Restauration du PVI : Bénin control a exercé 45 jours dans l’illégalité

Le Programme de vérification des importations suspendu en 2012, a repris le 1er avril 2017. Mais, chose curieuse, cette reprise a eu lieu en  l’absence d’un acte qui la consacre.

La société Bénin Control chargée de l’exécution du programme avait ainsi repris du service sans qu’il y ait eu le nouveau décret portant institution du Pvi. Pendant près de deux mois, Bénin Control déjà assez dénoncé pour les nombreux avantages à lui accordés par le gouvernement, a opéré de manière illégale.

Ledit décret qui devrait sanctionner la reprise des activités de Bénin Control n’a finalement vu le jour que le 17 mai 2017. Curieusement, le texte n’a même pas été rendu public. (Lire  l’intégralité du décret longtemps caché au peuple).

DECRET N° 2017-264 DU 17 MAI 2017

REPUBLIQUE DU BENIN

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

Modifiant et complétant le Décret N° 2011-106 du 22 Mars 2011 portant institution d’un Programme de Vérification des Importations (PVI) de Nouvelle Génération en République du Bénin

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu La loi N° 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin;

Vu La proclamation, le 30 mars 2016 par la Cour Constitutionnelle, des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 20 mars 2016 ;

Vu Le décret n° 2016-264 du 06 avril 2016 portant composition du Gouvernement;

Vu Le décret 2016-292 du 17 mai 2016 fixant la structure type des Ministères;

Vu Le décret N~ 90-141 du 29 juin 1990 portant définition de la profession d’importateur en République du Bénin;

Vu Le décret N° 90-273 du 28 septembre 1990 fixant les conditions d’obtention, de validité et d’utilisation de la Carte Professionnelle de Commerçant i

Vu Le décret N° 2011-106 du 22 Mars 2011 portant institution d’un Programme de Vérification des Importations (PVI) de Nouvelle Génération en République du Bénin;

Vu Le décret N°2017-174 du 21 mars 2017 portant retrait du décret N°2012-288 du 23 août 2012 abrogeant le décret N° 2011-106 du 22 mars 2011, portant institution d’un Programme de vérification des Importation de Nouvelle Génération en République du Bénin;

Vu     le Contrat de Marché N°20/MEF/MPDEPP-CAG/MDCEMTMIP/DNCMP du 9 février 2011 relatif à la mise en place du Programme de Vérification des Importations (PYI) de Nouvelle Génération

Vu     L’avenant N°01/03/2017 du 06 avril 2017, au contrat de marché Ne’20/MEF/MPDEPP-CAG/MDCEMTMIP/DNCMP du 9 février 2011 relatif à la mise en place du Programme de Vérification des Importations (PVI) de Nouvelle Génération

Vu Le Relevé des Décisions Administratives N° 005Bis /PRISG/RELlOrd du 08 juin 2016 adopté par le Conseil des Ministres en sa séance du 18 Mai 2016) relatives à la Communication 079/16 Bis;

Sur proposition conjointe du Ministre de l’Economie et des Finances et du Ministre des infrastructures et des Transports;

Le Conseil des Ministres entendu en sa séance du 17 mai 2017,

DECRETE:

CHAPITRE 1 • DISPOSITIONS GENERALES

Article 1 : (sans changement)

Article 2 : (sans changement)

Article 3 modifié: Les opérations d’inspection documentaire à destination sont obligatoires pour toutes importations avant ou au moment de leur introduction sur le territoire national, quelle que soit leur provenance et quel que soit leur mode de transport.

Ces opérations sont de la responsabilité du Gouvernement de la République du Bénin qui, par contrat en a confié la charge à la société Bénin Control SA.

La société Bénin Control pourra, sous sa responsabilité, sous-traiter les prestations objet du contrat, après autorisation du Ministre en charge des finances.

Article 4 modifié: Un comité interministériel chargé du suivi et du contrôle de l’exécution du contrat sera créé par Arrêté conjoint du Ministre de l’Economie et des Finances et du Ministre des

Article 5 : (sans changement) Article 6 : (sans changement)

CHAPITRE II (modifié) DE LA MISE EN ŒUVRE DU SYSTEME DJINSPECTION A DESTINATION DES MARCHANDISES

Article 7 modifié: Toute personne désireuse d’importer une marchandise en République du Bénin est tenue d’adresser à la Société Bénin Control ou au prestataire désigné par la Société Bénin Control:

– une demande d’inspection à destination;

– deux (02) photocopies de la facture de l’exportateur;

– tous autres documents nécessaires à la bonne exécution de la vérification tels que bordereau de colisage, certificat d’origine, procès-verbaux d’essai, nom et adresse des sous-traitants éventuels, liste des composants, spécifications techniques, dossiers de fabrication, etc,

Article 8 (modifié) : La liste des marchandises exclues du champ d’application de l’inspection à destination en raison de leur nature ou de leur provenance, est précisée par un Arrêté conjoint du Ministre chargé des finances et du Ministre chargé des transports.

Toutefois, les importations par voie maritime, aérienne ou par voie terrestre d’une valeur égale ou supérieure à cinq cent mille francs (500000) CFA sont soumises à l’inspection.

Article 9 (modifié} : En cas d’alerte, la vérification peut donner lieu à inspection physique des marchandises qui se fera au lieu fixé par le prestataire.

Article 10 (modifié) : A l’issue de la vérification documentaire ou (le cas échéant) de l’inspection physique, la Société Bénin Control émettra:

  1. a)    une Attestation de Vérification documentaire (AVD), lorsque le contrôle ne révèle aucune anomalie;
  1. b)    un Avis de Refus d’Attestation (ARA), lorsque le contrôle relèvera une ou des anomalies.

Toutefois si l’importateur procède aux ajustements nécessaires après émission d’un ARA, la Société Bénin Control pourra émettre une AVD de remplacement.

Article 11 (modifié): Toutes les marchandises ne rentrant pas dans la liste d’exemption et à l’encontre desquelles un Avis de Refus d’Attestation (ARA) est émis ou qui ne sont pas accompagnées d’une Attestation de Vérification Documentaire (AVD) ne peuvent faire l’objet d’une déclaration en douane en République du Bénin,

Article 12 : (sans changement)

CHAPITRE III –     DE L’INSPECTION PAR SCANNER DES CARGAISONS DE MARCHANDISES DEBARQUEES EN REPUBLIQUE DU BENIN

Article 13 (modifié) : Dans une proportion rigoureusement inférieure ou égale à 10 du volume total des importations, le contenu de toute cargaison de marchandises ciblée par l’analyse de risque et débarquée sur le territoire de la République du Bénin par les frontières terrestres ou maritimes, fera l’objet d’une visualisation à l’aide d’un scanner à rayon x, par la société Bénin controlen étroite collaboration avec l’administration des douanes.

Article 14 : (sans changement) Article 15 : (sans changement)

CHAPITRE IV – DE L’INSPECTION POUR LA CERTIFICATION DES POIDS DE MARCHANDISES IMPORTEES EN VRAC AU PORT DE COTONOU

Article 16 (modifié) : Sans préjudice de l’inspection documentaire à destination,

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Bénin : Les mémoires d’un infirmier rescapé du Lassa à Tchaourou

Au contact des malades de la fièvre hémorragique à virus Lassa lors des épidémies survenues au Bénin de 2014 à 2017, certains agents de santé ont été contaminés et en ont perdu la vie.

Mais Vito François Coffi, infirmier diplômé d’Etat à l’hôpital Saint Martin de Papané, l’hôpital de zone de Tchaourou dans le département du Borgou, est l’un des ‘’revenants’’. Retour sur un vainqueur du Lassa.

Sur les traces du triste épisode des épidémies de la fièvre hémorragique à virus Lassa au Bénin de 2014 à 2017, nous arrivons ce lundi 19 juin 2017, à l’hôpital Saint Martin de Papané dans la commune de Tchaourou. C’est dans le département du Borgou, à 380 kilomètres environs de Cotonou ou 60 kilomètres au sud de Parakou. En cette première matinée de semaine dans ce célèbre centre de l’histoire desdites épidémies au Bénin, nous rencontrons entre autres, Vito François Coffi. 45 ans révolus, l’infirmier diplômé d’Etat en service ici depuis près d’une quinzaine d’années, nous reçoit l’air très heureux. Heureux pas seulement de sa blouse blanche qu’il lui sied, mais surtout, comprend-t-on très tôt, de vivre encore après avoir souffert du Lassa. «Je suis totalement heureux parce que ceux qui sont morts ne sont pas plus pécheurs que moi ; mes enfants et ma famille aujourd’hui me voient» déclare-t-il. Mais derrière son sourire, se cache dans sa mémoire, le souvenir d’une période noire de sa carrière professionnelle. Il l’a connue avec le Lassa, un nom qui sonne toujours mal dans ses oreilles. «Lassa me rappelle un passé amer. Amer dans ce sens que je serais aussi parti de ce monde comme mes collègues et beaucoup d’autres patients. Mais je suis encore avec les miens. C’est la volonté divine.» confie-t-il la tête baissée.

Le 3 janvier 2016 à Papané

«Nous avions eu un contact avec une patiente en son temps, un 3 janvier précisément. Quelques jours plus tard, je me suis senti vraiment mal : une hyperthermie et une asthénie très intenses» se souvient-t-il encore.

C’est le début de l’épisode dans lequel il nous replonge ce matin. Le Directeur actuel de l’hôpital, Dr Emile Kouton Cossi qui était à l’époque médecin en chef et Président du comité de lutte contre les infections nosocomiales, s’en souvient aussi très bien. Il relate : «Je me rappelle bien de ce lundi 3 janvier 2016 à l’hôpital St Martin de Papané. J’étais de garde quand l’infirmier de kassouala –village frontalier avec le Nigéria-, nous a appelés vers 10h. Elle a dit ‘’docteur, j’ai une femme enceinte qui fait la fièvre depuis 15 jours ; je vais vous l’envoyer. Vers 15h la femme est venue et je l’ai examinée personnellement. On l’a ensuite hospitalisée. Le lendemain, la gynécologue qui a fait la garde du mardi au mercredi m’a dit : ‘’Dr Kouton, la dame s’est mise à saigner d’un peu partout dans la nuit, elle est aux urgences’’. Le mercredi, la dame est décédée. Une à deux semaines après, on a constaté que toute une série du personnel de l’hôpital a commencé à avoir la fièvre, précisément ceux qui étaient de garde du mardi au mercredi. Les infirmiers, la technicienne de laboratoire, l’aide soignant. Tout ce monde avait un signe en commun : la douleur de la gorge. Le 21 janvier, l’infirmier de la pédiatrie, qui théoriquement n’a pas eu contact avec la dame est décédé. C’est de là qu’on a alerté les autorités, et que la direction départementale de la santé (Dds) a dépêché une équipe.».

Jusque-là, aucune certitude sur la cause de la mort des deux agents. C’est cette équipe de la Dds qui 5 jours après les investigations et l’analyse des prélèvements, a révélé qu’il s’agissait d’un cas de fièvre hémorragique à virus Lassa. Le jour de l’annonce fut une journée noire à l’hôpital. «C’est comme si le ciel nous était tombé sur la tête, c’était la désolation» raconte le Dr Kouton.

L’instinct et le fameux stylo rouge qui rachetèrent François

Entre-temps, François qui s’était rendu dans son village est rentré à Papanè, et ceci contre la volonté de ses parents qui ont voulu l’envoyer à l’hôpital de Comè dans le département du Mono. Ce fut sa première chance.

«C’est au moment où j’ai effectué un voyage sur Grand-Popo, mon village natal, que la crise a gagné en envergure. Les parents ont décidé de m’envoyer à l’hôpital de zone de Comé, mais comme j’avais sur moi les analyses des collègues avec qui je constitue normalement une équipe de garde, et que j’avais déjà commencé à prendre en consultation avant mon voyage, j’ai refusé. J’ai me suis obligé à revenir ici.»

Revenu effectivement à Papané, François n’est pas resté inactif. Il a trouvé la formule pour signaler l’urgence. C’était le début de sa résurrection. «De retour ici, j’ai fait appel au médecin de garde et actuel directeur. Il a lancé les bilans. J’avais déjà les bilans lancés par le Dr Kotchoffa sur moi, mais que je n’avais pas faits. Je me suis donc saisi du stylo rouge et ai écrit urgent, urgent, urgent, puis je l’ai fait transmettre au labo. Je dirai en résumé que c’est l’instinct qui m’a guidé.» confie le rescapé.

21 jours de traitement comme des années de prison

Les résultats d’analyse de François ont été positifs. Du coup, il fut isolé. «Quand la situation est arrivée, nous avons choisi un endroit que nous avons séparé du reste du personnel et des malades.» informe Gervais Nassouhouèdé, surveillant général de l’hôpital, chargé de la sécurité des agents entre autres. C’était précisément dans le service de chirurgie du Dr Cyrille Agoli-Agbo. Cet isolement a été pour François une prison d’après son récit qu’il livre en ces termes : « A l’hôpital ici, je fais déjà parti des plus anciens. Je suis familiarisé avec beaucoup de gens. Je suis souvent demandé pour des consultations services ou conseils. Mais pendant cette période, je me suis vu éloigner de tout le monde, même ceux qui me semblaient les plus chers ; tout le monde a pris peur, paniqués. C’est un souvenir amer». Il soupire.

C’était en réalité un scandale au sein du personnel, d’après Dr Jacques Emalin Idjakotan Balogoun Kotchoffa, Chef service des urgences médico-chirurgicales.

«Certains ont cessé de travailler, d’autres rendaient plus visite à leurs collègues, or en période de maladie on a plus que jamais besoin de ses proches».

Le Dr Kotchoffa est celui qui a vraiment été au chevet des malades du Lassa, et grâce à qui, avec l’aide de Dieu, l’infirmier François a été déclaré guéri 21 jours après. Il retrouva son sourire. «C’était une joie, une consolation de regagner ma famille, ma maison et mes enfants.» Le reste du personnel aussi retrouve dès lors la quiétude et une fierté. «Quand nous les voyons aujourd’hui, nous sommes fiers d’avoir un personnel qui a été au front, qui a fait la maladie et qui s’en est sorti », déclare le Directeur. «C’est comme des revenants. Les mots nous manquent pour qualifier cela. On se dit simplement que Dieu est grand, et on s’en réjouit», renchérit le Dr Jean Paul Leno, médecin chef du service de médecine général de l’hôpital.

L’irrécupérable

La victime de son côté, ne s’en réjouit pas totalement car, elle a perdu à jamais son physique d’avant le Lassa.

«Je ne suis plus solide et endurant parce que depuis ce moment, j’ai eu un problème de lombalgie, je traîne encore ce mal» regrette-t-il.

La cause à l’en croire, c’est qu’il

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SBEE - Bénin : Le Dg Laurent Tossou dans l’œil du cyclone

La Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) a montré ces dernières années une sorte de stabilité interne. Celle-ci pourrait être perturbée dans les jours à venir à cause des agissements du Dg Laurent Tossou.

Entre népotisme, nominations fantaisistes, recrutements et promotions illégales, le Dg évolue les yeux fermés, mettant de côté la convention collective de la société et œuvrant pour la clochardisation des postes de responsabilité.

L’une des actions phares du gouvernement de la rupture est l’amélioration de l’indépendance énergétique au Bénin. S’il semble se battre pour cela avec des hauts et des bas, la Sbee l’unique société de dis- tribution d’énergie électrique du pays, devrait faire de son mieux pour atteindre cet objectif. Ceci ne semble pas être la préoccupation de son Dg Laurent Tossou.

