Appel à un 3è mandat de Talon: Un débat « mort-né »

La campagne pour le 3è mandat de Patrice Talon lancée insidieusement par Jacques Migan il y a une semaine semble battre son plein. Après lui, d’autres embouchent la même trompette. Seulement voilà, leurs agitations ne paraissent pas soutenables au plan rationnel et légal. Et pour cause, la révision de la constitution de 2019 semble avoir définitivement exclu cette possibilité. Quelques jours après l’installation de l’Assemblée Nationale, la rengaine du 3è mandat reprend de plus belle. Lancée par Jacques Migan, elle a été amplifiée par d’autres personnalités de la mouvance sur les réseaux sociaux que sont Bertin Coovi et Loth Houénou.

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3è mandat: l'appel d'un opposant au Président Talon

« Un mandat bonus » pour le chef de l’État Patrice Talon qui effectue actuellement son deuxième et dernier mandat constitutionnel selon la constitution en vigueur: la question alimente à nouveau les débats et les analyses politiques vont dans tous les sens. Chaque acte du président de la République est décortiqué. Certains à l’instar du président du parti Grande Solidarité Républicaine (GSR), perçoivent déjà les signaux d’un troisième mandat.

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3è mandat pour Talon: avalanche de critiques contre les propos de Jacques Migan

Après ses déclarations tenues sur Esae Tv affirmant que certaines populations souhaiteraient un 3è mandat pour Talon, plusieurs personnes ont réagi à cette déclaration. Parmi elles, la militante intrépide du parti Les Démocrates Nadine Okounmassou mais aussi le professeur émérite de droit constitutionnel Théodore Holo qui ont tous fustigé ses propos. Une indignation à la hauteur de la gravité des propos.

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Effondrement de la Silicon Valley Bank : Quel impact pour l’Afrique ?

Le 10 mars 2023 dernier, la banque américaine, Silicon Valley Bank s’est effondrée à la grande surprise de la planète. Une deuxième fois de son histoire ce pays et  le monde des affaires  semblent être amputés d’une jambe. Au regard de tout ceci, il convient de se demander, l’état économique et l’allure technologique des Etats africains. Dans l’espace de quelques heures, la Silicon Valley Bank tombe et fragilise l’écosystème financier, technologique des Etats-Unis et le reste du monde craint pour sa part. C’était le vendredi 10 mars 2023. C’est la deuxième plus grande faillite des banques américaines après celle des années 2008.

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Pas de remaniement ministériel au Bénin : Talon crée de nouvelles frustrations

La nouvelle est tombée comme un couperet : il n’y aura pas un remaniement du gouvernement Talon alors que le pays y était accroché après la traversée des élections législatives. Du coup, naissent de nouvelles frustrations qui pourraient coûter chères au pouvoir en place lors des élections générales de 2026. Ça y est ! La messe est dite. Le suspense est enfin levé. Le président Patrice Talon ne remaniera pas son gouvernement  avant la fin de son second mandat, comme il est de coutume après chaque élection législative au Bénin. L’annonce a été faite le lundi 13 mars dernier au détour d’une conférence de presse commune avec le président nigérien Mohammed Bazoum, en visite au Bénin.

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Rupture avec la « Françafrique » ou fuite en avant ?

Depuis qu’ils ont pris le pouvoir par la force au Mali, Burkina et en Guinée, les militaires multiplient les gestes de défiance envers la France, ancienne puissance coloniale. Et la scission semble irrémédiablement consommée. Récupération politique ou volonté réelle de rompre définitivement avec la « Françafrique » et ses pratiques opaques héritées de la colonisation ? De l’eau dans le gaz entre la France et son ancien « pré-carré ». Depuis quelques années, les relations entre la puissance coloniale et les pays francophone d’Afrique sont exécrables. En cause: la jeunesse ne croit plus aux promesses d’une rupture avec les pratiques opaques qui ont caractérisé les liens entre les deux parties dans le passé.

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Contrôle des naissances évoqué par Talon: L’autre palliatif pour la crise économique ?

Présent sur LCI le week-end dernier, le chef de l’Etat béninois Patrice Talon a fait un tour d’horizon sur l’actualité nationale et internationale dans les domaines sécuritaires et économiques. Ainsi, concernant la crise économique en Afrique, il a fait certaines propositions qu’il convient de pratiquer pour voir ce qui en découle. Si joindre les deux bouts et assurer les besoins primaires deviennent un calvaire, il faudra multiplier les réflexions dans le sens du soulagement des sociétés africaines. Patrice Talon, l’hôte de LCI propose qu’il faut « contrôler les naissances ».

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Election de Bola Tinubu au Nigéria : Enjeux et opportunités pour le Bénin

L’arrivée d’un nouveau locataire à Aso Rock  laisse très peu de Béninois indifférents. Dès l’annonce de la victoire de Bola Tinubu, candidat du parti APC au pouvoir, c’est le temps des analyses et des projections. Chacun est préoccupé par les avantages et les opportunités que le Bénin et ses citoyens peuvent tirer du géant voisin de l’est.  A l’instar de toutes les élections présidentielles précédentes, la dernière n’a pas manqué de susciter d’intérêts pour les Béninois. Ceci n’est pas forcément lié au fait qu’il s’agit d’un pays limitrophe mais beaucoup plus et surtout à cause du statut du pays en question.

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Bénin: le téléphone d’un député volé et utilisé pour des arnaques

Poursuivi pour ‹‹ escroquerie via internet ››, un jeune homme âgé de la vingtaine a été à la barre à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ce mardi 07 mars 2023. Il a été épinglé suite à des investigations entamées après le vol du téléphone d’un député lors de la campagne pour les élections législatives de janvier 2023. Initialement arrêté pour des raisons liées au vol du téléphone d’un député lors des campagnes des élections législatives de janvier dernier, un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années est actuellement poursuivi pour des faits liés à la cybercriminalité.

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Célibat chez les femmes noires : racisme ou fait social?

Avec les violences connues encore ce mois avec le décès tragique de Yusufa à St-Étienne en France, l’attaque du livreur Uber de 42 ans au restaurant de Cergy et du jeune Seid Visin poussé au suicide, FCR a pensé aux femmes noires et célibataires. Et oui, en ce siècle que la majorité pense avancer, il existe des millions voire des milliards de personnes qui subissent la discrimination à cause de leurs différences et de leur couleur de peau. Les femmes noires bien sûr en font les frais. Le taux de célibat des femmes noires dans le monde occidental est souvent bien plus élevé que ceux des femmes des autres races. Mais est-ce un effet dramatique de trop rajouté ou une réalité ? Car plusieurs sont sceptiques et pensent que ce n’est pas toujours le cas. Découvrons alors!

