Il y a quelques jours, le chef de l’État Patrice Talon tendait la perche aux maires et Secrétaires exécutifs des communes pour crever l’abcès et panser la plaie des nouvelles réformes de la gouvernance locale. Mais, ils n’ont pas su la saisir afin de tirer les leçons, d’y apporter des corrections nécessaires pour éviter l’échec. Après plus de deux ans de mise en œuvre des nouvelles réformes structurelles du secteur de la décentralisation au Bénin, les leçons ont-elles été tirées ? Pas vraiment ! Née de la volonté du Président Patrice Talon de de renforcer la séparation des pouvoirs politiques de celle des pouvoirs techniques, cette réforme qui consiste en partie, à désigner les Secrétaires exécutifs poursuit son petit bout de chemin. Ceux-ci avaient été tirés au sort par les maires en avril 2022 avec à la clé, 34% de femmes et 66% d’hommes. Le Secrétaire exécutif a un mandat de 06 ans et est l’ordonnateur du budget de la mairie. Pour de nombreux Béninois, cette réforme avait sonné comme une lueur d’espoir au cœur de la gouvernance locale. Les populations, étouffées par des cas de mauvaise gestion financières répétées, avait accueilli cette initiative avec enthousiasme en y voyant, une issue durable à leurs problèmes quotidiens. Et une véritable ferveur populaire s’était emparée du pays traduisant l’attente d’un changement profond. Mais, au fil des mois, la désillusion s’est installée. Les Béninois ont commencé à observer l’initiative avec de moins en moins d’espoir, laissant place à une forme de résignation, voire de méfiance. Dès le départ, le maire de Kpomassé Kenam Mensah avait tiré la sonnette d’alarme. » Il faut nous remettre notre budget « , s’était-il exclamé avec un ton impératif à l’endroit du chef de l’État Patrice Talon, lors d’une rencontre avec les autres maires au Palais des Congrès en avril 2022. Puis, un peu plus calmement et réconciliant, il avait ajouté : « si vous voulez qu’il y ait la paix au niveau des communes, au niveau des conseils et du cabinet des maires, je pense qu’il faut nous retourner notre budget« . Il ne savait pas s’y bien dire. Ironie du sort, sa commune sera l’une des dizaines de victimes de cette réforme de la gouvernance locale.
Boubacar Boni Biao
Résolution de la crise Bénin-Niger: L'espoir douché de Soglo et Yayi?
Mauvaise nouvelle pour les anciens présidents de la République du Bénin Nicephore Soglo et Boni Yayi. Alors qu’ils s’apprêtent à effectuer un second voyage à Niamey, dans la résolution de la crise qui secoue le Bénin et le Niger, le Général Tiani pose une fois encore, ses conditions: le départ des troupes françaises qui seraient presentes sur le sol béninois. Une façon de mettre une nouvelle fois, la pression sur les négociations. L’espoir d’une résolution rapide des tensions politiques et diplomatiques entre le Bénin et le Niger avec les bons offices des anciens chefs d’État béninois Nicéphore Soglo et Boni Yayi était mince. S’est-il définitivement envolé? Bien malin celui qui peut l’affirmer la main sur le cœur. En tout cas, le président du Niger le Général Abdourahmane Tiani, a encore ajouté une pièce dans son narratif récurent depuis que cette crise entre les deux pays a débuté, il y a près de deux ans. « Nous avons gardé la frontière avec le Bénin fermée et la frontière avec le Bénin restera fermée tant que le Bénin ne comprendra pas que le combat que nous faisons, ce n’est pas contre le Bénin que nous faisons, c’est contre les troupes françaises de déstabilisation qui sont sur le territoire béninois qui peuvent nous nuire. » Ainsi parlait le samedi dernier, celui qui dirige de facto, son pays depuis le coup d’État militaire intervenu le 23 juillet 2023 et qui a rebattu les cartes des relations entre les pays de la Cedeao. Cette déclaration intervient à quelques jours d’une rencontre entre le Général Abdourahmane Tiani et les anciens présidents béninois Nicéphore Soglo et Boni Yayi prévu pour ce mois de juin à Niamey.
Élection présidentielle de 2026 au Bénin: qui pour parrainer ?
Sauf scénario catastrophe, l’élection présidentielle au Bénin, aura bel et bien lieu le dimanche 12 avril 2026. Et si pour l’heure, les déclarations de candidature se font attendre, le problème des parrainages se fait encore plus crucial. Combien de candidats se présenteront à la présidentielle de 2026 ? Combien seront-ils à avoir la chance de recueillir les 15% de parrainage, nécessaires pour prendre part à ce scrutin ? Voilà autant de questions qui préoccupent la plupart des Béninois.
Nouveau projet de Dongaco SA: bientôt la plus grande brasserie de bière de la sous-région installée au Bénin
Encore une fois, la société Dongaco S.A frappe fort. Après l’obtention d’une licence pour la production de la célèbre boisson américaine Coca-Cola, ce complexe agro-alimentaire béninois vient de boucler un accord de partenariat et de financement avec une société internationale reconnue dans la fermentation et la brasserie de la bière pour l’installation de la plus grande brasserie de bière au Bénin et dans la sous région.
Bénin - Niger: une commission tripartite pour quoi faire ?
Lorsque la presse s’est emparée de la nouvelle de la création d’une commission tripartite pour tenter de régler la crise qui secoue le Bénin et son voisin le Niger, beaucoup de personnes ont poussé un gros ouf de soulagement. D’autres sont plutôt dans l’expectative car, le chemin pour arriver au bout du tunnel est parsemé de nombreuses embûches.