Nommé il y a quelques mois, ce jeune Dg est pressé. Pressé de profiter des nombreux avantages de son poste et d’en faire profiter à ses amis et parents, il a pris des décisions en sa propre faveur. En effet, selon la convention collective de la société, l’agent qui est nommé Dg passe automatiquement à la catégorie « hors classe », et bénéficie des avantages afférents à ce reclassement. Mais, dès qu’il n’est plus Dg, il perd ces avantages. Laurent Tossou ne veut pas de ça. Il veut d’un reclassement qui va le suivre toute sa carrière. Au point où, même après ses fonctions voire jusqu’à la retraite, il aura le plus haut salaire de la grille. Ainsi, le 16 mars, il écrit au président du Conseil d’administration de la société au sujet de sa situation administrative, et demande son reclassement en tant que directeur dans la catégorie C4, car selon lui, « hors classe » n’est pas à proprement parler une catégorie professionnelle.

Le 21 mars, le président du Conseil d’administration donne, sans sûrement comprendre ce que demandait réellement le Dg, accord à sa demande. A la Direction des ressources humaines (Drh) de la société où cette décision du Conseil d’administration doit être mise en exécution, la directrice a un peu trainé les pas, ayant certainement compris que ce que le Dg demandait était impossible. Le 13 juin, dans un message au ton injonctif, le Dg demande à la Drh de « procéder dans les plus brefs délais » à son reclassement pour salaire, au montant d’un million huit cent cinquante deux mille trois cent trente trois (1.852.333) Francs Cfa. Ceci n’est nullement conforme à la convention collective de la structure. Et pour cause, le Dg avait bénéficié il y a quelques mois d’une promotion qui l’a amené de la catégorie C2 à C3. Or, selon cette convention, aucun travailleur ne peut bénés cier d’une nouvelle promotion si la dernière date de moins d’un an ; ce qui est le cas du Dg Tossou.

Mieux, Laurent Tossou ce reclassement n’existe nulle part dans les textes. Actuellement en C3-4, le Dg ne peut espérer être au plus en C4-3 comme le prévoit les textes. En effet, selon l’article 45 de cette convention, « La promotion consiste en un passage d’une catégorie, échelle ou échelon inférieur, à une catégorie, échelle ou échelon supérieur. Elle fait gagner à l’agent une catégorie ou une échelle, salaire pour salaire, avec bonis cation d’un échelon, lorsque l’agent passe d’une catégorie ou échelle inférieure à une catégorie ou échelle immédiatement supérieure », et ceci à l’issue d’une formation professionnelle, après l’admission à un test ; à la suite d’un concours professionnel. Dans les autres cas, précise un autre alinéa du même article, « le reclassement salaire pour salaire ». On comprend donc que le Dg veut piétiner la convention pour atteindre ses soucis mercantiles.

Une directrice de communication illégalement recrutée

Guère soucieux de la

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Retour en catimini : occasion ratée de gommer la mauvaise communication autour de Talon

Grosse déception pour les curieux, les badauds et certains fans du président de la république. Hier soir, informés par les réseaux sociaux, beaucoup parmi eux ont fait spontanément le déplacement de l’aéroport international Bernardin Gantin de Cadjêhoun pour voir le Chef de l’Etat de retour d’un long séjour à l’étranger dont on ne sait toujours pas grand-chose.

Pour son retour, le président de la république a fait la même option qu’à son départ pour ce voyage: celle de la discrétion et de la cachoterie. Pas d’accueil solennel avec tapis rouge et la liesse habituelle. Juste une poignée de militaires de la garde présidentielle, quelques membres de sa famille dont son épouse et son ami Olivier Boko. La presse, elle, serait indésirable.

De l’arrivée du Chef de l’Etat hier, on aura que deux images. Une première qui montre l’avion, un Falcon affrété pour la circonstance, avec une poignée de personnes à son pied attendant la descente du Chef de l’Etat.

Une deuxième où on voit le cortège conduisant le Chef de l’Etat sur le boulevard de la Marina en direction de sa maison. En un mot, personne-en tout cas pas le grand monde- n’aura  vu physiquement le président de la république hier. Seule la magie de la manipulation a fait publier, toujours sur les réseaux sociaux, une vieille photo d’un Patrice Talon au début de mandat, tout feu tout flamme, entrant dans un avion en chemise blanche et cravate rouge au vin. Quelques esprits habiles ont rapidement démenti cela. Puis une autre manipulation. Celle-ci consiste à prendre un post de Djamila Idrissou Souler comme propos à chaud du Chef de l’Etat à son arrivée au pays. Hors, la journaliste n’émettait que des souhaits et appelée, elle a bien précisé le sens de son poste sur facebook.

Pourtant, ces

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Absence du président Talon au Bénin: Le gouvernement sème la confusion

L’absence prolongée du Chef de l’Etat du pays alimente toujours les polémiques. Alors que la situation suscite l’inquiétude et l’angoisse des populations, les interventions des ministres ne rassurent guère et n’apportent aucune réponse aux préoccupations. La dernière en date, celle du ministre Sacca Lafia, en rajoute davantage à la confusion créée par le gouvernement lui-même.

Une dernière déclaration d’un membre du gouvernement relance la polémique sur l’absence prolongée du Chef de l’Etat. Interviewé par un confrère de Frissons Radio sur l’absence du président Patrice Talon, le ministre de l’intérieur Sacca Lafia affirme :

« Le président est en voyage pour remplir ses fonctions. Monsieur le président, comme tout homme, comme tout président, a des activités liées à ses charges au Bénin, hors du Bénin, en Afrique, en Europe ».

Cette intervention qui est la 3è d’un membre du gouvernement depuis l’absence du Chef de l’Etat du territoire national, n’apporte aucun élément nouveau aux versions servies par deux ministres avant lui. Elle n’apporte également aucune réponse aux préoccupations légitimes des populations qui veulent en savoir plus sur le lieu où se trouve le président, et les raisons de ce séjour qui dure plus deux semaines. Cette version qui vient à un moment où on a atteint le pic des rumeurs autour de l’état de santé du président Patrice Talon, n’est pas trop éloignée de celle servie par le ministre des affaires étrangères Aurelien Agbénonci, face au corps diplomatique à Cotonou.

Ce dernier avait affirmé que « le Chef de l’Etat a voyagé pour répondre à des obligations ». Version qu’il balaie lui-même le lendemain, en déclarant à l’Afp que le Chef de l’Etat était allé faire son bilan de santé en France. Mais entre ces deux versions, il y en a une autre totalement à leurs antipodes. Elle émanerait du ministre Joseph Djogbénou qui aurait déclaré sur Bbc Afrique que le Chef de l’Etat est au pays. Trois ministres, trois versions différentes ou contradictoires, qui affichent un seul objectif : cacher soigneusement et la destination du Chef de l’Etat et les raisons de son séjour dont la durée ne peut que susciter des interrogations. Sinon comprendre cette confusion entretenue par les membres du gouvernement alors que les populations nourrissent un souci légitime, celui d’en savoir un plus sur l’absence de leur président. Car, dans l’histoire de notre démocratie, c’est le plus long séjour extérieur d’un chef de l’Etat qui n’est ni en congés, ni en visite pour raisons de santé. Le président Soglo avait séjourné en France en 1991 pour plusieurs mois, pour des raisons de santé. Depuis, aucun président n’a fait autant de jours à l’étranger. Même Boni Yayi très féru des voyages n’avait fait autant de jours à l’extérieur pour ses pérégrinations. C’est ce qui fait dire à la rumeur que le Chef de l’Etat est « gravement » malade, voire « opéré » de la prostate. Thèse à ne pas rejeter puisqu’un journal qui se réclame proche du PR a écrit il y a quelques jours que le Chef de l’Etat a été aperçu à Paris, où il a fait un check up et pris rendez vous avec son cardiologue.

Sacca Lafia provoque les Béninois

Qui a demandé à Sacca Lafia de se prononcer sur

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Port Autonome de Cotonou : Comment Huguette Amoussou a tenté de briser la grève

La grève de 48h lancée par le Syntrapac a mis la Directrice générale dans tous ses états. Soutenue par le gouvernement, elle a multiplié dans la journée d’hier tous les stratagèmes pour faire échec à cette grève, mais en vain. Récit d’une journée folle au Port de Cotonou.

Les agents et les usagers du port ont été accueillis hier à leur lieu de travail et de demande de services par les forces de l’ordre. Très tôt dans la matinée en effet, une horde de policiers a investi la devanture du port. Ils ont ensuite été rejoins par des éléments de la compagnie maritime de la gendarmerie.

La Dg a pris une note pour réquisitionner certains agents, en l’occurrence les Directeurs techniques et les chefs service, mais elle n’est toujours pas rassurée. Elle convoque alors les Directeurs techniques, les chefs de département et chefs services pour une réunion à 15h30.

Conscients de la situation, les responsables du Syndicat des travailleurs du Port Autonome de Cotonou (Syntrapac), organisent un conseil syndical extraordinaire à la bourse du travail à 14h pour harmoniser les points de vue et choisir le mot d’ordre avant la réunion avec la Dg. Conseil à l’issue duquel le mot d’ordre de grève a été maintenu. Au cours de la rencontre, la Dg a répété les propos tenus sur

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Persécution politique de Léhady Soglo au Bénin: 4è audit en un an à la mairie de Cotonou

Depuis hier, une commission du cabinet français Deloitte séjourne à la mairie de Cotonou où elle doit auditer les comptes de la mairie.

Cette quatrième commission d’audit après celles du Fadec, du Cabinet Fiduciaires d’Afrique et du Bureau d’analyses et d’investigations (Bai) a la délicate mission de trouver dans la gestion de Léhady Soglo « la petite faute » dont le gouvernement va se servir pour le liquider.

A la mairie de Cotonou, le gouvernement continue son inquisition. Selon des sources concordantes, une commission d’audit du Cabinet français Deloitte y séjourne depuis hier matin.  C’est la 4ème commission d’audit dans les locaux de l’hôtel de ville en un an.

Sait-on jamais, celle-ci pourrait trouver quelque chose pour compromettre Léhady Soglo et le dégager de la tête de Cotonou, les trois premières ayant presque échoué à ce jeu. Il s’agit des commissions du Fonds Fadec, du cabinet Fiduciaires d’Afrique, et celle du Bai. Si le souci affiché par le gouvernement semble être la transparence dans la bonne gestion des ressources publiques, le nombre des audits effectués en un an et les liens existant entre ces cabinets ou structures et le Chef de l’Etat, obligent à se poser des questions.

Quatre audits, cela paraît trop pour contrôler en si peu de temps la gestion d’une commune, et la provenance de ces commissions n’augure pas d’un travail impartial et sincère. Faut-il le rappeler, en dehors du Fadec, Fiduciaires d’Afrique est un cabinet d’expertise comptable qui appartient à Johannès Dagnon, cousin et conseiller spécial du Chef de l’Etat. Idem pour le  Bai qui lui est confié. Quant au cabinet Deloitte actuellement en activité à la mairie, bien qu’il soit un cabinet de droit français, c’est le cabinet de provenance de Romuald Wadagni, ministre de l’économie et des finances.

Contrairement aux missions antérieures, c’est une équipe d’inspecteurs expatriés qui séjourne depuis ce lundi 12 juin 2017 à l’hôtel de ville de Cotonou. Que cherche-t-on tant à la mairie de Cotonou ? Sûrement la petite

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Gestion de la Sonapra et l'Onasa au Bénin : Dakpè Sossou dépose une proposition de résolution

Le contrôle de la gestion de la Sonapra et de l’Onasa au cours des quinze (15) dernières années préoccupe à plus d’un titre les représentants du peuple.

En effet, se conformant aux dispositions des articles 113 de la Constitution du Bénin et 114 du règlement intérieur de l’Assemblé nationale, l’honorable Dakpè Sossou, deuxième secrétaire parlementaire à l’Assemblée nationale, a déposé le 12 juin dernier une proposition de résolution tendant à mettre sur pieds une commission parlementaire d’information d’enquête et de contrôle, sur la gestion de la Sonapra et de l’Onasa

Intégralité de la proposition de résolution tendant à la création d’une commission parlementaire d’information, d’enquête et de contrôle sur la gestion de la Sonapra et l’Onasa.

Exposé des motifs

Ces derniers jours, des déclarations suffisamment graves paraissent dans la presse nationale et internationale, jetant le discrédit sur le Gouvernement, au sujet d’une certaine liquidation abusive de sociétés d’Etat, notamment la Sonapra et l’Onasa, avec pour conséquence la mise au chômage de dizaines de milliers d’employés.

Pour lever l’équivoque et éclairer l’opinion publique, je voudrais demander à l’Assemblée Nationale de bien vouloir commettre, conformément aux dispositions des articles 113 de la Constitution du Bénin et 114 du règlement intérieur de l’Assemblé nationale, une commission parlementaire d’information d’enquête et de contrôle, en vue des dispositifs ci-après :

Dispositifs de la proposition de résolution

Article 1 : De la création de la commission d’enquête

Il est créé une Commission parlementaire d’information, d’enquête ou de contrôle relative à la gestion de la Sonapra et de l’Onasa, les quinze dernières années.

Article 2 : Des missions de la Commission d’enquête

La Commission a pour mission de vérifier la gestion administrative, économique et financière de la Sonapra et de l’Onasa et d’identifier les périodes de prospérité, les périodes difficiles  de chacune de ces deux entreprises publiques ainsi que les raisons fondamentales de la liquidation.

Au cours de la période considérée, les responsabilités devront être situées en amont de la

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Campagne cotonnière 2016-2017 au Bénin : Un record de 451.000 tonnes

L’Association interprofessionnelle du coton (Aic), a organisé vendredi 9 juin une conférence de presse pour apporter des informations sur la campagne cotonnière 2016-2017 et le niveau de préparation de la campagne à venir. Cette sortie médiatique a eu lieu à Cotonou avec la présence de plusieurs membres du gouvernement.

L’Association interprofessionnelle de Coton (Aic) a réalisé un record. Au terme de la campagne cotonnière 2016-2017, plus de 451.000 tonnes de coton ont été produites. L’information a été donnée vendredi dernier au détour d’une conférence de presse organisée par l’Association interprofessionnelle du Coton à Cotonou.

Selon le président de l’Aic, la production la plus élevée connue par le passé est celle de la campagne 2003-2004 (428.000 tonnes).

« Ce niveau de production est un record jamais atteint dans l’histoire de la production du coton au Bénin », s’est félicité le président de l’Aic.

Assisté de Narcisse Djègui secrétaire permanent de l’Aic et d’Eustache Kotingan, égreneur, le président de l’Aic a dévoilé les résultats de la campagne cotonnière 2016-2017, ainsi que les moyens qui ont permis d’atteindre un tel niveau. Les ministres Abdoulaye Bio Tchané, Delphin Koudandé, Lazare Sèhouéto et Adidjathou Mathys, ont pris part à ladite conférence.

S’agissant de la préparation de la campagne en avril 2016, Mathieu Adjovi a affirmé que l’Aic, ses structures exécutives et les différentes familles professionnelles, ont été rétablies dans leurs

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Alain Capo Chichi : « Le Cames n’a jamais donné raison au ministre de l’enseignement supérieur »

Suite à la publication dans la presse de la lettre du Secrétaire Général du Cames répondant au ministre de l’enseignement supérieur sur la polémique autour de l’organisation des examens nationaux, le Dr Alain Capo Chichi réagit.

Dans une déclaration, il dénonce une tentative d’instrumentalisation de la lettre du Cames qui, d’après lui, loin de donner raison au gouvernement, l’a simplement renvoyé à la législation nationale.