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L'Iran tire une dizaine de missiles sur deux bases américaines et menace Israël

La tension entre les USA et l’Iran vient à nouveau de monter d’un cran. Et pour cause, après l’assassinat du général Soleimani par les américains, l’Iran avait promis de se venger. Ce mercredi matin très tôt, pendant les cérémonies en l’honneur du général iranien. D’après une information confirmée par les autorités iraniennes et les USA, l’Iran a tiré plusieurs missiles sur deux bases américaines en Irak.

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Bénin : Laurent Mètongnon et ses co-accusés victimes d’un nouveau dilatoire

Comme annoncé, le procès des prévenus de l’affaire-Cnss (Caisse nationale de sécurité sociale), s’est rouvert hier mardi 22 mai 2018 au tribunal de première instance de Cotonou.  Après avoir rejeté la nullité de la procédure formulée par les avocats de la défense, le juge Rodolphe Azo a lancé les débats qui n’ont pas pu aller loin, du fait de la non-communication à la défense des documents à partir desquels Laurent Mètongnon et consorts sont placés sous mandat de dépôt depuis novembre 2017. Il a une fois encore renvoyé le procès au 05 juin 2018.

Encore deux semaines de séjour carcéral pour Laurent Mètongnon et ses co-accusés dans l’affaire-Cnss (Caisse nationale de sécurité sociale). C’est ce qui ressort de la décision du juge Rodolphe Azo en charge de leur dossier. Au début de la séance, il a ordonné le débat au fond du dossier après avoir rejeté la nullité de la procédure réclamée par la défense suite à la décision Dcc 18-098 de la Cour constitutionnelle qui a déclaré anticonstitutionnelle la poursuite engagée contre les mis en cause. C’est à ce niveau que le vrai problème s’est posé et prouve les manœuvres dilatoires du gouvernement du Président Patrice Talon à maintenir inutilement en détention le syndicaliste Mètongnon et consorts. De quoi s’agit-il ?

La polémique est relative à la non-communication à la défense des prévenus des rapports de l’Umoa (Union monétaire ouest-africaine), et de l’Inspection générale des finances à partir desquels le procureur de la République, Gilbert Togbonon, les a placés sous mandat de dépôt en novembre 2017, suite à une plainte du ministère de l’Economie et des Finances. « On n’a jamais eu accès aux dossiers… », se désole Me Lionel Agbo, l’un des avocats de la défense. Or, la partie civile a en sa possession toutes les

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Affaire Laurent Mètongnon : La justice béninoise joue sa crédibilité

La justice béninoise joue, ce jour mardi 22 mai 2018, sa crédibilité et son indépendance, à travers le prononcé du verdict du juge Azo, après son délibéré dans l’affaire-Cnss (Caisse nationale de sécurité sociale), dans laquelle sont accusés le syndicaliste Laurent Mètongnon et consorts.  Les mis en cause devraient être libérés ce jour, si le juge en charge du dossier venait à respecter sans aucune pression politique la décision Dcc 18-098 de la Cour constitutionnelle, qui déclare la nullité de la poursuite engagée contre eux.

Après plus de six mois passés à la prison civile de Cotonou, Laurent Mètongnon et ses co-accusés seront-ils libérés, ce jour ? C’est la grande question que l’on se pose à quelques heures du verdict que le juge Rodolphe Azo doit prononcer dans l’affaire dite de rétro-commissions, à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). Lors du procès du 08 mai 2018 au tribunal de première instance de Cotonou, les avocats des mis en cause ont plaidé pour l’application de la décision Dcc 18-098 de la Cour constitutionnelle, qui a déclaré anticonstitutionnelle la procédure ayant conduit à la détention préventive de Laurent Mètongnon et consorts.

De leurs démonstrations, il ressort que le juge ne doit même plus aller dans le fond du dossier, au regard de la délibération de la haute juridiction. Ils ont indiqué que, dans son arrêt, la Cour constitutionnelle a condamné le procureur de la République Gilbert Togbonon, pour avoir violé l’article 35 de la Constitution, qui stipule : « Les citoyens chargés d’une fonction publique ou élus à une fonction publique, ont le devoir de l’accomplir avec conscience, compétence, probité, dévouement et loyauté, dans l’intérêt et le respect du bien commun ». Ce dernier est accusé par la Cour constitutionnelle de s’être basé sur un rapport non contradictoire d’un conseil des ministres, pour placer sous mandat de dépôt les mis en cause. En plus, elle a relevé la violation par le procureur de l’article 402 de

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Importation de granite de la Norvège vers le Bénin : Talon sacrifie les intérêts nationaux

L’érosion côtière est un phénomène qui menace le Bénin depuis plusieurs décennies. Les gouvernements successifs ont toujours déployé de gros moyens pour arriver à bout de cette situation. Mais le mal persiste, et continue de ronger nos terres dans les zones côtières. Le gouvernement de la Rupture a décidé d’utiliser, comme le régime de Boni Yayi, les blocs de granite pour contrer l’avancée de la mer. Seule différence cette fois-ci : le granite est importé de Norvège. Cette action du gouvernement, blesse l’intelligence des béninois et suscite de nombreuses interrogations.

L ’érosion côtière cause de nombreux dégâts à nos populations, surtout celles qui vivent tout le long du littoral. De Hilla-Condji à Kraké, en passant par Grand Popo, Ouidah et Cotonou, le phénomène fait des ravages. Des localités entières sont déjà englouties dans la mer. D’énormes investissements ont été consentis pour arrêter l’avancée de la mer, mais l’érosion continue de dicter sa loi. Sous le régime du Président Yayi Boni, des experts ont initié le projet les épis de Sarfato, dans lequel des roches de Dan dans le département du Zou ont été identifiées, pour servir de barrage à l’avancée et aux affres de la mer sur les côtes béninoises. Des tonnes de granite ont été convoyées quotidiennement par voie ferroviaire vers Cotonou. Les propriétaires de véhicules poids lourds ont été mis à contribution pour acheminer les roches sur les côtes d’Akpakpa.

