauche a été réservée aux détenus, et celle du milieu, vide, a été interdite au public afin d’éviter tout contact avec les détenus. Par contre, la dernière rangée était remplie de monde : curieux, parents, amis… Les forces de sécurité faisaient un aller et retour à travers les allées de la salle. « Non » ont répondu, tour à tour, tous les accusés. Même le Chef d’Agence de la Bibe Jéricho à la barre, a affirmé ne pas reconnaitre les faits présentés par le juge Azo. L’audience a été suspendue pour une minute.

Diatéma Dramane à la barre, récusation du juge

Il a été demandé à l’actuel directeur général de la Cnss, Dramane Diatéma, d’expliquer la procédure des placements de Dépôt à terme à la Cnss. « Tout part de l’étude de dossier avec l’instruction du conseil d’administration et des observations de la direction générale », a-t-il indiqué, expliquant par la suite que le Dat à la Cnss n’implique pas de rétro commission, mais qu’il génère des intérêts qui sont versés à la caisse. Le Dg Diatéma n’a pas connaissance d’une quelconque rétro commission versée aux membres du Conseil d’administration avant sa prise de fonction, et il l’a mainte fois répété. Il a indiqué qu’un placement de seize milliards a été fait sous le

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Non lieu prononcé dans le dossier Ppea 2 : L’histoire rattrape le juge Azo

Un procès dans un autre. Alors qu’on attend de pied ferme celui de Laurent Mètongnon et de ses co-accusés dans l’affaire de perception de commissions dites occultes à la Caisse nationale de sécurité sociale(Cnss), c’est celui du juge en charge du dossier qui se déroule actuellement. Le parcours et les actes posés par ce dernier dans le passé ne rassurent guère, ni les accusés, ni leurs soutiens.

Dans sa parution d’hier, La Nouvelle Tribune rendait compte des actes posés par les six accusés dans ce dossier Cnss. Ils ont écrit au juge Rodolphe Azo pour lui demander de se déporter. Leur action a été renforcée par celle de leurs avocats, qui ont eux écrit au Président du tribunal pour lui demander de récuser ce juge. Ils ont insisté sur la proximité de ce juge avec le pouvoir. Des sources crédibles proches du tribunal de Cotonou, confirment les accointances de ce juge avec un avocat personnel du président Patrice Talon.

C’est donc à juste titre que ces détenus demandent au juge de se retirer pour permettre à ce procès de se tenir dans la plus grande équité, comme l’exige le Code de procédure pénal en vigueur, la constitution du 11 décembre 1990 ainsi que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Dans un état de droit, c’est très inquiétant que des justiciables doutent de l’impartialité de la justice. C’est encore plus dangereux que des détenus, soient-il politiques ou non, identifient des juges en charge de leurs dossiers comme étant en accointance avec le gouvernement pour

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Affaire Cnss - Mètongnon : Le juge Rodolphe Azo indésirable

(Les prévenus estiment qu’il est trop proche du pouvoir – lire la lettre ci-dessous) Prévue pour s’ouvrir demain mardi 19 décembre 2017, l’audience en flagrant délit dans l’affaire de perception de commissions dites occultes à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), pourrait de ne pas se tenir.

Et pour cause, le juge Rodolphe Azo à qui ce dossier est affecté ne rassure ni les accusés, ni leurs avocats sur son impartialité. Ces derniers ont écrit au Président du Tribunal de première instance de Cotonou, pour le récuser après la lettre de leurs clients lui demandant de se déporter.