Alain Capo Chichi s’est également prononcé sur la « remise en cause de sa qualité d’expert auprès du Cames. » (Lire l’intégralité de la déclaration)

Le Docteur Alain Capo Chichi persiste et signe « le secrétaire général du cames n’a jamais donné raison au ministre de l’enseignement supérieur Attanasso relativement aux examens dits nationaux », c’est une grossière instrumentalisation mal conçue.

J’ai été très surpris de constater qu’en se fondant sur la lettre n°0202.2017/CAMES/SG/AA du Secrétaire Général du CAMES en date du 02 juin 2017, en réponse au courrier n°115/MESRS/DC/SGM/SA adressé par Madame le Ministre de l’Enseignement Supérieur du Bénin, on tente d’instrumentaliser toute l’institution du CAMES par rapport à l’organisation des examens nationaux de Licence dans le LMD au Bénin aux profits des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur non homologués.

Il me  plaît de rappeler que dans ce débat,  le CAMES est et restera neutre.

C’est d’ailleurs pourquoi, dans son courrier n°0202.2017/CAMES/SG/AA en date du 02 juin 2017, le Secrétaire Général du CAMES a clairement affirmé : « s’agissant de la situation conjoncturelle à laquelle votre Excellence est confrontée et qui rentre dans le cadre d’un ajustement  pour répondre stratégiquement à un programme national,  le CAMES ne voit aucun fondement pour justifier son immixtion dans un tel débat ».

Il poursuit en ces termes : « je voudrais également préciser, pour répondre à l’un des aspects de votre correspondance, que l’accréditation des diplômes par le CAMES ne confère pas de droits aux établissements privés de signer leurs diplômes. Tout dépend en fait du statut de chaque pays ».

Il s’en induit que le SG du CAMES renvoie plutôt aux dispositions nationales de chaque pays membre, la question des examens nationaux.

Dès lors, il est paradoxale de voir qu’au lieu que les intellectuels du ministère s’imprègnent correctement des Décrets et Arrêtés qui organisent le LMD au Bénin, notamment l’article 27 de l’Arrêté n°2012/710 qui énonce : « Le diplôme de Licence est délivré sous le sceau et au nom de l’université concernée, dans un délai de 3 mois après la proclamation des résultats », ils ont osé dénaturer le contenu de la lettre du Secrétaire Général du CAMES, en faisant croire, par publication dans la presse écrite nationale, qu’il donne raison au Gouvernement.

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Dossier PPEAII : L'intégralité de la décision du juge Rodolphe AZO

Le lundi 16 mai 2017, le juge d’instruction en charge dossier de détournement de 3 milliards de Francs Cfa dans l’affaire PPEA II, a rendu sa décision.

Dans son verdict de non-lieu qui a surpris plus d’un, le juge Rodolphe YaoviAzo, inconnu jusque-là du grand public,  a déclaré « qu’il n’existe aucun élément du dossier permettant de caractériser avec précision les faits ». Si l’information du non-lieu rendue publique a ému plus d’un et fait couler beaucoup d’encre et de salive, l’intégralité de la décision n’a été disponible qu’il y a quelques jours. Le document apportera plus d’informations à la compréhension des uns et des autres de ce scandale et ne manquera pas de susciter d’autres commentaires. En attendant, la rédaction vous propose l’intégralité de ladite décision.

Ordonnance de non lieu (Insuffisance de charges)

Nous Rodolphe Yaovi AZO, Juge d’instruction au Tribunal de Première Instance de 1 ère Classe de Cotonou

Vu les pièces de la procédure suivie contre :

1-YOXI Yédé Victor: né vers 1964 à Natitingou de feu  Nata YOXI et de feu Téna N’DYE, âgé de 53 ans, de nationalité béninoise, Ingénieur hydraulicien, domicilié à Abomey-Calavi, quartier Aïtchédji, maison Yédé Victor YOXI, marié et père de 03 enfants, se disant jamais militaire et sans condamnation;

2- EL HADJ TIDJANI Adamou Traoré: né vers 1964 à Nikki des feus El Hadj Ahmed TIDJANI et Léila  MOHAMED, âgé de 53 ans, de nationalité béninoise,  Administrateur des finances, domicilié au carré 3904  Fidjrossè Kpota, maison El Hadj TIDJANI, marié et père  de 03 enfants, se disant jamais militaire et sans  condamnation;

Tous deux M.D. du 21-05-2015 ;

3-KOMBIENI Emmanuel: né vers 1969 à Nodi (Matéri),  de feu Paul Kombiéni TAWEMA et de SANHOUGOU  IRIBENI Agnès, âgé de 48 ans, de nationalité béninoise,  Administrateur des services financiers, domicilié à Pahou,  carré sans bornes, maison KOMBIENI, marié, se disant  jamais militaire et sans condamnation;

4- VIGAN Fortuné Evariste: né le 21 octobre 1966 à  Cotonou, de feu Expédit VIGAN et de Marie A.  LA WSON, âgé de 51 ans, de nationalité béninoise,  Statisticien économiste, domicilié au lot 1196 parcelle X rue 12200 entrée 330 Cadjèhoun, marié, se dit  jamais militaire et sans  condamnation

5- DJOTAN Kotchègni: né le 16 février 1975 à Dassa-Zounmè, de feu DJOTAN Théophile et de Lucie BARA  âgé de 42 ans, de nationalité Béninoise, Opérateur économique, domicilié à Agori-Bidossessi (Abomey- Calavi), maison Victorin YEHOUENOU, célibataire avec une fille, se disant jamais militaire et sans condamnation;

M.D. du 11-08-2015 ;

6- ISSA IMOROU Mouhamadou : né le 05 juillet 1973 à  Nikki de feu ISSA Imorou et de Mariam MAMA, âgé de 44 ans, Administrateur des services financiers, domicilié à Djado (Abomey-Calavi), carré sans bornes, maison ISSA Imorou, marié et père de 03 enfants, se disant jamais militaire et sans condamnation;

7- BOURAIMA MAMA OROU Arératoulaye : née le 1er août 1978 à Kalalé, de feu BOURAIMA Amida et de BATOKO Guêkabou, âgée de 39 ans, de nationalité béninoise, Administrateur du Trésor, domicilié à Zopah (Abomey-Calavi), maison MAMA OROU, mariée, se disant jamais militaire et sans condamnation;

8- AGONDJA Simplice: né le 16 février 1974 à Dogbo, des feus Antoine AGONDJA et Denise TONATO, âgé de 43 ans, de nationalité, Administrateur du trésor, domicilié à Godomey, carré 156, maison AGONDJA Simplice, marié et père de 03 enfants, se disant jamais militaire et sans condamnation;

9- BOURAIMA MAMA Soulémane : né le 02 juin 1982 à Bembêrèkè, de BOURAIMA Mama ‘et de GOUNOU Adjarath, âgé de 33 ans, de nationalité béninoise, Contrôleur des services financiers, domicilié à Abomey-Calavi Togba, carré sans bornes, maison BOURAIMA marié et père de 02 enfants, se disant jamais  ilitaire et sans condamnation

10- NOUHOUN TOURE Souradjou: né vers 1957 à Ouénou- Parakou, de feu Zachari NOUHOUN TOURE et de Salimata MAMA CHABI, âgé de 60 ans, de nationalité béninoise, Ingénieur énergéticien, domicilié au carré 1109 Wologuèdè, maison Raphaël CAKPO, marié et père de 05 enfants, se disant jamais militaire et sans condamnation;

Tous C.J. ;

Des chefs d’Abus de fonction, fractionnement dans les marchés publics et détournement de deniers publics;

Faits prévus et punis par les articles 45 alinéas 2, 3, et 4 ; 53 de la loi n° 2011-20 du 1,2 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et, autres infractions connexes et l’article 150 du code des marchés publics et des délégations de services publics en République du Bénin ;

11- NIERI Sarè Salvin Rock: né le 04 septembre 1971 à Cotonou des feus NIERI Jean-Pierre et GANDAHO Félicité, âgé de 46 ans, Gérant d’entreprise, domicilié au carré 420 Saint Jean, maison NIERI, marié et père de 03 enfants, se disant jamais militaire et sans condamnation

12- KODO Rémi: né le 18 mars 1983 à Dogbo Madjrè, de  KODO Codjo et de DEGBE Yayikpan, âgé de 33 ans, de  nationalité béninoise, Opérateur économique, domicilié à  Tankpè ITTA, maison KODO Rémi, marié avec 03 enfants,  se disant jamais militaire et sans condamnation;

Tous deux S.M.D. ;

Des chefs de Complicité d’abus de fonction, de complicité de détournement de deniers publics et  fractionnement dans les marchés publics;

Faits prévus et punis par les articles 2, 3 du code pénal; 45  alinéas 2, 3, et 4; 53 de la loi n° 2011-20 du 12 octobre 2011  portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes et l’article 150 du code des marchés publics et des délégations de services publics en République du Bénin;

PARTIE CIVILE: Etat Béninois représenté par l’Agent Judiciaire du Trésor;

Vu le réquisitoire de Monsieur le Procureur de la République en date du 02 mai 2017 ;

Attendu qu’il résulte de l’information les faits suivants:

Courant de l’année 2015, des irrégularités ont été dénoncées par l’Ambassade des Pays-Bas au Bénin sur la gestion des fonds de la deuxième phase du Programme Pluriannuel d’appui aux secteurs de l’Eau et de l’Assainissement (PPEA II) au titre de l’année 2014.

Lesdites irrégularités seraient caractérisées par le non-respect des procédures exigées par le bailleur de fonds dans l’attribution des marchés relatifs à la réalisation de forages dans certaines localités.

Ainsi, les marchés d’un montant de FCFA deux milliard six cent millions (2.600.000.000) auraient été attribués par fractionnement à la suite du réaménagement du plan de travail annuel (PTA), du report des crédits au titre de l’année 2014 et d’une réallocation du crédit d’un montant de FCFA cinq cents millions (500.000.000).

Le réaménagement du plan de travail annuel, le report et la réallocation des crédits auraient été faits saris l’avis de non-objection du bailleur de fonds. .

Interpellés et inculpés pour abus de fonction, fractionnement de marché public, détournement de deniers publics et complicité des mêmes infractions, les susnommés ne reconnaissent pas les faits mis à leurs charges. .

L’inculpé Yédé Victor VOX!, Coordonnateur du PPEA II, réfute au prime abord l’infraction de détournement de deniers publics mise à sa charge. Il reconnaît qu’il y a eu, sans avis d’objection du bailleur, report d’un crédit de 500.000.000 FCFA du PPEA II au titre de l’année 2013 du chapitre 62 relatif aux achats de fournitures et équipements et la réallocation de ce même montant au chapitre 23 relatif aux investissements. Mais il explique que ces reports et réallocation ont été décidés par arrêté du Ministre compétent qui est le Ministre en charge des Finances et sur requête du ministre en charge de l’Energie. Ces opérations pouvant s’analyser en détournement de deniers publics ne relèveraient pas de sa responsabilité. Il précise également que le programme PPEA II s’étendait sur trois années, à savoir, 2013, 2014, 2015. L’année 2013 ayant été consacrée à la mise en place du programme et l’année 2015 devant connaître l’évaluation et la clôture du programme, seule l’année 2014 a été celle de l’exécution des forages.

Yédé Victor YOXI explique par ailleurs que le fractionnement de  marché public à lui reproché manque de fondement. En effet selon  lui, non seulement ledit fractionnement n’a pas été opéré de façon malveillante, mais encore, ils sont dus au fait que pour répondre  aux doléances récurrentes et pressantes des populations relatives à l’eau potable, le Chef de l’Etat d’alors donnait des instructions allant dans le sens de la célérité. Cette célérité, aux dires de Yédé Victor YOXI, était inconciliable avec la procédure d’appel d’offre caractérisée par sa lenteur et seule la procédure de consultation restreinte, prévue par note circulaire n° 962/MEFIDC/CFIDGB/SP du 03 avril 2012 du Ministre en charge des Finances, pouvait permettre d’atteindre les objectifs. Poursuivant sa démonstration, YOXI ajoute que, déférant aux instructions de « la hiérarchie, toujours guidées par les pressions des populations, il est arrivé plusieurs fois que des opérateurs économiques, à surface financières conséquentes, soient sollicités pour la réalisation des forages avant même que ne soit déclenchée la procédure de désignation, Pour Victor YOXI, en ce qui concerne les marchés de fournitures et matériels de bureau, il n’y a pas non plus eu fractionnement de marché, car les commandes ont été faites au fur et à mesure, des besoins et c’est peut-être la compilation des montants sur toute l’année qui a fait penser à cet état de choses.

Pour sa part, Ahératoulaye BOURAIMA MAMA OROU, Directrice des Ressources Financières et du Matériel (DRFM) du Ministère en charge de l’Energie à l’époque des faits, déclare qu’ès- qualité, elle a pour attributions de suivre l’exécution des dépenses du ministère inscrites au budget général de l’Etat. Elle précise en ce sens que toutes les dépenses qu’elle a eu à valider pour le PPEAII au titre de l’année 2014 sont relatives à des activités prévues au PTA du ministère et qu’il en est ainsi des forages de l’espèce. Elle poursuit en soulignant que le fait que les arrêtés qui portent report et réallocation de crédits pour la réalisation de forages datent du 28 avril 2014, soit des mois avant leur ratification par le PTA est une pratique normale permettant d’éviter la perte des crédits pour non engagement dans le délai. Selon l’inculpée, la vérification à laquelle elle procède, concernant les soumissionnaires, ne porte que sur les pièces administratives produites par eux et non sur la liste de ces prestataires. Elle n’aurait donc pas de contacts personnels avec ces prestataires dans le cadre du PPEAII.

Le nommé Mouhamadou ISSA IMOROU, Directeur du Contrôle Financier (DCF) du Ministère en chargé de l’Energie au moment des faits relève que le montant de 2.623.828.333 en cause concerne  départements et qu’il ne doit répondre que de ce qui se rattache au niveau central. Il indique qu’en sa qualité de DCF, il a pour mission de contrôler la régularité budgétaire des opérations de dépenses du ministère. Il réfute l’infraction de détournement de deniers publics mise à sa charge. Pour sa part, toutes les réceptions de travaux et les livraisons de fournitures réalisées pour le compte du PPEA II au titre de l’année 2014 sont sanctionnées par des documents attestant de la réalité du « service fait ». Ces documents sont: le bordereau de livraison accompagné des ordres d’entrées délivrés par le service matériel et les procès-verbaux de réception signés par les membres de la commission de réception. Aux dires de Mouhamadou ISSA IMOROU, la réalisation des forages a été précédée de trois actes, à savoir :

-l’arrêté du Ministre en charge des Finances portant report de crédits qui a rendu disponible au titre de 2014 des crédits de 2013 pour un montant de FCF A un milliard neuf cent vingt trois millions quatre vingt quatorze mille cinq cent quarante neuf (1.923.094.549) ;

– l’arrêté portant réallocation (virement de crédit) d’une partie de ces crédits reportés à hauteur de FCF A cinq cents – millions (500.000.000) ;

– le projet de réaménagement du PTA du ‘PPEA Il émanant du coordonnateur.

Il aurait donc validé tant les engagements que les liquidations

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Absence prolongée du president béninois : Agbénonci plonge davantage Talon

Où se trouve Patrice Talon ? Depuis une semaine qu’il est absent du territoire national, aucune source officielle n’a précisé ni la destination, ni les mobiles du voyage du Chef de l’Etat à l’extérieur.

Et la dernière déclaration de son ministre des affaires étrangères, Aurelien Agbénonci, semble plus raviver les soupçons et les rumeurs au lieu de les dissiper.

« Le Chef de l’Etat a voyagé pour répondre à des obligations », telle est la raison officielle de l’absence somme toute longue -dèjà huit jours- du président Patrice Talon à l’extérieur. Réponse officielle servie par son ministre des affaires étrangères au cours de la rencontre périodique avec le corps diplomatique accrédité au Bénin.