Du concassage au ramassage et au transport, des milliers de béninois de tout âge et de toutes les conditions de vie ont été mobilisés, et qui ont assez profité du financement du projet à travers les emplois qui ont été créés… Le granite, il y en a à foison sur le territoire national, notamment dans les départements du Zou, des Collines, de la Donga et de l’Atacora. Des experts ont indiqué que la réserve de granite du Zou seule suffit pour l’enrochement de toute la côte, c’est-à-dire de Hilla Condji jusqu’à Kraké.

Curieusement, le ministre du cadre de vie et du développement durable José Didier Tonato, annonce le mardi dernier la réception d’un navire en provenance de la Norvège, transportant 33 000 tonnes de blocs de roches, destinées à la construction d’une digue de quatre (04) kilomètres à Avlékété, dans la commune de Ouidah. Il a fait savoir que plus d’une dizaine de navires viendront décharger dans les mois, à venir plus de 1,2 million de tonnes de blocs de granite sur le territoire national. Incroyable, mais vrai !!! Le gouvernement de Patrice Talon importe des blocs de granite au Bénin.

Le patriotisme en panne sous la Rupture

Le Président Patrice Talon a promis des

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Bénin : Les Cv des sept membres de la Cour Constitutionnelle

Le gouvernement a officialisé au cours du conseil des ministres d’hier, les trois représentants du président de la république au sein de la prochaine Cour constitutionnelle. Il s’agit de Sylvain Nouwatin, magistrat ; Me Cecile de Dravo épse Zinzindohoué, juriste de haut niveau ; et André Katari en qualité de personnalité. Ces trois personnalités s’ajoutent aux quatre désignées avant-hier par l’Assemblée nationale.

André Katari

Désigné par le chef de l’Etat comme Personnalité de grande réputation professionnelle. C’est un ingénieur agronome à la retraite. Spécialisé dans la recherche Fibres et coton. Il a été coordonnateur du projet multinational d’appui à la filière coton et textiles, pour le Bénin. C’est un ami personnel du président de la république.

Joseph Djogbénou

Né le 20 mars 1969 à Abomey, Joseph Djogbénou est avocat et professeur des universités en droit privé. Ancien membre de la société civile, il a été président du Conseil d’administration de Dhpd Ong, et a joué un rôle primordial lors des élections présidentielles de 2006 et 2011. Il crée avec ses amis de la société civile, le parti « Alternative citoyenne », et entre en politique. En 2015, suite à un accord de législature, il est positionné sur la liste de l’Un dans la 16e circonscription électorale. A l’Assemblée, il est élu président de la Commission des lois du Parlement ; poste qu’il occupe jusqu’à sa nomination au gouvernement comme ministre de la justice. A la veille de la présidentielle de 2016, il avait été investi par sa formation politique comme candidat, avant de se raviser pour soutenir Patrice Talon dont il est l’avocat. Nommé ministre de la justice depuis le 06 avril 2017, il exerce le poste de ministre de la justice et a pris certaines postures qui inquiètent au regard de ses luttes antérieures.

Moustapha Fassassi

Magistrat à la retraite, Moustapha Fassassi a longtemps exercé dans les cours et tribunaux, avant d’aller à la retraite. Selon nos sources, il serait proche d’Adrien

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Bénin : Vers la caporalisation totale de la prochaine Cour constitutionnelle par Talon

Les manœuvres orchestrées dans les coulisses de la désignation des représentants de l’Assemblée nationale à la prochaine mandature de la Cour constitutionnelle inquiètent plus d’un sur l’avenir de la démocratie béninoise. Elles sont révélatrices de la détermination du régime de la Rupture à instrumentaliser cette institution. Quand l’on sait aussi que le gouvernement du Président Patrice Talon dont le professeur Joseph Djogbénou est l’une des figures de proue, est plutôt passé maître dans l’art de violer des décisions de la Cour constitutionnelle, il y a lieu de craindre pour la crédibilité de la prochaine cour.

On se souvient de la décision Dcc 17-082 du 13 avril 2017 de la Cour au terme de laquelle la cour a estimé que Me Joseph Djogbénou a méconnu la constitution en continuant d’enseigner en tant que ministre à l’université. En clair, la haute juridiction lui a interdit de continuer de donner les cours à l’université, puisqu’il ne peut pas être ministre et enseignant à la fois. Or, récemment, il a même présidé une soutenance de thèse de doctorat, malgré l’injonction de la Cour constitutionnelle, au vu et au su de tout le monde. Un autre cas de violation a été le non-respect de la disposition concernant le remplacement d’un membre démissionnaire de la Cour. Ce qui devrait intervenir dans le mois de la démission. Or, ce remplacement n’a jamais été effectué plus de cinq mois après la démission de Simplice Dato. De la même manière, la décision de la haute juridiction portant réhabilitation du bureau de l’Arcep n’a pas été respectée. Le chef de l’Etat a maintenu ses protégés à la tête de la structure jusqu’à ce jour. Idem pour la non-réhabilitation de l’ancien directeur général de l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb), Stéphane Todomè, en violation de la décision de la Cour constitutionnelle par le gouvernement. On pourrait en citer d’autres, car la liste des violations des décisions de la Cour constitutionnelle par le tandem Talon-Djogbénou est longue en deux ans d’exercice du pouvoir d’Etat.

Vassalisation

En faisant désigner Djogbénou parmi les quatre représentants du parlement à la prochaine Cour, le Président Patrice Talon a réussi son coup. En plus des trois qu’il aura à désigner de droit, on peut affirmer avec certitude qu’il aura sous ses bottes la majorité des sept membres de la prochaine Cour . Il y a encore plus de craintes quand on sait que

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Cour constitutionnelle au Bénin : La collusion entre l'exécutif et le législatif se dévoile

Cela est connu depuis hier lundi 14 mai 2018 que l’actuel ministre de la justice, Joseph Djogbénou a été désigné parmi les 4 représentants de l’Assemblée nationale pour siéger à la prochaine mandature de la Cour constitutionnelle. Ce choix est d’autant plus curieux que ce soit le parlement qui désigne un ministre en fonction comme membre de la Cour constitutionnelle, alors que le Président de la république lui aussi doit en désigner trois représentants du gouvernement. Il transparait clairement de cette désignation que la collusion incestueuse entre le parlement et le pouvoir exécutif s’est révélée au grand jour.