Crise Bénin-Niger: Talon abandonné par ses pairs
Voici plus d’un mois que le Bénin est engagé dans un bras de fer avec le Niger. Après avoir été le fervent défenseur de l’option militaire décrétée par la Cedeao contre le général Tiani, le président béninois Patrice Talon paye semble-t-il, le prix fort de son engagement excessif dans ce dossier. Livré à lui-même et abandonné par ses pairs, il se retrouve tout seul dans un engrenage dans lequel il risque de perdre beaucoup de poils.
Reddition de comptes au Bénin : Tournée gouvernementale en question(s)
En campagne pour l’élection présidentielle en 2016, le candidat Patrice Talon déclarait fièrement qu’en » cinq ans, on peut faire le job ». Si celui qui s’est entretemps « avisé » et a brigué un second mandat envoie huit ans plus tard son gouvernement et ses soutiens sur le terrain pour une reddition des comptes, c’est que son intention initiale a bien fait pschitt et sa gouvernance est soumise à rude épreuve.
Rencontre manquée entre Tiani et Adambi: que s’est-t-il passé à Niamey ?
Un autre « incident » est tombé pile-poil pour encore embrouiller les relations déjà tendues entre le Bénin et son voisin du Niger. Il s’agit d’une rencontre manquée entre le ministre des mines béninois Adambi porteur d’un message du président Patrice Talon et le chef de la junte militaire nigérienne Abdourahmane Tiani. Et les spéculations vont bon train pour savoir ce qui s’est réellement passé. Lorsque dans l’après-midi du mercredi 29 mai dernier, les réseaux sociaux relayaient l’information qui passait en boucle sur la chaîne de télévision Canal 3, selon laquelle le ministre des mines béninois Samou Adambi, de « retour du Niger », allait animer une conférence de presse, la vie s’est presque arrêtée dans certains foyers au Bénin. Tout le monde retenait son souffle. C’était un rendez-vous attendu avec beaucoup d’impatience teinté d’anxiété et d’espoir dans la résolution de la crise qui secoue depuis plusieurs semaines le Bénin et le Niger. En effet, depuis que la Cedeao a décidé de lever les sanctions imposées à Niamey suite au coup d’État militaire qui a renversé le président démocratiquement élu Mohammed Bazoum les relations entre les deux pays n’ont cessé de se dégrader.
Bénin: Rachidi Gbadamassi dans le déni
Alors que l’essentiel des préoccupations des Béninois s’articule aujourd’hui autour de la cherté de la vie et leur attention focalisée sur l’alternance au pouvoir en 2026, l’ancien député Rachidi Gbadamassi s’est invité dans les débats avec un discours biaisé qui donne l’impression qu’il est en déconnexion flagrante avec les réalités du pays.
Code routier au Bénin : La colère gronde au sein de la population
De plus en plus de Béninois sont exaspérés par la répression tous azimuts des infractions du code routier opérée par la police républicaine depuis le 1er mars dernier dans les grandes villes du pays. Des accrochages entre les forces de sécurité et les usagers de la route se multiplient, ce qui fait craindre le pire.
La répression entamée depuis plusieurs semaines dans les grandes villes du Bénin est devenue une cocotte-minute sur le point d’exploser à tout moment. Si les effets de cette répression sur le ressenti de la population ne sont pas encore directement visibles, cela ne saurait tarder si l’on n’y prend pas garde.
Nouveau code électoral au Bénin : le grand saut dans l’inconnu
Le nouveau code électoral a donc été promulgué. Vive le nouveau code ! Le vin est tiré. Il ne reste qu’à le boire. Jusqu’à la lire. A quoi s’attendre maintenant ? Il faut questionner l’histoire des lois votées au Bénin depuis l’avènement du régime de la Rupture pour le savoir. Des lois peuvent-être bien pensées mais, qui malheureusement pêchent dans leur mise en application.
Projet de Constitution au Bénin : Malgré le démenti du Parlement, la polémique enfle
Le vendredi 22 décembre dernier, à l’issue d’une rencontre des présidents des institutions béninoises, le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou, annonçait la nécessité d’une « refonte totale de tout le système » démocratique béninois. Malgré l’intervention du porte-parole de l’Assemblée nationale, Vitali Boton pour repréciser les propos du président Vlavonou, des informations persistantes continuent de circuler tendant à faire croire qu’il n’y a pas de « fumée sans feu ». Certaines sources pensent même connaître un peu plus l’ossature de cette nouvelle loi.
Bénin: Que cache la médiation de Patrice Talon ?
Les protagonistes de la crise qui secouait la mosquée de Cadjèhoun ont fumé le calumet de la paix la semaine écoulée, sous l’égide du président de la République Patrice Talon. Sans rien enlever au succès et au mérite de cette démarche, le chef de l’État devrait mieux s’employer à exercer ses talents de réconciliateur et de pacificateur, là où l’attendent de nombreux Béninois.
Retour en politique: Boni Yayi attendu de pied ferme
Le 15 octobre dernier à Parakou, l’ancien président de la République béninoise Boni Yayi prenait les rênes de la plus grande formation politique de l’opposition Les Démocrates, indiquant clairement par la même occasion, ses intentions de jouer un rôle primordial dans l’avenir politique du pays en 2026. Mais, cette ambition ouvertement affichée, ne sera pas du tout une sinécure. Le camp presidentiel lui prépare de nombreuses surprises.