Comme on peut le comprendre à travers son caractère succinct et vague, cette réponse n’apporte aucun élément pertinent pour crédibiliser cette raison prétendument officielle, de l’absence prolongée de Patrice Talon au Bénin. Ni les raisons de la visite, ni la destination, ni même l’agenda n’ont pas été dévoilés.

On a simplement parlé d’ « obligations » et de « rendez-vous » à honorer. Des mots aussi vagues et creux qui ne suffisent pas à couvrir et rassurer sur huit jours de voyage entourés du plus grand mystère. Quel est ce voyage fait en catimini, en l’absence du ministre des affaires étrangères ? Tout au moins, on comprend qu’il ne s’agit pas d’une visite officielle. Encore moins d’une visite pour raison de santé. Le ministre Agbénonci a balayé cela du revers de la main.

Il croit avoir réussi à dissiper la rumeur folle qui a envahi Cotonou depuis quelques jours sur l’Etat de santé du Chef de l’Etat, mais a malheureusement ouvert un autre foyer de soupçons et de rumeurs sur le caractère opaque de certains de ses voyages, et par ricochet sur l’ensemble de la gouvernance actuelle.

S’il n’est ni en visite officielle, ni en voyage pour des raisons sanitaires, alors il est en

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Bénin : Azannaï désapprouve la gouvernance Talon

Tenu samedi dernier à Cotonou, le 3ème congrès du parti Restaurer l’Espoir a débouché sur plusieurs décisions dont le retrait du régime du « Nouveau Départ », et de la coalition dite de la « Rupture ».

Les délégués ont également adopté plusieurs résolutions pour désapprouver certaines mesures du gouvernement Talon, à savoir le déguerpissement et les licenciements massifs.

Malgré la forte pluie sur Cotonou ce samedi 03 juin 2017, militants, sympathisants et autres invités ont répondu massivement présents à l’appel de Restaurer l’espoir. Le parti a tenu son 3ème congrès ordinaire dans une salle rouge du palais des congrès de Cotonou, bondée de monde.

Ce congrès était très attendu des observateurs de la vie politique béninoise, puisqu’il devrait décider de la nouvelle orientation politique du parti. Restera-t-il dans la mouvance ou rejoindra-t-il l’opposition au régime. D’ailleurs, ce congrès a été convoqué dans un contexte qui laisse libre cours à tout suspense. Il a lieu après la survenance que quelques événements qui traduisent un certain malaise dans les rapports entre Candide Azannaï et Patrice Talon, dont il fut pourtant l’un des plus grands soutiens politiques. D’abord, fin mars, Candide Azannaï démissionnait de son poste de ministre délégué auprès du président de la république, chargé de la défense nationale. Quelques jours plus tard, soit le 04 avril, son suppléant à l’Assemblée Nationale, le député Guy Mitopkè, a voté contre le projet de révision constitutionnelle introduit par le gouvernement. Parti du gouvernement, Candide Azannaï a posé deux actes passés inaperçus. Ce sont ses visites chez Albert Tévoedjrè et Léhady Soglo, dont les rapports avec le régime du Nouveau Départ sont plutôt tendus. D’ailleurs, dans son discours au congrès, le maire de Cotonou et président controversé de la Renaissance du Bénin (Rb), n’a pas hésité à envoyer quelques piques au pouvoir. « Les vieilles recettes de la politique à l’ancienne sont désuètes », a déclaré celui qui voit des mains invisibles derrière la crise que traverse son parti politique. Il invite les gouvernants à mettre fin aux « mesquineries », aux « fausses promesses » et à la discorde. D’autres leaders politiques se sont montré plus acerbes en dressant un réquisitoire contre la gouvernance Talon. « En un an de gestion, l’euphorie a cédé la place au désespoir », a souligné le député Atao Hinnouho, qui estime que « la déception est grande ». « Nous assistons à une profanation de notre système démocratique : malgouvernance, développement des intimidations, chantage, répressions, trafic d’influence, clientélisme, enrichissement illicite accéléré, conflits d’intérêt, marchés gré à gré, violation des libertés… », S’est indigné le président du Reso Atao. Zéphirin Kindjanhoundé, président de l’Udd Wologuèdè, est allé dans le même sens. Selon lui, la crédibilité la dignité et le patriotisme, ont emmené Candide Azannai a quitter très le tôt le gouvernement.

Ce que pense Azannaï de la gouvernance Talon

Ce troisième congrès du parti Restaurer l’espoir a porté sur le thème « Crédibilité politique et confiance publique : s’engager pour l’intérêt général. » Pour planter le décor dans son discours d’ouverture, Candide Azannaï a dans un style allusif, envoyé quelques messages de bonne gouvernance son ex-chef, Patrice Talon. « …ce thème nous interpelle devant le constat d’une crise de confiance publique sans précédent ; crise de confiance aggravée par d’inquiétantes dégradations de l’image que nous renvoie l’homme politique. Pour certains la politique n’est qu’un instrument qui favorise les puissants et brime les peuples », dit l’ancien député élu dans la 16ème circonscription électorale.

« D’aucuns définissent la politique comme un terrain fertile pour les combats d’égo et les compromissions de toutes sortes poursuit-il, certains sous le couvert du pouvoir politique utilisent les leurres et les bricolages esthétiques comme modes de gouvernance. A quoi servirait la politique si elle consistait seulement à promettre au peuple des lendemains qui chantent, et à repousser continuellement la réalisation de cette promesse ? »

Pour Candide Azannaï, l’homme politique « doit être ouvert aux opinions des autres », « avoir des aptitudes à communiquer, le respect, l’ouverture, l’écoute et la facilité à nouer de bonnes relations. ». « Il faut avant de s’engager à faire quelque chose, s’assurer de sa faisabilité, et aussi ne pas prétendre qu’on a des principes mais les bafouer à la première occasion ou agir avant de réfléchir », a-t-il ajouté avant d’inviter ses partisans et « les responsables politiques quels que soient leurs bords, à méditer ces mots. » (Lire intégralité en page 11. Ci-dessous des extraits de son discours).

Un partenariat en stand by

Selon le communiqué final du congrès, lors des travaux les délégués ont adopté plusieurs motions dont celles de désapprobation des déguerpissements et des licenciements massifs. Le même document indique que

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Renaissance du Bénin : Abraham Zinzindohoué dans une posture de rassembleur

(Histoire d’une mission difficile et complexe) Les frondeurs qui ont pris la grave décision  d’exclure leur président du parti ont bien calculé leur affaire.

Pour parfaire leur acte que le président Soglo et son épouse ont tour à tour qualifié de forfaiture et d’injure à leur égard, ils ont porté leur choix sur un homme proche du président Soglo dont la fidélité aux idéaux du parti ne fait l’ombre d’aucun doute.

Me Abraham Zinzindohoué, Joint au téléphone dans l’après- midi d’hier jeudi, pour une interview en bonne et due forme sur la crise qui secoue la Rb, Abraham Zinzindohoué a aussitôt décliné l’offre mais, en presque quinze minutes de conversation, il en a suffisamment dit, pour qu’on comprenne la délicatesse de sa position et la complexité de la tâche à lui confiée.

Juriste aux compétences reconnues, militant de la première heure de la Rb, Abraham Zinzindohoué, 69 ans, est un pur produit de la Renaissance du Bénin.Il a en effet assumé de très hautes charges dans l’appareil d’Etat grâce à sa fidélité au parti et à un homme, Nicéphore Soglo dont il est toujours l’ami et son épouse un conseiller juridique avisé.

Tour à tour député, président de la cour suprême, ministre dans le premier gouvernement Yayi, il ira siéger cinq ans durant au titre du Bénin en qualité de président de la cour justice de l’Uemoa à Ouaga. Avocat rompu aux questions de procédures judiciaires, c’est lui qui a assuré avec succès la défense du parti à la Cour Suprême au plus fort de ce qu’on appelé à l’époque « la guerre des logos ».

C’était du temps où l’ex- secrétaire général Nathanaël Bah en avait alors réclamé la paternité. Zinzindohoué n’a jamais été un va-t-en guerre à la manière d’un Candide Azannaï,ni un militant zélé. Au contraire, c’est un homme plutôt calme, discret et discipliné qui n’a jamais joué les premiers rôles dans le parti et qui ne s’en est jamais plaint à haute voix, même au cours de la vague des départs successifs de ceux qu’on appelait alors les « barons » du parti. Son nom avait fortement circulé, lorsque la question de succession de la présidente du parti s’était posée mais lui s’est sagement rangé sans murmurer après le choix porté sur « le fils de la mère », en continuant de servir le parti qu’il n’a jamais quitté.

Depuis son retour au pays après son « exil » ouagalais, il s’est plutôt investi dans les questions liées au système partisanet à la gouvernance. Récemment encore, il a participé avec la passion de ceux qui sont convaincus d’une cause, à presque tous les débats sur la révision de la Constitution. C’est cet homme de consensus qui n’élève cette voix fine qui est la sienne que pour défendre ses convictions que les frondeurs ont choisi pour organiser le futur congrès.

Logique du rassemblement

Il ne pipe pas un seul mot pour accuser qui que ce soit. NI sur les frondeurs, ni sur « les géniteurs du parti » et leur « légataire » naturel. Il confirme qu’il n’a pas été présent aux assises d’Abomey qui ont exclu le président du parti. Sur la réunion tenue à son domicile et rapportée par les journaux parus hier jeudi où la date du 23 juin aurait été retenue pour la tenue du congrès du parti, il dira simplement que ce n’était qu’une proposition. Comme tout le monde est d’accord sur l’urgence et la nécessité de la tenue d’un congrès, il entend rencontrer toutes les parties pour retenir, semble- t-il, une date consensuelle.

Tant pis pour ceux qui s’attendent à la cassure du parti. Pour lui, la Rb va mal mais le parti doit rester uni. Pour jouer son rôle dans l’arène politique.Il n’est pas question d’en créer un autre. Il rappelle à l’occasion la thèse qu’il a soutenue dans son opuscule sur le statut à conférer en démocratie au chef de l’opposition, qui doit avoir rang de ministre et des attributs à même de lui faire jouer son rôle de force de proposition alternative.Il prévient les deux camps qu’il n’est pas nécessaire de porter le différend devant les tribunaux.Lui qui a défendu la cause du parti par le passé devant les tribunaux sait de quoi il parle.

Car, « celui qui va perdre ira créer son parti, ce qui n’est pas bon », martèle –t-il. Il n’exclut pas que le pouvoir actuel puisse avoir une

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Dialogue social au Bénin : Six centrales et confédérations syndicales claquent la porte

Après avoir signé la charte nationale du dialogue social, la Csa-Bénin, la Cgtb, la Cosi-Bénin, l’Unstb, la Cspib et la Csub, ont décidé de claquer la porte.

En effet, ces centrales et confédérations syndicales ont constaté une « parodie » de dialogue social de la part du gouvernement de la rupture. Depuis la session du 14 avril dernier, ce gouvernement n’a montré aucune volonté d’organiser une autre séance d’échanges pour que les problèmes des travailleurs soient de nouveau passés en revue. A travers une déclaration, ces centrales et confédérations fustigent la ruse du gouvernement, et appellent les travailleurs à la mobilisation pour dire non à

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Concours à la Cnss au Bénin : L’Anlc relève de graves irrégularités

D’après le rapport d’enquête de l’Anlc sur le dernier recrutement de personnel à la Caisse nationale de sécurité nationale (Cnss), ledit concours est entaché de nombreuses irrégularités et doit être annulé.

De plus, les auteurs impliqués doivent être sanctionnés. L’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) s’est prononcée ce mardi 30 mai 2017 sur le récent recrutement de 94 agents au profit de la Caisse nationale de sécurité nationale (Cnss).

C’était à la faveur d’une conférence de presse au siège de l’organe à Cotonou. L’exposé des résultats d’investigations fait par le Président de l’Anlc Jean-Baptiste Elias, fait cas d’un concours émaillé de multiples irrégularités.

Le point sur les irrégularités constatées par l’ANLC

Ceci, déjà au niveau de la structure qui a été commise pour conduire les opérations de sélection du cabinet de recrutement. Alors que la Cnss dispose non seulement d’une commission des marchés publiques habilitée pour conduire l’opération mais aussi d’une cellule de contrôle des marchés publiques, c’est un comité ad’hoc qui fut mis en place par le Directeur général Dramane Diatema. Ceci pour conduire les opérations d’après l’exposé. Au vu du code des marchés publics, un tel comité n’est pas valable à en croire Jean-Baptiste Elias.

Ensuite, le contrat entre la Cnss et Agefic -le cabinet retenu dans cette condition- ne respecte pas le code des marchés publics, a constaté l’Anlc.

Selon le code, le montant d’un contrat pour un marché de service intellectuel ne devrait pas dépasser dix millions de francs Cfa. Mais dans le cas d’espèce, il est de dix huit millions neuf cent mille (18.900.000) francs Cfa. Plus encore, lorsque le Conseil d’administration de la Cnss a demandé que le concours soit ouvert à tous les citoyens béninois, le cabinet en question a demandé un avenant qui non seulement n’a pas été enregistré, mais dépasse également le seuil de 20% fixé par le code des marchés publics. C’est un avenant de dix millions deux cent quatre vingt milles (10.280.000) francs Cfa, soit 54% du montant initial du contrat. Au vu de ces constats et en référence à la loi portant code des marchés publics en République du Bénin, l’Anlc soutient que le contrat entre Agefic et la Cnss dans le cas d’espèce est de nul effet.

Dans le déroulement du concours

Plus loin, l’Anlc a aussi mené ses investigations sur le processus de recrutement proprement dit conduit par le cabinet, et y a découvert un désordre total. A en croire Jean-Baptiste Elias, les candidats n’ont pas eu connaissance de la matière dans laquelle ils allaient composer jusqu’à leur entrée en salle. Aussi, les rapports des équipes d’observateurs envoyés par le Dg/Cnss à l’Anlc relèvent-ils de nombreuses irrégularités. Par endroits des listes de candidats non affichées, un seul surveillant pour des salles de 60 candidats, etc. En l’absence de numéro de tables, les candidats ont eu le libre choix de s’asseoir deux à deux et par affinité, et le nombre de candidats retenu pour certains centres était même supérieur aux places disponibles…

Des recommandations

Le concours organisé dans de telles conditions depuis le recrutement du cabinet jusqu’aux compositions et par ailleurs non inscrit dans le plan annuel de la Cnss, doit être annulé selon l’Anlc. Elle recommande au Président du Conseil d’administration (Pca) de la Cnss, Eustache Kotigan, de procéder à

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Bénin : La privatisation aux portes du port

Fortement concurrencé dans la sous région et en proie à une baisse drastique de ses recettes, le Port autonome de Cotonou trouvera sa survie grâce à un administrateur venu de l’extérieur.

Ainsi en a décidé le gouvernement. Dans un avis d’appel public à candidature lancé dans la presse, il entend confier la gestion du « poumon de l’économie nationale » à un mandataire.

Dans le vocabulaire prolixe du gouvernement sur les différentes formes de privatisation, le PAC n’a pas été oublié. On parle ici de recrutement d’un mandataire. La presse nationale a publié hier un communiqué émanant de la personne responsable des marchés publics au Ministère des infrastructures et des transports, et qui invite ceux qui remplissent les conditions définies dans le dossier de pré qualification, à rapprocher de son secrétariat pour de plus amples informations.