Le 21 décembre 2017, l’honorable Guy Mitokpè, membre de la minorité parlementaire prenait la parole pour lire la déclaration des députés de la minorité parlementaire. Son allocution avait été interrompue par le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji pour propos infâmants à l’endroit des institutions peut-on résumer ce grief (lire ici). Le député dénonçait la vassalisation du parlement par le pouvoir exécutif. Il décriait aussi le fait que la commission des lois soit à genoux devant le ministre de la justice. Comme on le dit souvent, le temps et les événements actuels permettent de comprendre avec du recul, la pertinence des affirmations de ce parlementaire.

Plus personne aujourd’hui ne doutera de cette réalité qui s’est manifestée à travers la désignation par le bureau de l’Assemblée nationale du ministre Joseph Djogbénou parmi les représentants du parlement qui doivent aller siéger à la Cour constitutionnelle. Son choix comme juriste de haut niveau intrigue. Puisque le promu n’est pas un ministre ordinaire. C’était l’un des stratèges de la campagne du candidat Patrice Talon lors de la présidentielle de février-mars 2016. C’est aussi le garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, grand défenseur de la gouvernance du régime au pouvoir sur les stations de radio et les chaînes de télévision.

Céder le contrôle de la Cour au gouvernement

Depuis, quelques mois, c’est lui qui a été désigné pour remplacer Irénée Koupaki pour assurer le point de presse après la tenue des conseils des ministres. Joseph Djogbénou a été le principal agent de sensibilisation sur le projet de révision de la constitution. Joseph Djogbénou, c’est aussi le président de la commission de supervision du Ravip. C’est donc un grand partisan du régime de la rupture que le bureau de l’Assemblée nationale vient de désigner pour

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Classement Open Government Patnership : Le Bénin régresse pour opacité

Sur initiative du réseau Social Watch Bénin avec l’appui de l’Open society initiative of West Africa, Osiwa, les représentants du gouvernement, des institutions de la République, des chefs de missions diplomatiques et des organisations de la société civile ont pris part au forum sur la mise en œuvre de l’Open budget et le processus d’adhésion du Bénin à l’Open Government partnership au Bénin Royal Hôtel le vendredi 11 mai 2018.

La note 2017 du Bénin y a été discutée autant que l’état des lieux du dossier d’adhésion du Bénin au sein de cette organisation internationale. Il ressort des échanges que de 2016 à 2017, le gouvernement béninois a brillé par l’absence de transparence dans la gestion des fonds publics.

Selon l’organisation internationale Open Government Patnernship, le Bénin a connu une régression en 2017 dans la transparence pour ce qui concerne la gestion des fonds publics. Au cours de son propos liminaire, la présidente de Social Watch Bénin, Blanche Sonon, a remercié l’assistance pour la marque de confiance témoignée à l’endroit de Social Watch à travers leur présence. Elle a rappelé que chaque année, il est organisé « le Open Govweek » entendu comme « la semaine du gouvernement ouvert ». Cette initiative qui est l’œuvre de Open Government Patnnership donne l’occasion de mettre en évidence, la transparence des gouvernements dans la gestion des finances publiques. Pour cette année, la semaine s’étendait du 5 au 11 mai 2018. Des échanges au cours du forum, on retiendra que la note attribuée au gouvernement béninois en 2017 est de 39/100. Une régression par rapport à celle attribuée au pays en 2015 qui était de 45/100. Les participants ont d’ailleurs fait remarquer que la note du Bénin en 2015 constituait non seulement une grande progression, mais surtout la meilleure dans le monde pour être parti de 2/100 en 2012 à 45/100 en 2015.

Les raisons de la régression

La discussion visait donc à comprendre ce qui peut expliquer cette régression. Des explications des spécialistes, il appert que le gouvernement de la rupture est moins enclin à mettre à la disposition du public ou des citoyens des documents qui expliquent la manière dont il gère les ressources publiques. Les participants dans une grande majorité ont reconnu la difficulté qu’il y a à accéder aux

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Siège de l’Assemblée nationale : Le gouvernement utilise le dossier à des fins politiques

Le regain d’intérêt observé au niveau du gouvernement, ces derniers jours, au sujet de la construction du siège du parlement du gouvernement, a quelque chose d’intriguant. Lorsqu’on analyse les communications présentées au parlement lundi dernier à ce sujet, l’argumentaire servi et la propagande qui a suivi, on peut croire à une politisation à outrance du dossier.

Contrairement aux autres dossiers de malversation économique agités par le gouvernement, celui du siège de l’Assemblée nationale a connu un traitement particulier. On n’a pas eu droit au procès fait dans le communiqué du conseil des ministres, ni aux convocations à la Brigade économique et financière (Bef), suivis d’arrestations, de présentations au procureur de la république et de détentions préventives.

Cette fois, le gouvernement a utilisé une procédure assez singulière, plus couteuse, et finalement peu efficace, puisqu’à la fin on est resté perplexes sur la décision à prendre et les noms des prévaricateurs ont été bien couverts de voile noir. C’est à peine si on n’a pas entretenu une confusion, et même, disons le d’emblée, tenté de tourner les regards sur de pseudo fautifs. Tout a commencé par une rencontre entre le chef de l’Etat et la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, puis lundi une délégation du gouvernement expose en plein hémicycle les détails du dossier.

Deux ministres sont dépêchés pour cette opération. Il s’agit de Joseph Djogbénou et José Tonato. Leurs différentes communications ont été renchéries par celle d’un consultant recruté, comme d’habitude par gré à gré, pour présenter les insuffisances du dossier. A ce niveau, le gouvernement a voulu en faire un peu trop, puisqu’en 2015 le cabinet Bureau Véritas avait été recruté par le gouvernement Yayi pour un travail similaire. Cette fois-ci, c’est Quali-Consult qui est commis à la tâche, pour dit-on dans les coulisses du pouvoir, contredire Bureau Véritas ou le faire oublier.

Après ce grand show médiatique, grande a été la surprise des Béninois de constater qu’aucune solution concrète n’a été trouvée à ce chantier. En dehors de l’émotion et de l’indignation de certains députés, aucune décision forte n’a été prise, comme c’est souvent le cas avec ce gouvernement. Au contraire, les différentes communications ont habillement choisi de mettre l’accent sur les fautes commises par l’administration, le gouvernement défunt et son chef. Il s’agit là d’un manège politique, lorsqu

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Levée de l’immunité d’Atao Hinnouho : voici les membres de la commission spéciale

En marge des démêlés judiciaires que vit le député Atao Mohamed Hinnouho, la représentation nationale vient d’enclencher véritablement le processus de sa levée d’immunité parlementaire.