L’affaire Cnss dans laquelle le syndicaliste Laurent Mètongnon et consorts sont accusés d’avoir reçu des commissions occultes, ès qualité de président et membres du Conseil d’administration de ladite société, risque d’être un peu perturbé dans son déroulement. Selon nos sources, les six co-accusés que sont Jérémie Mora, Laurent Mètongnon, Moussa Kemoko Allassane, Célestin Ahonon, Saliou Aboudou Youssao et Edouard Adégokè, ont écrit au Président de la 1ère Chambre des flagrants délits du tribunal de première instance de Cotonou, le juge Rodolphe Azo, pour lui demander se déporter dans cette affaire, une sorte d’abdication volontaire pour le juge. Dans cette lettre en date du 27 novembre 2017 dont La Nouvelle Tribune a obtenu copie (lire ci-dessous), ils estiment ne pas être rassurés de l’impartialité de ce juge, qui selon les informations reçues, serait très proche du pouvoir. « Nous venons respectueusement vous prier de vous

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Police républicaine : Le gouvernement opte encore pour le piétinement de la constitution

Privilégiant les passages en force et la violation des procédures dans ses actes, le gouvernement pourrait voir une fois encore la Cour constitutionnelle lui taper sur les doigts.

Dans la procédure de vote par l’Assemblée nationale du Projet de loi portant statut spécial des personnels de la police républicaine, le gouvernement a sauté l’étape importante de la Cour suprême dont l’avis motivé est nécessaire pour un tel projet de loi.

Lors de sa séance du Conseil des ministres en date du 18 octobre 2017, le gouvernement a pris le décret N° 2017-502 du 24 Octobre, portant transmission à l’Assemblée nationale du projet de loi portant statut spécial des personnels de la police républicaine. Celle-ci devrait désormais régir les corps de la police et de la gendarmerie, appelés à fusionner pour devenir un seul corps qui s’appellera « police républicaine ». Selon les projections du gouvernement, ce nouveau corps paramilitaire devrait naître en janvier  2018, afin de conjuguer les efforts des deux corps pour mieux sécuriser le pays et rationnaliser les dépenses de l’Etat dans ce domaine. Seulement voilà, la charpente juridique de ce futur corps, telle que bâtie par le gouvernement, risque d’être démolie par la Cour constitutionnelle.

En effet, selon l’alinéa 2 de l’article 105 de la constitution du 11 décembre 1990, « les projets de loi sont délibérés en Conseil des ministres, après avis motivé de la Cour suprême saisie, conformément à l’article 132 de la présente constitution, et déposés sur le bureau de l’Assemblée nationale ». Ceci dit, les projets de loi émanant du Chef de l’Etat doivent recevoir l’avis motivé de

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Bénin : Une preuve de plus que certaines personnalités sont au dessus des ministres

Tout est parti de l’arrêté du ministre des Infrastructures et des Transports, portant création d’un comité chargé de conclure le processus de négociation avec la société « Port of Antwerp international SA », en vue de la conclusion d’un mandat de gestion du port autonome de Cotonou.

Un arrêté signé le 12 décembre 2017 par le ministre des Infrastructures et des Transports, Cyr Koti. La lecture de l’article 2 de cet arrêté révèle que le conseiller spécial du président de la République, est nommé par le ministre lui-même, président dudit comité composé de 4 membres parmi lesquels 2 ministres.

Le comité constitué par le ministre des Infrastructures et des Transports est composé : du président du comité, du conseiller spécial du président de la République, du rapporteur, du secrétaire général du ministère des Infrastructures et des Transports, et des membres (le ministre des Infrastructures et des Transports ou son représentant, le ministre de l’Economie et des Finances ou son représentant, le conseiller technique juridique du ministre des Infrastructures et des Transports, et la directrice générale du Port autonome de Cotonou). Impensable que le ministre Koty ait signé en toute lucidité un arrêté pour la mise sur pieds d’un comité dont lui-même et son collègue des finances sont membres, alors que le conseiller spécial du président de la République, Johannes Dagnon, en est le président.

Difficile de comprendre la logique qui a dicté cet arrêté du ministre des Infrastructures et des Transports. Selon les règles de hiérarchie administrative, le conseiller spécial du chef de l’Etat n’est pas ministre. Il peut dans certains cas avoir rang de ministre, ponctuellement. Par conséquent, ce conseiller ne saurait présider un comité dont les ministres sont des simples membres. C’est pour résoudre ce problème que le président de la République a pris le soin, au cours de la formation de son deuxième gouvernement, de signer un décret de nomination du secrétaire général de la présidence de la République, qui précise qu’il est par ailleurs ministre d’Etat. Nous faisons donc face à une preuve de plus qui confirme les allégations de l’opinion, affirmant que certaines personnalités de l’Etat sont au dessus des ministres. C’est aussi la preuve que les actes et décisions des ministres leur sont dictés depuis le palais de la Marina.