Les dossiers de pré-qualification doivent être déposés au même secrétariat au plus tard le 13 juillet. En attendant que les offres, le dépouillement et la sélection de ce mandataire soient faits, on peut oser dire que la procédure n’a l’air de souffrir de rien, et que tout se passe dans les règles de l’art. Seulement voilà, en lisant les tâches qui lui incomberont une fois le mandataire sélectionné, on se rend compte que c’est une privatisation qui ne dit pas son nom. Huit grandes tâches lui incombent. On parle de

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Bénin : Affo Obo Tidjani choisit finalement le groupe parlementaire d'Issa Salifou

Malgré toutes les tractations, le député Affo Obo Ahmed Tidjani, élu sur la liste Abt, a tourné dos au groupe Parlementaire « Nation, paix et développement » de Rosine Soglo, pour adhérer à la « voix du peuple » de l’honorable Issa Salifou.

Terminus, tout le monde descend ! L’honorable Affo Obo Ahmed Tidjani a effectivement démissionné du groupe parlementaire « Nation, paix et développement » présidé par Rosine Soglo, la doyenne d’âge du Parlement béninois.

Le député élu sur la liste Abt reste ainsi dans son nouveau groupe parlementaire, « La voix du peuple », présidé par Issa Salifou. Il l’a clarifié vendredi dernier à travers une « lettre de clarification » adressée au président de l’Assemblée Nationale, Me Adrien Houngbédji. C’est la fin d’une folle semaine de confusion marquée par d’intenses tractations pour empêcher l’élu du peuple de concrétiser son choix.

Pour rappel, lundi 22 mai dernier, l’Assemblée Nationale a enregistré la naissance d’un nouveau groupe parlementaire. Composé de neuf députés, le groupe dénommé « La voix du peuple » est dirigé par le député Issa Salifou. Ses membres sont 09 des 23 députés ayant voté contre le projet de révision de la constitution du président Patrice Talon.

Parmi eux, l’on retrouve l’honorable Affo Obo de l’alliance Abt, qui le week-end précédent avait fait une déclaration de mea culpa pour son vote du 04 avril contre le projet de révision constitutionnelle. En effet,  Affo Tidjani a adressé deux lettres au président de l’assemblée nationale. La première le 23 mai pour notifier sa démission du groupe « Nation et développement » et son ralliement au nouveau groupe parlementaire « La voix du peuple ». Le lendemain, on apprend de sources proches de l’administration parlementaire le renoncement du député à sa démission. Dans la soirée du 24 mai, il présente une nouvelle lettre dans laquelle, il réaffirme donc son appartenance à « Nation et Développement ».

Dans l’opinion, les commentaires et analyses sont allés dans tous les sens. Certains analystes ont d’ailleurs qualifié « La voix du peuple » de groupe mort-né. Pourtant, cette confusion était le fruit des manœuvres orchestrées dans l’ombre pour tuer dans l’œuf le groupe parlementaire « La voix du peuple ». Fort de leur engagement à agir au nom de l’intérêt du peuple, les membres de «La voix du peuple» ont pu faire échec aux différentes machinations. Et avec sa lettre de clarification, l’honorable Affo Obo fait taire toutes les polémiques.  D’ailleurs, lors de la plénière d’hier à l’Assemblée nationale, le président Adrien Houngbédji a autorisé la constitution du groupe parlementaire « La voix du peuple ». La déclaration de constitution a été une nouvelle fois lue par l’honorable Atao Hinnouho, président du ResoAtao

Déclaration de constitution du groupe parlementaire ‘’LA VOIX DU PEUPLE’’

Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs les membres du bureau de l’Assemblée nationale,
Chers collègues,

Aujourd’hui tout le monde est unanime que le Bénin traverse une crise économique et sociale inédite. Même le président de la République lors des différentes sorties médiatiques a eu à le reconnaître. Le taux de chômage a évolué de façon galopante. La sécurité alimentaire a pris un grand coup. Le panier de la ménagère est quasiment vide. C’est dans ce contexte que le président Patrice Talon, a introduit le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Ce projet, depuis son introduction à l’Assemblée nationale a suscité de vives contestations dans le rang des magistrats, des syndicalistes, des constitutionnalistes et des différentes personnalités du Bénin ainsi qu’au sein de nos masses laborieuses. Ces vives réactions illustrent la remise en cause de la paix sociale chèrement acquise depuis l’historique conférence nationale des forces vives de la Nation. Cette situation n’a pas laissé insensibles vingt trois (23) députés qui, lors de la prise en considération dudit projet ont opté pour le NON. Ce NON a marqué réellement la victoire du peuple. Mais depuis l’expression de ce NON, une campagne d’intimidation, de médisance, de montage, et de chantage est animée par certains acteurs politiques cherchant même à salir les vingt trois (23) députés devant les structures et autorités de l’Etat.

Nous, signataires de la présente déclaration, réunis au sein du groupe parlementaire LA VOIX DU PEUPLE sommes certains que ce vote, loin d’avoir apporté une satisfaction aux besoins les plus pressants de la population, a apporté indubitablement sa part de consolidation de la paix sociale et à l’apaisement des différentes tensions enregistrées ça et là.

Conscients du rôle qu’est le nôtre en tant que parlementaire, restons déterminés pour poursuivre le combat pour

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Bénin : L’opposition à Patrice Talon se dessine

Sclérosée et totalement absente depuis la dernière élection présidentielle, l’opposition politique sort timidement de son hibernation. Après le clivage né du rejet du projet de loi sur la révision, l’horizon politique s’éclaircie, les choses bougent, les aspirations se croisent et les nouveaux visages de l’opposition à Patrice Talon commencent à s’afficher.

Le projet de révision de la constitution introduit par le président Patrice Talon a été un tremplin de clarification de la classe politique. S’il n’a pu aboutir à l’adoption d’une nouvelle constitution comme souhaité par le PR, il a eu le mérite d’éclaircir le paysage politique très confus du le pays.

Depuis le 04 avril passé en effet, date du rejet du projet, un bloc de la majorité présidentielle s’est dégagé à l’Assemblée, laissant de côté la minorité des députés qui se sont opposés à cette réforme constitutionnelle. Cette minorité est composée de députés proches de Boni Yayi, de certains soutiens de Sébastien Ajavon, et de quelques députés isolés.

En clair, le vote pour le rejet a propulsé les nouveaux visages de cette opposition. On peut citer les députés Issa Salifou, Atao Mohamed Hinnouho, Adjibadé Koussonda, et la légion des députés qui font allégeance à Boni Yayi. Ceci dit, l’opposition devrait se construire autour de Boni Yayi et de Sébastien Ajavonqui a dit tout récemment dans une interview pris ses distances avec le régime de la rupture-.

A ces deux, devraient s’ajouter des personnalités politiques non négligeables telles que l’honorable Eric Houndété. A la création du bloc de la majorité présidentielle, Houndété avait semblé prendre fait et cause pour elle, avant de se retirer lors tout récemment. Léhady Soglo est aussi condamné à faire l’opposition face aux persécutions politiques venant du pourvoir. Enfin, il y a Candide Azannai. C’est un secret de polichinelle : Candide Azannai n’est pas en

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Bénin : La polémique "Affo Obo Tidjani" enflamme l’hémicycle

(Deux camps s’affrontent, le président Houngbédji suspend manu militari la séance) La polémique autour de la démission ou non de l’honorable Affo Obo Tidjani a enflammé l’hémicycle vendredi dernier.

Le président de l’Hémicycle, Me Adrien Houngbédji, a dû suspendre manu militari la séance en la renvoyant à ce jour. Le député Affo Obo Tidjani a-t-il véritablement et définitivement tourné dos au groupe parlementaire de la présidente Rosine Vieyra Soglo ?

C’est en réalité la seule préoccupation qui divise aujourd’hui les parlementaires de la 7è législature. Deux camps s’opposent à l’hémicycle autour de ce dossier qui défraie depuis quelques temps la chronique : le camp de la majorité parlementaire et celui de la minorité qui se met progressivement en place.

Mais au cours de la séance plénière de vendredi dernier, une véritable confusion se serait installée dans les esprits des honorables députés. En effet, une première correspondance a été lue lors des différentes communications à l’entame de la plénière. Cette correspondance indiquait que le député Affo Obo Tidjani alias Souwi serait retourné vers le groupe parlementaire « Nation, Paix et Développement », Groupe présidé par la présidente Rosine Soglo, quelques jours après sa démission du même groupe parlementaire.

Chose curieuse, dans la même journée, le député en question a introduit précipitamment une nouvelle lettre dénommée « lettre de clarification » sur la table du président de l’Assemblée nationale. Une situation qui a installé la confusion et le doute dans les esprits, et qui a laissé perplexe la majorité des députés, suscitant une vive tension au sein de l’hémicycle.

Certains députés n’ont pas laissé passer cette occasion. Ils ont vigoureusement appuyé le président Adrien Houngbédi (lire ci-dessous les interventions), qui a dû suspendre manu militari la séance afin d’éviter d’embraser davantage l’hémicycle.

« Il faut d’abord être sûr que le groupe est constitué. Nous n’avons pas encore vérifié les pièces qui ont été transmises parce qu’il a trois diverses correspondances. Donc il n’y a pas d’urgence, ça peut attendre » a déclaré le président Houngbédji avant de suspendre la séance.

Lire les diverses réactions au sein de l’hémicycle à propos de l’Affaire Affo Obo Tidjani

Honorable Mathurin Nago

« Monsieur le président, je n’étais pas là au début de la séance, mais on vient de me dire qu’une lettre a été lue. Mardi dernier, une première avait été lue pour indiquer la démission de l’intéressé du groupe de madame Rosine Vieyra Soglo. Ce matin une deuxième lettre de démission pour retourner dans le même groupe, et enfin la troisième lettre pour dire qu’après être reparti, on démissionne à nouveau du même groupe.

Monsieur le président, j’ai dit que la politique frise l’amusement dans notre pays, mais de grâce chacun de nous doit tout faire pour éviter de jeter l’opprobre sur les parlementaires. Ce n’est pas bon. Chacun est libre de faire ce qu’il veut mais chacun doit pouvoir défendre la dignité et l’honneur du

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Affaire Ppea2 au Bénin : Les raisons de l’indignation de la société civile

Plusieurs organisations de la société civile béninoise ont réagi ce mercredi 24 mai au non-lieu du juge d’instruction dans le dossier Ppea2. Tout en respectant le principe de l’indépendance de la justice et de la séparation des pouvoirs, elles s’indignent et demandent au gouvernement d’interjeter appel.

Un peu plus d’une semaine après l’ordonnance de non-lieu du juge d’instruction de l’affaire Ppea 2, certaines organisations de la société civile béninoise haussent le ton.

A travers une déclaration rendue publique ce mercredi 24 mai à Cotonou, Social Watch Bénin, Changement Social Bénin, Amnesty International Bénin, Afrique Performance Bénin et Maison de la Société Civile, s’indignent de la tournure que prend ce dossier de détournement d’environ 8 milliards Fcfa, dont 2,6 milliards des Pays-Bas, dans le cadre du programme pluriannuel d’appui au secteur Eau et Assainissement (Ppea II). « Face aux derniers développements de la nébuleuse affaire Ppea II, nous, organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la reddition des comptes, de la redevabilité, de la promotion et de la défense des droits de l’Homme, crions haut et fort notre indignation quant à la tournure que prennent les choses surtout avec l’ordonnance de non-lieu du 15 mai 2017 », a déclaré à la presse Gustave Assah, président de Social Watch Bénin.

« Il y a eu détournement de fonds. On a pu toucher du doigt les éléments matériels de l’infraction, le rapport Kroll l’a narré. Les éléments légaux pour inculper les acteurs ont été évoqués au point où l’Etat avait instruit le ministère public pour, au nom de l’intérêt public, poursuivre les auteurs de ces faits », a rappelé Ralmeg Gandaho, président de Changement Social Bénin, une Ong spécialisée dans la promotion et la défense des droits humains. « On ne peut pas comprendre qu’on nous parle aujourd’hui de non-lieu après cette chronologie des faits. Cela ne se comprend pas », a-t-il insisté, très préoccupé par le fait que ce scandale financier « hypothèque un droit fondamental, notamment le droit

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Sbee-Bénin : Une privatisation voilée aux conséquences suicidaires

Réuni en conseil des ministres le 12 mai 2017, le gouvernement a décidé d’engager la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee), dans une gestion déléguée. Ce qui devrait lui permettre d’éviter l’accumulation de dettes et de mieux se gérer. Mais à la lecture de l’article 7 de la loi n°92-023 du 06 août 1992 sur la dénationalisation, on est en droit d’avoir des inquiétudes et de soupçonner que cette gestion déléguée soit une privatisation voilée.

La loi n°92-023 du 06 août 1992 sur la dénationalisation en République du Bénin, stipule en son article 7 : « Sont exclues du champ de dénationalisation ou de transfert de propriété du secteur public au secteur privé, les entreprises stratégiques et les entreprises du secteur non concurrentiel, ayant une mission de service public national. Sont réputées stratégiques, les entreprises ayant pour objet les mines, l’énergie, l’eau, les forêts, les armements, les transports, les communications et les télécommunications. Toutefois, le Gouvernement peut intéresser des personnes privées à l’exploitation des entreprises relevant de ces secteurs ».

Cet article empêche l’Etat de privatiser des sociétés comme la Sbee. Le gouvernement a donc habilement contourné cette disposition et engagé la structure de commercialisation et de distribution d’énergie électrique dans une gestion déléguée.

A maintes occasions, le ministre de l’Energie de l’Eau et des Mines, a expliqué que cette option n’est pas une forme de privatisation. Il avait souligné que le contrat de gestion est un engagement contractuel par lequel une entité privée prend la responsabilité de la gestion d’une entreprise publique, moyennant paiement d’un montant pour la prestation de service, mais toujours avec l’effectif de l’entreprise. Mais ce qui risque d’arriver à la Sbee malgré toutes les assurances, c’est un système

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Bénin : La Haac condamnée à payer 50 millions F Cfa (une première)

Le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, précisément la chambre civile moderne, a réglé le litige entre la Haac et Idéal Production, la société de réalisation des programmes de Sikka Tv.

Pour avoir fermé les locaux de ladite structure, le tribunal a condamné hier lundi 22 mai, le président de la Haac à payer 50 millions FCfa de dommages et intérêts, assortis d’astreintes comminatoires de 10 millions de francs par jour de résistance.

La chambre civile moderne du tribunal de première instance de première classe de Cotonou, a tranché l’affaire de fermeture des locaux d’Idéal production, producteur exclusif de Sikka TV. Suite à cette fermeture courant novembre 2016, les promoteurs de la société ont assigné en justice le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), Adam Boni Tessi.

Ce lundi 22 mai, la chambre civile moderne du tribunal de première instance de Cotonou présidée par Maximillien Kpehounoua, a rendu sa décision. Reconnaissant Adam Boni Tessi ès-qualité président de la Haac coupable, la cour l’a condamné à payer à Idéal production, la somme de 50 millions F Cfa, à titre de dommages et intérêts.

Le tribunal a constaté qu’en fermant les locaux d’Idéal production, Adam Boni Tessi s’est rendu coupable d’une voie de fait.

En conséquence, le président du tribunal a ordonné la cessation immédiate des voies de fait ainsi que la réouverture immédiate des locaux d’Idéal production. La décision rendue mentionne une astreinte comminatoire de 10 millions F Cfa par jour de retard.

La défense du président de la Haac a été assurée par

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Bénin : Le PV qui exclut Léhady Soglo de la RB

Procès verbal de la réunion extraordinaire du bureau politique national du parti politique  la Renaissance du Bénin (Bb) (Hôtel Sun City d’Abomey le 21 mai 2017).