Hier, le président de l’Assemblée nationale Adrien Houngbédji, a rendu public à l’hémicycle les noms des membres composant la commission spéciale devant statuer sur le dossier de la levée d’immunité parlementaire de l’honorable Atao Mohamed Hinnouho.

Bien qu’une autre procédure n’ait été déjà enclenchée au niveau de la justice, l’institution parlementaire n’a pas baissé les bras. Une preuve que le dossier Atao Hinnouho tient beaucoup à cœur à l’exécutif et probablement aux députés du grand bloc de la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale.

Composition de la commission

La commission spéciale est présidée par le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Robert Gbian, et a pour rapporteur le député Alexis Agbelessessi, président de la commission des lois. Comme membres de cette commission,

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Affaire Atao Hinnouho : Les directeurs des pharmacies, acteurs incontournables, mais non inquiétés

Le dossier de l’affaire dite de faux médicaments, reste une nébuleuse comme pour parler d’une réalité qu’on ne peut cerner, parce que les éléments permettant d’y voir clair sont flous.

C’est le cas de l’exemption dans ce dossier des Directeurs de la pharmacie, du médicament et des explorations diagnostiques, (communément appelés Dpmed) qui se sont succédé pendant au moins les dix ans que le laboratoire New Cesamex a exercé au Bénin.

Vus les rôles que jouent ces directeurs dans la chaîne de distribution des médicaments dans le pays, cela reste une énigme de constater que les directeurs de la pharmacie soient exempts de tout reproche, et n’ont fait l’objet d’aucune poursuite à ce jour.

Il n’y a plus l’ombre d’aucun doute aujourd’hui que le laboratoire New Cesamex a exercé au Bénin pendant au moins dix ans. Dès lors, il est intellectuellement malséant de faire passer l’idée que pendant toutes ces années, ce laboratoire a exercé dans l’irrégularité et la clandestinité. C’est pour cela qu’on devrait prendre au sérieux les propos d’un acteur cité dans le dossier. Ce dernier a fait des déclarations sur une station de radio privée du pays la semaine dernière. Des déclarations très relayées par les médias classiques et les réseaux sociaux. Il affirmait en effet que le laboratoire New Cesamex a exercé officiellement pendant au moins dix ans dans le pays et qu’il a reçu des autorisations de mise sur le marché (AMM dans le jargon des pharmaciens) de la part de trois directeurs des pharmacies qui se sont succédé à sa tête. Ces déclarations deviennent d’autant plus pertinentes quand on se rend compte que c’est le laboratoire New Cesamex qui était le principal fournisseur en médicaments de la centrale d’achat des médicaments essentiels et consommables médicaux (Came). C’est encore ce laboratoire qui fournissait des médicaments aux centres de santé de service public. Il est difficile de convaincre des esprits avisés de ce que ces transactions aient été faites sans les autorisations de mise sur le marché de ces produits décernées par les directeurs de la pharmacie qui sont aussi les seuls qui indiquent aux grossistes répartiteurs vers quels fournisseurs ils doivent s’adresser. Difficile d’admettre que pendant plus de dix ans d’exercice, New Cesamex est resté un fournisseur clandestin qui n’était pas connu des registres du ministère de la santé et de la direction de la pharmacie en particulier.

C’est curieux que des acteurs qui jouent des rôles aussi importants dans la chaîne de distribution des médicaments soient ostensiblement écartés et non inquiétés dans ce dossier. S’il y a vraiment des personnes capables

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Tensions à Ouidah : Les populations crient leur ras-le-bol

Les populations du village de Hio-Vinawa de l’arrondissement d’Avlékété dans la commune de Ouidah, sont en colère.

Elles dénoncent le coefficient de réduction de 37% appliqué par la mairie, dans le cadre du lotissement, et les manœuvres de détournement de leurs parcelles au profit de certains individus inconnus de leur milieu.

Des manifestations populaires s’organisent quotidiennement contre la mairie de Ouidah, au village de Hio-Vinawa dans l’arrondissement d’Avlékété. Depuis mardi dernier, femmes, hommes et enfants marchent, branchages en main, et tiennent des réunions publiques contre la manière dont l’administration communale dirigée par le maire de Ouidah, Célestine Adjanohoun, veut opérer les travaux de lotissement. Tout d’abord, les populations dénoncent l’application des 37% du taux de réduction retenu par la mairie, dans le cadre du lotissement annoncé dans leur village.

Elles soutiennent que cette décision est une violation du nouveau code foncier en République du Bénin, qui ne prévoit au plus que 25% de réduction. En effet, le président de l’association des acquéreurs, Séraphin Adjomayi, et le chef/village de Hio-Vinawa Léon Agbokpanzo, soutiennent que la loi doit être respectée, car la commune de Ouidah ne peut pas faire exception aux textes en vigueur.

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Marche de soutien à Patrice Talon : Houngbédji veut se racheter auprès de Talon

Le président du Parti du renouveau démocratique (Prd), Me Adrien Houngbédji et ses militants, ont organisé une marche de soutien au régime du Président de la République, Patrice Talon, ce samedi 28 avril 2018 à Porto-Novo.

Vu le contexte actuel, cette manifestation ressemble fort à une opération de charme du leader des  »Tchoco-tchoco’‘, envers le chantre de la Rupture qui ne lui fait plus tellement confiance.

Du jamais vu ! S’exclament plusieurs observateurs de la vie socio-politique nationale. C’est pour une première fois que les militants du Parti du renouveau démocratique (Prd), marchent pour soutenir un gouvernement. Pourquoi ont-ils opté pour une telle opération?

A y voir de près, cette marche démontre visiblement que le Prd est en mauvaise posture dans la Rupture, et que son président fait des pieds et des mains pour séduire le chef de l’Etat. Tout d’abord, une marche de soutien en politique cache beaucoup de choses. Elle montre que des problèmes existent ou s’annoncent. Dans le cas précis, il n’est pas exagéré de souligner que la manifestation du Prd de ce samedi ressemble à une opération de charme de Me Adrien Houngbédji, qui s’accroche à la mouvance. En effet, nul n’est sans savoir que le courant ne passe plus trop entre Me Adrien Houngbédji et le Président Patrice Talon depuis un moment. A l’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2018 de son institution, la deuxième personnalité de l’Etat l’a démontré en ordonnant la désignation des représentants de l’Assemblée nationale au Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi).