Gré à gré…

Mais pour en venir au texte lui-même, s’agit-il de nouveau d’un autre marché de gré à gré ? Par ailleurs, aucun article de l’arrêté du ministre ne prévoit de rendre compte aux citoyens après le Conseil des ministres, du contenu de

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Bénin : La désignation du port d’Anvers comme délégataire du port est maintenant consommée

Agité au sein de l’opinion avec grand bruit, le choix d’un délégataire pour la gestion du Port Autonome de Cotonou (Pac) se précise.

A travers un arrêté ministériel en date du 12 décembre 2017, le ministre des Infrastructures et des transports a créé le comité devant négocier avec ce dernier. Cet acte intervient dans un contexte de contestation et de mécontentement des travailleurs.

L’acte qui consacre la gestion déléguée du Port Autonome de Cotonou se précise. En effet, l’arrêté n°2017-048/MIT /DC/SGM /CTJ/SA/ 056SGG17 portant création du comité chargé de conduire les négociations avec la Société « Port of Antwerp international Sa » (PAI), en vue de la conclusion d’un mandat de gestion du Port Autonome de Cotonou, signé par le ministre des Infrastructures et des transports Cyr Koty, en date du 12 décembre 2017, définit la mission assignée au comité.

L’article 3 dudit arrêté stipule : « Le comité a pour mission de mener les négociations avec la société « Port of Antwerp international Sa », filiale du Port d’Anvers, en vue d’aboutir à la conclusion d’un mandat de gestion du port de Cotonou. Le comité est chargé de discuter et de fixer, ensemble avec la société Port of Antwerp international Sa, les termes et les conditions du mandat de gestion devant lier ce dernier à la partie béninoise, rendre compte des résultats des négociations en conseil des ministres, accomplir toutes autres formalités visant l’atteinte des objectifs de cette mission.

Le comité ainsi créé est présidé par le conseiller spécial du président de la République, Johannes Dagnon. Le rapporteur est le secrétaire général du ministère des Infrastructures et des transports, personne responsable des marchés publics. Il a pour membres le ministre des Infrastructures et des transports ou son représentant, le ministre de l’Economie et des finances ou son représentant, le conseiller technique juridique du ministre des Infrastructures et des transports, la directrice générale du Port autonome de Cotonou.

Un comité sans les travailleurs

C’est une surprise désagréable de constater que dans un contexte de réforme visant à déléguer la gestion du Port Autonome de Cotonou à un privé, aucun syndicat de la plateforme portuaire n’est représenté. On se rappelle que les travailleurs du port avaient contesté toute idée de gestion déléguée du Pac, et qu’ils avaient

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Affaire Mètongnon au Bénin: La défense dénonce la sortie médiatique du procureur

En réaction à la sortie médiatique du procureur de la République auprès du tribunal de première instance de Cotonou, le 4 décembre 2017, le collectif des avocats de Laurent Mètongnon et de ses co-accusés a tenu à faire un point de presse pour dénoncer le fait. Le collectif a aussi relevé des omissions volontaires du procureur dans sa déclaration à la presse. C’était hier mardi 12 décembre 2017, à la Bourse du travail de Cotonou.

Me Aboubacar Baparapé qui servait de modérateur, a expliqué aux professionnels des médias que le point de presse que le collectif des avocats tenait ainsi, est un droit de réponse face aux propos du procureur. Il trouve qu’au cours de sa sortie, le procureur de la République a semblé préparer l’opinion à accepter une éventuelle condamnation de Mètongnon et des ses co-accusés, en faisant économie de vérité et en ne relatant que des aspects du dossier qui sont de nature à démontrer la culpabilité des mis en causes. Il estime par ailleurs que cette sortie du procureur avait comme but inavoué de livrer les mis en cause à la vindicte populaire.