Le nouveau président du parti Les Démocrates et partant, chef de file de l’opposition béninoise Boni Yayi, n’aura pas un temps d’observation. Depuis qu’il est revenu dans l’arène politique à l’issue du congrès de Parakou des 14 et 15 octobre dernier, le camp présidentiel fournit les armes et lui réserve un accueil digne de son rang dans la bataille politique notamment pour les enjeux de 2026. L’homme lui-même avait lancé les couleurs dans son premier discours ce jour- là de la clôture des travaux de ce congrès. Il avait affirmé qu’il s’attèlera en premier ressort, à la libération des prisonniers politiques notamment l’ancien ministre Reckya Madougou, le constitutionaliste Joël Aivo et le retour des exilés politiques Valentin Djénontin, Komi Kountché et consorts.
A ce sujet, les députés du camp présidentiel l’attendent de pied ferme. Sachant qu’ils ont la majorité à l’Assemblée nationale pour voter une loi en faveur des intéressés, ceux-ci attendent de voir comment l’ancien président compte s’y prendre. Selon certaines indiscrétions, ce sera la première patate chaude du tout nouveau président du parti Les Démocrates. Ils ne comptent pas lui donner facilement leur quitus pour ce projet avant la fin du second quinquennat du président Patrice Talon déclarent-ils. Autrement dit, il y a des risques que ces prisonniers politiques ne recouvre pas la liberté et que les exilés politiques ne foule pas le sol de leur pays avant 2026.
Le «come-back» politique de Boni Yayi: mauvaise nouvelle pour le président Talon
En se déclarant prêt à prendre la tête du plus grand parti de l’opposition béninoise, c’est un coup de projecteur, un retour fracassant que s’est offert l’ancien président de la République Boni Yayi. Une très mauvaise nouvelle pour l’actuel locataire de la Marina Patrice Talon. Il était jusque-là, une sorte de statue du Commandeur (grade honorifique) au sein du plus grand parti de l’opposition béninoise. Le voici revenu au devant de la scène politique avec fracas, levant l’étendard du parti qu’il a créé lui-même en toute discrétion, Les Démocrates.
L’ancien président de la République du Bénin, Boni Yayi que beaucoup de personnes du camp présidentiel, notamment le chef de l’État lui-même Patrice Talon souhaitent oublier, définitivement enfoui dans les tréfonds de l’histoire et ne plus jamais rencontrer dans l’arène politique béninoise, a fait son « come-back » à l’issue du congrès ordinaire de ce parti hier dimanche 15 octobre. En réalité, Boni Yayi a savamment préparé son « affaire » depuis fort longtemps et il est revenu dans un timing parfait. il mijotait son plan depuis belle lurette et le fait de placer le député Éric Houndété aux manettes du parti Les Démocrates lors de sa création, c’était bien pour embrouiller les pistes. En fait, l’envie de l’ancien président de la République de revenir en politique par la grande porte, ne s’est jamais estompée. Bien au contraire ! Il piaffait d’impatience. Les bains de foule dont il rafolle lui manquaient.
Et il ne lui a probablement pas échappé, qu’il jouit encore d’une large popularité au sein des populations que celles -ci lui rendaient bien lors de ses rares sorties. D’ailleurs, des Béninois l’appellaient Papa bonheur », pour lui témoigner leur affection du temps où il était au pouvoir et où l’argent facile circulait, les hommes politiques se mettant pleins les poches balançant de part et d’autre quelques billets à leurs militants et les couches les plus défavorisées bénéficiant de micro crédits. Et il a choisi son heure. Puis, il a « bondi » comme lui-même aime à le dire, pile au moment où le régime du président Patrice Talon est en plein dans la tourmente. A moins de trois ans de la fin de son second et dernier quinquennat constitutionnel, les temps sont en effet difficiles pour le locataire de la Marina.
Ses collaborateurs commencent déjà à prendre leurs distances, et les langues commencent à se délier pour critiquer ouvertement ce que quelques mois plus tôt, personne ne pouvait dénoncer. Bref, c’est…
Bénin : Pourquoi le député "Saley" était à Niamey?
Le député du parti Union progressiste pour le Renouveau (UPR) Issa Salifou, généralement désigné par le sobriquet « Saley », a été reçu le dimanche 03 septembre dernier, par le Premier-ministre désigné par les militaires au pouvoir à Niamey Ali Mahamane Lamine Zeine. Depuis, la machine médiatique s’est emballée. Pourtant, les raisons de cette visite-éclair paraissent évidentes au regard de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les populations de la région, suite aux lourdes sanctions qui leurs sont imposées par la Cedeao. Dans la matinée du dimanche 03 septembre dernier, bien que l’espace aérien du Niger soit fermé et interdit à tout vol civil et militaire, un avion privé a atterri sur le tarmac de l’aéroport international Hamani Diori de Niamey.
A son bord, le député du parti Union Progressiste pour le Renouveau (UPR) Issa Salifou accompagné d’une forte délégation composée d’oulémas de la sous-région. Sous bonne escorte, ils ont été conduits auprès du Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, nommé par la junte au pouvoir dirigée par le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie ( Cnsp) qui dirige le pays suite au coup d’État militaire intervenu le 26 juillet dernier. Objectif: tenter une médiation pour mettre fin au bras de fer qui oppose les autorités auto-proclamées de Niamey et les dirigeants de la Cedeao.