L’an deux mil dix-sept et le dimanche 21 mai s’est tenue dans la salle de conférence de l’hôtel Sun City d’Abomey, la réunion extraordinaire du Bureau Politique National du parti  la Renaissance du Bénin (RB) sous la présidence du camarade Georges BADA,  2ème Vice-Président du  Parti. Outre le président de séance, le présidium est composé des camarades:

  1. Blaise AHANHANZO GLELE, 4ème vice-président;
  2. Boniface YEHOUETOME, porte-parole, chargé de la communication et de la promotion du parti;
  3. Luc Sètondji ATROKPO, Secrétaire Exécutif National (SEN) du parti.

Cette réunion extraordinaire du Bureau Politique National a été convoquée suite à l’une des résolutions du Bureau Politique National en sa séance du 19 mai 2017 à l’hôtel Sun City d’Abomey. Le contrôle de présence  des  39 membres encore légaux et légitimes régulièrement convoqués révèle que  vingt (20) membressont présents. Il s’agit des camarades:

  1. Gildas  AGONKAN;
  2. Olivier PARAÏSO ;
  3. Michel MAKPENON;
  4. Marie José ZINZINDOHOUE née de DRAVO;
  5. Adolphe Koffi DJIMAN;
  6. Robert GBEFFE;
  7. Marcellin DEGBE;
  8. Christiane  CAKPO-CHICHI SONGBE ;
  9. Marc J. M. da COSTA;
  10. Elie MEVO;
  11. Marc Didier DUBOGAN;
  12. Yacoubou MALEHOSSOU;
  13. Nan MEVO GUEZO ;
  14. Justin HOUNTOMEY;
  15. Boniface YEHOUETOME;
  16. Blaise AHANHANZO GLELE;
  17. Georges BADA ;
  18. Luc Sètondji ATROKPO ;
  19. Jérôme ALLADAYE;
  20. Brice CHANHOUN.

Notons que le camarade Florentin TCHAOU a donné une procuration au camarade Gildas AGONKAN (voir copie en annexe).

Un seul point est inscrit à l’ordre du jour: « Audition du camarade Léhady Vinagnon SOGLO ». Après discussions et amendements des participants,  l’ordre du jour adopté comporte deux points, à savoir:

1-Audition du camarade Léhady Vinagnon SOGLO ;

2- Divers.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, à l’évocation par le Président de séance du nom du camarade Léhady Vinagnon SOGLO, en vue de sa comparution, il a été constaté qu’il n’est ni présent, ni représenté. Le Président de séance a fait rechercher autour du lieu de la séance s’il y était. Le constat d’absence a été confirmé.

Le Président de séance  a demandé au Secrétaire Exécutif National faisant office de secrétaire de séance, de faire mention au procès-verbal de l’absence de l’intéressé ainsi que de toutes les diligences pour sa comparution devant le Bureau Politique National.

Le Président de séance a alors demandé  aux membres du Bureau Politique National  s’ils sont disposés à examiner les points inscrits à l’ordre du jour. A l’unanimité, les membres du Bureau Politique National ont demandé   au Président de séance d’évoquer les points inscrits à l’ordre du jour.

Avant d’examiner le 1er  point relatif à l’audition, le Président de séance a rappelé que lors de sa dernière séance extraordinaire du 19 mai 2017, le Bureau Politique National avait déchargé le camarade Léhady Vinagon SOGLO de ses fonctions de Président du parti la Renaissance du Bénin dans la perspective de la présente réunion. Il a demandé  au Bureau Politique National de se prononcer sur la suite à donner à cette mesure conservatoire.

L’ensemble des participants a décidé de lever cette mesure provisoire en raison de la tenue effective de la réunion extraordinaire de ce jour, 21 mai 2017.

i-Audition du camarade Léhady Vinagnon Soglo

Sur les faits reprochés au camarade Léhady Vinagnon SOGLO,  le Président de séance a rappelé qu’il lui est reproché  de :

  1. Avoir violé consciemment les directives et statuts du parti;
  2. Avoir porté  des préjudices  graves  aux intérêts du parti;
  3. Avoir négligé de manière grossière ses obligations envers le parti;
  4. Avoir consécutivement compromis les intérêts du parti par son dysfonctionnement et une gestion solitaire exacerbée.

Le Président de séance a sollicité un débat général sur les griefs imputés au camarade Léhady Vinagnon SOGLO.

A la suite du débat général,  il a été retenu qu’effectivement:

  1. Le camarade Léhady Vinagnon SOGLO a violé consciemment les directives et les statuts du parti en s’opposant ou à tout le moins en s’abstenant de mettre en œuvre les résolutions du congrès  des 18 et 19 septembre 2010 à Abomey, ainsi que les dispositions des statuts visant la mise en place de toutes les instances du parti et la garantie de leur fonctionnement.
  2. Le camarade Léhady Vinagnon SOGLO a porté des préjudices graves  aux intérêts  du parti par sa gestion et ses engagements  politiques solitaires qui portent atteinte non seulement à l’image du parti, mais encore à son rayonnement et à sa survie. A titre d’exemple, la désignation du candidat soutenu à postériori  par le parti à l’occasion de l’élection présidentielle de 2016 en la personne du candidat Lionel ZINSOU dont aucun organe y compris le Bureau Politique National n’a discuté du choix.
  3. Le camarade Léhady Vinagnon SOGLO a négligé  ses obligations  envers le parti en refusant par mépris de répondre à la demande de convocation du Bureau Politique National et aussi en défiant les autres responsables du parti sur les suites à donner aux préoccupations relatives au fonctionnement normal du parti.
  4. Le camarade Léhady Vinagnon SOGLO est en somme responsable du dysfonctionnement caractérisé du parti et de sa léthargie.

A la demande  du Président de séance  sur la sanction que méritent de tels manquements et violations des statuts  du parti, les participants ont à l’unanimité maintenu l’exclusion du militant Léhady Vinagnon SOGLO sur

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Destitution de Lehady à la Renaissance du Bénin : La réaction de Nicéphore Soglo

A peine revenu du Togo, le patriarche Nicéphore Soglo a été accueilli par la mauvaise nouvelle de la destitution de son fils (bien avant celle qui allait confirmer son exclusion).

Joint au téléphone par LNT, il dit son amertume de voir le parti fondé par son épouse vivre cette tragédie. Il se dit très remonté contre les putschistes d’Abomey et dit ne pas comprendre leur outrecuidance à aller jusqu’à la destitution du président de leur parti. « Ils sont allés trop loin », s’offusque le président Soglo. Il ajoute néanmoins qu’ils ont bien planifié leur chose.

« Ils ont attendu que maman soit hors du territoire (ndlr : elle est à Abidjan pour une réunion de la Cedeao), moi-même je reviens à peine de Lomé, et Lehady lui-même est

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Renaissance du Bénin : Lehady Soglo "convoqué" par le bureau politique

Acculé à la mairie de Cotonou où ses réticences à la signature en l’état de la Convention Etat-communes le déplument, Lehady Soglo l’est également au sein de sa famille politique, la Rb.

Ici, il aura à gérer une fronde qui pourrait lui coûter cher dans les jours à venir. Dans un courrier à lui adressé le 12 mai dernier par exploit d’huissier, courrier dont Nouvelle Tribune a obtenue copie, seize membres du Bureau politique du parti le somment de convoquer pour  le mercredi 17 mai à l’hôtel Sun City d’Abomey, une réunion de cette instance du parti.

Hasard du calendrier, cette date correspond à celle où devrait se tenir la réunion du conseil communal de la ville de Cotonou, qui doit statuer sur la signature ou non de la convention Etat-commune. Le maire Lehady Soglo, selon les sources officieuses, aurait répondu par téléphone à l’un d’eux, en leur faisant part de son indisponibilité à être présent à Abomey ce mercredi.

Mais attendant une réponse officielle qui n’est pas venue jusqu’à 15h ce mercredi, les concernés renvoient un autre courrier et demandent cette fois-ci la même réunion pour ce vendredi 19 mai à 20h30, au même lieu, avec le même ordre du jour : « 1-analyse de la vie du parti et recherche de solutions appropriées pour sa dynamisation. 2-Divers ».

Seuls les « considérant » ont augmenté et font part d’un éventail de griefs. On peut citer entre autres, la gestion solitaire du parti, la non tenue des réunions statutaires, la non installation du

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Affaire Ppea 2 au Bénin : Comment le « Non-lieu » est intervenu

La justice est rendue au nom du peuple, dit-on. Mais cette décision de « non-lieu » rendue mardi dernier dans l’affaire Ppea2 n’a pas l’air de recevoir l’assentiment populaire.

Elle semble susciter plus d’indignation que d’approbation. Pourtant, elle n’est pas intervenue ex nihilo et semble être la suite logique des événements qui ont précédé la décision du juge Rodolphe Azo. Ce dernier officiait dans un passé récent à Lokossa, mais il a été muté à Cotonou lors des dernières mutations opérées par le garde des sceaux. Déplacement anodin ?  Peut-être !

Seulement, le terrain semble lui avoir été balisé par son prédécesseur Jacques Hounsou, qui avait pris la décision d’annuler les mandats d’arrêt contre Rock Saré Niéri et Rémi Codo, les deux opérateurs économiques cités dans l’affaire. Ce dernier, révèle une confidence proche des milieux judiciaires, a eu pour avocat un proche collaborateur du Chef de l’Etat. Cette source révèle aussi que le juge a fondé sa décision de non-lieu sur le fait que « Les ministres Komi Koutché et Barthélémy Kassa, respectivement ministre des Finances et ministre de l’Energie et de l’Hydraulique au moment des faits, auraient simplement agi en désorientant les fonds vers d’autres projets, ce qui est conforme aux textes de la république ».

Tout se passe dans l’instruction de ce dossier scabreux de détournement de fonds hollandais, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, comme si les fonds détournés n’avaient finalement pas atterri dans les poches des individus, ainsi que l’opinion publique l’a naïvement cru.

Les autres lampistes qui ont été détenus dans cette affaire ont simplement bénéficié de

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Grand Nokoué - Bénin : le conseil municipal de Cotonou adopte le document sous réserve

Les conseillers municipaux de la mairie de Cotonou se sont réunis hier mercredi 17 mai, pour la première session extraordinaire de l’année.

Ils se sont notamment penchés sur la convention cadre que doivent signer avec l’Etat les communes du Grand Nokoué, dans le cadre de la réalisation de certains projets du Programme d’actions du gouvernement (Pag).

Le conseil municipal de Cotonou a tranché hier 17 mai la question de la signature de la convention cadre des communes du Grand Nokoué avec l’Etat. Réunis en session extraordinaire convoquée par le maire Léhady Soglo, 33 conseillers ont marqué leur accord pour la signature de ladite convention.

Cependant, après les débats qui ont permis aux conseillers de cerner tous les contours de la convention, ils ont souhaité que certains amendements soient inclus dans le document final, avant signature par le maire.  Au nombre de ces amendements, le conseil a demandé de supprimer le dernier paragraphe du préambule qui stipule : « en application des dispositions des textes de loi sur la décentralisation ».

En ce qui concerne le contenu du document, les conseillers souhaitent que soit complété à l’article 2 ce qui suit : « gestion durable des infrastructures réalisées». L’article 3, alinéa 1er, selon le conseil, peut être reformulé comme suit : « L’Etat s’engage conformément aux clauses des conventions spécifiques qui feront corps avec la présente convention ». De même, le conseil propose de le compléter par la mention suivante : « Financer le coût de réinstallation des populations cibles ». L’avant-dernier alinéa du même article inspire aussi aux conseillers un amendement. Il demande que le gouvernement mette «transférer à la commune les infrastructures et équipements réalisés», en lieu et place de « assurer le transfert » mentionné. «La commune s’engage conformément aux clauses des conventions spécifiques qui feront corps avec la présente convention cadre A », est la formulation que proposent les élus communaux s’agissant de l’article 4 relatif aux engagements de la commune, en son alinéa 1er. Quant à l’article 8 du projet, il est proposé qu’il soit écrit : « la convention cadre entre en vigueur à compter de la date de signature des conventions spécifiques ».

Mots du maire…

A l’ouverture de la session, le maire Léhady Soglo a, dans son allocution, insisté sur son avis favorable au projet initié par le gouvernement. Occasion pour lui de dénoncer les idées divulguées dans

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ARCH : Un projet de protection sociale pour sortir le Bénin de la précarité

Le ministre du travail de la fonction publique et des affaires sociales, était hier mardi 16 mai 2017 sur la chaine de télévision nationale (Ortb), dans l’émission « Bénin révélé », pour faire le bilan des douze derniers mois de la mise en œuvre des réformes dans son département ministériel. Cette sortie a permis à Adidjatou Mathys de lever un coin de voile sur l’un des « projets phares » du gouvernement, l’Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch).

Le dernier trimestre de l’année 2017 connaîtra la mise en œuvre effective de l’Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch). C’est l’annonce qu’a faite le ministre du travail de la fonction publique et des affaires sociales, Adidjatou Mathys, à l’occasion de son passage ce mardi 16 mai sur la chaine de télévision nationale (Ortb). Reçue pour faire le bilan de l’an 1 de mise en œuvre des réformes dans les secteurs dont elle a la charge, Adidjatou Mathys s’est essentiellement focalisée sur l’Arch qui selon elle est « une nouvelle stratégie de protection sociale, dans le but de renforcer le capital humain et de réduire la précarité», et qui « sortira définitivement le Bénin de la précarité ».

D’un montant de 313 milliards de F Cfa, ce projet sera financé à hauteur de 10% par le gouvernement béninois, et le reste par les partenaires techniques et financiers. Aux dires du ministre, la phase pilote du projet sera mise en œuvre à compter du dernier trimestre de l’année en cours, avec l’enrôlement de 5% de la population. En 2018, 75% seront enrôlés et le reste suivra. Des explications du ministre, l’Arch comporte un paquet de 4 services dont l’assurance maladie, la formation, le microcrédit et l’assurance retraite. D’après Adidjatou Mathys, le tiers du budget de ce projet a été déjà mobilisé

L’assurance maladie

Le premier volet de l’Arch est l’assurance maladie. Cette assurance consiste à favoriser l’accès à tous, aux soins de santé sur toute l’étendue du territoire national. Elle s’impose à tous les résidents du Bénin et donc, est obligatoire. Notamment, les plus pauvres ou les personnes démunies sans occupations, sont entièrement pris en charge par l’Etat. Pour les moins pauvres, l’Etat assume leur assurance maladie à hauteur de 40%. Les personnes riches et les professionnels individuels se prennent eux même en charge de même que les employés du secteur privé au moyen d’une cotisation versée par leurs employeurs. En ce qui concerne les fonctionnaires d’Etat, c’est l’Etat qui paye leur prime d’assurance maladie à travers un prélèvement salarial.

La formation

La formation s’inscrit dans la logique de l’amélioration de l’employabilité des citoyens. Il s’agit d’une formation opérationnelle qui concerne principalement les acteurs du secteur informel (les mécaniciens, les tailleurs, les frigoristes, les agriculteurs, les transporteurs, …). Visant à renforcer les capacités professionnelles de ces acteurs, ce volet est entièrement pris en charge par l’Etat via une subvention.

Les microcrédits

Ce troisième service consiste à accompagner financièrement les personnes n’ayant pas les moyens. L’Etat leur accordera des prêts pour qu’ils aient le minimum de moyens afin de mener une activité. Conscient de l’existence préalable de certaines structures comme le FNPEJ, le FNM, le MCPP, …, le gouvernement entend étudier la possibilité de leur intégration pour servir utilement l’ARCH. Toutefois, cela peut aboutir à leur disparition ou encore, que ces structures abandonnent les projets déjà pris en compte par l’ARCH.