Me Arnaud Vignilé Agbodjo qui a lu la déclaration au nom du collectif des avocats, est parti des déclarations du procureur de la République. Mais avant, il a fait remarquer que selon l’article 12 du code de procédure pénale : « toute personne qui concourt à une procédure, est tenue par le secret professionnel ». Estimant donc que sur ce point le procureur ne devrait pas faire ces déclarations. Le collectif trouve qu’en dehors du désir de conditionner l’opinion sur ce dossier, il y avait chez le procureur l’objectif d’accomplir une mission de lynchage médiatique. Lequel lynchage a été poursuivi à travers

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Bénin : Le gouvernement dans la logique de l’« Etat spectacle »

Le concept d’« Etat spectacle » est repris du titre du beau livre du socio-politiste allemand Schwarzenberg, « l’Etat spectacle ». Dans cet ouvrage, l’auteur décrit la situation des Etats qui instaurent une forme de communication à outrance de leurs actions, dans le but de dissimuler leurs nombreuses tares.

C’est aussi la caractéristique des gouvernements qui sombrent dans la tyrannie, l’autoritarisme et le dirigisme. Un modèle de gouvernement qui s’installe peu à peu dans le pays, selon les constats de certaines organisations politiques à l’instar du Fsp.

Opération de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, pour l’assainissement des finances publiques. C’est sous ce couvert que le gouvernement de la rupture a habitué les béninois depuis près de deux mois, à assister physiquement ou par voie de médias à des arrestations de personnalités ou à des perquisitions spectaculaires. C’est la police qui est commise pour exécuter ladite tâche dans le cadre de ses enquêtes. On n’y aurait rien trouvé à redire si ces actions se passaient en toute discrétion. Mais on est plutôt étonné de l’arsenal de véhicules et d’éléments de la police déployés. Que ce soit pour des interpellations ou des perquisitions, le dispositif sécuritaire semble ostentatoire.

C’est ce qui a fait dire aux cadres du Front pour le sursaut patriotique que ces opérations, même lorsqu’elles sont effectuées dans le cadre des enquêtes de police, recèlent certains aspects critiques. Notamment parce qu’elles prennent souvent l’allure d’

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Me Bocovo sur les perquisitions chez Atao Hinnouho : « Les policiers ne nous ont pas permis d’y assister »

Après l’échec du jeudi 7 décembre 2017, la police nationale a finalement pu perquisitionner le domicile de l’honorable Mohammed Atao Hinnouho, le week-end dernier.

C’est ce que nous a rapporté Me Alfred Bocovo, hier dimanche 10 décembre 2017, en indiquant que tout cela s’est fait en l’absence du député, et avec le refus par la police de laisser les avocats et l’huissier de l’honorable Atao prendre part aux différentes perquisitions.

Selon Me Bocovo, la police a procédé à la perquisition du domicile de l’honorable Atao Hinnouho au quartier Midombo à Akpakpa, le vendredi 8 décembre 2017. Il témoigne avoir fait le déplacement pour représenter son client à cette opération :

« Arrivé sur les lieux en compagnie d’un huissier, il y avait visiblement la tension dans l’air. Les policiers ne nous ont pas permis d’assister, c’est ainsi que nous nous sommes vus dans l’obligation de quitter les lieux. Nous avons appris plus tard que la police a perquisitionné le domicile en présence d’aucun représentant de l’honorable Atao ».

Me Bocovo relate aussi la perquisition d’un des magasins de l’honorable Atao dans la journée du samedi 9 décembre 2017. Aux termes de l’opération, il rapporte que des cartons de produits ont été emportés par la police.

Pour cette seconde perquisition, Me Bocovo a encore tenté vainement de représenter son client : « je suis arrivé sur les lieux, j’ai trouvé des éléments de la police qui m’ont fait savoir que ma présence n’était pas désirée. Leur posture se fondait sur

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Escouade de policiers au domicile d'Atao Hinnouho : On a frôlé le pire !