Mais surtout, les discussions ont essentiellement porté sur la levée du blocus économique et financier qui pèse sur les populations notamment la fermeture des frontières, la suspension des transactions financières, le gel des avoirs du pays à la Bceao et qui éprouvent durement les populations nigériennes en particulier et celles de la sous-région en général. Mais, cette visite n’est pas du goût de tout le monde. Elle est diversement appréciée chacun selon son entendement et son commentaire. En réalité, cette démarche de l’élu de la première circonscription électorale du Bénin s’inscrit en droite ligne de la position qu’il a adoptée depuis que la crise politique nigérienne a commencé.
Visite du président Talon en Chine: des patates chaudes sur la table
Signe des bonnes relations d’amitié et de coopération bénino-chinoises, le président Patrice Talon séjourne en ce moment même, à Pékin. Au cours de cette visite de trois jours qui devrait s’accompagner d’un lot d’annonces et de signatures d’accords, les sujets qui fâchent seront mis sur la table. Le programme de la visite de trois jours en Chine du président béninois Patrice Talon est particulièrement alléchant. Accueilli en grandes pompes par le vice-ministre des Affaires étrangères chinois Dieng Li hier jeudi 31 août 2023, le président Talon effectuera sa visite sur les chapeaux de roue.
Au programme, des rencontres bipartites, des échanges avec les hauts dignitaires de l’Empire du Milieu, ouverture de la cérémonie de la Foire internationale du commerce des services de la Chine, visites du siège du Fonds Chine-Afrique pour le développement et de plusieurs entreprises. Le clou de cette visite diplomatique sera la réception au Grand palais du peuple offerte par le président chinois Xi Jinping à son hôte béninois Patrice talon et la signature de plusieurs accords de coopération économique. Après cette partie protocolaire, commenceront les choses sérieuses loin des oreilles indiscrètes.
Et les dossiers embarrassants ne manquent pas. En commençant par celui de la seconde phase du pipeline Bénin-Niger. En effet, le coup d’Etat perpétré au Niger et la position tranchée du président Patrice Talon d’intervenir militairement à côté de certains pays de la Cedeao « en cas de besoin », vient rebattre les cartes en ce qui concerne la seconde phase de ce projet. Au départ, les autorités nigériennes et chinoises avaient envisagé de construire dans le cadre de ce projet pétrolier, un oléoduc reliant les gisements d’Agadem au Niger, avec celui du Tchad-Cameroun déjà existant et parfaitement fonctionnel. Ce tronçon est moins coûteux et plus rapide. Mais, les questions sécuritaires ont grandement fait pencher la balance vers le Bénin étant donné que les frontières avec notre pays sont relativement stables contrairement à la région du Lac Tchad, qui est en permanence menacée par les groupes djihadistes.
Crise Niger - CEDEAO: Fin de l'ultimatum, et après ?
L’ultimatum donné par la Cedeao aux putschistes ayant pris le pouvoir, pour rétablir le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum vient d’expirer ce lundi 07 août. Les deux camps affûtent les armes. Les populations du Niger et de la sous région ne suivent pas le mouvement va-t-en-guerre. Et le monde entier retient son souffle. La sous région ouest africaine est sous haute tension. Le délai octroyé à l’homme fort du Niger, le président auto-proclamé du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) Abdourahamane Tchiani pour libérer le président élu Mohamed Bazoum et lui permettre de reprendre les rênes du pouvoir a expiré il y a quelques heures.
Le Niger a depuis quelques heures fermé son espace aérien « face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins« . Chacun se demande si la menace des dirigeants de la Cedeao de recourir à la force après ce délai sera mise à exécution. Au stade actuel, personne ne peut savoir ce qui va se passer dans les prochains jours. On imagine que dans les coulisses, les tractations vont bon train avec les putschistes pour une sortie de crise. Entre les chefs d’État de la Cedeao aussi. Pendant ces dernières heures, le téléphone n’a certainement pas cessé de sonner dans toutes les chancelleries françaises et américaines également.
Coup d’Etat au Niger: Que vaut l’ultimatum de la Cedeao ?
Réunis hier dimanche à Abuja en « sommet spécial », les dirigeants de la Cedeao tentent de mettre la pression sur la junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger. Ils envisagent recourir à la force si dans un délai d’une semaine, le président nigérien déchu Mohammed Bazoum n’est pas rétabli dans ses prérogatives. Faisant ainsi courir pour ce pays et toute la sous-région, un bain de sang inutile et une transposition sur la terre africaine, la confrontation entre le bloc occidental et celui de la Russie. Outre la menace du défunt et ancien président de la Commission de la CEDEAO, le Béninois Marcel de Souza en décembre 2016, de faire usage de la force en Gambie, si l’ancien président de ce pays Yaya Jammeh ne quittait pas le pouvoir, c’est la première fois que les dirigeants de l’organisation sous régionale de l’Afrique de l’ouest menacent ouvertement et directement un de ses membres d’une confrontation militaire.