Ce que le Pouvoir en place n’a pas apprécié, car il manœuvre pour que la liste électorale soit issue du Recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip). A analyser de près, Me Adrien Houngbédji a peut-être agi ainsi par rapport aux coups bas qu’il reçoit au sein de la majorité présidentielle avec sûrement la bénédiction du chantre de la Rupture.

Ce faisant, dans les tractations pour la formation des blocs de la mouvance pour les prochaines élections législatives, on parle de plus en plus de trois entités politiques pro-Talon qui seront parallèlement dirigées par

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Bénin : Mètongnon et consorts en prison sur la base d’un rapport non contradictoire

La décision de la cour constitutionnelle sur l’affaire-Cnss (Caisse nationale de sécurité sociale), condamnant le procureur de la République et le compte rendu du conseil des ministres du 02 novembre 2017, est la preuve que Laurent Mètongnon et ses co-accusés végètent en prison sur la base d’un faux rapport. C’est une injustice criante que la haute juridiction a relevée.

« Qui veut noyer son chien, l’accuse de rage ». C’est ce que l’on constate avec l’emprisonnement du syndicaliste Laurent Mètongnon, à la lecture de la décision de la cour constitutionnelle condamnant le procureur de la République, Gilbert Togbonon, et le conseil des ministres du 02 novembre 2017, sur la question. Leur séjour en prison résulte d’un acharnement gratuit, parce que Laurent Mètongnon est forcément un élément gênant pour les nouveaux princes de la République. Ainsi, un rapport dit d’une commission de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa), a servi de support pour l’accabler et le jeter à tout prix en prison. Et pour cause !

Le principe sacré du contradictoire n’a été aucunement respecté. Laurent Mètongnon et consorts sont actuellement poursuivis en la violation du principe d’égalité, en son article 26 alinéa 1er de la Constitution, qui dispose que “L’Etat assure à tous l’égalité devant la loi, sans distinction d’origine, de race, de sexe, de religion, d’opinion politique ou de position sociale … ”. Ce principe général également consacré à maintes reprises par la Cour constitutionnelle, veut que toutes les personnes relevant de la même situation soient soumises au même traitement sans discrimination. Et pourtant, à l’occasion de la mission de vérification de la Commission bancaire de l’Umoa, du rapport de l’Inspection générale des Finances et du relevé du Conseil des ministres du 02 novembre 2017, bien que leurs accusateurs aient été sept auditionnés sur les faits à eux reprochés, Laurent Mètongnon et consorts n’ont jamais été auditionnés sur les mêmes faits.

Plus grave, la prorogation du mandat de dépôt de Laurent Mètongnon et de ses co-accusés, est en contradiction avec la loi, car elle viole l’article 402 du code de procédure pénale, qui

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Abandon de l’aéroport de Tourou : Les troublantes révélations de l'He Issifou Amadou

(Le gouvernement se défend) Le dossier d’abandon de l’aéroport de Tourou à Parakou, refait surface à l’Assemblée nationale. A travers une question orale avec débat, le député Issifou Amadou élu de la 8e circonscription électorale, a interpellé le ministre des infrastructures et des transports. C’est le ministre Serge Ahissou du commerce qui a répondu en lieu et place de son collègue Cyr Koty, des infrastructures et des transports.

Selon le député Issifou Amadou, le gouvernement ne veut pas entendre parler de la mise en service de l’aéroport de Tourou. Il s’interroge sur les raisons qui peuvent conduire le gouvernement à adopter cette position. Ce dernier est revenu de long en large sur les événements passés depuis le précédent régime jusqu’à l’actuel (Lire ci-dessous son intervention à l’hémicycle). Quant au ministre du commerce, il a apporté des éléments de réponse qui n’ont pas convaincu l’auteur de la question.

Puisque pour le gouvernement, l’aéroport international de Tourou fait l’objet d’une attention particulière du gouvernement de la rupture, dans le cadre de sa mise aux normes. Sur la base d’une étude de faisabilité partielle réalisée par l’Asecna en 2003, et initialement prévu pour durer 18 mois, les travaux de construction et d’équipement partiel de cet aéroport, qui ont démarré le 04 janvier 2009 et qui devraient s’achever contractuellement le 30 juin 2010, ont connu plusieurs suspensions malgré les nombreuses prorogations. Ces travaux selon le ministre, n’intégraient pas la mise aux normes de l’aéroport. « Il existe deux types de non-conformité à savoir celle liée à la non réalisation d’étude complète avant le démarrage des travaux, et celle liée au caractère partiel du projet, pour lequel la fin des travaux ne signifie pas l’opérationnalité de l’aéroport… », a indiqué Serge Ahissou, parlant des points de non-conformité relevés avec des experts aéronautique et l’Asecna, suite aux différentes inspections réalisées. Il va sans dire que l’auteur de la question est resté toujours sur sa soif.

L’honorable Issifou Amoudou relève des contre-vérités du gouvernement

« Depuis le vol inaugural de l’aéroport de Tourou qui a eu lieu le 18 mars 2016, plus rien n’a évolué en faveur de sa mise en service (…) Il a fallu que je prenne mes responsabilités en demandant la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, avant que le ministre des infrastructures ne se rende en catimini sur le site de l’aéroport international de Tourou le samedi 21 avril 2018 dernier. C’est pourtant 70 milliards de nos francs qui ont été investis dedans. A l’issue d’une visite du site de l’aéroport de Tourou, j’ai fait le triste et amer constat de

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Classement 2018 de RSF : Le pouvoir Talon fait reculer le Bénin

Reporters Sans Frontières (Rsf), a publié hier mercredi 25 avril 2018, l’édition 2018 du classement mondial de la liberté de la presse. Si le Bénin a conservé sa place de 78e sur 180 en 2017, le pays cette année a simplement dégringolé de six places dans le classement.

Il passe ainsi à la 84e place d’après le rapport. Une situation fortement liée à l’avènement au pouvoir de Patrice Talon, selon Rsf.

Le classement mondial de la liberté de la presse 2018 de Reporters Sans Frontières (Rsf), n’est pas en faveur du Bénin et de son premier dirigeant. Selon le rapport 2018 rendu public parcette organisation non gouvernementale internationale, hier mercredi 25 avril 2018, de 78e en 2017, le pays passe cette année à la 84eplace sur 180 pays, avec un score de global +0,16.

Dans son rapport, Reporters sans frontières indexe notamment le Président de la République, Patrice Talon, sur cette régression de six places. L’institution met en exergue la fermeture il y a un an de médias privés, en particulier la télévision Sikka Tv appartenant à l’opposant Sébastien Ajavon.