Ce que les populations du quartier Akpakpa Midombô ont vécu hier jeudi après-midi jusqu’à la nuit tombée, restera longtemps gravé dans leur mémoire. La descente d’une équipe de policiers accompagnés d’un camion anti-émeute au domicile de l’honorable Atao Hinnouho, a suscité la colère des riverains et plus particulièrement des jeunes. Entre les pneus brûlés accompagnés de chants hostiles au régime, et l’usage à profusion de gaz lacrymogène par la police, on n’était qu’à un pas d’une situation incontrôlable. Fort heureusement, le pire a été évité mais il faut en tirer des leçons.

Lire Bénin : Les avocats d’Atao Hinnouho dénoncent une procédure viciée (version des autorités)

L’information sur la présence d’une équipe de policiers au domicile de l’honorable Atao, a circulé sur les réseaux sociaux hier en début d’après midi, et a été confirmée. Sur les lieux aux environs de 16h et 30 minutes, la longue rue du quartier Akpakpa Midombô est pleine de jeunes, branchages en main, qui scandent des chansons hostiles au régime. Ils disent que pendant qu’ils ont faim et sont sans emplois, le gouvernement lui ne procède qu’à des arrestations des personnalités, un peu comme si cela allait résoudre leurs problèmes. Au fur et à mesure qu’on progresse vers le domicile de l’honorable Atao, on rencontre des pneus brûlés au niveau des carrefours avec des jeunes déterminés à affronter la police. Mais ce spectacle des jeunes sera perturbé par les jets de gaz lacrymogène qui créent la panique et la débandade totale.

La foule de curieux agglutinée le long de la voie constituée en majorité de jeunes gens et enfants qui revenaient des classes, se disperse à chaque coup. C’était des courses folles en direction des maisons, au cours desquelles les jeunes élèves tombaient et se relevaient, pour aller constater des blessures plus loin. C’est le quartier entier qui a ressenti et vécu ces scènes inhabituelles de panique. Mais la question que tout le monde se posait sur les lieux était de savoir pourquoi les policiers en si grand nombre campaient au domicile du député. C’est bien tard dans la nuit qu’à travers la déclaration de presse du collectif des avocats de l’honorable Atao, puis du chef de la sous brigade des affaires économiques et financières, Sbaef, que quelques explications ont été produites sur les causes de ce scénario qui aurait pu entraîner l’irréparable.

La version de la police

Selon la déclaration de presse de monsieur Brice Allowanou, chef de la sous-brigade des affaires économiques et financières et diffusée largement sur les réseaux sociaux, (lire la déclaration ci contre), il appert que pour la police c’est l’interpellation du sieur Toviessi Sourou Rock, agent de santé à l’hôpital de Sakété en possession de 40 kg de faux médicaments, qui a suscité la curiosité des enquêteurs. Le chef de la Sbaef rapporte qu’après audition, le mis en cause est passé aux aveux et déclare qu’il se ravitaille auprès de son délégué médical à Cotonou.

Il précise qu’au cours du second interrogatoire, le sieur Toviessi a accepté de collaborer en les conduisant auprès de dame Akinocho Karim, sa fournisseuse, que la police sur le terrain découvre être la conjointe de l’honorable Atao. Selon Brice Allowanou, le député fera irruption à la maison et s’opposera à la perquisition du domicile. Il dit aussi que c’est pour avoir du renfort que le député a alerté les jeunes du quartier. La police aurait été informée que ledit domicile est plein de faux médicaments et que c’est ce qui justifiait la volonté de perquisition. L’officier de police conclut que la police a agi dans le respect des textes et de la procédure, arguant que l’immunité parlementaire n’interdit pas l’accomplissement des actes de police.

Les explications des avocats

Au cours de sa déclaration, le collectif des avocats de l’honorable à travers son porte-parole, Me Alfred Bocovo, a expliqué aux professionnels des médias une présence injustifiée des policiers au domicile de l’honorable Atao Hinnouho. Ils rapportent que ces policiers en dehors de leur volonté de perquisitionner le domicile, étaient aussi porteurs d’une convocation à l’endroit du député qui portait la mention : « se présenter dès réception ». Toutes choses que le collectif des avocats trouvent curieuses, vu qu’il s’agit d’un député jouissant intégralement de son immunité. Le collectif des avocats prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur cette violation des textes de la république, et surtout à l’endroit d’un député qui est en pleine session du budget à l’Assemblée nationale.