En effet, le sommet extraordinaire de la Cedeao qui s’est tenu hier dimanche 30 juillet s’est achevé par un ultimatum d’une semaine donnée à la junte militaire pour réinvestir dans ses fonctions, le président démocratiquement élu il y a deux ans maintenant Mohammed Bazoum et déposé il y quelques jours. Dans son communiqué final, la Cedeao indique, en dehors des sanctions économiques et financières prises contre le pays et l’exigence d’une « libération immédiate et sans condition du président Mohammed Bazoum, que « toutes les options sont envisagées », y compris une intervention militaire, si celui-ci n’est pas rétabli dans ses fonctions passé ce délai. Quant à la junte militaire dirigée par le général Abdourahamane Tchiani, elle n’a pas attendu la fin de ce sommet extraordinaire pour réagir. Dans un communiqué publié la veille, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) a mis en garde contre toute tentative d’intervention militaire. Selon la junte au pouvoir, l’objectif de la rencontre d’Abuja est de « valider un plan d’agression contre le Niger à travers une intervention militaire imminente en collaboration avec les pays africains non membres de l’organisation ainsi que des pays occidentaux ». Et le porte-parole de la junte d’ajouter avec fermeté : « nous rappelons une fois de plus à la Cedeao ou tout autre aventurier, notre ferme détermination à défendre notre patrie ». Comme on peut donc le constater, le ton monte dans les deux camps. D’un côté, une armée régulière nigérienne aguerrie par plusieurs années de lutte contre le terrorisme et de l’autre, une armée de la Cedeao qui n’existe pas. Ou plutôt, elle n’existe que de nom.
Ecomog en lambeau et pas d’alternative
C’est en 1990, au moment de la guerre civile au Liberia, qu’est créée l’Ecomog en Français, Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la Cedeao, la force armée de la Cedeao. Une force qui avait pour objectifs de superviser le cessez-le-feu, le maintien de la paix à l’instar des Casques bleus des Nations-Unies, le déploiement préventif dans des zones de conflits ou encore le désarmement des forces armées non régulières.
Justice au Bénin: la CRIET et les doutes sur son indépendance
Dans un entretien accordé à un média de la place, le Procureur de la Criet Mario Mètonou a battu en brèche, les récriminations de ses concitoyens selon lesquelles « sa » juridiction est un instrument de répression. Pour donner le change, il soutient mordicus que la Criet est « totalement indépendante ». Une déclaration qui est à l’opposée de celle de l’ex-juge de la Criet Essowé Batamoussi.
Que dirons les « détenus politiques » notamment l’ancienne ministre Réckya Madougou, le Professeur Joël Aïvo, les exilés Sébastien Ajavon, Komi Kounché et consorts, si ils ont suivi avec attention, les mêmes déclarations du « Procureur très spécial », Super Mario, comme aiment l’appeler ses compatriotes ? Ceux-ci ne seront certainement pas surpris. Ils ont déjà été « victimes » de « l’indépendance » et de la rigueur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.
Condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement pour des faits qu’ils n’ont jamais reconnus, certains de leurs avocats ont dû abandonner leurs clients en plein procès pour dénoncer ce qu’ils ont appelé « une parodie de justice ». C’est pour cela que les déclarations du Procureur Mètonou doivent interpeller tout Béninois. En effet, lors de cet entretien à Bip Radio il déclarait : « il n’y a pas eu depuis que je suis là, une seule procédure, une seule poursuite que j’ai voulu engager et j’ai été retenu par un bras politique. Il n’y en a pas une seule ». Et le Procureur spécial d’ajouter que sa juridiction est « totalement indépendante ».
Sauf que ces déclarations sont en totale contradiction avec celles de l’ancien juge à la Criet et actuellement réfugié en France, Essowé Batamoussi. Dans un entretien diffusé par Rfi en avril 2021, il a justifié sa fuite du pays par le fait qu’il ne pouvait pas exercer sa tâche de manière indépendante en raison des pressions politiques. « Toutes les décisions que nous avons été amené à prendre l’ont été sous la pression, y compris celle qui a vu le placement de madame Réckya Madougou en détention (….) Dans ce dossier, nous avons été sollicité par la Chancellerie car, le dossier ne comportait aucun élément qui pouvait nous décider à la mettre en détention», avait-il déclaré.
Réchauffement des relations bénino-nigérianes: l’ombre du milliardaire Dangoté
Un nouveau vent souffle entre le Bénin et le Nigéria, avec la rencontre des présidents Patrice Talon et Bola Tinubu le vendredi dernier à Paris après plusieurs années de froid. Accusé d’être le principal acteur du clash entre les deux pays, le milliardaire nigérian Aliko Dangoté, aura finalement réussi à jouer en douce, le rôle d’entremetteur pour cette réconciliation. Embrassade, accolade, sourire et regards complices entre le président Patrice Talon et le nouvel homme fort du Nigéria Bola Tinubu. C’est l’image diplomatique forte que les deux hommes ont offert aux photographes et cameramen le vendredi 23 juin dernier en marge du sommet pour un nouveau pacte financier tenu à Paris. Au cours d’un long tête-à tête, les deux chefs d’Etat ont eu des gestes d’affection affichant ce que les Américains appellent une « bromance » (amitié forte). Ils semblent sincères comme larrons en foire.