« Plus d’un an après la fermeture de plusieurs médias privés par la Haute autorité de la communication et de l’audiovisuel, une radio et deux télévisions ont finalement pu rouvrir en janvier dernier. Mais Sikka TV, qui appartient au principal adversaire politique du président Patrice Talon, est toujours privée d’antenne, malgré une décision de justice de mai 2017 demandant sa réouverture.», souligne Rsf dans son rapport.

La télévision nationale sur le banc des accusés

D’après Rsf, les activités de l’opposition ne sont plus couvertes par la télévision nationale depuis l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon. «Depuis l’accession au pouvoir en mars 2016 du nouveau président Patrice Talon, les activités de l’opposition ne sont plus couvertes par la télévision d’État.», rapporte Reporters Sans Frontières.

Pour Rsf, les journalistes béninois continuent toutefois de

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Bénin : Lancement d’un emprunt Obligataire de 60 milliards

(Pour améliorer les conditions de vie des populations) L’Etat du Bénin représenté par le Trésor Public, a lancé ce 23 avril 2018 sur le Marché financier de l’UEMOA (Brvm), un emprunt obligataire d’un montant de 60 milliards FCFA, dénommé Tpbj 6,50% 2018-2025.

Objectif : financer certains projets inscrits dans son programme d’actions. Le recours à l’emprunt obligataire permet de se financer en dehors du circuit bancaire classique. Il est notamment utilisé en raison de sa souplesse au niveau des conditions et des modalités, comparativement au mode de financement ordinaire.

Un emprunt obligataire est un instrument financier émis par une personne morale (Etat, collectivité publique, entreprise publique ou privée) qui reçoit en prêt, une certaine somme d’argent de la part des souscripteurs des titres.

L’emprunteur émet des obligations que des investisseurs achètent. Un intérêt est versé périodiquement, tandis que le capital sera remboursé à une date prévue. Un emprunt obligataire peut offrir une rémunération à taux fixe ou variable.

Il est très important de préciser que la souscription n’a aucun caractère obligatoire.

But de cette opération

Le montant mobilisé par le présent emprunt obligataire servira principalement au financement d’une partie des

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Désignation des membres de la prochaine Cour constitutionnelle : De rudes tractations à l’Assemblée

Dans quelques jours, le Gouvernement et l’Assemblée nationale désigneront leurs représentants pour le compte de la prochaine mandature de la Cour constitutionnelle.

Du côté des députés, les choses s’annoncent compliquées surtout que les sept membres du bureau, n’étant pas de la même obédience politique, choisiront par vote ou par consensus leurs mandants.

La désignation des représentants du Parlement à la prochaine mandature de la Cour constitutionnelle divise les sept membres du bureau de Me Adrien Houngbédji. Elle se complique davantage par la détermination du Chef de l’Etat à contrôler la future Haute juridiction. Bien qu’ils appartiennent tous au Bloc de la majorité présidentielle (Bmp) soutenant l’action du Gouvernement du Président Patrice Talon, ils n’apprécient pas les choses de la même manière. Il y en a qui sont prêts à soutenir aveuglement le Chef de l’Etat. On les appelle les fanatiques de Talon. On indique que ceux-ci sont même dans la logique de valider les noms des personnalités que le Gouvernement leur imposerait dans le compte des quatre représentants de l’Assemblée nationale à la Cour constitutionnelle. Dans ce cas, on indexe le deuxième Secrétaire parlementaire, Dakpè Sossou qui tient ces derniers des propos regrettables dans les médias sous prétexte qu’il soutient le Pouvoir en place. En dehors de lui, on parle de Boniface Yéhouétomè, deuxième questeur de l’Assemblée nationale. Il est de l’aile dissidente de la Renaissance du Bénin. Transhumant, il a besoin de s’aplanir au Chef de l’Etat pour avoir la bénédiction du régime de la Rupture pour tenter d’écraser les Soglo. Il fera à coup sûr le jeu de Talon. A l’opposé, il y a ceux qui résistent au Gouvernement, car il faut laisser l’Assemblée nationale jouir de ses prérogatives. En effet, le président du Parlement, Me Adrien Houngbédji, refuse toute injonction de Patrice Talon dans la désignation des représentants du Parlement à Cour constitutionnelle. Selon les informations, son premier vice-président, Eric Houndété, est dans la même dynamique que lui. Donc, il y a quatre radicaux dont deux soutiennent le régime de la Rupture dans ce dossier.

Indécis

Mais, on constate qu’il y a trois membres du bureau de l’Assemblée nationale dont les positions ne sont pas claires. Le deuxième vice-président, Robert Gbian, est insaisissable. Acteur politique et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle acceptera-t-il de laisser le contrôle de la Cour au Président Patrice Talon ? Aura-t-il peur de l’affaire avion présidentiel pour

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Economie en Afrique : La faible croissance et la dette insoutenable comme principaux problèmes

C’est depuis le siège de la Banque Mondiale à Washington que les responsables de cette institution financière ont présenté au moyen de la vidéo conférence, le rapport semestriel 2018 de l’économie des Etats africains francophones. Il ressort du compte rendu de leur rapport que les Etats africains ont connu en 2018, une faible croissance de 3,1%jugée insuffisante pour éradiquer la pauvreté, en plus d’une croissance exponentielle de la dette.

Depuis les capitales des Etats francophone d’Afrique, les journalistes étaient en multiplex pour cette conférence-débat sur la présentation dudit rapport. ’C’est l’un des économistes en chef de l’institution, Albert Zeufack en compagnie de son collaborateur Moussa Pipo qui ont présenté le résumé. Selon Albert Zeufack qui a était l’orateur principal, trois leçons peuvent être tirées de ce rapport. D’abord que les Etats africains ont connu en 2018 une croissance de 3,1%. Seulement, observe le conférencier : « cette croissance est très faible pour éradiquer la pauvreté». Il trouve que ce niveau de croissance est inférieur à celui observé en 2014. C’est-à-dire bien avant la chute des prix des matières premières. Mais l’économiste de la Banque Mondiale indique que la croissance de 3,1% n’est que la moyenne continentale. Ce qui veut dire que répartie dans les sous-régions, on observe différents niveaux de croissance. Il cite le cas de l’Afrique de l’ouest qui est portée par deux pays locomotive que sont la côte d’Ivoire et le Sénégal. La croissance de ces deux pays qu’il situe à environ 6% permet de tirer les autres pays de la sous-région.