Les risques de dérapage malencontreux

La nouvelle de la présence des policiers au domicile d’Atao Hinnouho a entraîné

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La relance économique du Bénin otage des humeurs politiques de Talon

Les secteurs économiques du Bénin sont à l’épreuve de la politique de la ruse du gouvernement de la rupture. Les opérateurs économiques du Bénin vivent des moments particulièrement difficiles sous le régime de la rupture. Une situation qui hypothèque les possibilités de relance des activités économiques.

La relance des secteurs d’activité économique du Bénin, évolue au gré des humeurs du chef de l’Etat Patrice Talon, avec sa flopée de réformes économiques. Il fait subir aux opérateurs économiques des mesures contraignantes qui ne favorisent plus le développement de leurs activités. Plusieurs faits montrent combien la relance économique est otage des humeurs politiques du président de la République. Au regard des informations recueillies çà et là auprès des acteurs du secteur privé, des opérateurs économiques de différents secteurs d’activité, on peut conclure que l’environnement des affaires au Bénin traverse une zone de turbulences. L’espoir se mue en désespoir chez certains opérateurs économiques, par le fait d’être proches du chef de l’Etat, auraient quadrillé presque tous les domaines d’affaires qu’ils gèrent à leur guise. C’est-à-dire que les hommes d’affaires proches du régime ont jeté leur dévolu sur les différentes activités économiques rentables du pays, dans un contexte de concurrence déloyale avec les autres opérateurs économiques. Le hic, c’est que les opérateurs économiques qui ne sont pas favorables au régime subissent des redressements fiscaux, qui restent un moyen de pression des régimes successifs pour ‘’intimider’’. Les cas sont légions. Mais les derniers qui sont encore frais dans la mémoire, c’est le calvaire que le chef de l’Etat fait subir à certains opposants dont un député à l’assemblée nationale, membre de la minorité parlementaire ; un ancien député président de parti politique natif du plateau d’Abomey ; un homme d’affaires candidat aux dernières élections présidentielles, membre influent de la coalition de la rupture ; un autre homme d’affaires spécialisé dans le coton etc.

Du redressement à la pression fiscale

Selon nos sources, le Pdg de la société B. A., président de parti politique, a réussi à s’acquitter des montants fixés par les services des impôts, après le redressement de ses sociétés. Mais il a été surpris de constater que les services des impôts ont exprimé leur intention de passer une seconde fois, sous prétexte qu’il y a eu erreur lors de leur premier passage.

Qu’il vous souvienne que ce dernier a fait une

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Esclavage en Libye : Les diplomates libyens au Bénin dénoncent un montage

L’ampleur du phénomène de l’immigration clandestine en Libye, a fait réagir les autorités de ce pays. Au cours d’une sortie médiatique ce mardi 05 décembre 2017 à Cotonou, les diplomates libyens au Bénin ont dénoncé un montage visant à salir l’image d’un pays non hostile aux étrangers.

La désolation des autorités libyennes est grande face à l’ampleur du phénomène de l’immigration clandestine sur leur territoire. L’évolution de ce phénomène et ses corollaires a sorti les autorités de la Libye au Bénin de leur gong. En effet, les diplomates libyens face à la presse ont donné leur position sur la situation qui, depuis lors, fait de la Libye la plaque tournante de l’immigration clandestine en Afrique.  Busheha Busheha, chargé d’affaires à l’ambassade de Libye au Bénin, a indiqué dans sa déclaration que le dimanche 19 novembre 2017, le directeur Afrique du ministère des affaires étrangères de Libye a tenu une réunion avec les membres du Corps diplomatique africain, accrédités auprès du Gouvernement de l’entente nationale à Tripoli.