A l’issue de l’entretien, le président Tinubu déclare : les relations du Nigéria avec le Bénin sont « comme celle de jumeaux siamois, unis par les hanches et soutenus par d’autres pays ». Talon répond : « tout ce qui est interdit au Nigéria sera également interdit au Bénin ». Les dés viennent ainsi d’être jetés pour le retour à la normale des relations entre le Bénin et le Nigéria. Mais, personne ne peut oublier les quatre dernières années de relations glaciales et exécrables entre les deux pays caractérisées par la fermeture unilatérale des frontières terrestres le 20 août 2019 décrétée par le président nigérian sortant Muhammadu Buhari et d’une passe d’arme à fleurets mouchetés. Cet embargo avait été annoncé pour durer 28 jours. Finalement il durera 16 mois. L’impact sera énorme des deux côtés de la frontière. Arrêt du trafic routier, interdiction du passage des camions de marchandises et des personnes. Cambistes et déclarants en douanes au chômage. Blocage de l’économie informelle qui alimentait des millions de personnes. Officiellement, Abuja a évoqué des raisons sécuritaires et la contrebande de certains produits notamment le riz, les tissus wax, la friperie et la protection de son marché, pour justifier la fermeture de ses frontières terrestres. Aliko Dangoté sera désigné, comme celui par qui le malheur de millions de Béninois et Nigérians qui vivent du commerce transfrontalier a commencé.
Bénin: la loi sur l’avortement incomplète
Depuis le 20 décembre 2021, le Bénin est entré dans le club très fermé des pays africains ayant légalisé l’avortement. La nouvelle loi autorise l’avortement à la « demande » de la femme enceinte. Pas besoin de l’assentiment de l’auteur de la grossesse, alors même qu’il est généralement admis qu’aucune femme ne peut tomber enceinte toute seule. Pour être tout à fait au complet, le législateur doit revoir sa copie. Le Bénin a succombé depuis plus de deux ans, à la mode en vogue actuellement en Occident qui veut que les femmes aient le droit de disposer librement de leur corps. Une loi a été votée dans ce sens, laissant libre cours à une femme enceinte, d’interrompre volontairement et en toute légalité, sa grossesse, lorsque qu’elle est « susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale ». Cet avortement est autorisé jusqu’à douze semaines de grossesse.
Suite à notre article « Bénin : Faux médicaments et fausses ordonnances de retour », l'ABRP réagit
Dans sa parution n° 3878 du mercredi 31 mai 2023, votre quotidien La Nouvelle Tribune, publiait un article sur les conséquences de l’obligation de présenter une ordonnance médicale avant de se faire servir un antibiotique en pharmacie qui a été étendue à d’autres médicaments. L’auteur de l’article avertissait sur la résurgence du phénomène des faux médicaments et la délivrance de fausses ordonnances par des médecins de quartier.
Prisons béninoises : La main lourde de la justice
Au Bénin, les peines d’emprisonnement sont devenues plus nombreuses et plus lourdes. Cinq, dix, quinze, voire vingt ans de prison ferme, là où en Occident, les accusés écopent de peines plus légères. Si l’objectif est de ramener le délinquant sur le droit chemin, il a été démontré que même la peine de mort ne dissuade pas la commission de crime. De lourdes peines de prison comme s’il en pleuvait. La justice béninoise n’hésite plus à appliquer la loi pénale dans toute sa rectitude. Plus personne ne s’étonne d’ailleurs d’entendre le prononcé des sentences de cinq, dix, quinze et même vingt de prison ferme contre un accusé. De fait, les juges béninois sont devenus « les bouches de la loi » pour évoquer les termes stricto sensu du philosophe des « Lumières » Montesquieu dans son ouvrage « L’Esprit des Lois ».
En fait, les peines d’emprisonnement ont pris une place croissante dans l’ensemble du système pénal béninois depuis 2018, année au cours de laquelle le nouveau code pénal et celui du Numérique ont été adoptés sous l’égide de Me Joseph Djogbénou alors ministre de la justice. Ces lois, toujours plus sévères ont augmenté les peines de prison, alors que le principe de la case prison est considéré comme dernier recours. De telles condamnations constituent des punitions disproportionnées tout particulièrement lorsqu’elles s’appliquent à des crimes qui ne sont pas accompagnés d’actes de violences notamment l’escroquerie, la cybercriminalité ou l’abus de confiance. Les exemples sont légion. Ainsi, le jeudi 11 mai dernier, le tribunal d’Abomey-Calavi a condamné un jeune homme à 05 ans dont 04 ferme pour avoir vu la nudité d’une femme. Un autre a écopé de 07 ans de prison, uniquement pour avoir refusé de restituer des sous transférer sur son compte par erreur. Le 02 mars dernier, cinq personnes reconnues coupables « d’escroquerie par le biais d’un système électronique » ont été condamnés à….
Bataille entre Hèhomey et Yahouédéhou: nouvelle preuve des limites des réformes
La bataille politico-juridique entre l’ancien ministre Hervé Hèhomey et son suppléant Janvier Yahouédéhou pour l’occupation d’un siège à l’Assemblée nationale, vient mettre en relief, une fois de plus et si besoin en était encore, les limites des réformes politiques engagées depuis l’arrivée du président de la République Patrice Talon au pouvoir en 2016. On ne cessera jamais de critiquer et dénoncer les réformes politiques votées nuitamment et en catimini par la 8ème législature monocolore, acquise au régime de la Rupture du président Patrice Talon. A n’en point douter, elles sont discutables.
Attaques djihadistes au Bénin : Qui sont nos ennemis ?
Terroristes, djihadistes, ou tout simplement, «individus armés non identifiés ». C’est en ces termes que sont désignés les hommes sans foi ni loi qui endeuillent les populations du septentrion depuis plusieurs années. Au fait ! Qui sont-ils ?