Une croissance hétérogène

Il cite aussi le cas de l’Afrique de l’Est à l’instar de l’Ethiopie, de la Tanzanie et du Rwanda qui connaissent sensiblement le même niveau de croissance que le Sénégal et la côte d’ivoire. Cependant, c’est la sous-région d’Afrique centrale qui reste préoccupante avec une croissance estimée à 2,7%. L’économiste explique cette faible croissance par le fait de la dépendance des pays de cette sous-région aux ressources naturelles et particulièrement du pétrole. C’est pour cela qu’il recommande que ces pays procèdent à la diversification de leur économie.

L’autre problème de l’économie des Etats africains c’est la question de la dette. Albert Zeufack explique que le rythme de l’endettement des Etats africains est inquiétant et que c’est cela qui pose le problème de la soutenabilité de cette dette. Puisque la course effrénée des Etats

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Bénin : Vers un clash entre Talon et Houngbédji

La désignation des membres de la prochaine Cour constitutionnelle, risque selon nos sources, de mettre à mal les relations entre le Chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji.

Et, dans les coulisses, la volonté du Président Patrice Talon à vouloir contrôler à tout prix la prochaine mandature de la Haute juridiction, serait la pomme de discorde entre les deux hommes.

Selon la loi, la Cour constitutionnelle est composée de sept membres, dont trois désignés par le Gouvernement et quatre par le bureau de l’Assemblée nationale. Ceux-ci, une fois installés dans leur rôle, élisent en leur sein leur président. Que faire pour avoir son homme de main à la tête de cette institution, qui est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des Pouvoirs publics ? C’est ce qui donne actuellement du souci au Chef de l’Etat. Pour résoudre la question, il doit nécessairement agir sur le président de l’Assemblée nationale, ou sur le bureau de l’institution qui désigne de droit les quatre représentants du Parlement à la Cour constitutionnelle.

C’est dans cette démarche que, de sources proches du palais des gouverneurs, le Président Patrice Talon voudrait imposer aux députés deux personnalités dans les quatre qu’ils doivent désigner de droit. Avec ces deux noms, le Gouvernement aura de facto cinq représentants à la prochaine Cour constitutionnelle, qu’il pourra instrumentaliser à sa guise. A ce niveau, une mésentente serait née entre Me Adrien Houngbédji et certains membres du Bloc de la majorité présidentielle (Bmp), qui veulent que le Chef de l’Etat contrôle forcément la prochaine Haute juridiction constitutionnelle. On indique que la deuxième personnalité de l’Etat tient fermement au respect des dispositions de l’article 115 de la Constitution, qui stipulent :

« La Cour constitutionnelle est composée de sept membres dont quatre sont nommés par le bureau de l’Assemblée nationale, et trois par le Président de la République, pour un mandant de cinq ans renouvelable une seule fois… ».

Selon nos sources, Il aurait dit ne vouloir aucune instruction de la Présidence de la République dans la désignation des représentants de l’Assemblée nationale.

Manœuvres en cours

Pour contourner Me Adrien Houngbédji, le Gouvernement fait des pieds et des mains afin de mettre certains membres du bureau du Parlement à contribution, car selon le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les noms proposés sont passés au vote. C’est d’ailleurs ce qui a permis à l’ancien Président de la République, Boni Yayi, de dicter sa loi au bureau du Parlement en 2008, en récupérant les quatre représentants de l’Assemblée nationale, par le biais du Professeur Mathurin Nago, président de l’institution parlementaire au moment des faits.

C’est dire que les tractations seront rudes, surtout que les adversaires du Chef de l’Etat en l’occurrence l’opérateur économique Sébastien Ajavon, l’ancien Président Boni Yayi et le Professeur Albert Tévoédjrè, vont certainement s’impliquer fortement, tout

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Bénin : Séfou Fagbohoun échappe aux machinations du procureur du tribunal de Pobè

Le président du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), Séfou Fagbohoun, a passé hier une journée chaude au tribunal de Pobè.

Convoqué par le juge des libertés et de la détention dans l’affaire de litige domaniale à Gbahouété dans la commune d’Adja-Ouèrè, il a été écouté puis libéré et mis sous convocation. Mais alors qu’il rentrait chez lui, un détachement d’agents de la police républicaine se positionne autour du tribunal pour le cueillir.

Selon des recoupements, ce détachement aurait été instruit par le procureur de la république près le tribunal de Pobè, pour le prendre une fois qu’il aurait fini d’être auditionné par le juge. Mais la pression de son avocat Me Paul Kato Atita, a réussi à dissuader

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Bénin : rappel des policiers qui assuraient la sécurité de Cajaf Comon 

Nous apprenons au moment où nous allons sous presse, que les forces de l’ordre en faction sur les installations de Cajaf Comon : sites d’Igolo, Kraké et Djèffa, ont été rappelés hier soir à leur base, sans aucune explication à l’entreprise qui les utilisait.

Ces derniers assuraient la sécurité des installations de Cajaf Comon depuis des années. Ceci, dans le cadre d’un contrat passé entre cette entreprise et la hiérarchie policière. C’est donc une curiosité que de vivre ce qui apparait désormais comme une rupture abusive de contrat.

C’est pour cela qu’il est difficile de détacher cela des

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Poursuite de députés et d’anciens ministres au Bénin : les précisions d’Adrien Houngbédji

Différentes lettres envoyées au président de l’Assemblée nationale par le Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation et le Procureur Général de la République ont été rendues public le mardi dernier à l’hémicycle.

Mais au cours de la plénière du jeudi dernier, des précisions ont été une fois encore apportées aux députés. Ainsi, le président de l’Assemblée nationale a reprécisé les conditions dans lesquelles les lettres sont envoyées afin que cela ne prête pas à confusion.

A en croire ses explications, quatre types de correspondance ont été adressées à la représentation nationale. La première, celle du Garde des sceaux demandant, et la levée de l’immunité parlementaire de l’honorable Valentin Djènontin Agossou et sa poursuite devant la Haute Cour de Justice (HCJ). Cette lettre porte le N° 028-C/PG-CA/Cot du 08 février 2018 dont lecture d’un extrait a été donnée en communication, porte en réalité deux noms. Outre l’honorable Valentin Djènontin, il y a aussi la poursuite de l’ancien ministre Fatoumata Amadou Djibril devant la HCJ. Il y a une lettre qui porte le N° 026e par laquelle le Procureur Général de la République demande la poursuite de l’ancien ministre Garba Yaya devant

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