L’assurance retraite

L’assurance retraite est une mesure exclusive. Il s’agit d’un paiement de cotisation qui ne concerne pas tout le monde. Adidjatou Mathis : « Elle vise les personnes non pauvres qui ne bénéficient pas de subvention de l’Etat ». La cotisation s’élève à 30 000 f cfa par an avec une contribution de 20% par l’Etat.

ARCH/RAMU

Il faut rappeler que l’ancien régime avait institué avant son départ, un programme connu de tous, dénommé RAMU. Quel serait son avenir ? A cette question, la ministre apporte une précision. « Le RAMU s’intéresse seulement à l’assurance maladie, alors que l’ARCH comporte un pacquage de 4 services dont l’assurance maladie ». Ainsi, le RAMU va disparaître au profit de l’ARCH avec l’exception que le patrimoine du RAMU sera versé à l’ARCH. « Il y a eu par exemple le recensement des pauvres dans 52 communes que nous prenons en compte. Il y a également, la liste et prix des produits remboursables. Il y a également, le répertoire des actes ». Pour la formalisation effective de l’ARCH, Adidjatou Mathis annonce que le gouvernement va introduire au parlement un projet de modification du RAMU afin que la loi sur l’ARCH soit votée.

Les 3 composantes de l’ARCH

L’exécution du programme ARCH comporte 3 composantes. Adidjatou Mathis : « La première, c’est le système d’information et de gestion du ARCH ». C’est l’étape de la constitution de listes pour répertorier les citoyens selon leur catégorie socio professionnelle (les pauvres extrêmes, les pauvres non extrêmes, etc). Il prend en compte l’enrôlement biométrique des personnes bénéficiaires, la distribution des cartes biométriques et la communication et la sensibilisation. Selon la ministre, l’ARCH se veut un projet inclusif qui va rassembler tous les partenaires sociaux à savoir,  les organisations de la société civile, les mutuelles de santé, les populations, …

La seconde composante est la fourniture des services. « La mobilisation qu’il faut pour payer les différentes subventions, la contribution à l’assurance retraite, la subvention à la formation, … ».

Enfin la troisième composante, c’est la coordination de gestion et de suivi évaluation qui sera assurée par l’Etat et le renforcement des capacités.

Qui finance l’ARCH ?

Le coût global du financement de l’ARCH s’élève à 313 milliards de francs cfa. L’Etat béninois contribue à hauteur de 10% et compte mobiliser le reste auprès des

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Bénin - Accord sur le Tpir : Me Alao parle d’ une « disposition dangereuse »

Le Bénin a signé le 12 mai dernier un accord avec l’Organisation des Nations Unies (Onu) pour l’exécution des peines prononcées par le Tribunal pénal international pour le Rwanda ou le mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux.

Pour l’avocat Me Sadikou Alao, cet accord contient une « disposition dangereuse » à l’article 12 relatif au transfèrement des personnes condamnées après exécution de la peine.

Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir) a été créé par la résolution 955 du 8 novembre 1994 du conseil de sécurité des Nations Unies. Il a pour mission de juger les personnes présumées responsables d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire, commis sur le territoire du Rwanda et sur les territoires des Etats voisins, entre le 1er janvier et le 31 décembre 1994.

En août 1999, le Bénin a signé un accord avec l’Organisation des Nations Unies (Onu) sur l’exécution des peines que prononce ce tribunal. Cela lui permet d’accepter sur son territoire des personnes condamnées au terme des procédures du Tpir ou du mécanisme.

Cet accord compte 16 articles et a été adopté par l’Assemblée générale dans sa résolution 70/175 du 17 décembre 2015, portant sur l’ensemble des principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement adopté par l’Assemblée générale dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988, et les principes fondamentaux relatifs au traitement des détenus, adoptés par l’Assemblée générale dans sa résolution 45/111 du 14 décembre 1990.

En fin de semaine dernière, le Bénin a encore signé un accord avec l’Onu dans ce sens. Mais pour le praticien du droit, Me Sadikou Alao, cet accord inclut « une disposition dangereuse » avec l’article 12 dénommé « transfèrement après l’exécution de la peine« .

Il stipule aux points 1, 2 et 3 que

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Un an après l’élection: La classe politique béninoise a-t-elle tiré toutes les leçons de son échec ?

La dernière élection présidentielle a montré à la face du monde les faiblesses de notre classe politique. Indécise, instable, mal organisée, manipulable, elle n’a pu hisser un des siens dans le trio de tête de cette élection, laissant le terrain libre aux candidatures solitaires et aux opérateurs économiques, pour prendre possession de l’agora politique.

Un an après, les agissements d’aujourd’hui ne présagent guère d’une prise de conscience au sein de cette classe politique.

Au cours d’une Université d’été de développement (Ued) –think thank- constituée d’intellectuels béninois de la diaspora -tenue en Août 2012 au Chant d’Oiseau-, Bruno Amoussou, l’invité d’honneur alors président du Psd et de l’Un interpellait les intellectuels sur ce qu’on pourrait appeler leur défaitisme politique. Ces derniers, disait-il, avaient l’impression que la politique est un terrain où compétissent les cancres, les nuls, les médiocres, et qui n’était pas propice à l’éclosion et l’épanouissement de l’intellectuel. Et que, ce faisant, ils laissent le terrain libre aux aventuriers, aux opportunistes de tout acabit, aux ignares et aux cancres, de prendre les décisions à leurs places et de les diriger. Conclusion du sage politicien : Si vous les intellectuels, les éclairés, vous refusez de militer, vous laisserez votre pays et votre sort dans des mains qui vous conduiront où vous ne voulez pas. Diagnostic juste et fondé de la situation politique actuelle ? Bruno Amoussou n’est pas si loin. Sans être la seule cause de la déconfiture observée actuelle, l’analyse du politicien a eu le mérite de nous éveiller sur l’apolitisme suicidaire des intellectuels, qui a ouvert de grands boulevards aux spécimens dangereux qui ont progressivement pris en otage la classe politique. De 2012 à 2017, on peut oser dire que la situation s’est encore dégradée. A la place d’hommes éclairés, courageux, capables de prendre des décisions et d’anticiper sur les enjeux de la société de demain, on aperçoit une horde d’opportunistes guidés par le seul souci de préserver leurs intérêts égoïstes.

Les leçons de l’échec

C’est cette situation qui a donné ce à quoi on a assisté à la présidentielle de 2016, où aucun homme politique n’a pu franchir la barre du premier tour. Aucun parti n’a réussi non plus à désigner un candidat. L’Un qui a entamé la procédure a fini par y surseoir, plantant du coup Emmanuel Golou et Eric Houndété. Le Prd, la Rb et les Fcbe, se sont coalisés pour désigner Lionel Zinsou, un néophyte peu connu. Le Prd et la Rb n’ont réussi à trouver de dignes successeurs à leurs candidats traditionnels, que sont Adrien Houngbédji et Lehady Soglo. Tout ceci est la conséquence d’un manque d’organisation, d’agenda à long terme et de

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Bénin : Une brèche pour Talon dans l’univers de Léhady Soglo

Le Conseil municipal de Cotonou se réunit ce mercredi 17 mai pour se pencher sur la convention Etat-commune proposée par le gouvernement dans le cadre de son projet, « le Grand Nokoué ». Mais déjà, plusieurs conseillers déclarent leur soutien au projet et appellent à une adoption rapide du document.

Fin de semaine assez mouvementée au conseil municipal de Cotonou. L’enjeu, l’adoption de l’accord cadre mairie-Etat central, proposé par le gouvernement dans le cadre de son projet, « le Grand Nokoué ». Déjà vendredi, les observations sur le projet de contrat du gouvernement ont fuité. Elles concernent l’absence de référence aux lois et règlements relatifs à la décentralisation, la clarification de certains concepts, ainsi que le flou autour des modalités de gestion des nouveaux marchés à construire par l’Etat central. De sources concordantes, on apprend que le gouvernement n’a pas réagi avec animosité aux observations de la mairie. Selon nos confrères, le ministère du cadre de vie qui pilote ce projet au niveau du gouvernement a proposé une version améliorée de la convention à la mairie de Cotonou.

Sur radio Tokpa ce dimanche 14 mai, Raoul Faladé, secrétaire général de la mairie de Cotonou, a indiqué que le document du gouvernement sera soumis au Conseil municipal pour approbation. Une session extraordinaire du Conseil communal est convoquée à cet effet pour

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Bénin - BMP : Le pacte de l’aliénation

Le président Patrice Talon peut désormais se frotter les mains. Hier, l’Assemblée nationale a satisfait à l’un de ses vieux  rêves : « voter les lois les yeux fermés ». 59 députés ont créé à cet effet un groupe parlementaire nommé « Bloc de la majorité présidentielle », avec pour objectif de soutenir  les actions du gouvernement.

Personne ne devrait s’inquiéter que des députés créent un groupe parlementaire pour soutenir les actions du gouvernement. Il s’agit d’une pratique récurrente au parlement ; surtout béninois, où ceux-ci nous ont habitués à la transhumance politique. Seulement dans le cas présent, la création de ce groupe ressemble fort malheureusement à une réponse des députés au souhait du président Patrice Talon.

En effet, le jour du lancement du Programme d’action du gouvernement au palais de la Marina, Patrice Talon a lancé la petite phrase assassine : « je suis votre poulain, je voudrais compter sur l’accompagnement du parlement pour l’exécution du Pag … votez les lois yeux fermés ».

Le souhait présidentiel a été mis en œuvre de façon tacite puisque depuis ce jour, toutes les propositions de loi et accords de ratification du gouvernement ont été votés avec une majorité écrasante. Cette majorité docile qui vote « les yeux fermés » a effectivement voté plusieurs lois qui sont hélas déclarées contraires à la constitution puisque depuis ce temps, aucune loi du gouvernement n’a été rejetée. Tout passe comme une lettre à la poste et on se demande si l’Assemblée nationale n’est pas devenue la caisse de résonance du pouvoir.

Dans ces circonstances, on peut bien s’inquiéter de voir autant de députés se mettre ensemble pour créer un bloc de soutien au gouvernement. En effet, l’inédit c’est que 59 députés puissent se mettre ensemble pour  créer un seul groupe parlementaire. De loin, cette initiative apparaît positive. Pour des députés habitués à la balkanisation, au saucissonnage, s’unir dans un seul et même groupe, apparaît comme un exploit de cohésion et d’entente inouï. Naguère, ils étaient habitués à créer de petits groupes que certains s’évertuaient à entretenir, juste pour sauvegarder leurs intérêts égoïstes.

On pourrait donc les applaudir, il faut rester prudent car ce groupe n’a pas encore sorti tous ces numéros. Ce qui fonde l’inquiétude, c’est à la fois la taille du groupe qui va faciliter

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Gbadamassi, Kassa, Bako : Trois champions de l’instabilité et de l’opportunisme politiques

Bénin – Après Gbadamassi, Bako et Kassa ont embouché la trompette du dénigrement du régime Yayi, dans lequel ils ont pourtant occupé des postes de responsabilité.

Il s’agit d’une stratégie assez prisée pour gagner la sympathie de Talon, et entrer de pleins pieds dans la mouvance. Là où il y a du miel pour eux.

La classe politique béninoise regorge de ces spécimens qu’il faut avoir le courage de dénoncer. Instables, opportunistes, ils sont aujourd’hui avec Pierre et demain avec Jean, de qui ils gagnent la sympathie en dénigrant Pierre. Pour rester éternellement dans la mouvance et profiter des avantages du pouvoir, ils sont capables de toutes les indécences, même de tuer leurs mères.  Ils ravalent leurs vomissures les plus nauséeuses d’hier sans aucune vergogne. Rachidi Gbadamassi devrait passer maître dans cet art. A l’orée de sa carrière politique, il fut coffré pour la sale affaire d’assassinat du juge Bertin Coovi.

Après quelques années de prison, il réussit tel un phénix à retrouver son siège de député au palais des gouverneurs à Porto Novo. En 2006, avec l’Upr et le G13, il opte pour l’opposition au régime Yayi. Issa Salifou son mentor politique du moment, pensait compter sur lui pour mener un vrai combat politique, mais il les abandonna très tôt pour retourner vers Yayi et est devenu un faucon des Fcbe. Pendant tout le temps que Yayi a passé au pouvoir, il l’a soutenu sans désemparer, en l’accompagnant sur de terrain et en le suivant dans tous les combats et moments difficiles. C’est à cause du choix du candidat des Fcbe qu’il s’est désolidarisé de Yayi en optant pour Sébastien Ajavon,au détriment de Lionel Zinsou. Mais il fut le premier à aller faire allégeance à Patrice Talon le jour où celui-ci a été élu. Les photos de ce ralliement ont circulé sur les réseaux sociaux dans le temps. On le voyait tout souriant au domicile du président Talon en pyjama, en compagnie de Charles Toko, l’actuel maire de Parakou. Il était encore le premier à s’en prendre violemment à Ajavon après sa dernière sortie médiatique. Ce petit récit montre un personnage instable dont se sont servi tous les présidents pour régler des comptes à des adversaires. De Kérékou à  Talon en passant par Yayi, il est resté fidèle à son rôle, celui d’un instrument politique. Fidèle  à son art, celui de troubler l’eau et de créer la confusion.

Lire Revirement de Kassa : Talon devrait-il faire confiance aux vieux loups du régime Yayi ?

« Yayi a changé, on est dedans… »

Quid de Barthélémy Kassa ? Voici aussi un personnage ubuesque. A Gbadamassi, il ressemble comme deux gouttes d’eau, sauf qu’il est un peu plus lettré que son archétype de Parakou et aîné dans l’art de la confusion. Comme lui, il a le même trait de caractère : inconstant.

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Bénin : Les conséquences de la constitution forcée d’une majorité

L’onde de choc du rejet de la révision de la constitution a été la mise sur pieds brutale, forcée et prématurée, d’une majorité présidentielle informelle.

Le Chef de l’Etat qui manœuvre dans l’ombre, a opté pour la fidélisation des 60 députés qui ont été favorables à sa réforme majeure. Mais une telle option politique n’est ni viable, ni saine, au regard des enjeux, des personnalités, et de certaines contingences qui pourraient influencer négativement les court des choses.

L’Assemblée nationale traverse depuis quelques jours une petite zone de turbulence. La plupart des groupes parlementaires constitués en début de quinquennat se disloquent, du fait du départ de certains députés qui ne se retrouvent plus idéologiquement dans leurs groupes. De nouveaux groupes parlementaires seront constitués après quelques jours de transhumance. Depuis le 04 avril dernier où l’Assemblée nationale a rejeté le projet de révision de la constitution, le paysage politique béninois s’est éclairci. Le Chef de l’Etat qui n’a pas digéré l’échec de son projet, s’est aussitôt engagé à bâtir « sa » majorité autour des 60 députés qui ont voté « oui », pour une étude du projet de révision. Les 22 autres qui ont voté contre, sont eux condamnés à rester dans l’opposition. Un an seulement après sa prise de pouvoir, Patrice Talon se sent obligé d’arrêter une majorité présidentielle sur la seule base du rejet ou du soutien à son projet de révision. Constituée sur ce seul critère, elle paraît peu viable et politiquement malsaine. Beaucoup des 60 députés ne n’ont pas soutenu l’actuel PR lors des présidentielles de 2016. Ils ne partagent donc pas les idéaux politiques qu’il prône. Dans le lot des 60, des députés sont pour la révision mais prêts à combattre Talon sur d’autres plans. Il y en a aussi qui auraient voté « non » au même projet si le processus était allé à son terme. De même, des 22 restants, il y en qui ont soutenu Patrice Talon pour les présidentielles, et d’autres qui pourraient juste le soutenir pour les autres projets important de son quinquennat. Une telle constitution de majorité apparaît donc comme quelque chose d’informelle, où les membres sont unis non par une idéologie ou une acceptation volontaire de soutien au Pag, ou tout au moins les actions du gouvernement, mais par la seule reconnaissance d’avoir voté pour l’étude du projet de révision de la constitution. L’homme politique béninois étant caractérisé par sa vocation à agir uniquement pour des intérêts égoïstes et temporels, cette majorité ne serait viable que si elle permet aux bénéficiaires de régler substantiellement leurs problèmes. Talon condamne par son choix, les 22 députés à une opposition de fait, contre leur propre gré. Cette constitution de majorité présidentielle est une option prématurée, risquée et politiquement indécente ; rien de plus !