Tout a commencé le 1er mai 2019 quand deux touristes français disparaissent alors qu’ils étaient en vacances dans le parc de la Pendajari dans le département de l’Atacora avec leur guide béninois Fiacre Gbédji. Celui-ci sera retrouvé surplace, la tête coupée. Dix jours plus tard, les deux touristes français ainsi que deux autres otages (une Américaine et une Sud-Coréenne) seront libérés lors d’une opération militaire menée par les forces françaises au Burkina au cours de laquelle deux militaires français perdront la vie.
Ce jour-là, le Bénin, jusque-là épargné par la violence djihadiste qui sévit dans les pays du Sahel (Mali, Burkina, Niger, Nigéria et Tchad), entra dans la liste très fermée des pays menacés par le terrorisme. Les signaux qui étaient à l’orange vont virer au rouge dans la nuit du jeudi 02 décembre 2021, quand deux soldats béninois seront tués à Porga, à la frontière avec le Burkina. Dès lors, la région sera classée « zone militaire », interdite aux journalistes. Les attaques vont se multipliées et seront initialement confinées à la frontière entre l’Est du Burkina Faso et le Bénin au Nord, dans les parcs nationaux W et de la Pendjari. Mais, elles vont très vite s’étendre dans les régions de l’Alibori et au Sud de l’Atacora. Les terroristes lancent des attaques contre les forces de sécurité et exigent la fermeture des écoles. Au fil des mois cette zone qui s’étend sur les frontières du Niger, Burkina et le Bénin d’une superficie de 32.250 km2 et dans une moindre mesure une partie du Nigéria, deviendra le sanctuaire des groupes armés d’où partiront de nombreuses attaques contre les forces de sécurité et les populations. Lors d’une cérémonie en hommage à cinq soldats tués en avril 2022, le gouvernement béninois annoncait que le pays avait été l’objet d’une vingtaine d’attaques depuis décembre 2021 avec autant de morts…
Bénin: Halte à la cabale contre les anciens présidents !
En l’espace de deux semaines, les anciens présidents de la République Nicéphore Soglo et Boni Yayi sont mis en cause, dans leur management pour la libération de certains prisonniers et le retour des exilés politiques au pays. Une campagne de dénigrement systématique s’est ouverte contre eux. Pourtant, ils méritent mieux que cela. Le pays leur doit un immense respect. Leurs noms sont cités depuis quelques jours dans l’interminable et pathétique feuilleton de la libération des prisonniers et le retour des exilés politiques qui agite l’actualité béninoise. C’est d’abord le président du parti Restaurer l’Espoir (RE) Candide Azanaï qui a donné le top au cours d’une conférence de presse le 28 mars dernier. Morceaux choisis : « si la réelle motivation des Démocrates et les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi n’est pas de distraire par des desseins inavoués et inavouables, ceux des calculs personnels, privés et opportunistes, la seule option conséquente devant le mur de la dictature est le préalable non négligeable de la décrispation comme un impératif ». Plus loin, il ajoute : « nous devons interroger la responsabilité de Nicéphore Soglo et Boni Yayi et les retombées de leurs allers retours ». Enfin, il déclare : « nous devons retenir que les allers et retours de Boni Yayi et de Nicéphore Soglo demeureront improductifs dans la mesure où, leurs seules retombées sont d’une part, la substitution du parti Fcbe au parti Les démocrates dans l’ignoble rôle de sous-traitante et de faire-valoir de la dictature ».
Déclaration des employés domestiques au Bénin: Que cache la décision de la Cnss ?
La Caisse nationale de sécurité sociale vient de lancer un ultimatum aux employeurs de salariés domestiques de les déclarer avant le 23 décembre de cette année. S’agit-il d’une opération pour réparer une injustice sociale ou pour renflouer les caisses d’une société en difficultés financières ? Tous les employeurs de domestiques salariés (jardinier, nounou, cuisinier, chauffeur, gardien), doivent déclarer leur personnel au régime général de la sécurité sociale. Telle est en substance le communiqué émanant de la direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) en date du 23 mars dernier. L’obligation leur est faite de se conformer à cette décision avant le début de l’année prochaine, sous peine de sanctions.
Amnistie pour les prisonniers et exilés politiques: Incertitude sur le sort de la proposition de loi
Comme promis à leurs électeurs lors des dernières élections législatives, les députés de l’opposition « Les Démocrates », ont déposé une proposition de loi devant aboutir à terme, à la libération de plusieurs détenus politiques et le retour au bercail d’exilés. Mais, l’incertitude règne quant au sort réservé à ce document. « Proposition de loi spéciale portant amnistie générale ou abandon de poursuites judiciaires au profit de personnalités politiques en prison ou en exil pour des faits criminels ou délictuels ou contraventionnels mis à leur charge de 2019 à ce jour ». Tel est l’intitulé du document déposé par le groupe parlementaire Les Démocrates le 16 mars dernier sur la table du président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou.
1er anniversaire du conflit russo-ukrainien: les leçons d’une guerre par procuration
Le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine lançait une « opération spéciale » contre son voisin l’Ukraine. Un an après, ce qui paraissait être une guerre-éclair s’enlise, le tribut humain s’alourdit et l’issue incertaine. Mais surtout, cette offensive militaire a fait basculer le monde entier dans une crise majeure avec la recomposition des alliances et le risque du retour de la « guerre froide ».
Bénin: Joël Aïvo « oublié » par les Démocrates ?
Les nouveaux députés du parti Les Démocrates ont rendu visite le dimanche dernier à l’ancienne ministre Réckya Madougou en prison, mais ils ont « oublié » de faire la même démarche envers l’autre détenu, le Professeur Joël Aïvo. A moins qu’il ne s’agisse d’une manifestation de leur colère contre ce Professeur qui ne leur a pas apporté son soutien lors des dernières législatives.