Il a été question selon ses propos, de passer en revue avec les diplomates africains « l’information publiée par l’Agence de presse américaine (CNN), par rapport à l’existence d’un soit disant marché d’esclaves en Libye et des réactions que cela a suscité en Afrique et dans le monde ». C’est ainsi qu’il tient à apporter des clarifications pour situer l’opinion. Il a affirmé que : « le documentaire dont il est question ne reflète ni la position officielle de l’Etat libyen, ni celle de son peuple ». Le chargé d’affaires à l’ambassade de Libye a été clair, sans langue de bois : « Les libyens sont très fâchés contre cet enregistrement qui va à l’encontre des valeurs fondamentales de leur société, et rejettent en bloc la traite des noirs et l’esclavage ».

Dénonçant des histoires inventées par les migrants et CNN, il estime que les Etats concernés par le

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Bénin : La Police républicaine de Talon à l’épreuve de la résistance des flics

L’ère de la réforme a sonné dans tous les secteurs d’activité au Bénin. Le gouvernement de la rupture, dans sa politique de bonne gouvernance et de la réduction du train de vie de l’Etat, s’inscrit dans une dynamique réformatrice.

Il y va avec ruse et stratégie. Ces réformes suscitent de nombreuses réactions et protestations, preuve du point auquel ces réformes sont impopulaires. C’est le cas de la Police où le Syndicat national des gardiens et brigadiers de paix du Bénin (Synagab-Police), a produit un communiqué pour exprimer sa mauvaise humeur.

La réforme de Patrice Talon n’est pas la bienvenue à la Police nationale. Et pour cause, les gardiens et brigadiers de paix de l’institution en charge de la sécurité publique, donnent de la voix et manifestent leur mécontentement. Et ces grincements de dents pourraient se muer en un mouvement d’humeur général, qui va affecter le corps au vue de la pertinence des préoccupations évoquées. Il est dénoncé le traitement peu orthodoxe dont les ‘’petits flics’’ font l’objet de la part de leur hiérarchie. En effet, dans un communiqué n°007-2017/Synagab-Police-Bénin, le Synagab un syndicat qui regroupe les gardiens et brigadiers de la paix, alerte : « Camarades policiers, soyons prêts pour l’action finale qui fera entendre raison à nos dirigeants, qui manifestement n’ont aucun intérêt pour notre évolution professionnelle mais persistent dans la prise des mesures, des décisions bancales et précipitées au sein de la Police nationale ». Les ‘’petits flics’’ murmurent notamment après avoir constaté que leurs démarches et communiqués pour aboutir au projet de réforme ou pour dénoncer des injustices, sont restés sans réaction de la part de la hiérarchie.

Ce qui fâche les flics en plus du projet de création d’une police Républicaine, c’est le processus de

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Création de l’ANESP : Talon veut caporaliser toute la classe politique

Agitée depuis la campagne, la réforme du système partisan est l’une des priorités du gouvernement Talon. Si les objectifs affichés sont d’améliorer la gouvernance des partis et de réduire leur nombre, on peut bien craindre au regard de la proposition de chartes des partis qui circulent actuellement, que cette réforme ne vise qu’à donner à Patrice Talon un instrument de répression des partis « non dociles ».

A l’instar de toutes les réformes engagées par le régime Talon, celle sur le système partisan pêche par défaut de pertinence et d’objectivité. Comme elles, la réforme du système partisan avec en ligne de mire la nouvelle proposition de lois portant charte des partis politiques, se préoccupe d’aider Patrice Talon à renforcer son influence sur la classe politique.

Contrairement à son discours de lancement de candidature fait à Paris, et qui laissait croire qu’il entend œuvrer pour réduire l’hyperpuissance du Chef de l’Etat, Patrice Talon travaille à renforcer son hégémonie sur les différents secteurs de la vie politique et économique du pays. On y voit de plus en plus un président soucieux de tout contrôler, de tout diriger, de tout dompter. On voit l’hyper-président jaloux de sa grande influence et toujours prêt à accumuler pouvoir sur pouvoir. La proposition de loi portant charte des partis politiques en donne le ton. Alors qu’on attendait

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