Prime à la corruption

Mais à l’analyse, l’arrêt aussi brutal d’une majorité sur la base du seul vote favorable à la révision de la constitution, est motivé par bien d’autres paramètres. Il y a une volonté suspecte de disposer d’une majorité mécanique aveugle, qui votera les yeux fermés pour tout ce que le gouvernement enverrait, et qui s’est déjà illustrée en votant toutes ces lois que la Cour constitutionnelle a déclarées contraire à la constitution. Depuis avril 2016, il y a une volonté de faire des réformes sans trop d’explication, d’imposer des choses sur lesquelles il n’y a eu aucun accord préalable. Il y a également une

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Groupes parlementaires au Bénin: Des démissions annoncées après celles du groupe de Nago

La nouvelle configuration politique de l’Assemblée nationale et de surcroît la recomposition du paysage politique national, vient d’être lancée.

Trois députés à savoir les honorables Issa Salifou, Issifou Amadou et René Bagoudou, viennent de définitivement tourner le dos au groupe parlementaire « Unité, Progrès et Démocratie » présidé par le professeur Mathurin Coffi Nago.

Ces trois députés ont déposé leur démission au président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji. Mais en l’absence de ce dernier, les différentes lettres de démission n’ont pas été rendues publiques lors de la séance plénière d’hier, au palais des gouverneurs.

Cette situation, selon certaines sources, n’est rien d’autre que la conséquence de la  récente adhésion de certains députés de ce groupe parlementaire au projet de révision de la constitution. On apprend aussi des mêmes sources parlementaires que des démissions en cascade sont attendues. Autrement dit, plusieurs

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Léhady Soglo : « La tutelle n’implique pas une subordination... »

Depuis l’avènement du régime de la rupture, les relations entre la mairie de Cotonou et particulièrement la préfecture du Littoral sont tendues.

Le déguerpissement, la signature de nouveaux contrats par la mairie dans les domaines du ramassage des ordures et de la construction de marchés ; et même, de la gestion administrative de Cotonou en tant que commune et département, sont autant de questions qui opposent la mairie à travers Léhady Soglo et l’Etat central à travers la personne de Modeste Toboula, préfet du Littoral. Les deux hommes entretiennent depuis 01 an des rapports plutôt défavorables.

Léhady ne souhaite pas avoir des problèmes avec Toboula

Le maire de Cotonou qui semble tenir un langage très apaisant en ce qui concerne les relations Etat-Communes, affirme ce dimanche sur soleil fm, ne pas user d’attitudes qui illustrent le refroidissement de ses rapports avec l’Etat central en particulier avec le préfet Toboula. Léhady Soglo : « Je n’ai aucun problème avec monsieur Toboula et je ne souhaite pas en avoir ». Le maire de Cotonou ne prône qu’une interaction respectueuse des textes régissant la décentralisation au Bénin.

La tutelle est encadrée

Léhady s’insurge contre la subordination et l’immixtion de l’Etat dans la gestion de la mairie de Cotonou. Pour le maire :

« La tutelle n’implique pas une subordination entre l’autorité attributaire du contrôle et l’organe contrôlé. Elle ne comporte pas non plus la possibilité de donner des ordres. Elle n’implique pas une immixtion dans les attributions de l’organe sous tutelle ».

Ainsi, selon le maire, il ne peut avoir de tutelle en dehors du cadre légal, ni une tutelle d’opportunité.

Il n’y a pas de lien hiérarchique entre le maire et le préfet

Dans les rapports de l’Etat avec la mairie, la préfecture est un organe d’appui, d’accompagnement, de suivi et de contrôle ; c’est du moins, ce qu’on peut déduire des propos de Léhady Soglo qui explique :

« L’Etat a, à l’endroit de la mairie, un rôle d’assistance conseils, de soutien aux actions de la commune. C’est aussi, le contrôle de la légalité des actes ».

Il ne s’agit donc pas de lien hiérarchique entre le maire et le préfet qui donnent souvent l’impression d’outrepasser ses droits.

Léhady plaide pour une meilleure collaboration avec le gouvernement

Léhady Soglo est revenu sur la rencontre des maires du grand Nokoué avec le président Talon. Ses points de divergence, avec l’Etat à travers le gouvernement même, concernent la réhabilitation des marchés et les projets d’assainissement axés sur le ramassage des ordures. Le maire de Cotonou plaide pour une meilleure collaboration avec l’Etat et se confond d’ailleurs en excuse, s’il n’a pas été compris par le chef de l’Etat lors de cette séance. Il mesure la portée des projets du gouvernement et dit : « Je ne peux pas m’opposer aux projets du gouvernement qui soulagent les peines des cotonois ». Pour lui, les contrats, dont il désire l’approbation incessante et auxquels l’autorité s’oppose, permettront, dans l’urgence, « de désensabler et de curer les caniveaux, d’enlever les ordures et de construire certains marchés » ; ceci, en attendant la mise en œuvre du vaste programme d’aménagement et d’assainissement de Cotonou prévu par le gouvernement dans son PAG et qui doit débuter en juillet prochain.

Talon insensible à la main tendue du maire

Avant cette rencontre du vendredi 05 mai, le maire de Cotonou a déploré le fait que le président de la République ait rejeté à maintes reprises sa main tendue. Il s’agit du silence affiché de Patrice Talon à propos de

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Leçons des élections en France : La question de l’âge est une aberration au Bénin selon Soglo

(Interview exclusive de LNT) Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affrontent dimanche prochain au second tour des élections présidentielles en France.

Si cette élection présente des enjeux aux yeux des Béninois, elle intéresse encore plus, certains qui connaissent bien la France. Des résultats du premier tour à l’issue du second tour, il y a des enseignements qui s’imposent au pays africains. Une fois encore, l’avenir de l’Afrique pourrait être tributaire de la vision du président élu dimanche prochain. Le président Nicéphore Dieudonné Soglo qui a observé de près la politique française depuis plusieurs années, livre dans cette interview, les grandes leçons à tirer de cette élection ainsi que les enjeux qu’elle présente pour l’Afrique.

LNT : Pour vous qui connaissez bien la France, quels sont les enseignements de la victoire de ces deux têtes d’affiches ?

Nicéphore Soglo : En France l’histoire se répète et en voici les principales séquences : 2002, Lionel JOSPIN était le candidat du Parti socialiste contre Jacques CHIRAC le champion de la droite : le Parti gaulliste.

Et coup de tonnerre, c’était le Front national de Jean-Marie Le PEN qui se qualifiait pour le second tour. Et cela sonna le glas de la carrière politique de Lionel JOSPIN.

Nous voilà à présent en 2017 : l’extrême droite à fait peau neuve avec Marine Le PEN dont le discours a habilement gommé toutes les aspérités, toute la xénophobie et le racisme outrancier de son père soldat en Indochine et en Algérie contre les nationalistes et pour qui les fours crématoires ne sont qu’un détail de l’histoire ; et après la victoire de TRUMP et le soutien de POUTINE, le Front National caracolait en tête des sondages. Pendant ce temps, François HOLLANDE, le Président socialiste sortant, plombé par les promesses mirobolantes du candidat « le danger c’est la finance !On fera payer les riches ! Et la baisse du chômage est notre boussole »avait depuis longtemps jeté l’éponge. Et voilà que l’un de ses jeunes collaborateurs, pétri d’audace et de talent, sort du bois. Que pouvait-il contre François FILLON le fier donneur de leçon,champion de la droite catholique renvoyé bien vite à ses contradictions par les révélations du Canard Enchaîné, ou Jean-Luc MELANCHON le flamboyant porte drapeau de la « France insoumise », ou Benoît HAMON le généreux représentant du Parti socialiste abandonné par ses troupes.

Et c’est ainsi que les deux grands partis qui dirigeaient la France, ont coulé sous nos yeux.

Qu’est-ce qui vous a marqué dans cette élection relativement à l’histoire de la France ?

Pour les colonisés que nous sommes,c’est la première fois, à notre connaissance, qu’un candidat en Europe (continent comptable selon Aimé CESAIRE du ‘’plus haut tas de cadavres de l’histoire’’)déclare que la colonisation, tout comme l’esclavage, est un crime contre l’humanité. C’est une véritable catharsis. Mais quel tollé ou désapprobation muette de la part des tenants des deux grands partis.

De GAULLE est, en France, depuis la seconde guerre mondiale un héros et l’incarnation de la Résistance. Il voue à sa patrie un amour passionné. Mais il lui est difficile d’admettre que les habitants des pays sous domination française puissent aimer, eux-aussi, leur pays d’un amour similaire au sien. Et il n’est pas le seul hélas.

En 1941, le Président américain Franklin D. ROOSEVELT, pour répondre à l’appel au secours du premier ministre anglais Winston CHURCHILL et mettre de son côté le peuple américain, proclama solennellement, dans l’article 3 de la fameuse Charte de Atlantique, « Le droit de tous les peuples de choisir la forme de gouvernement sous laquelle ils veulent vivre ». Il sonnait ainsi le glas, à la grande colère de CHURCHILL, de l’empire de la reine Victoria sur lequel le soleil ne se couchait jamais.

Et voilà que le 30 janvier 1944,De GAULLE, avec aplomb et sans rire déclarait que « Les fins de l’œuvre de civilisation accomplis par la France dans les colonies (sic) écartent toute idée d’autonomie, toute possibilité d’évolution hors du bloc français de l’Empire, la constitution même lointaine de self-governements est à écarter » (voir Antoine GLASER, Stephen SMITH Comment la France a perdu l’Afrique, Ed. Calmann-Levy p. 38).Il oubliait comme par hasard qu’il avait dû fuir son pays, envahi et colonisé par les troupes d’Adolph HITLER, et se réfugier en Angleterre pour lancer son fameux appel du 18 juin.Les Français avaient été traumatisés par les six semaines qui ont consommé leur défaite lors de la débâcle de mai-juin 1940.Car personne n’avait imaginé que les armées allemandes pouvaient atteindre les Pyrénées en six semaines, broyant tout sur leur passage. La commotion en fut d’autant plus grande, note le grand historien américain Robert O. PAXTON.La guerre-éclair avait permis à l’armée allemande de capturer un million six cents mille prisonniers de guerre français avant que ne débute le service du travail obligatoire (STO), l’autre nom de l’esclavage, et la déportation des juifs et des résistants vers les sinistres camps de concentration.Le gouvernement de Vichy dût payer vingt millions de marks par jour au titre des frais d’occupation, c’est-à-dire, quatre cent millions de francs au taux de change exorbitant de 21%.Le Reich fit main basse sur les ressources françaises et prit des mesures pour exploiter l’Alsace-Lorraine et encourager le séparatisme breton et flamand.

Or il est évident que« de la colonisation à la civilisation la distance est infinie » comme nous l’enseigne Aimé CESAIRE, le père de la négritude.

Et ceux qui font l’apologie du colonialisme et vitupèrent Adolph HITLER le font donc, selon le grand écrivain, par manque de logique ; et qu’au fond ce qu’ils ne pardonnent pas à HITLER, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi ; c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation de l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici, que les arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique.

Quel est l’enjeu de ce second tour pour les africains, plus précisément pour les béninois ?

C’est l’affaire de la France et de l’Europe. Mais parlons d’abord dela seconde singularité de MACRON : il a moins de quarante ans. Et je veux qu’on enlève au plus vite, de la constitution béninoise, cette aberration qu’est la question de l’âge. Cela n’existe dans aucune constitution au monde. Cette décision a été prise en mon absence du territoire national. J’étais en Amérique, l’hôte du Président BUSH père. On aurait dû logiquement m’attendre et me consulter. MACRON, pour en revenir à lui,a donc moins de quarante ans et mène la course en tête pour être Président de la République Française. A notre époque, c’était Nelson MANDELA, une icône mondiale qui, à plus de 70 ans,a éloigné de l’Afrique du Sud le cauchemar qu’a connu l’Algérie avec l’OAS. Il avait été libéré un mois avant notre Conférence Nationale ; et j’ai eu l’insigne honneur de conduire la délégation de l’OUA qui a assisté à son élection dans une ambiance extraordinaire.De GAULLE n’a-t-il pas joué un rôle similaire à plus de 70 ans en France au moment où son pays traversait en 1958 une très grave crise ? L’histoire de la limitation d’âge est donc une scorie indigne de la Conférence Nationale, indigne de notre pays.Les anciens Présidents,je l’ai dit dans mon discours d’investiture,y ont jouéun rôle majeur. Leur participation active à cette conférence a incontestablement contribué à son succès. Ils lui ont apporté la caution morale dont elle avait le plus grand besoin et qui a manqué aux autres pays. Leur présence au sein du Haut Conseil de la République (HCR) était une garantie supplémentaire du bon déroulement et du processus de démocratisation de nos futures institutions.

Mais pour en revenir une dernière fois à MACRON,l’enjeu pour les Africains et les Béninois que nous sommes c’est larupture définitive avec le colonialisme et la françafrique.

Sa vision impactera-t-elle le développement de l’Afrique et du Bénin ?

C’est à nous de

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Bénin : Lehady Soglo invité par Patrice Talon demain

Longtemps attendue, la rencontre entre le Chef de l’Etat et le maire Lehady Soglo, aura lieu demain soir à la Marina.

Occasion inédite d’échanges fructueux sur les grands projets de développement de la ville, cette rencontre devrait sceller une nouvelle entente nécessaire au développement de la ville, dont les autorités souhaitent que tout se passe dans le strict respect des textes de loi qui régissent la décentralisation.

Le temps des invectives et des brouilles est peut-être fini. Après les malentendus nés pendant la période de déguerpissements, le Chef de l’Etat a fait inviter à la Marina le Maire Lehady Soglo et tout son conseil municipal. Si la manière et le format des échanges posent quelques inquiétudes, l’opportunité de cette rencontre n’est plus à démontrer.

Elle permettra d’ouvrir une grande discussion entre le pouvoir central et la mairie de Cotonou, deux institutions condamnées à travailler pour le développement de la ville. Elle offre un face à face entre deux hommes, deux projets de développements différents. Le Programme d’action du gouvernement (Pag) pour l’un et « Cotonou 2020 » pour l’autre.

Deux approches différentes mais une seule

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« Concours frauduleux » à la Cnss: Des candidats font de troublantes révélations

Bénin – Comme nous vous l’annoncions dans l’une de nos parutions en début du mois d’avril, le dernier concours de recrutement d’agents au profit de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), dégage une forte odeur de magouille qui risque de déclencher la colère des travailleurs de cette structure les semaines à venir.

Effectivement depuis quelques jours, ce scandale orchestré par un groupuscule d’agents de la caisse tapis dans l’ombre, fait jaser. L’élément nouveau dans ce dossier et qui mérite qu’on s’y attarde, c’est que certains candidats ayant composé pour ce concours viennent d’adresser des lettres aux présidents des Fronts et organisations nationales de lutte contre la corruption (Fonac), et aux responsables des organisations syndicales pour confirmer qu’il y a eu effectivement fraude dans l’organisation dudit concours.

Ils ont souligné les irrégularités constatées dans

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