Composition du bureau de l’Assemblée nationale au Bénin: les trois scenarii possibles
Après la proclamation des résultats des élections législatives du 08 janvier dernier, l’heure est aux tractations pour le contrôle du bureau de l’Assemblée nationale. Le 12 février prochain, lorsque le bureau d’âge sera mis en place pour diriger l’élection de ce bureau, les députés seront confrontés à plusieurs scenarii. Finies les élections législatives 2023 qui ont fait couler beaucoup d’encre avec leurs lots de joie, de déception, de suspicion et de contestation. Lors de ce scrutin le dimanche 08 janvier dernier, une cinquantaine de personnes ont été interpellées pour tentatives de fraude et séjournent actuellement derrière les barreaux.
Bénin: les contre-vérités de Moïse Kérékou (Témoignages et révélations)
L’ambassadeur Moïse Kérékou s’est fendu d’une longue diatribe sur sa page Facebook pour verser sa colère contre le Comité National de Soutien au parti Les Démocrates (CNS-Les Démocrates) qui s’est désolidarisé de lui pour adhérer à ce parti de l’opposition. Pour les témoins de la lune de miel entre ce mouvement et l’ancien ambassadeur qui nous ont approché, celui-ci a fait économie de vérités.
Bénin: le Général Soumanou Oké s’est éteint
L’ex-chef d’état-major général de l’armée béninoise le Général Soumanou Oké a tiré sa révérence ce samedi 17 décembre en France suite à une maladie qui lui a valu une évacuation sanitaire. Après un long parcours militaire, Il a été nommé chef d’état-major de l’armée de terre en octobre 2001 puis chef d’état-major général adjoint des Forces armées béninoises où il a siégé pendant six ans de 2006 à 2012 avec le grade de Général de Brigade.
Législatives de janvier 2023 :Vers un référendum pour le régime de Talon
La validation des tickets des sept formations politiques en lice pour le scrutin législatif de janvier prochain passée, place maintenant aux thèmes et arguments à développer pendant la campagne électorale afin de convaincre les électeurs. La sémantique et le choix des mots peuvent faire pencher la balance d’un côté comme de l’autre. Depuis quelques jours, le thermomètre grimpe dans les états-majors des sept partis politiques sur la ligne de départ des élections législatives du 8 janvier prochain.
Législatives de 2023 au Bénin : le compte à rebours commence ce jour
Les formations politiques en lice pour les prochaines élections législatives doivent déposer leurs dossiers à la Commission électorale autonome (Cena) à partir de ce jour vendredi 28 octobre jusqu’au mardi 02 novembre prochain. Ultime étape de ce scrutin cruciale, elle est cependant celle de toutes les incertitudes. Rejettera ? Rejettera pas ? Participera ? Participera pas ? Seuls les prochains jours nous édifierons sur les partis politiques béninois qui croiseront le fer lors des élections législatives le 08 janvier prochain.
Bénin : ces lois votées qui ne sont pas du tout appliquées
Encore une autre décision gouvernementale. Celle-ci concerne la mobilité des citoyens d’un même pays et aussi de la même commune. Obligation est faite à tous pour tout déménagement d’avertir les autorités. Au même moment, plusieurs lois et décrets dorment encore dans les tiroirs sans que personne ne veuille les appliquer. Les lois sont votées pour être appliquées, dit-on. Le moins qu’on puisse dire aujourd’hui, c’est que le régime de la Rupture est prolifique en vote de lois. En cinq ans, des dizaines de lois ont été votées.
Mobilité des Béninois : les faiblesses de la décision du gouvernement
Le gouvernement béninois vient de rendre obligatoire la déclaration d’aménagement de tout citoyen dans une nouvelle commune. Mais, l’application d’une telle décision risque de poser de nombreux problèmes plus qu’elle n’en règle. Pourquoi compliquer les choses alors qu’on peut faire simple ? On sait tous qu’un déménagement constitue l’une des étapes les plus stressante de la vie.
Cherté de la vie au Bénin : les populations toujours dans l'attente
Plus de deux mois après la tournée explicative gouvernementale, les Béninois sont toujours dans l’expectative. Leur quotidien n’a pas changé malgré les assurances du gouvernement. Face à la cherté de la vie au Bénin, ministres, députés, maires ont effectué une tournée nationale d’explication et de sensibilisation de la population sur la crise et les mesures d’atténuation prises par le président Patrice Talon.
Législatives au Bénin: Talon lance les grandes manœuvres
La mouvance présidentielle se met en ordre de bataille pour gagner les élections législatives de janvier 2023. Et le président Patrice Talon, comme dans un jeu d’échec, déplace les pions avec pour pièce maîtresse, l’ancien président de cour constitutionnelle Me Joseph Djogbénou. Trois petits événements, ces derniers jours qui, rapprochés bout à bout, s’imbriquent comme un puzzle. Il y d’abord la réinscription de Me Adrien Houngbédji au barreau béninois fin juin et dans la foulée, une rencontre entre lui et le président de la cour constitutionnelle Joseph Djogbénou. Ensuite, le marathon que ce dernier a entrepris le lundi 11 juillet dernier entre la présidence de la République et le palais des gouverneurs. Coup sur coup, il a rencontré le chef de l’État Patrice Talon et le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou.